• La chasse est ouverte...même en ville

    http://gauchedecombat.files.wordpress.com/2011/09/pf_marechal_nous_voila.jpg?w=323&h=496&h=496

    Toute pratique est pratique d'une théorie

     

    Voila où mène les dérapages :


    "La sénatrice socialiste Samia Ghali, maire des 15e et 16e arrondissements de Marseille, revient sur l'évacuation contrainte par les riverains d’un camp de Roms installé dans son secteur, jeudi soir.

    Comment qualifiez-vous ce qui s’est passé dans la cité des Créneaux jeudi soir ?

    Pour moi, c’est un déménagement, pas une expulsion. Le départ des Roms s’est passé plutôt calmement, même si ce n'était pas aux habitants de le provoquer."

    (Libé 29/09)

     

    Comme le dit justement D Bleitrach dans son papier à lire ici toute affaire cessante, nous sommes devant un pogrom.


    Oui, il faut appeler un chat un chat et un pogrom un pogrom. Officiellement le premier dans la France contemporaine, pratique qui renvoi aux des ultras en Algérie dans les années 50, au saccage des "clapiers  à main d'œuvre immigrée" des plantations de Corses dans les années 80 ou à la chasse au rital sur la cote d'azur fin 19ème début 20ème siècle.


     Certaines réactions officielles donnent le frisson :


    Le vocabulaire de l'élue PS donne le frisson. Sa novlangue de la glaciation idéologique qui la conduit pousse à une titanesque colère :

    "Mais en refusant de condamner des événements comme celui d’hier soir, ne risquez-vous pas d’encourager des initiatives de ce genre, où les gens se font justice eux-mêmes ?

    Ce n’est pas parce que je ne condamne que je cautionne."

     

    Ce "ne" tout en finesse donne le "la" de la partition politique.

    Rappelons que le site est celui d'une citée populaire en destruction alors que le bâti à 32 ans (les prêt HLM qui ont permis sa construction ne sont pas encore fini d'être remboursés ce qui montre la façon dont droite et PS traitent à Marseille la question des Rom conjointement à celle de l'habita populaire : le bulldozer  et la traque : équipement anti intrusion du foncier bâti , expulsion des campements pour des familles "hors norme de la morale dominante".

     

    Là ou la pensée réactionnaire se frotte les mains c'est quand à jouer sur les tensions et la stigmatisation, les détenteurs des pouvoirs laissent voire tourne pudiquement la tête pour que les exploités sédentaires s'en prenne aux exploités mobiles : voila le lit du fascisme ordinaire.


    Par contre pour la dite socialiste il est plus facile de laisser "déménager" les "voleurs de poules" que d'empêcher d'emménager les voleurs de foncier collectif. Les second sont protégés et présents dans tous les rouages de l'arc en ciel politique marseillais. Peut-être que cela éclaire les raisons de fond.


    D'accord avec la réaction du secrétaire départemental du PCF : "la classe des riches est en train de gagner sa guerre: au lieu de renverser la table, les victimes se battent entre elles. La crise sociale s’est muée en crise de civilisation." Sauf que les leviers de la civilisation sont actionnés par le capital et la gestion de Marseille et du littoral méditerranéen en est une des expressions la plus achevée.


    Sauf aussi que ce n'est pas avec Blumollet à l'Elysée et Valls dans le rôle de jules Moch qu'on va politiquement "faire bouger les lignes".


    Peut-être que le constat fait par D. Bleitrach sure le parcours de dirigeant politique de premier plan : Les dernières élections municipales opposaient Guérini, l’élu mis en examen pour gangstérisme et Gaudin. Ces deux individus venus nus et crus à la politique payent désormais l’impôt sur les grandes fortunes sans avoir jamais fait autre chose que gérer la ville. " explique pour autre partie le laxisme des autorités. Quand dans une citée la population protège ses gosses des dérapages de certains policiers c'est la BAC, CRS, sirènes, lacrymos, quadrillages. Là, la police accompagne le "déménagement" qui accompagne les dérapages de certains habitants.


    Le titre aussi provoquant que juste donné par Danielle " Marius et Jeannette se lancent dans un pogrome" met à bon niveau l'acte, ceux qui l'ont commis, ceux qui le tolèrent voire s'en satisfont.


     Il montre aussi l'urgent besoin de convaincre, rassembler et agir contre l'engrenage fasciste qui sans réactions fortes et rapides va broyer la démocratie.

    Au fait, la citée des créneaux, combien de kilomètres à vol d'oiseau du "camp des milles" ?

    Par canaille le rouge


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