• L’inquiétude des producteurs de lait

    Au Salon de l’agriculture, l’inquiétude des producteurs de lait

    Libres échangesUne centaine d’entre eux manifestait pour dénoncer les prix pratiqués par les industriels et coopératives auxquels ils vendent leur production.

    Une centaine de producteurs de lait de l’APLI (organisation des producteurs de lait indépendants) ont manifesté, ce lundi dans le calme, au salon de l’agriculture, pour dénoncer les prix pratiqués par les industriels et coopératives auxquels ils vendent leur production. «Rien n’est réglé» sur le dossier sensible du prix du lait, affirme Pascal Massol, président de l’APLI, une organisation très revendicative dans ce secteur.

    Cette organisation avait participé fin 2009 à la grève du lait. L’an dernier, elle avait organisé une impressionnante «marche funèbre» dans les travées du salon de l’agriculture. «Conjoncturellement, cela va un peu mieux mais structurellement rien n’est réglé. Nous sommes toujours dans la dérégulation», se plaint le charismatique président de l’APLI.

    «Non au double prix»

    Recouverts de sacs poubelle sur lesquels on pouvait lire «contrat=esclavage» ou «non au double prix», les manifestants, venus de différentes régions laitières de France, se sont présentés devant les stands de Danone et de la coopérative Sodiaal, situés côte à côté.

    Ils ont trouvé le stand de Danone désert. En face, un responsable de Sodiaal est venu entendre les doléances des éleveurs, sans leur apporter de réponse.

    L’APLI entendait manifester alors que les industriels vont être obligés, comme le prévoit la loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche (LMAP), de proposer des contrats à leurs producteurs d’ici le 1er avril, sous peine d’amende.

    Des entreprises comme Sodiaal et Danone entendent promouvoir un système de double prix-double volume. Une partie de la production serait payée à un prix A, correspondant aux indices de l’accord interprofessionnel, tandis que le prix B serait indexé sur le cours des produits industriels beurre-poudre, autrement dit moins cher. «Normalement, dans un contrat, il y a trois choses, la durée, le volume et le prix, et là il n’y a pas le prix. C’est pour cela que nous ne sommes pas d’accord», a expliqué Pascal Massol. «Les producteurs ont le temps pour signer ces contrats», a ajouté Frédéric Dubos, producteur laitier en Normandie. Lui-même livre son lait chez Lactalis, groupe qui n’est pas favorable au système de double prix. Seuls les industriels sont dans l’obligation de présenter un contrat.

    (Source AFP)


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  • Commentaires

    1
    Mardi 22 Février 2011 à 07:21

    Depuis des anées la FDSEA03 nous demandons que soit retirerés les produits agricoles de l'OMC , car d'une part ces produits sont l'objet d'attaques des spéculateurs et d'autre part les industriels se réfugient sous le parapluie de la libre concurence  ;les marchandises alimentaires ne doivent pas ètre des denrées banalisées et ce secteur doit ètre géré par l'ONU et notament le FAO redémocratisée et l'abandon du fameux véto aec le même pouvoir pour tous les pays.

    Le PAC est à revoir de fond en comble avec des prix rémunérateurs pour les paysans , et une régultion effective des marges pour l'aval de l'agriculture les gens doivent pouvoir se nourrir sans se ruiner, nous sommes à la veille de graves crise alimentaires uniquement par le fait de l'enchérissement de l'alimentation : c'est un comble!

    Fraternellemement

    JC Depoil

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