• L’avion présidentiel bolivien

    Evo Morales à l'aéroport de Vienne

    Monde - le 3 Juillet 2013

    Affaire Snowden: la France ridiculisée pour avoir bloqué Morales


    Le coup de colère de José Fort, ancien journaliste à l’Humanité. L’affaire de l’avion présidentiel bolivien avec à son bord Evo Morales interdit de survol du territoire français entraîne en Amérique latine et dans d’autres régions du monde de l’indignation, de la colère et de la moquerie.

    Indignation ? Aucun avion présidentiel depuis la fin de la Seconde guerre mondiale n’a été interdit de survol d’un territoire. La France – officielle s’entend – vient de réaliser une première en donnant l’ordre aux pilotes de l’appareil bolivien de quitter l’espace aérien français plaçant ainsi le président Morales en danger.

    Colère ? On comprend les réactions venues d’Amérique du sud. Les autorités françaises ont pris la décision sur ordre de Washington.

    Moquerie ? Dans plusieurs capitales comme à Buenos Aires à l’instar de la présidente argentine les dirigeants européens et surtout français soupçonnés de « devenir fous » sont qualifiés de « caniches » des gouvernants US.

    L’affaire est grave. Pour deux raisons principales : la France vient de porter une atteinte grave au droit international ; notre pays est la risée de nombreux pays en Amérique latine et ailleurs.

    Pour sortir par le haut d’une telle situation, MM. Hollande et Fabius doivent présenter des excuses officielles au gouvernement bolivien. Dans le cas contraire, on comprendrait aisément que la Bolivie et ses pays amis décident de demander aux avions officiels français de ne pas emprunter à l’avenir leurs couloirs aériens.

    La version floue de la France. "Le permis de survol de la France avait été donné le 27 juin et a été retiré quand l'avion présidentiel était à quelques minutes de l'espace français", a affirmé mercredi lors d'une conférence de presse l'ambassadeur de Bolivie en France, Jean Paul (bien Jean Paul) Guevara. "La France a fini par autoriser le survol de son espace aérien par l'avion de M. Morales", a déclaré de son côté la porte-parole du gouvernement français, Najat Vallaud-Belkacem, à l'issue du conseil des ministres hebdomadaire. Elle s'est refusée à donner des détails sur le processus décisionnel et sur les motivations françaises d'autorisation comme de non-autorisation, renvoyant sur le ministère français des Affaires étrangères. "L'autorisation de survol du territoire national a été accordée à l'avion du président bolivien", s'est borné à redire mercredi à la mi-journée Philippe Lalliot, porte-parole du Quai d'Orsay, lors d'un point de presse. Comme la porte-parole du gouvernement, il n'a donné aucun détail sur les différentes étapes ayant conduit Paris à donner une autorisation de survol après l'avoir retirée selon La Paz.

      • Vidéo: l'avion de Morales survole la France en début d'après-midi

    José Fort

    Concernant la rétention du président bolivien Evo Morales par des pays membres de l’OTAN

    Nous apprenons de source diplomatique bolivienne que, le 2 juillet 2013, après avoir participé au sommet des pays producteurs de gaz à Moscou, l’avion avec lequel le Président de Bolivie, Evo Morales Ayma, retournait vers son pays a été interdit d’accès à l’espace aérien par les autorités françaises et ce malgré le fait que toutes les formalités et permis étaient en règle. Ensuite, les autorités du Portugal, de l’Italie et de l’Espagne ont fait de même.Incapable de poursuivre sa route, l’avion présidentiel a dû atterrir à Vienne en Autriche.

    Service de presse du PTB

    Là, le Présent Morales et son équipe ont dû camper toute la nuit à l’aéroport. Ce matin du 3 juillet, l’ambassadeur espagnol à Vienne a visité le Président Morales et a déclaré que l’avion recevrait la permission de traverser l’espace aérien espagnol à condition qu’une lettre soit écrite par le Président Morales affirmant que Edward Snowden n’était pas dans l’avion. L’ambassadeur espagnol a aussi exigé de pouvoir visiter l’intérieur de l’avion.

    Le vice-Président Alvaro Garcia Linera de Bolivie, a dénoncé cette violation des conventions internationales. Il a déclaré que « l’impérialisme a enlevé notre Président, ils ont ainsi aussi violé notre dignité comme peuple, comme ils l’ont fait il y a 500 ans quand ils ont envahi nos pays».

    Bert De Belder, responsable des relations internationales du PTB déclare : « Ces quatre gouvernements européens, en violation des lois internationales et des règles diplomatiques, exécutent les ordres venant de Washington afin de mettre la main sur Edward Snowden qui est à l'origine des révélations sur les pratiques de surveillance et d'écoutes pratiquée par l'Administration Obama. »

    « Même les révélations de Snowden concernant l’écoute des responsables de l’Union Européenne ne freinent pas le zèle de ces pays pour défendre les intérêts des Etats-Unis. » ajoute De Belder. "Cette violation de l’immunité et de la sécurité d’un Président d’un pays membre de l’ONU montre que les pays européens membres de l’OTAN agissent en connivence étroite avec les Etats-Unis."

    Bert De Belder : « Nous sommes solidaires avec le peuple bolivien et nous dénonçons l'arrogance impérialiste. Nous demandons le respect de la lettre et de l’esprit de la charte de l’ONU, signée le 26 juin 1945, ainsi que les conventions internationales qui règlent la souveraineté de tous les pays membres de l’ONU. Nous demandons aussi l’arrêt immédiat des ingérences, pressions et menaces de la part des pays membres de l’OTAN envers les autres pays dans le monde.»

    Département des Relations internationales du PTB 

    Dernière nouvelle: à 11h35 de ce 3 juillet, il semblerait que l'avion du Président Evo Morales Ayma a décollé de Vienne (Autriche)

    http://www.ptb.be

    La comédie de la souveraineté française face aux Etats-Unis… La vie d’Evo Morales mise en danger

     

     

    Evo

     

    La France perd la tête et bien moins honorablement que du temps où elle coupait celle du roi… Hier nos actualités ne bruissaient que de "l’événement" celui d’une ministre débarquée en plein vol pour propos intempestifs contre le budget, cette discrète créature – qui paraît comme sa collègue NKM empruntée à quelque toile pré-raphaélite-  permettait à tous de se bousculer au portillon et  à donner une opinion que personne ne sollicitait. Les verts en particulier  en profitaient pour se livrer à un psychodrame futile sur un sujet d’inintérêt national avec le talent dont ils sont coutumiers. ,

    Pendant ce temps là le black-out était total sur un autre exploit de notre gouvernement et pourtant … Sur de simples soupçons infondés, la vie d’un président sud-américain a été mise en danger pour plaire servilement aux Etats-Unis alors même qu’une partie de la gauche parle de donner l’asile à un bienfaiteur de l’Humanité et l’autre proteste comme l’espionnage des Etats-Unis.

    Cette affaire prouve à quel point nous sommes effectivement inféodés nous nations européennes, la France en particulier, aux diktats de Etats-Unis et elle remet à sa juste place celle de l’habituelle comédie de l’indépendance souveraine les derniers propos de la présidence française sur l’espionnage des Etats unis.

    Qu’il s’agisse de l’Europe ou du Moyen Orient, la comédie de l’indépendance des pouvoirs à l’égard des Etats-Unis n’a d’égal que la vacuité de ce qui occupe nos médias… Une tempête dans un dé à coudre … Voici ce que rapportent les médias sud-américains sur cette affaire où sur ordre des Etats-Unis la France a mis en danger un président d’une nation souveraine et amie…

    Le chancelier bolivien  David Choquehuanca,a dénoncé aujourd’hui le risque couru pour sa vie par le Président bolivien  Evo Morales. Ce risque a été la conséquence du refus inexplicable du survol de son avion sur le territoire français et portugais…

    Choquehuanca  a souligné que l’avion n’a pu opérer comme cela était prévu une étape de ravitaillement à son retour de Moscou à cause de soupçons parfaitement infondés sur le fait que l’avion transporterait à son bord Edward Snowden, réclamé par Washington.

    Selon le ministre bolivien des affaire étrangères, “Portugal a à s’expliquer. La France doit nous expliquer pourquoi elle nous a repoussé. Alors que l’avion est français et les pilotes ont été formés en France ". ,Ils( veulent nous effrayer. C’est une discrimination envers notre Président et la vie du Président a été mise en danger ",  a dénoncé Choquehuanca dans une conférence de presse à la Chancellerie.

    Comme conséquence du refus  de la France et du Portugal, d’opérer sur leur territoire l’avion du chef d’État bolivien qui accumulait déjà trois heures et demie de retard d’un vol  après le départ de Moscou a du chercher une solution alternative enfin trouvée à Vienne. L’avion a du faire un atterrissage d’urgence  parce que la vie du Président était en danger".

    Devant les refus français et portugais, la Chancellerie bolivienne avait obtenu la permission de l’Espagne pour que l’avion présidentiel atterrise dans les îles Canaries, mais tout de suite l’autorisation a été aussi annulée.

    Morales, dans ses déclarations en Russie avait admis que la Bolivie se disposait à offrir l’asile politique à  Snowden s’il le sollicitait

    Wikileaks, pour sa part a annoncé  que Snowden avait envoyé des lettres à 21 pays parmi lesquels la Bolivie avec demande d’asile politique, néanmoins le vice président bolivien   Alvaro García Lineras, a nié que le pays andin avait reçu une telle demande.

    Les médias internationaux avaient spéculé toute la journée sur le fait que   Sowden pourrait voyager vers l’Amérique dans l’avion de Evo Morales ou de son homologue Nicolás Maduro.

    Danielle Bleitrach

    http://reveilcommuniste.over-blog.fr


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