• Impôt sur la fortune : les tripatouillages de Sarkozy

    Parole de femme

    Bonne nouvelle:300000 français et l'ISF

    "300 000 Français pourraient échapper à l'impôt sur la fortune(ISF)" nous a dit ce soir sur la 3 la souriante journaliste.Ceci, à cause du dispositif proposé par F. Baroin, notre comique ministre du budget.

    Alleluia!!!

    En ces temps de crise, que l'on impose aux travailleurs de se serrer la ceinture,de travailler plus pour gagner moins ou ne ne pas travailler du tout, cas des chômeurs, cette nouvelle nous fait chaud au coeur.

    Au moins quelques français, de véritables patriotes,  qui vont échapper à la morosité ambiante!!!

    http://pcfcapcorse.over-blog.com/ 

     

    Impôt sur la fortune : les tripatouillages de Sarkozy

     

    Le chef de l’État tente de faire croire que la suppression de l’impôt sur la fortune (ISF) permettrait d’accroître la compétitivité de la France vis-à-vis de l’Allemagne. Baroin confirme que le gouvernement envisage de le passer à la trappe.

    Mercredi, à l’issue du Conseil des ministres, François Baroin, titulaire du maroquin du Budget, a confirmé que le groupe qu’il pilote sur le sujet envisage la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF). « Nous travaillons sur le scénario de la suppression complète de l’ISF en parallèle de la suppression complète du bouclier, ou encore celui de  l’aménagement d’une fiscalité sur les plus fortunés », c’est-à-dire « une taxation qui s’appuie moins sur le patrimoine que sur les revenus du capital du patrimoine », a-t-il déclaré. Avec son air de ne pas y toucher, le ministre revient ainsi sur ses propos antérieurs, lorsqu’il avait déclaré envisager une remontée du seuil d’imposition à l’ISF plutôt que sa suppression pure et simple.

     Symbole de la lutte contre les inégalités

    Le recadrage de la droite et du gouvernement effectué par Nicolas Sarkozy, avant-hier, lors de son allocution à Montmirail, devant un parterre de chefs d’entreprise, se traduit ainsi dans les faits. Dans sa majorité, pourtant, des voix se sont élevées afin que, par opportunisme politique, à l’approche de 2012, l’on se contente d’aménager l’ISF. Nicolas Sarkozy entend au contraire s’affirmer clairement comme un adversaire de ce symbole de la lutte contre les inégalités qu’est l’impôt sur la fortune. Pour justifier ce positionnement, le chef de la droite est prêt à utiliser tous les arguments.

    C’est ainsi qu’il tente de faire croire que la suppression du bouclier fiscal et de l’ISF permettrait d’accroître la compétitivité de la France vis-à-vis de l’Allemagne. Or, que l’on sache, l’instauration du bouclier fiscal en 2007, qui a permis de réduire l’impôt sur les plus riches des riches, ceux qui ont de fortes participations dans les sociétés du CAC 40, n’a guère contribué à réduire le déséquilibre des échanges avec notre partenaire d’outre-Rhin. Tout au contraire, notre déficit avec l’Allemagne a atteint des sommets, près de 20 milliards d’euros en 2007 et 2008. S’il a diminué en 2009 et 2010 en raison de la récession, il est resté malgré tout à un très haut niveau, autour de 16 milliards d’euros, contre 10 milliards d’euros en 2003.

    Par ailleurs, comble de la manipulation, Nicolas Sarkozy fait mine d’oublier que les biens professionnels sont en fait exonérés de l’ISF. C’est dire que l’impôt sur la fortune n’a aucune influence sur la gestion et la compétitivité des entreprises.

    Il est un autre tripatouillage présidentiel, celui concernant la fiscalité sur les gros patrimoines en Europe. Nicolas Sarkozy affirme que l’impôt sur la fortune aurait été supprimé partout en Europe, or il existe toujours en Norvège, en Hongrie et en Suisse. Par ailleurs, la fiscalité sur les patrimoines ne se réduit pas à l’ISF. Le président de la République le sait bien puisque peu de temps après son élection, en 2007, il a fait procéder à une réforme des droits de mutation en ouvrant la possibilité pour les ménages les plus aisés de transmettre leur patrimoine en franchise d’impôt.

     Nouvelles dispositions pour les priviligiés

    Dernier élément qui mérite attention dans les déclarations de Nicolas Sarkozy, il a indiqué qu’il aimerait « qu’on réfléchisse à cette question de la taxation des importations », parce qu’il en a « un peu assez que les importations ne participent absolument pas au financement de notre protection sociale ». Est-ce là une façon de soutenir la proposition de Jean-François Copé de transférer la contribution patronale au financement de la Sécu sur la TVA ? Comme si cette charge n’allait pas être supportée au final par les ménages. Le tripatouillage continue.

    A suivre dans l'Humanité, samedi: "L'ISF favorise t'il l'évasion fiscale?" Face à face entre Philippe Marini, sénateur UMP, et Patricia Tejas, secrétaire générale de la fédération CGT des Finances

     

    A lire: "Un manque à gagner pour tous", entretien avec Vincent Drezet, secrétaire général du SNUI

    A lire aussi: Les déficits se creusent, la dette gonfle. Que fait-on? On baisse l'ISF, communiqué du groupe CRC-SPG au Sénat

    A lire aussi: Les riches plus nombreux en 2010 en France

    Pierre Ivorra

                              


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