• Il a traversé un siècle qu'il n'a jamais laissé tranquille

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    André Carrel au moment de ses 90 ans 

     

    Journal télévisé de 20h00 ce samedi.

    Les grévistes des aéroports "prennent les vacanciers en Otages".


    André Carrel, sur les otages et leur devenir, à partir de son activité durant la Résistance, avait de quoi argumenter.


    Mais plus de trente heures pour rétablir le courant après une tempête dramatisée mais commune sur le littoral, pas un mots des usagers pris en otages par les privatisations et ses politiques du risque calculé, la liquidation des nationalisations de la Libération, cause première de ces reculs.


    André Carrel l'universitaire le journaliste du Peuple de la CGT, sur la place incontournable de la classe ouvrière dans le rassemblement pour l'avenir de la société française, savait quel combat permanent devait être mené contre le capital et toutes les forces réactionnaires.

     

    Un des journalistes de ce pays qui a plus connu la justice comme inculpé au titre des lois de censure et la répression anticommuniste que comme chroniqueur judiciaire.


    JT de 20h00, pas un mot sur la disparition d'un des organisateurs de l'insurrection parisienne qui lancera et mènera avec la 2ème DB et l'aide des soldats de l'armée américaine l'insurrection libératrice. Délégue Militaire du CPL durant l'insurrection, interlocuteur pendant et après de De Gaulle, de Churchill d'Eisenhower avant plus tard de cotoyer Gandhi, Hô chi minh, Mao ou Tito.


    Un de ceux qui quand on parlait du CNR et de son programme avait billes et arguments pour repousser dans les cordes tous les Kessler, leur pairs et leur condottieres.



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    André Carrel, grand résistant et ancien rédacteur en chef de l'Humanité Dimanche est décédé

     

     

    Journaliste depuis les premiers jours, André Carrel fut pendant de longues années, de 1957 à 1981 rédacteur en chef de l'«Humanité Dimanche», après être rentré à l'Humanité fin 1946. Son activité de résistant lui valut, en août 1944, d'être nommé à la vice-présidence du Comité parisien de libération qui déclencha l'insurrection contre les occupants nazis. Il est disparu ce 17 décembre 2011.

    Journaliste, puis résistant puis journaliste, André Carrel est ensuite devenu vice-président du musée de la Résistance, président des amis de l'Humanité, président de l'Association nationale de la Résistance ... Il a été promu, le 14 juillet 1995, officier de la Légion d'honneur.

    A l'occasion du 63ème anniversaire de la libération de Paris, André Carrel revenait dans l'Humanité sur son passé de résistant, son engagement communiste et son implication majeure dans les événements d'août 44. Lire : « La population était prête pour l'insurrection »

    Mais surtout, en 2009 André Carrel publiait son autobiographie : Mes humanités. Itinéraire d'un homme engagé, aux éditions L'OEil d'or et musée de la Résistance nationale. Il y revient sur « ses deux vies ». Celle du résistant, comme celle du journaliste communiste engagé à l'Humanité. Et sur le Carrel journaliste, Charles Silvestre écrivait à la sortie de l'ouvrage : « Le parcours à l'Humanité, à la Marseillaise, puis à l'Humanité Dimanche, sa « maison », est un parcours vécu comme exaltant et tendu, plutôt discipliné, fidèle à « l'esprit de parti » de cette époque, dont on parle parfois un peu légèrement, au contact de l'appareil qui lui fit avaler quelques couleuvres, mais avec lequel il fut tout du long dans le combat : luttes sociales, guerres coloniales, surtout à Marseille au temps de l'Indochine, anti-impérialisme. Les enceintes de justice, le box des accusés, il connaît... » 

    André Carrel en quelques dates
    1917 : le 12 août, naissance.
    1936 : journaliste au " Peuple ", alors quotidien de la CGT.
    1944 : participe à la direction du Comité parisien de la Libération ; l'un des signataires de l'appel à l'insurrection nationale.
    1945 : prend la direction de " la Marseillaise ", hebdomadaire du Front national.
    1946 : entre à " l'Humanité " comme chef de la rubrique politique.
    1956 : devient rédacteur en chef de " l'Humanité Dimanche " et le restera jusqu'à son départ à la retraite, en 1981.
    1989 : fait paraître " l'Huma ", aux éditions Messidor.
    1998 : publie " Jean Effel ou la joie de vivre ", aux éditions Cercle d'Art.
    2009 : publie  Mes humanités, aux éditions L'Œil d'or.

    Par canaille le rouge


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