• HIVER 1954 – HIVER 2012

    Février 1954 l’Abbé Pierre lançait son appel [1]. C’était au lendemain de la guerre, le pays n’était pas encore reconstruit et les pauvres s’entassaient dans des bidons-ville, quand ce n’était pas dans la rue.

     

     

    En 2007 un homme "providentiel" promettait monts et merveilles. Avec lui tout était possible !…


    Abbé Pierre - Sarkozy - logement par pierrebouzin

     

     En 2012

     

    La seule guerre qui touche la France aujourd’hui est la guerre aux pauvres qu’on tue chaque jour un peu plus en les jetant à la rue que ce soit de leur usine ou de leur logement.

    Elle est éradicable, puisque l’ennemie d’aujourd’hui est la finance, les banques bref, le système libéral .

     

    Qu’on arrête les reportages mièvres sur ces gens qui vivent à la rue, sur ceux qui n’y sont pas encore sachant qu’ils seront expulsés à la fin de la trêve hivernale, sur ceux qui font les poubelles pour se nourrir... tout en mettant en lumière la bourse, le CAC 40, les agences de notations.

     

    Que ces "grands" arrêtent de nous expliquer "qu’on ne peut faire autrement" que la seule solution c’est l’austérité tout en se protégeant eux et leur famille du besoin, grâce aux salaires mirobolants que NOUS leur payons par nos impôts.

     

    Que tous ceux qui en cette période de campagne électorale nous promettent monts et merveilles alors qu’ils ne veulent pas sortir de ce système, se taisent, retournent à leur foyer, à leur banque et nous laissent faire, puisque NOUS ON PEUT avec la seule solution "L’HUMAIN D’ABORD !"

     

    36 personnes sont mortes dans la rue depuis le début de l’année en France (site collectif des morts de la rue)  mise à jour, le 6 février 2012

     

    [1] Appel de l'abbé Pierre Hiver 54

     

    "Mes amis, au secours...

     

    Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à trois heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant hier, on l’avait expulsée...

     

    Chaque nuit, ils sont plus de 2000 recroquevillés sous le gel, sans toit, sans pain, plus d’un presque nu. Devant l’horreur, les cités d’urgence, ce n’est même plus assez urgent !

     

    Écoutez-moi : en trois heures, deux premiers centres de dépannage viennent de se créer : l’un sous la tente au pied du Panthéon, rue de la Montagne Sainte Geneviève ; l’autre à Courbevoie. Ils regorgent déjà, il faut en ouvrir partout. Il faut que ce soir même, dans toutes les villes de France, dans chaque quartier de Paris, des pancartes s’accrochent sous une lumière dans la nuit, à la porte de lieux où il y ait couvertures, paille, soupe, et où l’on lise sous ce titre CENTRE FRATERNEL DE DEPANNAGE, ces simples mots : "TOI QUI SOUFFRES, QUI QUE TU SOIS, ENTRE, DORS, MANGE, REPREND ESPOIR, ICI ON T’AIME"

     

    La météo annonce un mois de gelées terribles. Tant que dure l’hiver, que ces centres subsistent, devant leurs frères mourant de misère, une seule opinion doit exister entre hommes : la volonté de rendre impossible que cela dure.

     

    Je vous prie, aimons-nous assez tout de suite pour faire cela. Que tant de douleur nous ait rendu cette chose merveilleuse : l’âme commune de la France. Merci !

     

    Chacun de nous peut venir en aide aux "sans abri". Il nous faut pour ce soir, et au plus tard pour demain :

     

    5000 couvertures,

    300 grandes tentes américaines,

    200 poêles catalytiques

    Déposez les vite à l’hôtel Rochester, 92 rue de la Boétie. Rendez-vous des volontaires et des camions pour le ramassage, ce soir à 23 heures, devant la tente de la montagne Sainte Geneviève.

     

    Grâce à vous, aucun homme, aucun gosse ne couchera ce soir sur l’asphalte ou sur les quais de Paris.

     

    Merci !"

    VMH


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