• Hausse du prix de gaz : + 4.4 % en janvier

    Hausse du prix de gaz : + 4.4 % en janvier  « Le gouvernement a décidé de geler l'augmentation du gaz au moins pendant l'année qui vient, ce qui est un geste important. » Ainsi parlait François Baroin en avril 2011. En décrétant un gel des prix du gaz jusqu’à l’élection présidentielle, Sarkozy Fillon et le reste du gouvernement avait tout lieu de se réjouir : le prix de l’énergie n’augmenteraient plus avant la présidentielle, le pouvoir d’achat des français serait ainsi en partie épargné après un quinquennat meurtrier et les chances de réélection de Sarkozy seraient moins compromises …

               

    Mais depuis le 28 novembre, c’est l’inquiétude qui règne, le Conseil d’Etat ayant décidé de suspendre le gel des tarifs réglementés du gaz, gel en application depuis juillet. Le Ministre de l’Energie Eric Besson avait annoncé, fin septembre, un nouveau gel des prix du gaz au 1er octobre pour les particuliers. Le Conseil d’Etat a justifiée sa décision en arguant que pareil gel entraînerait, pour GDF Suez, un manque à gagner de 400 millions d’euros au 2e semestre … Quand on sait que GDF Suez a engrangé 4,6 milliards d’euros de profits en 2010 dont 3,9 milliards qui ont été reversés en dividendes aux les actionnaires, on ne peut que crier au scandale devant les jérémiades de GDF Suez sur son manque à gagner !

     

                Par ailleurs, au nom de la concurrence libre et non faussée, dogme économique libéral, les petits concurrents de GDF Suez ont également attaqués le gel des prix du gaz, lequel risquerait de fragiliser leur position sur le marché … Toutes ces manœuvres judiciaires et administratives se font dans le dos des ménages français qui sont les premiers touchés par hausse de 4.4 % annoncée hier par Besson et ce d’autant plus durement que la politique de Sarkozy face à la crise, le fameux « travailler plus pour gagner moins », a rogné comme jamais le pouvoir d’achat des français ! Aujourd’hui  ce sont 9,7 millions de ménages français qui bénéficient des tarifs réglementés de GDF Suez; ce sont donc 30 millions de français qui devront subir ces hausses des tarifs réglementés du gaz, alors même que le prix du gaz a augmenté de 62 % depuis 2005 et 20 % depuis 2009. Avec cette nouvelle augmentation le prix du gaz aura augmenté de plus de 65 % depuis 2005… De plus, le gel des prix ayant commencé au 1er octobre, cette hausse serait en principe rétroactive à cette date, ce qui signifie que près de 10 millions de ménages français risquent de voir leur facture augmenter pour décembre, mais aussi octobre et novembre. Par ailleurs, près d'1.5 million de ménages, soit plus de 5 millions de français, sont en déjà en "précarité énergétique" et ont donc des difficultés à régler leur facture énergétique. Et ce n’est pas la revalorisation de 10% des tarifs sociaux des prix du gaz (dont bénéficient seulement 300 000 foyers à bas revenus) qui va modifier cette situation de dégradation du pouvoir d’achat des ménages.

               
    Le gouvernement se trouve donc dans une impasse : après avoir vanté sa moralisation du capitalisme dans son premier discours de Toulon, Sarkozy constate que ce même capitalisme, qui ne cherche qu’à accroître ses marges sur le dos des salariés et employés, va lui coûter sa réélection, que ce soit avec la hausse du prix du gaz (et la baisse mécanique du pouvoir d’achat qui va s’ensuivre) ou la récession que va causer l’austérité imposé par les agences de notation. Désormais, le peuple a une preuve de plus que ce gouvernement agit en fonction non des intérêts du peuple mais bien de ceux des grands groupes et multinationales qui dégagent chaque années des millions d’euros de profits qui alimentent les marchés financiers au lieu d’être réinvestis dans l’économie réelle. Quand on a entendu Mme Pécresse nous affirmer il ya deux semaines que « le gouvernement envisage tous les scénarios possibles pour que l'évolution du prix du gaz soit la plus faible possible » on sent la panique qui s’empare de l’UMP quand ils réalisent que s’attaquer une fois de plus au pouvoir d’achat des français risque de coûter sa réélection à Nicolas Sarkozy, l’homme qui disait « je serais le président du pouvoir d’achat »


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