• Grèce: Les quatre principales banques ont reçu 18 milliards d'euros du FESF

    Une agence d'Alpha Bank, à Athènes, le 19 avril 2012

    Une agence d'Alpha Bank, à Athènes, le 19 avril 2012 Aris Messinis afp.com

    DETTE - Ces sommes font partie d'une enveloppe de 25 milliards, versée par le FESF au Fonds grec de stabilité, pour la recapitalisation des banques du pays...

    Les quatre principales banques grecques ont reçu lundi 18 milliards d'euros du Fonds européen de stabilité financière (FESF) en vue de leur recapitalisation, a indiqué à l'AFP une source au sein du Fonds grec de stabilité financière.

    «L'ordre de virer les fonds a été donné et cela signifie que la procédure est achevée», a indiqué cette source. La Banque nationale de Grèce (BNG), numéro un du pays, a reçu 7,43 milliards d'euros, Alpha Bank 1,9 milliard, Eurobank 3,97 milliards et la Banque du Pirée 4,7 milliards d'euros.

    28 milliards de pertes avec la restructuration de la dette

    Ces sommes font partie d'une enveloppe de 25 milliards, versée par le FESF au Fonds grec de stabilité (Hellenic Financial stability fund) pour la recapitalisation des banques grecques, après les pertes de l'ordre de 28 milliards d'euros qu'elles ont subies du fait de l'opération de restructuration de la dette en mars.

    Au total, l'enveloppe atteint 50 milliards d'euros, dans le cadre de cette opération prévue par le deuxième plan de soutien mis au point en faveur de la Grèce par l'UE et le FMI.

    La mission du FESF est d'emprunter sur les marchés de l'argent, à des taux faibles grâce aux garanties apportées par les Etats de l'Union monétaire, et de le reverser aux gouvernements ou banques qui en ont besoin.

    La restructuration de la dette souveraine grecque a permis l'effacement d'environ 107 milliards d'euros de titres de dette détenus par les créanciers privés, mais au prix de pertes de plus de 70% pour ces prêteurs.

    Deux autres banques en sursis

    Un rapport de la Banque de Grèce fin juin doit réévaluer les besoins des banques et du restant des sommes qui doivent être versées, probablement en juillet. Deux autres banques grecques, en situation difficile, la Banque agricole et Postbank, doivent aussi bénéficier de l'aide du FESF, selon une source bancaire.

    La Bourse d'Athènes a clôturé en hausse de 6,87% lundi, pour atteindre 518,49 points.

    Selon les analystes, cette hausse fait suite aux sondages publiés dimanche donnant comme favori aux élections législatives du 17 juin le parti de la droite Nouvelle Démocratie qui a contresigné le deuxième plan d'aide au pays et les mesures d'austérité imposées en échange des prêts internationaux.

    Avec AFP
     

    Comment les milliards européens profitent aux riches Grecs expatriés

    L’aide européenne aurait sauvé la deuxième banque de Grèce, l'EFG-Eurobank, qui appartient à Spiros Latsis, résident de Bellevue.

    Spiros Latsis réside à Bellevue.

    Spiros Latsis réside à Bellevue.
    Image: Keystone

    Le résident de Bellevue Spiros Latsis aurait bénéficié des milliards européens versés en début de semaine dans le cadre du plan de sauvetage des instituts financiers grecs, affirme le Tages-Anzeiger. Selon le quotidien zurichois, l’EFG-Eurobank aurait reçu 4,2 milliards d’euros de l’Union européenne. Or cette institution, la deuxième banque la plus importante de Grèce, appartient à la plus grosse fortune de ce pays, celle de la famille Latsis, bien implantée sur sol genevois.

    Outre la banque, celle-ci possèderait une compagnie maritime, une société immobilière, des parts dans une société pétrolière, et des biens immobiliers dans le monde entier. Sa fortune est estimée à 4 milliards de francs suisses, selon le magazine alémanique Bilanz.

    Le journal zurichois, qui revient sur l’histoire de la famille Latsis à Genève, la manière dont ses membres ont érigé leur fortune et leurs relations avec les puissants de ce monde, estime que l’EFG-Eurobank n’aurait pas pu survivre à la crise sans l’aide de l’Europe. Selon le Tages-Anzeiger, l’institut financier serait engagé à hauteur de 12 milliards d’euros dans la dette de l’Etat grec, tandis qu’une somme de 48 milliards constituerait l’argent dû par ses débiteurs privés. Or la FINMA, l’autorité suisse de surveillance des marchés financiers, n’a désormais plus grande influence sur la banque, puisque celle-ci a transféré en 2010 son siège au Luxembourg.

    http://www.tdg.ch/economie/argentfinances/milliards-europeens-profitent-riches-grecs-expatries/story/20187159


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