• France / Le président du « non dialogue social »

     aaa logo Drapeau VLe président-candidat a pété les plombs ! Il propose maintenant un référendum sur le droit des chômeurs !!! Mais où sont passés le « dialogue social » et sa fameuse « méthode » dont il nous avait rebattu les oreilles ? Certainement disparus en 2011 alors que plus de 3 millions de français manifestaient contre le recul de l’âge légal du départ à la retraite ! Le président de la République a bien organisé en janvier dernier un pseudo « sommet social » en y invitant les « partenaires sociaux »… Mais, la ficelle était un peu grosse : l’opération électoraliste a fait long feu.

     

    Alors comme ces foutus syndicats n’ont pas été aux ordres, et bien le président (de tous les français ?) veut passer outre maintenant et ce, pour une question du droit du travail, directement liée aux négociations entre représentants du patronat et des salariés en matière de chômage.

     

    Si le peuple ne convient pas, il faut le dissoudre. Et le Chef de l’Etat a décidé de dissoudre les syndicats. Il faut dire qu’un fort mouvement citoyen s’amplifie dans le pays où les syndicats jouent un rôle important. Celui de sa mise à la retraite, et celle de ses ministres avec !


    Ce mouvement articulant syndical et politique, ce « front de gauche », semble devenir irrésistible.

     

    Et ce, pour trois explications "conjoncturelles" :


    - le refus presque réactionnel en vertu de l'indépendance syndicale de se retrouver instrumentalisé comme le voulait le président-candidat (avec l'organisation du drôle de "sommet social" par celui a fermé la porte au dialogue social sur les retraites !)

    - la prise de conscience de l'essor de l'extrême-droite menaçant y compris la vie des organisations syndicales
    - la volonté affichée du Front de Gauche et de son candidat - et même sous la pression créé dans une certaine mesure celle de F.Hollande - de s'adresser directement aux syndicalistes et aux ouvriers...


    Ces trois raisons traduisent plus globalement une donnée sociale émergente : le fort mécontentement social enregistré depuis plusieurs décennies s'accompagnent aujourd'hui d'un sentiment d'injustice sociale, notamment après les cadeaux faits aux plus riches et aux sommes astronomiques lâchés sans contrepartie aux banques durant la crise des subprimes par les Etats européens.

     

    Ces cadeaux aux riches ne sont pas un fait nouveau dans les politiques gouvernementales, ce qui l'est ça été de l'avoir assumé au sommet de l'Etat en termes de communication : le Fouquet's, le yacht de Bolloré, le bouclier fiscal, les "y a plus de sous pour les salaires ou les retraites mais y en a pour sauver les banques", etc.


    Au fond, on assiste à un retour en force de l'affrontement de classe conscientisé. Cette « lutte des classes » d’un type nouveau conteste un ordre établi s’appuyant maintenant sur un capitalisme mondialisé et financiarisé, dont l’apparition sur le devant de la scène d’un nouvel acteur, les agences de notation, en est le symbole, sinon le symptôme.

     

    Une contradiction que le FN tente de dévoyer en cherchant à évoluer de manière opportuniste dans la dernière période vers un discours anti-libéral et social-nationaliste. Mais, cela ne peut tromper personne, l’extrême droite est la roue du secours du capital pour dévoyer  - encore une fois - les exigences populaires. Cela ne doit pas masquer un discours de division et de haine, inégalitaire socialement et humainement, ni cette tendance xénophobe que voudrait flatter - récupérer électoralement - le camp du président-candidat en faisant une autre proposition de référendum concernant l’expulsion des étrangers ?! Répugnant et dangereux !

     

    Mais, c'est là où la question du changement de société, un socialisme/communisme altermondialiste se pose en terme d’alternative à la société qui n’a que seule politique possible que celle de la rigueur et de l’austérité pour le peuple et de l’abondance et des laisser-faire pour les marchés financiers et les profiteurs...

     

    Enfin, si le débat - on en doute vu les sujets soumis - est de donner la parole au peuple, et l’on veut faire respecter la souveraineté populaire, alors un seul référendum s’impose vraiment aujourd’hui, c’est celui qui concerne la ratification du nouveau traité européen qui veut interdire toute marge de manœuvre aux politiques sociales et fiscale.

     

     

    Pierre Chaillan, le 9/02/2012.


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