• Florange : Le CCE confirme l'arrêt de mort officiel des hauts fourneaux

    Florange : Le CCE confirme l'arrêt de mort officiel des hauts fourneaux

    Le comité central d’entreprise d'ArcelorMittal s'est réuni aujourd’hui pour confirmer la fermeture de Florange. Arnaud Montebourg veut faire pression sur le groupe, mais il a déjà exclu toute idée de nationalisation en faisant valoir notamment que l'Etat "n'a pas d'argent".

    Mise à jour : La direction a bien annoncé "un projet de fermeture définitive de la filière liquide de Florange", ont expliqué les syndicats, l'un d'eux précisant que la direction entendait faire des "investissements sur le train à chaud".

    Le comité central d'entreprise d'ArcelorMittal va signer "l'arrêt de mort officiel de notre usine" de Florgange (Moselle), a affirmé ce lundi matin le délégué FO Walter Broccoli à son arrivée au siège du groupe. La direction devrait annoncer aujourd’hui l'arrêt définitif des deux hauts fourneaux de Florange, à l'arrêt depuis juillet et octobre 2011, et la fin des activités de la "phase à chaud", qui emploient 550 des 2.700 salariés du site.

    L'ensemble des représentants syndicaux, venus participer au CCE qui doit sceller le sort des deux hauts-fourneaux de Florange, ont souligné la nécessité de ne pas scinder le site mosellan. Car si ArcelorMittal veut céder les hauts fourneaux, ils veulent conserver les éléments les plus rentables. Ce qui reviendrait à signer l’arrêter de mort de l’usine : "Ils veulent céder les hauts-fourneaux sans la cokerie. Cela revient à vendre une voiture sans moteur", a expliqué Serge Fuss de la CFDT. "Personne ne rachètera Florange s'il n'y a pas toute l'usine", a confirmé le délégué CFE-CGC.

    Pas de nationalisation

    Chez FO, le responsable syndical a appelé l'Etat à "nationaliser la sidérurgie". "M. Montebourg, ayez un peu de courage", a-t-il lancé devant la presse. Idée d’ores et déjà rejetée par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg,  qui a expliqué que l'Etat "n'a pas d'argent". Il a affirmé en revanche que si ArcelorMittal devait confirmer la fermeture, l'Etat lui donnerait deux mois "pour trouver une solution de reprise".

    "Le mot nationalisation n'est peut être pas satisfaisant", a déclaré de son côté Bernard Thibault sur France Info. Mais, a-t-il poursuivi "je préférerais que de l'argent public qui aujourd'hui est distribué a des grands groupes multinationaux privés soit réorienté au bénéfice d'activités maîtrisées collectivement et publiquement". "Il serait plus opportun de réfléchir à une cohérence de maîtrise de l'ensemble du site compte tenu de la complémentarité des différente activités qui s'y développent" a-t-il ajouté.


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