• Exoneration de cotisations sociales

    EXONERATION DE COTISATIONS SOCIALES, LE GOUVERNEMENT CEDE AUX ACTIONNAIRES DU CAC 40

    BROUETTE d'OR

    exonération, une brouette de dividendes pour le capital

     

    EXONERATIONS DE COTISATIONS SOCIALES LE GOUVERNEMENT CEDE AU PATRONAT

    « Bercy renonce à ramener de 1,6 à 1,5 SMIC le point de sortie des allégements de charges patronales, la mesure étant susceptible de détruire quelque 40.000 postes. Mais les allégements vont être calculés sur une base plus large, intégrant la participation et l'intéressement », telle est l’information que je viens de lire dans la presse de ce matin.

    Encore un renoncement face aux puissants intérêts du capital et de la pression que mène le Medef contre ce qu’il appelle le coût du travail qui réduirait la compétitivité des entreprises françaises.

    Et ce n’est pas en intégrant la participation et l’intéressement ( ce qui est un retour à la normale) que la situation de l’emploi s’améliorera.

    D’ailleurs, contrairement aux affirmations des experts financiers du patronat que l’on retrouve dans les lobby comme  l'Institut Montaigne qui avait même anticipé 40.000 destructions d'emplois et un alourdissement du coût du travail de 1,7 milliard d'euros pour cette petite réduction de charges dites patronales alors qu’elles ne sont que des salaires qui se socialisent en futures retraites et en soins médicaux particulièrement, on peut aisément rétorquer que depuis la mise en place des allégements de cotisations dites patronales jusqu’à 1,6 smic, personne n’a vu l’ombre d’une reprise de l’emploi mais au contraire sa dégradation continuelle.

    Ce gouvernement cède ainsi sur la question centrale du prix de la force de travail puisque les cotisations versées par les entreprises font partie de la part qui revient aux salariés et qui est distribué en salaires direct et en salaires socialisés durant toute la carrière du travailleur.

    Il cède aussi à la question centrale du dit « coût du travail » et donc aux arguments du patronat comme quoi ce coût, donc les salaires et les avantages sociaux, sont des charges et non un partage des richesses en faveur du travail.

    La cotisation sociale est un élément essentiel du prix  de la force de travail, en réduire la portée c’est offrir au capital, aux entreprises du CAC 40 particulièrement ( notons que les PME qui emploie la plupart du temps des salariés payés au SMIC ne sont pas concernés) des profits de plus en plus élevés et l’on peut d’ailleurs considérer que la part plus grande prise par les dividendes dans ces entreprises provient justement de ces exonérations jusqu’à 1,6 SMIC.

    En cédant à la pression du patronat et des entreprises du CA 40, sur un petit chouya (0,1% d’exonération) le gouvernement accepte l’idée patronale que les salaires doivent baisser pour de plus grand profits du capital.

    Il n’y a aucune raison de maintenir dans ce pays des exonérations de cotisations sociales et s’il y a à trouver des ressources, c’est la part prise par les profits ( le coût du capital) qui doit être réduit voir complètement gelé pour assurer ce que le patronat appelle la concurrence et la compétitivité.

    Le gouvernement prend donc une mauvaise décision en cédant au capital et il confirme sa position que la relance venant des salaires n’est pas son objectif , on l’avait déjà constaté à travers la dérisoire augmentation du SMIC .

    Hors, il n’y aura pas dans ce pays de vraies croissance et d’emplois nouveaux et durables sans l’augmentation du SMIC et des salaires en général.

    Ce gouvernement trace ainsi son propre échec à terme.

    Il faut combattre ces mesures par une grande bataille salariale dans le pays.

    Les syndicats ont ce rôle là à jouer.

    Partout, déposons les cahiers de revendications salariales et exigeons la suppression de toutes les exonérations de cotisations sociales.

    Bernard LAMIRAND


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