•  Insurrection» citoyenne en trompe-l’œil ou défense honteuse de l’Union Européenne et de son monstrueux euro ?

    Une déclaration du PRCF

    (Pôle de Renaissance Communiste en France)

    prcf-logo

    Présidé par Pierre Laurent, - l’actuel secrétaire national du PCF-PGE -, le Parti de la Gauche Européenne (PGE) s’efforce de récupérer à son profit la révolte des peuples d’Europe contre les effets de la politique continentale d’austérité qui dévaste les acquis sociaux, l’emploi et les salaires dans tous les pays de l’Union Européenne.

     

    Dans ce but, ce « parti » européen, financé par Bruxelles sous l’expresse condition qu’il accepte l’Europe supranationale et qu’il ne remette pas en cause l’euro -, organise à Bruxelles un prétendu « sommet européen alternatif » pour, dit-il, exiger une « Europe sociale, démocratique et écologique ». 

     

    C’est pourquoi le PRCF avertit clairement les syndicalistes sincères qui, à la faveur de la dynamique créée autour de Jean-Luc Mélenchon en France, et surtout, à partir des luttes pré-insurrectionnelles (non pas en paroles mais en actes !) menées en Grèce, en Espagne, en Allemagne et en Italie (la France actuelle est quelque peu paralysée comme on pouvait s’y attendre, par la campagne électorale), qu’il s’agit là d’un piège grossier, d’un enterrement de première classe pour les luttes en Europe, et même pire : d’une manière de canaliser les luttes sociales en vue de les rabattre dans le cadre de la monstrueuse « construction européenne » actuelle. Celle-ci est en effet destinée de A à Z à détruire la souveraineté nationale  et tous les acquis sociaux des peuples d’Europe tout en alignant les ex-partis communistes et les confédérations syndicales originaires de la FSM (fédération de lutte des classes à laquelle a longtemps appartenu la CGT) sur les pratiques réformistes et collaborationnistes de la C.E.S. (confédération européenne des syndicats).

     

    En effet, les organisateurs de cette manifestation bruxelloise font comme si l’Europe supranationale était un cadre politiquement neutre, si bien que la pression des peuples pourrait à volonté modifier le contenu social des politiques adoptées. C’est le même mensonge que cultive la Confédération Européenne des Syndicats, ce flanc-garde de l’Europe patronale qui accepte l’euro, qui « dialogue » en permanence avec le rapace patronat européen et qui accepte les prétendues « dettes souveraines » : raison pour laquelle la CES ne fait rien de sérieux pour fédérer la seule Europe qui vaille, celle des luttes contre les effets, mais aussi contre les causes de l’ « eurostérité ».

     

    En réalité, de l’histoire de l’Union Européenne du traité de Rome à nos jours au contenu ultra-verrouillé des institutions européennes en passant par celui des politiques mises en place à l’unisson par la social-eurocratie et par l’eurodroite,, tout montre que l’Union Européenne est une dictature continentale, arrogamment dirigée depuis Berlin qui nomme désormais ses proconsuls à discrétion de Rome à Athènes, un empire férocement anticommuniste qui généralise peu à peu la chasses aux rouges en provenance des pays de l’est, un cartel de puissances impérialistes grand ouvert à l’extrême droite raciste et systématiquement aligné sur Washington quand il s’agit d’ « aligner » les peuples du Sud par la guerre, le blocus et l’ingérence.

     

    Par exemple, il est mensonger d’affirmer que l’euro puisse être réformé dans un sens social. Structuré autour du Deutschemark, conçu pour mettre en place en Europe une zone crypto-protectionniste autour de l’industrie allemande, renchérissant tous les produits de l’Europe du sud et les rendant inexportables, entièrement lié aux dispositifs austéritaires des critères de Maastricht, de la Banque Centrale Européenne (BCE) et de sa politique monétariste gravée dans les traités, intrinsèquement lié à l’article 6 de Maastricht faisant de l’Europe une « économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée », l’euro est conçu de A à Z pour écraser les salaires (et d’abord ceux des ouvriers allemands !), détruire les prestations sociales et les services publics, permettre le déploiement et la délocalisation mondiale des trusts capitalistes et favoriser l’écrasement des petites entreprises liées au marchés national ou local.

     

    Il est honteux, alors qu’une majorité d’ouvriers, en France comme en Europe, vomit l’euro qui n’a apporté que vie chère et austérité, la direction d’un parti communiste rabatte les luttes vers un soutien indirect vers l’euro en prétendant, - aux calendes grecques ? – en faire un « instrument du progrès ». Pierre Laurent ne peut ignorer que ce qu’il propose en fait, c’est, -en attendant une invraisemblable « réorientation progressiste de l’euro et de l’Union Européenne » (il y faudrait l’unanimité des pays de la zone euro dirigés par des gouvernements de l’ultra-droite) -, de maintenir bien sagement les travailleurs en lutte à l’intérieur de l’euro et de l’Union Européenne.

     

    Le but de ces faux « insurgés » est de dresser un contre-feu contre la seule revendication qui vaille, tant pour construire le « tous ensemble » dans chaque pays que pour mettre en place l’Europe des luttes : la fin de la monnaie unique, la restauration pour chaque pays de sa souveraineté nationale et budgétaire, le refus de la prétendue « dette souveraine », la dislocation complète de cette dictature européenne transnationale qu’est l’UE, le rétablissement du droit de chaque peuple à disposer de soi, - non pour s’isoler, mais pour coopérer avec les autres pays souverains du monde ENTIER.

     

    Oui,si un pays comme le nôtre avait enfin le courage de claquer la porte et de sortir de l’Union Européenne/Euro sur des bases progressistes et internationalistes, alors oui, une situation insurrectionnelle et prérévolutionnaire secouerait l’Europe et le système capitaliste mondial. Et c’est ce dont ne veulent à aucun prix les dirigeants réformistes du Parti de la Gauche Européenne, que nos camarades du Parti communiste de Grèce ont bien fait de tancer tout récemment en leur reprochant de pleurnicher sur les effets funestes de l’Union Européenne sans contester les causes structurelles de la politique réactionnaire actuelle.

     

    Protéger l’Union Européenne et l’Euro comme le fait le PGE, direction du PCF en tête, ce n’est pas construire l’insurrection citoyenne, c’est la dévoyer et la neutraliser pour éviter que le chaudron ne pète, y compris en France, quand, les élections passées, le président en place devra exécuter l’énorme plan d’austérité qui attend notre pays. Mais en attendant, on aura réussi à mettre l’Union européenne à l’abri du débat présidentiel français ; pire, on aura abandonné cette question de l’euro au hideux FN, qui d’ailleurs ne veut pas réellement sortir de l’euro puisqu’il soumet (cf. le site du FN) cette décision au bon vouloir de…« l’Axe franco-allemand » ; et évidemment Marine Le Pen n’est pas prête de faire la moindre peine, traditions versaillaises et vichystes obligent, à Angela Merkel…

     

    Si la dynamique électorale créée autour de Mélenchon peut porter un espoir, ce n’est nullement parce que Mélenchon refuse de rompre avec l’Union Européenne et avec l’Euro : c’est au contraire ce point de son programme qui l’empêche de dessiner une véritable alternative porteuse d’un rassemblement populaire majoritaire fédérant tous les partisans républicains du non à la constitution européenne ; et il est lamentable que le PCF-PGE, et en son centre, l’appareil du PCF soit dans ce cadre le meilleur défenseur continental de l’euro !

    Au contraire, si Mélenchon a créé une dynamique, c’est parce qu’il a su, en rupture avec les thèmes habituels de la direction européiste du PCF-PGE, unir le drapeau rouge au drapeau tricolore, la Marseillaise et l’Internationale, la thématique de classe aux thèmes républicains, comme savaient le faire naguère Jacques Duclos ou Georges Marchais (et comme n’a cessé de le faire courageusement le PRCF à contre-courant de toute la fausse gauche) : mais toute cette symbolique ouvrière et républicaine restera très en-deçà des nécessités politiques si le « Front de Gauche », jusqu’ici tenu en laisse par le PGE de Pierre Laurent, continue d’épargner l’Euro ( « notre monnaie », comme dit Jean-Luc Mélenchon à propos de cette arme de destruction massive des acquis !) en réduisant l’appel au patriotisme à un slogan sans lendemain. On ne peut servir deux maîtres et le « Front de Gauche » sera obligé de choisir entre son programme social et sa subordination actuelle aux thèmes « euroconstructifs ».

     

    Plus que jamais, le PRCF appelle donc les syndicalistes et les progressistes, notamment les communistes, à s’émanciper du PS maastrichtien en rejetant le mot d’ordre social-maastrichtien de l’ « Europe sociale » qui transforme l’insurrection citoyenne annoncée en tigre de carton , si ce n’est en rabatteur de l’Europe supranationale et capitaliste en crise ouverte.

    A l’heure où le MEDEF en appelle ouvertement dans son manifeste intitulé « Besoin d’aires » à remplacer la France par les « Etats-Unis d’Europe », à organiser de « nouveaux transferts de souveraineté » et à « reconfigurer les territoires » pour casser la République, l’heure n’est pas à s’aligner de gauche sur la construction européenne. Elle est à organiser partout le rejet de l’UMP, du FN et aussi celui de la monstrueuse « construction européenne » du capital.

    Le 31 mars 2012


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  • En Espagne, à Barcelone, ils ont la frite (en plus des tapas), et surtout ils savent faire passer des messages avec brio et avec classe.)

     

    Des Espagnols pleins de talent vont dans les banques faire des concerts, avec musique, danse et chant. Les textes sont militants et dénoncent la finance, la musique donne furieusement envie de taper du pied.

    Les comédiens ont fait de nombreuses actions dans diverses banques du pays, de Séville à Barcelone, même devant la banque d’Espagne. Vous pouvez retrouver de plusieurs vidéos de leurs actions sur leur site : FLO6X8. Y compris un tutorial en images si l’envie vous prend d’importer l’action, avec la chorégraphie, dans nos tristes banques françaises. La chanson se nomme : Ce n’est pas la crise, ça s’appelle le capitalisme. (Via reflets)

    Pas besoin de comprendre parfaitement la langue ibérique pour saisir  ce qui est exprimé dans cette vidéo. C’est peut-être là que se trouvent les solutions, dans l’aspect festif de la contestation, de la dénonciation d’un système qui ne correspond plus aujourd’hui aux attentes de la majorité des citoyens ? Imaginez des centaines de milliers (des millions ?) de personnes allant danser et chanter dans les banques, les hypermarchés, les hall des grandes multinationales ? Ah, cette vidéo est terriblement rafraichissante…


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    Journée de grève générale et manifs contre l'austérité

     

    Portugal

    L'objectif de cette grève est de protester «contre les mesures d'austérité» mises en oeuvre depuis l'an dernier par le gouvernement en échange d'une aide financière internationale de 78 milliards d'euros.

     Les transports en commun étaient très perturbés jeudi dans les principales villes portugaises par la première grève générale de l'année contre les mesures d'austérité. De nombreux services publics devaient également être touchés.

    A Lisbonne, le métro et les navettes fluviales reliant les deux rives du fleuve Tage étaient totalement à l'arrêt et ne devraient pas fonctionner toute la journée de jeudi.

     

    Des services minimum devaient toutefois être assurés pour les trains et les services de bus de la capitale, ainsi que dans le métro de Porto, la deuxième ville du pays.

     

    En revanche, le transport aérien devait être peu affecté, les contrôleurs aériens n'ayant pas déposé de préavis de grève. Ana, le gestionnaire des aéroports portugais, demandait toutefois aux passagers de vérifier si leur vol était maintenu avant de se rendre à l'aéroport.

     

    Les principaux ports du pays devaient également être fortement touchés par ce mouvement. Par ailleurs, de nombreux services publics devaient être affectés: écoles, hôpitaux, tribunaux, administrations, postes, bibliothèques, musées ou les services de ramassage des ordures ménagères devraient tourner au ralenti.

     

    Contre la déréglementation

     

    L'objectif de cette grève est de protester «contre les mesures d'austérité» mises en oeuvre depuis l'an dernier par le gouvernement en échange d'une aide financière internationale de 78 milliards d'euros, explique Arménio Carlos, leader de la CGTP, première confédération syndicale du pays, qui a convoqué cette première grève générale de l'année.

     

    Elle vise également, selon lui, à s'opposer à «la dérèglementation du marché du travail et le modèle des bas salaires (...), une tentative machiavélique de supprimer le droit du travail».

     

    Le gouvernement portugais s'est engagé à réformer son économie auprès de ses créanciers internationaux (UE-FMI-BCE). Il s'apprête à adopter une reforme du code du travail prévoyant un assouplissement des horaires et des procédures de licenciement, ainsi que la suppression de jours fériés et de jours de congés.

     

    Dans l'après-midi, des dizaines de rassemblements et manifestations étaient également prévues dans les principales villes portugaises.

    (ats/Newsnet)

    http://www.lematin.ch



     


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    La dette grecque et le plan de sauvetage des créanciers privés

     

    Le CADTM dénonce la campagne de désinformation sur la dette grecque et le plan de sauvetage des créanciers privés

    Plus de 85% des créanciers privés (banques, assurances, fonds de pension…) ont accepté jeudi soir de participer à la restructuration de la dette grecque en effaçant 107 milliards d’euros. Sur le papier, ces créanciers renoncent ainsi à 53,5% de leurs créances. Mais contrairement aux apparences, le CADTM affirme que cette opération est surtout une bonne nouvelle pour les banques grecques et européennes (principalement françaises et allemandes), pas pour le peuple grec à qui on promet de nouvelles détériorations de ses conditions de vie.

    En effet, les créanciers et le gouvernement grec ont mis en place un montage complexe : les créanciers privés échangent leurs titres grecs contre de nouveaux d’une valeur (faciale) inférieure. Ainsi, pour une obligation échangée d’un montant initial de 100 euros, les créanciers vont recevoir un nouveau titre d’une valeur faciale de 46,5 euros. Loin de perdre à ce petit jeu, les créanciers privés troquent des titres qui se vendaient entre 15 et 30 euros sur le marché secondaire pour des titres bien plus sûrs.

    De surcroît, la Troïka octroie un nouveau prêt de 130 milliards à la condition que le montant soit utilisé pour payer la dette et soutenir les banques. Alors que tous les grands médias reprennent le refrain officiel selon lequel la dette grecque est réduite de 107 milliards d’euros, ils oublient d’intégrer les 130 milliards de nouveaux crédits octroyés par la Troïka qui viennent l’augmenter. En bout de course, les créanciers privés s’en sortent très bien et sont remplacés par des créanciers publics internationaux (BCE, Etats de la zone euro, FMI) qui vont exercer une pression constante sur les autorités grecques afin d’aggraver les mesures antisociales.

    De plus, alors qu’en cas de litige 85% des anciens titres dépendaient de la législation grecque, l’entièreté des nouveaux titres dépendra de la justice de Londres. L’objectif des créanciers est de limiter la possibilité de la Grèce de décréter un défaut de paiement ou une annulation.

    Pour le CADTM, ce nouveau plan est une supercherie car, sous prétexte de venir en aide à la Grèce, il sauve la mise aux créanciers privés qui portent pourtant une lourde responsabilité dans l’endettement de la nation hellène. Les banques ont utilisé une partie de l’argent public injecté afin de les sauver de la faillite en 2008-2009 pour spéculer sur la dette grecque et ont pu réaliser d’énormes profits avant de pousser la Grèce vers la grave crise qu’elle connaît.

    Selon le CADTM, tous les prêts de la Troïka à la Grèce octroyés depuis mai 2010 sont odieux, ils sont frappés de nullité car ils constituent une violation permanente des droits économiques, sociaux, civils et politiques des citoyens grecs.

    Le CADTM tient une nouvelle fois à saluer le courage et la détermination du peuple grec qui lutte contre les politiques d’austérité inhumaines imposées par la Troïka. Le AAA des créanciers (Austérité Austérité Austérité) doit laisser la place au AAA des peuples : Audit Annulation Autre politique.

    Pour le CADTM, la solution passe nécessairement par la mise en place d’une politique radicalement différente. En Grèce comme dans les autres pays soumis à la Troïka, il faut mettre fin au remboursement de la dette et abandonner les mesures antisociales. Afin de lutter contre la campagne mensongère sur la crise grecque, il faut renforcer l’audit citoyen de la dette publique qui doit aboutir à la répudiation de la part illégitime ou odieuse. Le CADTM soutient pleinement la Campagne d’audit de la dette grecque et les comités d’audit qui se mettent en place dans plusieurs autres pays européens. Le CADTM appelle à multiplier les actions de solidarité avec le peuple grec et à constituer un large front social européen contre les politiques d’austérité.

    CADTM :

    CADTM Belgique Renaud Vivien, juriste Eric Toussaint, président

    CADTM France Damien Millet, porte-parole du CADTM France, France@cadtm.org

    Comité Grec contre la Dette – CADTM Sonia Mitralia, animatrice du Comité grec contre la dette - CADTM, sonia.mitralia@gmail.com Yorgos Mitralias, animateur du Comité grec contre la dette- CADTM, giorgos.mitralias@gmail.com


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    La "démocratie", vue de Berlin et de Bruxelles

     

     

     

    La "démocratie", vue de Berlin et de Bruxelles : les exemples grec et italien

    A Bruxelles comme à Berlin,

    les dirigeants s'inquiètent de la perspective d'élections législatives en Grèce, en avril prochain.

    Pourtant, toutes les précautions sont prises : le Parlement actuel est chargé, avant d'en référer au peuple, d'appliquer intégralement le plan concocté par l'Union européenne.

    Malgré cela,  le ministre allemand des Finance, Wolfgang Schäuble exprime "de gros doutes" sur le bien-fondé des élections quant à l'application ultérieure des réformes, position partagée par d'autres dirigeants européens : et si le peuple remettait en cause le plan qu'il rejette ?

    Et de prendre en exemple, la décision du gouvernement  italien, imposé directement par l'UE, de retarder d'un an les élections générales.

    On est jamais trop prudent...

    Et tout ce beau monde n'a, à la bouche, que le mot DEMOCRATIE !

    "canempechepasnicolas"


    Grèce: ouverture officieuse de la campagne électorale pour les législatives

    La Grèce est officieusement entrée en campagne électorale pour un scrutin législatif annoncé dimanche dans les prochaines semaines, dont la date reste encore à fixer mais qui suscite d'ores et déjà des interrogations au sein de la zone euro.

    Antonis Samaras, le chef de la Nouvelle Démocratie, qui dispose de trois ministères au sein de la coalition gouvernementale, a déclaré dimanche, lors d'une réunion de son parti, que des élections législatives anticipées auraient lieu en Grèce après la Pâque orthodoxe du 15 avril.

    Cependant, il appartient au gouvernement de coalition majoritairement composé de ministres socialistes issus du Pasok de fixer la date de la prochaine consultation.

    La position du Pasok sur cette question reste à clarifier et devrait l'être après la désignation, le 18 mars, du nouveau chef du parti. Sauf coup de théâtre, ce sera l'actuel ministre des Finances, Evengelos Venizelos, qui est le seul candidat.

    Le gouvernement grec, que dirige l'ancien numéro deux de la Banque centrale européenne, Lucas Papademos, a été mis en place en novembre pour achever l'opération d'effacement d'une partie de la dette grecque et assurer la mise en place du deuxième plan de sauvetage de la zone euro.

    "L'échange des titres (prévu dans l'accord sur la restructuration de la dette) sera achevé d'ici au 12 avril et le gouvernement aura terminé sa tâche", avait déclaré vendredi le porte-parole du gouvernement, Pantelis Kapsis.

    "Le Parlement doit rester en session pour ratifier (le plan de sauvetage). (...) Vers la fin mars, la tâche sera achevée", avait précisé le porte-parole à la chaîne privée de télévision Skai.

    Pour Antonis Samaras, "les objectifs fixés pour ces cinq derniers mois ont été atteints" par l'équipe gouvernementale. M. Samaras a notamment fait référence à l'échange de dette avec les créanciers privés destiné à effacer plus de 100 milliards d'euros de dette grecque et à empêcher un défaut de paiement du pays.

    Selon la Constitution grecque, les élections doivent être organisées dans les trente jours suivant la dissolution du Parlement.

    L'échéance électorale inquiète certains partenaires de la Grèce, qui souhaiteraient que le gouvernement grec ait plus de temps pour mettre en oeuvre les réformes qu'il a mises sur les rails, et s'interrogent sur leur sort après le scrutin.

    Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, avait notamment dit en février avoir "de gros doutes" sur le bien-fondé d'élections législatives dès avril. D'autres Européens avaient également exprimé leur inquiétude quant à l'avenir des réformes.

    Il y a aussi la crainte au sein de la zone euro que l'ensemble des mesures d'austérite adoptées par les dirigeants grecs incitent l'électorat à se tourner vers des formations de gauche plus radicales et hostiles au plan de sauvetage imposé par l'Union européenne et le FMI.

    M. Schäuble n'a pas hésité, dimanche, à saluer la "sage" décision prise par l'Italie de ne pas tenir d'élections avant 2013, comme initialement prévues.

    "Je pense que la décision de Rome de donner plus de temps à son gouvernement de technocrates est très sage (...). La Grèce est souveraine dans ses décisions (...) mais le pays doit remplir ses obligations en dehors de toute considération électorale", a insisté le ministre dans un entretien à l'hebdomadaire grec To Vima.

    Selon de récents sondages, les socialistes devraient subir une lourde défaite aux prochaines élections et pourraient atteindre leur plus faible niveau en 37 ans d'histoire du Pasok.

    En revanche, les conservateurs de la Nouvelle démocratie de M. Salamas arrivent en tête dans tous les sondages d'opinion.

    Par John HADOULIS© 2012 AFP

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  • Il est rare que je prenne du plaisir à lire un éditorial du "journal de référence". Et pourtant, ce miracle s'est produit aujourd'hui. Quelle ne fut ma surprise en voyant "Le Monde", le propagandiste le plus borné et le plus béat de la "construction européenne", titrer son éditorial "Le triste délitement de l'idée européenne".

     

    Lisons donc le "journal de référence":

     

    Les Français veulent moins d'Europe. Une majorité d'entre eux se dit indifférente à l'idée européenne. Quand elle n'y est pas hostile. Moins d'un Français sur deux estime important que l'Europe permette à son pays de peser davantage sur les décisions politiques et économiques prises au niveau mondial. Le même pourcentage juge que la défense d'un " modèle européen " - économie de marché associée à une forte protection sociale - n'est pas une priorité en ce XXIe siècle naissant.

    S'il y avait au sein de l'Union européenne (UE) un classement des opinions en fonction de leur degré d'europhilie, la France serait sans doute dans les rayons du bas. Les derniers partisans de l'intégration européenne sont prévenus : ils vont très vite avoir besoin d'une solide dose d'antidépresseurs.

    Tels sont du moins les enseignements d'un sondage réalisé par l'insitut Ipsos/Logica pour Le Monde sur " L'attitude des Français à l'égard de l'Europe ". On peut toujours chicaner sur la difficulté qu'il y a à appréhender les évolutions de l'opinion sur une question aussi vaste. Mais, enfin, le résultat est là, que nous publions ce jour. Il mesure l'humeur du pays sur l'Europe : elle est défavorable.

    Cela explique sans doute qu'aucun des candidats en lice pour le scrutin présidentiel du 22 avril ne manifeste le moindre enthousiasme européen.

    Il y a un côté paradoxal dans ce désamour pour l'Europe. Pour faire face " aux grands problèmes des années à venir ", une majorité de Français réclame une renationalisation des politiques. Ils veulent un " renforcement des pouvoirs de décision de la France ", même, disent-ils, " si cela doit conduire à limiter ceux de l'Europe ".

    Or, depuis une dizaine d'années, les institutions communautaires ont de moins en moins de pouvoir. " Bruxelles " ne décide plus grand-chose, les Etats ont repris le dessus. L'Europe n'a jamais été moins fédérale qu'aujourd'hui. Il y a une renationalisation de toutes les politiques.

    On n'ose jamais le dire, mais une partie de la crise de l'euro vient de là. Les Etats, à commencer par l'Allemagne et la France, ont estimé qu'ils pouvaient s'affranchir des règles fixées par traité sur le niveau autorisé de leur déficit budgétaire. Aucune instance " bruxelloise " n'a eu assez d'autorité pour s'imposer aux Etats.

    L'école souverainiste l'a emporté. Elle est majoritaire aujourd'hui dans l'opinion, à en croire le sondage. L'idée de souveraineté partagée - au coeur de la construction européenne - est battue en brèche. Les souverainistes français sont ainsi venus conforter la conception britannique de l'Europe : aucun empiétement sur les pouvoirs des Etats, et notamment de leurs Parlements. Hormis l'établissement du grand marché unique, il n'y a plus guère de " politique communautaire ". Mais la perception de l'opinion est qu'il y en a encore trop... C'est regrettable. Le rôle des politiques est de convaincre que la réponse aux défis de l'avenir passe par plus d'Europe.

     

    Ce qui est intéressant dans cet éditorial, c'est de constater à quel point les eurolâtres sont incapables de sortir du cadre mental dans lequel ils raisonnent depuis trente ans. Ils constatent - difficile de faire autrement - le désamour des français pour la construction européenne, mais ils ne le comprennent pas. Comment les français peuvent-ils demander la renationalisation des politiques pour "faire face aux grands problèmes des années à venir" ? (message implicite: alors que seule l'Europe permettrait de le faire ?). Il est urgent d'y remédier, et "le rôle des politiques" n'est nullement de suivre le désir de leurs mandants, mais au contraire de les convaincre que "la réponse aux défis de l'avenir passe par plus d'Europe".

     

    L'éditorial pêche par excès d'optimisme. L'école souverainiste ne l'a pas emporté. Ou du moins pas encore, puisqu'il reste quand même "le grand marché unique" et la monnaie unique à défaire. Mais plus fondamentalement, ce ne sont pas les "souverainistes" qui ont gagné, ce sont les fédérastes qui ont perdu. Il n'est pas inutile de rappeler l'histoire: depuis l'accession de Giscard d'Estaing à la présidence en 1974, les fédérastes ont eu le champ libre. Avec l'effacement des gaullistes et la montée au pouvoir des centristes - de droite puis de gauche - plus aucun obstacle pour bloquer le processus d'intégration. Pendant les trente ans qui ont suivi, les fédérastes ont pu faire à peu près ce qu'ils ont voulu, portés par une opinion hypnotisée par le discours europhile distillé par l'ensemble des médias et l'immense majorité de la classe politique. Ce furent les années Delors-Mitterrand, ou texte après texte on a transféré aux institutions européennes et aux marchés les pouvoirs des états. L'acte unique, les accords de Schengen, le traité de Maastricht ne sont que deux jalons de cette longue suite d'abandons. Les fédérastes ont donc eu une extraordinaire opportunité historique: ils ont eu trente ans pour montrer que les institutions "fédérales" et les marchés pouvaient permettre aux européens de vivre plus heureux, plus riches, mieux protégés.  Que l'intégration européenne permettait à l'ensemble de peser plus lourd dans les discussions internationales que la somme de ses composantes. Ils ont eu toutes les manettes, ils ont pu faire à peu près ce qu'ils ont voulu. Il est normal qu'ils soient jugés sur les résultats.

     

    Or, les résultats sont devant nous. L'Europe qui sort de ces trente ans de frénésie fédéraliste est plus inégalitaire, plus précaire, moins influente que jamais. L'obsession libérale a mis par terre les services publics, et notamment les services publics qui sont des monopoles naturels, où le coût de fonctionnement du marché et la désoptimisation qu'il apporte dépasse de très loin les avantages qu'il procure. Elle a aussi provoqué une course à l'échalotte pour voir qui baissait plus fortement les impôts sur les sociétés pour attirer les entreprises chez lui, qui réduisait plus vite les dépenses sociales au nom de la sacro sainte "compétitivité", et ces courses ont affaibli les réseaux de solidarité sociale et le "vivre ensemble" a l'intérieur et à l'extérieur des nations. Et s'il est exact de dire que l'Europe s'est globalement enrichie, bien téméraire qui pourrait attribuer cet enrichissement à la construction européenne, dont la croissance globale a été inférieure à celle de ses principaux concurrents.

     

    Au fur et à mesure que les désastres provoqués par le "marché unique" et la fuite en avant vers l'élargissement ont été visibles, les eurolâtres ont été obligés de se rabattre sur le seul argument invérifiable dont ils disposent, la fameuse "paix" que la construction européenne est censée assurer. Seulement voilà, cet argument qui pouvait déclencher chez les générations qui ont connu les guerres mondiales un réflexe irrationnel d'adhésion perd son efficacité au fur et à mesure que ces générations disparaissent.

     

    Les eurolâtres ont aussi essayé de rejeter sur les autres leurs fautes et leurs erreurs, expliquant que si l'Europe fonctionnait mal c'était parce que les méchants "souverainistes" enkystés dans les états-nations leurs mettaient des bâtons dans les roues. C'est le conte de fées, répété pendant trente ans, qui raconte que si ça marche mal, "ce n'est pas parce qu'on a trop d'Europe, mais parce qu'on n'en a pas assez". Cet argument, qui servit pendant trente ans à confier à la technostructure européenne un levier après l'autre a fini par lasser le public. D'abord, parce que de toute évidence les méchants souverainistes étaient impuissants à empêcher que des textes nettement fédéralistes soient votés les uns après les autres.

     

    Le "triste délitement" dont l'éditorialiste de Le Monde parle sans se demander un instant quelles pourraient être les causes est  le reflet d'un constat d'échec. D'un échec accablant. D'un échec issu de la combinaison entre le dogmatisme libéral des eurolâtres et du "hubris" fédéraliste qui les a rendu sourds aux objections rationnelles contre leurs projets, y compris lorsqu'elles venaient de leur propre camp. La conception de l'Euro en est peut-être l'exemple le plus absurde: lorsqu'on lit aujourd'hui sous la plume de Jacques Delors qu'il était parfaitement conscient en 1992 des défauts de conception de la monnaie unique, on peut se demander pourquoi il n'avait pas tiré la sonnette d'alarme à l'époque. Mais bien sur, c'était impossible. C'eût été considéré comme un acte de trahison et puni d'exil politique. L'important était d'imposer la monnaie unique avant que les opinions publiques réalisent, et le reste on verrait plus tard. Et plus tard, on a vu.

     

    Le désarroi des europhiles, dont l'éditorial du Monde témoigne, est compréhensible. Refusant de regarder la réalité en face et d'en tirer les conséquences, ils ne peuvent comprendre pourquoi les peuples rejettent leur idéal. Comme ils n'ont pas anticipé et pas compris la victoire du "non" en 2005. Et donc à chaque échec ils n'arrivent à proposer comme remède que cette potion éculée du "il faut plus d'Europe" et charger les politiciens de porter cette bonne parole. Qui peut croire aujourd'hui que l'exemple désastreux des grecs, des espagnols, des portugais et des irlandais chassés de leurs maisons, de leurs emplois et pour beaucoup réduits au chômage, à la misère et à l'exil pourrait être rendu acceptable par des discours politiques ? La "construction européenne" nous avait été vendue par les politiques avec la promesse que tout cela n'arriverait jamais. Pourquoi les croire s'ils venaient à nous dire aujourd'hui que cela n'arrivera plus jamais à condition qu'il y ait "plus d'Europe" ?

     

    Cette crise a été pour tous les européens l'opportunité de comprendre que l'Europe n'était pas - et n'est pas prête d'être - une communauté politique. Que contrairement à ce qui se passe à l'intérieur d'une nation, ou la solidarité entre les différentes unités qui la composent est automatique et inconditionnelle - pensez aux transferts permanents entre les régions françaises riches et les régions pauvres - la solidarité entre les unités qui composent l'Europe n'est ni automatique, ni inconditionnelle. Et une fois que l'on admet que l'Europe n'est pas une "communauté politique", l'idée d'une souverainété "partagée" tombe d'elle même (1). Comment pourrions nous "partager" la souverainété avec des gens qui ne sont pas prêts à nous aider sans poser des conditions - léonines - lorsque nous sommes dans la mouise ou plus banalement, lorsque nous sommes plus pauvres qu'eux ?

     

    Et une fois que les peuples ont compris cela, une fois qu'ils ont été réveillés du songe europhile dans lequel la méchante fée les avait plongés, il est logique qu'ils arrivent à la conclusion que si l'Europe n'est pas capable de les protéger - au sens large du terme - il feraient mieux de se tourner vers l'Etat national qui, lui, a développé au cours de longs siècles cette capacité. Et donc de lui redonner pour cela tous les instruments qu'il avait confié au cours des années à la technostructure européenne, technostructure qui a montré au cours de la crise son insensibilité, son manque d'empathie, et il faut bien le dire, son incompétence devant les problèmes qu'elle avait, par action ou omission, créé.

     

    Ainsi, après des années de nous répèter sans cesse que l'Europe était notre avenir, les eurolâtres commencent finalement à comprendre que l'Europe pourrait bientôt être notre passé.

     

    Descartes

     

    (1) Je mets le mot "partagée" entre guillemets parce que, par essence, la souveraineté ne se partage pas. Le terme de "souverainété partagée" a été inventé pour déguiser le fait que, dans la tête de ses concepteurs, il s'agissait de déposséder de la souverainété le niveau national pour la situer au niveau européen. Ce qui suppose l'existence d'un "peuple européen" où la souverainété pourrait résider "essentiellement", pour reprendre les termes de la Déclaration de 1789. Parler de "peuple européen" implique que l'Europe constitue une "communauté politique".


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  • Moi, raciste !?L’administration de la commission européenne a eu une idée sacrément bonne : « promouvoir l’élargissement de l’union européenne (UE) auprès des jeunes ». Elle se rend bien compte, que là, il y a du boulot !  Alors, quoi de mieux qu’une vidéo, brève mais puissante ?

     

    Pas de chance, la vidéo, conçue, réalisée, et payée par Bruxelles a dû être retirée quelques heures après sa mise en ligne. La raison : incitation à la haine raciale !

     

    Mais cette vidéo n’a pas échappé à la vigilance du journal suisse « 24 heures », remarquée alors par le site de l’UPR.

     

    On y voit une jeune femme en combinaison jaune (mais pourquoi jaune ? Patience !) errant dans un hangar industriel vide. Elle est alors menacée par un guerrier chinois, champion de kung-fu, puis par un méchant Indien maniant un sabre rituel, et enfin par un diable brésilien pratiquant la capoeira. L’image est claire, le hangar est vide parce que ces cochons d’émergents nous ont piqué nos emplois !

     

    Remarquons qu’il n’y a ni Arabes, ni Africains. Pour l’UE, ces peuples sont tenus encore en sujétion : pour que ça dure, c’est pour ça qu’elle fait la guerre, la sotte !

     

    Mais revenons à notre femme en jaune : elle va se faire tailler en pièces ? Eh bien non, car un miracle se produit : elle se multiplie par douze, forme un cercle parfait autour des méchants, s’assoit en tailleur, calme et sereine, et (j’avais bien dit que c’était un miracle !) les méchants se calment ! La scène, vue du dessus, se transforme : la femme devient étoile (jaune, j’ai compris !), le fond devient bleu, c’est l’Europe qui triomphe par son drapeau, le drapeau miraculeux de Marie (voir l’article « Ça alors ! », recto du numéro 12 de Résistance) !

    DR


    Un clip de l'Union européenne retiré pour offense raciste


     http://www.resistance-politique.fr/


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  •  studenti protest5« Semaine de l'agitation » en République tchèque


    20 000 étudiants dans les rues pour protester contre la hausse des droits de scolarité et la privatisation de l'université

     

    Article AC pour http://jeunescommunistes-paris15.over-blog.com/ et pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

    Ce vendredi s'achevait la « semaine de l'agitation » en République tchèque qui a vu l'organisation de manifestations et d'occupations de facultés inédites depuis la restauration du capitalisme en 1989.

    D'après les autorités, 20 000 étudiants auraient manifesté tout au long de la semaine dans douze villes universitaires du pays.

     

    8 000 à Brno le mardi, 10 000 mercredi à Prague aux cris de « Dobes [le ministre de l'Education supérieure], dégage! », ou encore « Ta réforme, on en veut pas ! », plusieurs milliers en tout, également dans des villes moyennes comme Ceske Budejovice, Hradec Kralove, Ostrava ou encore Plzen.

     

    Dans la petite cité provinciale deÚstí nad Labem, les milliers de manifestants n'ont pas manqué d'imagination et ont monté devant la faculté de Philosophie une scène aux accents religieux où... les étudiants étaient crucifiés sur la croix des réformes du ministre de l’Éducation.

     

    Augmenter les frais de scolarité par dix, introduire des grands patrons dans les conseils de surveillance

     

    La contre-réforme du ministre Joseph Dobes s'inscrit dans un processus de privatisation rampante des universités tchèques tout en limitant leur indépendance par rapport au pouvoir.

     

    En effet, elle prévoit une augmentation des frais de scolarité, pouvant aller jusqu'à 10 fois le montant actuel, de 100 euros par an à 1 000 euros. D'autre part, le gouvernement souhaite introduire des hommes politiques et des grands patrons non seulement dans les programmes universitaires, mais avant tout dans les Conseils de surveillance des facultés.

     

    Le leader étudiant Miroslav Jarusek résumait mercredi lors de son intervention au rassemblement à Prague une opinion diffuse parmi les jeunes étudiants : « L'université ne doit pas devenir un jouet entre les mains des politiciens ! ».

     

    Interviewée au micro de Radio Prague, l'étudiante praguoise à l'université Charles, Hana Nemeckova évoque une ébullition dans le milieu estudiantin et une solidarité du personnel enseignant peu communs en République tchèque : «  « C’est un peu étrange car à l’école on parle tout le temps dans les couloirs avec nos professeurs qui ne sont jamais très engagés. Mais cette semaine, c’est vraiment différent : ils nous encouragent aussi à venir aux manifestations, à protester (…) L’ambiance était vraiment parfaite car il y avait beaucoup de monde. En Tchéquie, on a l’impression que les gens n’ont pas trop la volonté de venir manifester pour quoi que ce soit. »

     

    Lorsqu'on lui demande ce qui la gêne la plus dans la réforme gouvernementale, elle répond sans hésiter:« Le fait le plus agaçant est celui d’avoir des businessmen dans l’administration des écoles. C’est ce qui agace le plus les étudiants, et les professeurs aussi. »

     

    Une critique du système capitaliste largement partagée dans la société tchèque relayée par des communistes de plus en plus écoutés

     

    Vingt ans après la restauration du capitalisme, les illusions sont tombées dans une bonne partie de la jeunesse tchèque sur les mérites d'un « capitalisme à visage humain », tout comme elles se sont dissipés auparavant dans le reste de la population tchèque, qui considère à 75% comme négative la situation actuelle du pays.

     

    Un sondage récent publié en novembre révélait que ceux qui estiment que la vie meilleure était sous le socialisme était plus nombreux (31%) que ceux qui jugent la vie meilleure actuellement (23%).

     

    Plus intéressant, 75% jugeaient la politique de privatisation menée après 1989 comme un échec, 63% que les services publics fonctionnaient mieux et enfin 72% que les relations humaines étaient plus saines sous le système communiste.

     

    Face à des derniers sondages qui démontraient une réelle percée du Parti communiste de Bohême-Moravie (KSCM), déjà troisième force du pays avec 12% des voix aux législatives de 2010, le gouvernement brandit depuis septembre la menace de l'interdiction, sachant que la Jeunesse communiste tchèque (KSM) avait été interdite entre 2006 et 2008.

     

    Toutefois, le ministre de l'intérieur, Jan Kubice, a dû annoncer ce mercredi que les bases légales étaient insuffisantes pour déclarer la mise hors-la-loi du Parti communiste.

     

    En République tchèque comme ailleurs, la colère des étudiants grandit face à la politique de privatisation des universités, dans l'esprit du processus de Bologne impulsée par l'Union européenne.

     

    Elle se nourrit d'un désenchantement croissant vis-à-vis d'un système capitaliste qui montre de plus en plus son véritable visage, dans un pays où l'idéal et les forces communistes reprennent une vigueur qui ne laissent d'autre choix à la classe dominante en position de faiblesse que celui de la répression et de l'intimidation.


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  • Présidentielles en Russie : le candidat du Parti communiste, plus que jamais leader de l'opposition au régime des oligarques avec 17% des voix, dénonce des fraudes massives

    zioug


     

     

     

     

     

     

    Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

    On aurait pu écrire le résultat de cette élection avant même son déroulement, Vladimir Poutine revient à la tête de l'Etat russe, pour un mandat de six ans cette fois. Le candidat communiste Guennadi Ziouganov reste plus que jamais le premier représentant de l'opposition au régime des oligarques.

    Après le décompte de plus de 55% des bulletins, il n'y a plus de suspense, le candidat du pouvoir et du parti de l'ordre Vladimir Poutine est élu président de la Fédération de Russie avec 64% des voix.

     

    Derrière, le candidat du Parti communiste (KPRF), avec 17,1% des voix, devance plus que jamais l'opposant officiel, le leader d'extrême-droite Vladimir Jirinovski (6,7%), et les « oppositions de sa Majesté », les vieux amis de Poutine, le vieux politicien de centre-droit Serguei Mironov (3,7%) et le milliardaire Mikhail Prokhorov (6,9%).

     

    Tout semblait écrit à l'avance dans un contexte de fraudes massives commises dans la plus totale impunité, à tel point que le président Dmitry Medvedev pouvait se permettre à quelques jours du scrutin de lancer à une série d'opposants « officiels » du régime que le « scrutin présidentiel de 1996 n'avait pas été remporté par Eltsine »et que la fraude avait alors empêché Ziouganov de devenir président !

     

    Un triomphe d'autant plus surprenant en apparence que la colère gronde depuis plusieurs semaines en Russie. Contrairement aux allégations des médias occidentaux et du pouvoir poutinien, ce ne sont pas une poignée d'agitateurs libéraux qui la mènent. Dans l'immense majorité des cas, les communistes avaient pris la tête des manifestations d'opposition au régime.

    L'excellent score réalisé aux législatives (20%, soit une progression de 90%) masquait sans nulle doute un résultat bien meilleur, sans doute égal ou supérieur à celui de Russie Unie, selon plusieurs centres d'estimation indépendants. Le pouvoir a eu peur d'un deuxième tour face au candidat communiste comme en 1996, si ce n'est indécis, en tout qui aurait remis en cause la légitimité supposée incontestable du président Poutine.

     

    Les raisons de la colère populaire, des conditions de vie qui ne soutiennent pas la comparaison avec l'époque soviétique

    Les origines du mécontentement populaire massif au sein de la population russe remontent à loin, ils ne sont pas le simple produit de la crise capitaliste actuelle. Ils remontent à 1991, la liquidation de l'Union soviétique et du modèle social égalitaire qu'il portait, avec toutes ces imperfections.

     

    La décennie 1990 reste une « decennis horibilis » pour les Russes, la privatisation de la moitié des entreprises d’État, bradées à une poignée d'oligarques conduit à la chute de la production, de moitié, et à l’appauvrissement général. Les conséquences sociales sont dramatiques.

     

    Cinq millions de russes « disparaissent » entre 1991 et 2001, un déficit qui ne peut s'expliquer seulement par des raisons naturelles. Selon la revue médicale britannique Lancet, au moins un million d'hommes russes en âge de travailler seraient morts depuis 1991en conséquence directe de la privatisation du système de santé. Mais les chercheurs, très prudents, émettent l'hypothèse que le chiffre réel était bien supérieur.

     

    L'ère Poutine a conduit à un rétablissement de l'ordre politique nécessaire au développement capitaliste, alors que le « capitalisme sauvage » d'Elstine conduisait à une impasse pour les « nouveaux riches » même. Néanmoins, Poutine a poursuivi sur la même voie, celle des privatisations mais encadrées, celle d'un modèle de croissance basé sur la rente pétrolière et gazière et la casse de l'appareil industriel national, celle de la compétitivité internationale par la compression du coût du travail.

     

    Les indicateurs sociaux ne peuvent masquer une misère réelle dans la population russe.Le pays compterait 24,5 millions de pauvres(18% de la population) mais 40% des Russes s'estiment pauvres. Derrière les 6 millions de chômeurs reconnus selon les critères du BIT, une pratique du sous-emploi et des bas salaires généralisée.

     

    Enfin, le salarié russe moyen est aujourd'hui plus pauvre que le salarié moyen soviétique en 1991. Le salaire moyen réel en Russie (500 euros par mois) est encore en 2001 selon les chiffres du Rosstat (INSEE russe) inférieur à 5% à celui de 1991.

     

    Et derrière ce salaire réel se cachent des profondes inégalités.Le salaire minimum, que touchent 30% des salariés russes, s'élève à 100 euros par mois, au moins 25% en-dessous du minimum vital pour survivre.

     

    Le différentiel entre les 10% les plus riches et les 10% les plus pauvres est de 1 à 60.Le pays compte en 2011 101 milliardairessoit deux fois plus qu'en 2008. Les milliardaires ne connaissent pas la crise ! En 2008, 16 d'entre eux étaient députés de Russie Unie. On est jamais aussi mieux servi que par soi-même.

     

    Des fraudes massives, du « tour de manège » aux « âmes mortes » !

    On comprend mieux la nécessité pour le pouvoir d'orchestrer cette grand-messe électorale comme une forme de légitimation d'un pouvoir de plus en plus illégitime, de frauder un résultat censé apporter une caution au régime de la corruption et de la fraude.

     

    Néanmoins, les fraudes ont atteint des niveaux inédits, que les commissions d'observateurs du Parti communiste dénonçaient heure par heure aux quatre coins du pays. Ivan Melnikov, numéro 2 du Parti communiste russe, souligne des cas risibles où le nombre de votants a excédé le nombre d'inscrits. En voici un petit aperçu édifiant :

     

    • Le refus sans raison valable des observateurs du Parti communiste ; à Volgograd, deux observateurs ont été interdits d'entrer dans un bureau de vote sous prétexte qu'ils n'étaient pas à jour... du vaccin contre la rougeole ! A Tula, le véhicule des observateurs communistes a malencontreusement trouvé ses roues crevées avant le départ. A Krasnodar et à Tambov, les observateurs se sont trouvés emmurés chez eux, incapables de sortir le jour du scrutin ;

     

    • Le vote organisé par les entreprises privées, massif et « légal », le scrutin était alors organisé dans des urnes portatives entreposées sur le lieu de travail et rapportées ensuite au bureau de vote le plus proche. Les observateurs étaient absents de ces entreprises, et les travailleurs ont alors voté sous la supervision de leurs patrons ;

     

    • L'emploi de « nouvelles technologies » frauduleuses ; Melnikov donne l'exemple du vote à Dzerjinsk avec une nouvelle technologie de décompte du vote dite « KAIB » sauf que les bulletins comptaient déjà une imperceptible encoche en face du nom de Poutine. Chaque bulletin blanc passait dans la machine comme un vote pour Poutine, chaque vote pour un autre candidat passait pour un vote nul ;

     

    • le « tour de manège » ; sans doute la fraude la plus massive, rendue possible aussi par l’éventualité légale de voter ailleurs que dans son bureau de vote de référence. Les commissions d'observation du Parti communiste ont repéré des dizaines de ces cars dans toute la Russie composés à leur tour de plusieurs dizaines de personnes qui font ainsi le tour de Russie en votant dans chacun des bureaux compris dans le « Tour ». Une pratique dénoncée par le Parti notamment à Orenburg, ou encore à Novossibirsk, bien qu'elle fut la plus signalée à Moscou naturellement ;

     

    • les « âmes mortes » ; telle est la référence littéraire privilégie par l'observateur local du Parti communiste d'Orel. Alors que le Tchitchikov de Gogol achetait les propriétés des « âmes mortes » des serfs pour réaliser de petits profits, les agents du pouvoir achète les voix des « âmes mortes », c'est-à-dire de personnes décédées mais encore présentes sur les listes électorales. A Orel, le nombre de personnes désirant voter par correspondance avait explosé avant le scrutin, et il s'est avéré qu'un certain nombre d'entre eux avait passé la date de péremption ;

     

    Les communistes refusent de reconnaître ce scrutin illégitime et construiront la lutte contre ce régime corrompu

     

    Ivan Melnikov, vice-secrétaire du Parti communiste et responsable de la vigilance par rapport aux fraudes électorales, est clair sur le sens à donner à cette farce électorale « Nous regrettons de devoir dire que nous pouvons considérer ces élections ni comme justes ni comme libres. Ce n'est que la confirmation d'une campagne où s'est manifesté un contrôle dictatorial total sur les moyens médiatiques ».

     

    Le candidat communiste Guennadi Ziouganov a osé dresser le parallèle avec le scrutin douteux de 1996 qui avait vu la victoire de Boris Eltsine et annonce avec résolution :« Nous ne pouvons reconnaître ces élections, nous les considérons comme injustes, illégitimes et frauduleuses ! ».

     

    Le secrétaire du Parti communiste a annoncé sa détermination à continuer la lutte contre la fraude électorale, sans illusions tout en indiquant que la lutte à venir serait à mener sur un autre terrain, l'organisation de la colère :

     

    « Nous avons toute une organisation prête à se battre pour les idées que nous avons défendu pendant la campagne. Nous allons tout faire pour le faire de façon pacifique et démocratique, mais nous allons intensifier la pression dans la rue, et pour continuer la bataille des idées, à partir de l'organisation ».


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  • L’Europe, malade de l’austérité, par Paul Krugman
     
    28 février 2012

    « De quoi souffre l ’Europe ? En vérité, le problème est essentiellement monétaire. En introduisant une monnaie unique sans disposer des institutions nécessaires pour lui permettre de fonctionner, l’Europe a en fait recréé les vices de l’étalon-or - vices qui ont joué un rôle majeur dans l’apparition et la prolongation de la Grande Dépression. » Le prix Nobel Paul Krugman met en garde ses compatriotes contre les politiques « cruelles et destructrices » appliquées en Europe.

    Par Paul Krugman, New York Times, 26 février 2012

    Lisbonne - La situation est ici dramatique, avec un taux de chômage qui s’est envolé au-delà de 13%. C’est encore pire en Grèce, en Irlande, et sans doute en Espagne. L’Europe dans son ensemble paraît retomber dans la récession.

    Pourquoi l’Europe est-elle devenue « l’homme malade » de l’économie mondiale ? Tout le monde connaît la réponse. Malheureusement, la plupart de ce que les gens croient savoir est faux - et ces lectures erronées des malheurs de l’Europe déforment nos conceptions en matière économique.

    Lisez une tribune sur l’Europe - ou un compte rendu soi disant factuel - et vous rencontrerez probablement l’une de ces deux thèses, que je qualifie de version républicaine et de version allemande, mais dont aucune ne s’accorde avec les faits.

    La version républicaine - qui constitue l’un des thèmes centraux de la campagne de Mitt Romney -, c’est que l’Europe est en difficulté parce qu’elle dépense trop pour aider les pauvres et les malheureux, et que nous assistons à l’agonie de l’État-providence. Cette version est d’ailleurs un thème favori de la droite. En 1991, lorsque la Suède était victime d’une crise bancaire provoquée par la déréglementation (cela ne vous rappelle rien ?), le Cato Institute a publié un rapport triomphant clamant que cela prouvait la faillite du modèle de l’État providence.

    Ai-je mentionné que la Suède, qui a encore un État-providence très généreux, enregistre actuellement des performances brillantes, avec une croissance économique plus rapide que celle de toute autre nation développée ?

    Mais, soyons systématiques. Observons les 15 nations européennes qui utilisent actuellement l’euro (en laissant de côté Malte et Chypre), et classons-les en fonction du pourcentage du PIB qu’ils consacraient aux programmes sociaux, avant la crise. Les pays en difficulté (Grèce, Irlande, Portugal, Espagne, Italie) se distinguaient-ils par des programmes sociaux exceptionnellement importants ? Non, ce n’est pas le cas ; seule l’Italie était parmi les cinq premiers, mais ses dépenses étaient cependant inférieures à celle de l’Allemagne.

    Ce ne sont donc pas les dépenses de l’États-providence qui ont provoqué leurs difficultés.

    Voyons ensuite la version allemande, qui affirme que c’est tout le mal provient d’une irresponsabilité budgétaire. Cette version semble correspondre à la situation de la Grèce, mais à personne d’autre. L’Italie avait connu des déficits dans les années précédant la crise, mais ils étaient seulement légèrement supérieurs à ceux de l’Allemagne (l’importante dette de l’Italie est un héritage de politiques irresponsables menées il y a plusieurs années). Les déficits du Portugal étaient significativement inférieurs, tandis que l’Espagne et l’Irlande dégageaient en fait des excédents.

    Au fait, des pays qui ne sont pas dans l’euro paraissent se permettre un déficit et une dette importants, sans pour autant être confrontés à des crises. La Grande-Bretagne et les États-Unis peuvent emprunter à long terme à des taux d’intérêt d’environ 2%. Le Japon, qui est beaucoup plus endetté que n’importe quel pays en Europe, Grèce incluse, ne paie que 1%.

    En d’autres termes, l’hellénisation de notre discours économique, affirmant qu’il suffirait d’une année supplémentaire ou deux de déficits avant de se transformer en une nouvelle Grèce, est complètement dépourvue de fondement.

    Alors, de quoi souffre l ’Europe ? En vérité, le problème est essentiellement monétaire. En introduisant une monnaie unique sans disposer des institutions nécessaires pour lui permettre de fonctionner, l’Europe a en fait recréé les vices de l’étalon-or - vices qui ont joué un rôle majeur dans l’apparition et la prolongation de la Grande Dépression.

    Plus précisément, la création de l’euro a favorisé un sentiment de sécurité illusoire parmi les investisseurs privés, faisant ainsi déferler d’énormes et insoutenables flux de capitaux vers toutes les nations appartenant à la périphérie de l’Europe. En conséquence de cet afflux de capitaux, les coûts de production et les prix ont augmenté, l’industrie est devenue non compétitive, et des nations dont les échanges commerciaux étaient relativement équilibrés en 1999, ont commencé a enregistrer d’importants déficits commerciaux. Puis la musique s’est arrêtée.

    Si les pays de la périphérie avaient encore leurs propres monnaies, ils pourraient et voudraient utiliser la dévaluation pour rétablir rapidement leur compétitivité. Mais ils ne le peuvent pas. Ce qui signifie qu’ils vont subir une longue période de chômage de masse et seront lentement broyés par la déflation. Leurs crises de la dette sont principalement une conséquence de cette funeste perspective, parce que les économies déprimées aggravent les déficits budgétaires et que la déflation alourdit le fardeau de la dette.

    Pourtant, comprendre la nature des difficultés de l’Europe ne procure que bien peu d’avantages aux Européens eux-mêmes. Les nations concernées n’ont à leur disposition que de mauvaises options : soit elles subissent les douleurs de la déflation, soit elles prennent la décision radicale de quitter la zone euro, ce qui n’est pas faisable, politiquement, avant que tout le reste n’ait échoué (la Grèce semble être proche de ce point). L’Allemagne pourrait aider à la résolution des problèmes en renonçant à sa propre politique d’austérité et en acceptant une inflation plus élevée, mais cela ne se produira pas.

    Pour nous, cependant, comprendre ce qui se passe en Europe fait une énorme différence, car les lectures erronées de la situation de l’Europe sont utilisées pour mener des politiques qui seraient cruelles, destructrices, ou les deux à la fois. La prochaine fois que vous entendrez des gens qui invoquent l’exemple européen pour exiger que nous détruisions notre filet social de sécurité ou sabrions dans les dépenses au moment où l’économie reste profondément déprimée, voici ce que vous devrez garder en tête : ils ne savent pas de quoi ils parlent.


    Publication NYT, traduction Contre Info

    http://www.nytimes.com/2012/02/27/opinion/krugman-what-ails-europe.html ?_r=1&hp


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