• Espagne : que vont faire les communistes en Andalousie

    Espagne : que vont faire les communistes, devenus arbitres à l'Assemblée régionale d'Andalousie 

    Espagne : que vont faire les communistes en Andalousie

    ESPAGNE :

    Aux élections régionales en Andalousie les communistes doublent leur représentation alors que la droite, en tête, n'obtient pas la majorité des sièges.

     

    Minée par un chômage record, l'Andalousie, dans le sud de l'Espagne, a placé dimanche la droite en tête au Parlement régional mais sans lui offrir la majorité absolue annoncée, qui lui aurait permis de gouverner seule après 30 ans de pouvoir socialiste.

     

    Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, après une campagne sur les thèmes du chômage et de la corruption, espérait arracher la région aux socialistes, et consolider ainsi son emprise sur le pays au moment où il est engagé dans une difficile politique de réduction des déficits.

     

    Mais face à la majorité absolue annoncée par de nombreux sondages, les conservateurs du Parti populaire (PP), au pouvoir à Madrid, doivent finalement se satisfaire de 50 des 109 sièges du Parlement régional andalou.

     

    Les socialistes ont obtenu 47 sièges, perdant neuf députés par rapport aux élections de 2008.

     

    Après trois décennies de pouvoir socialiste, marqué récemment par des affaires de corruption et un chômage record qui touche une tiers des actifs, le vote sanction semble s'être plutôt reporté sur les écolos-communistes d'Izquierda Unida.


    Les écolo-communistes ont la clef de la majorité

     

    Cette formation double sa présence au Parlement, avec 12 sièges, par rapport aux résultats de 2008. Elle détient désormais la clef du pouvoir en Andalousie, selon l'alliance qu'elle décidera de former au Parlement.

     

    « Pour la première fois dans l'histoire, le PP a gagné les élections en Andalousie, c'est un fait historique », a souligné le candidat de droite Javier Arenas, sans convaincre les militants qui ne cachaient pas leur « énorme déception » au siège du PP à Séville.

     

    « Nous parions pour un gouvernement stable qui puisse faire face aux défis », a lancé de son côté, tout sourire, le chef de file socialiste et président sortant du gouvernement andalou, José Antonio Grinan.

     

    « Ceci exige du dialogue entre toutes les forces parlementaires », a-t-il ajouté en direction d'Izquierda Unida.

     

    L'enjeu est grand pour les socialistes: l'Andalousie est la dernière des 17 régions qu'ils gouvernaient encore en solitaire.

     

    Chômage et corruption ont figuré au sommet des arguments de campagne de la droite, qui espérait avec ce scrutin consolider son pouvoir après son raz-de-marée aux législatives de novembre.



    Des défis pour Mariano Rajoy

    Fort d'une large majorité au Parlement espagnol, contrôlant la plupart des régions autonomes, Mariano Rajoy doit imposer son budget d'austérité pour 2012, dont la présentation est attendue vendredi.

     

    Sur fond de grogne sociale, alors que le pays se prépare jeudi à une journée de grève générale, une éventuelle alliance de gauche en Andalousie lui ôterait l'important trophée que représente cette région, la plus peuplée d'Espagne avec 8,4 millions d'habitants.

     

    Frappée par l'éclatement de la bulle immobilière en 2008, l'Andalousie, région traditionnellement agricole qui a fondé son économie sur l'expansion du tourisme à partir des années 60, détient le record de chômage en Espagne, à 31,23% contre 22,85% pour l'ensemble du pays.

     

    Un sujet qui arrive en tête des principaux motifs d'inquiétude pour 95% des Andalous, récemment interrogés pour le quotidien ABC.

     

    En plus du chômage, le gouvernement socialiste a vu sa crédibilité mise à mal par des affaires de corruption à répétition.

     

    A quelques jours du scrutin, une juge d'instruction a ainsi envoyé en détention provisoire un ancien haut responsable du ministère régional du Travail et son chauffeur. Ils sont accusés de malversations pour s'être attribué et avoir distribué à leur guise, y compris pour l'achat de cocaïne, selon les médias, des fonds publics destinés à financer des plans sociaux et d'aides aux entreprises en difficulté.


    AFP

    URL article : http://canempechepasnicolas.over-blog.com


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