• Elles nous endettent et nous infectent

     Elles nous endettent et nous infectent [♫ ♫ de circonstance]

     Il y a moins d'une semaine La Canaille vous entretenait de "la dette" et affirmait contre toute idée reçue véhiculée par les médias officiels que les banques ne sont pas créancières mais débitrices devant les peuples.

     

    Cet article de Danielle Bleitrach, partant d'un autre versant de la même montagne de mensonges idéologique à dominer apporte des éléments pour étoffer nos argumentaires.

    Canaille le Rouge  le livre à votre réflexion:

     

    Le secteur bancaire européen de plus en plus vérolé et nous allons payer la note par Danielle Bleitrach

     

    19 déc

    Elles nous endettent et nous infectent

     

    "Vendredi 16 décembre, dans l’indifférence générale une information de la BCE est tombée : le montant des mauvaises créances détenues par les banques européennes a augmenté pour représenter plus d’un quart de leur capital.

     Ces données, arrêtées, fin juin -mais il y a toute chance pour que le pourcentage ne se soit pas amélioré depuis au contraire- concernent 4700 banques européennes. Dans l’ensemble, les mauvaises créances représentent 27 % du capital des banques.

     Si je dis qu’il y a peu de chance que cela se soit amélioré c’est qu’il faut considérer la courbe au-delà des données de juin : en 2010, c’était 25% du capital bancaire qui était vérolé, et en 2009 20%. Donc cela confirme ce que je ne cesse de vous répéter, les banques européennes ont de plus en plus de mal à emprunter sur le marché des capitaux et seuls les petits arrangements des sommets européens leur donnent de l’air leur permettant de continuer en toute impunité, vu que le sytème européen a fait des banques privées le goulet obligatoire du fonctionnement des Etats  et ce sans le moindre contrôle sur leurs pratiques financières qui restent d’abord spéculatives.

    Résultat les bénéfices des banques ne cessent d’augmenter durant la même période dans la zone euro mais d’une manière inégale ce qui démontre là encore que l’espace monétaire commun fonctionne comme une aggravation de la concurrence : Les bénéfices des banques ont globalement augmenté malgré la crise dans la zone euro. Le résultat net agrégé des banques allemandes s’est établi à 5,8 milliards d’euros, au lieu de 4,3 milliards auparavant. Le profit des banques françaises est passé de 14 à 14,5 milliards. Celui des établissements italiens est passé de 4,2 à 4,9 milliards. Les banques espagnoles en revanche ont vu leur profits tomber de 10,7 à 9,1 milliards. Celui des banques britanniques a baissé de 16,9 milliards, pour tomber à 8,4 milliards. A noter que la seule chose qui fait que l’économie britannique et la dette souveraine de ce pays conserve quelque crédit pour les agences de notation est que justement l’Angleterre n’appartient pas à la zone euro et qu’elle détient donc le volant de la monnaie perdu dans la zone euro au profit d’un secteur bancaire en pleine spéculation et concurrence. (souligné par moi C le R).

    Donc si l’on revient à l’annonce de la BCE quelle importance cela aurait-il que les banques augmentent dans un même mouvement la part de leur capital vérolé et leurs profits. Rien si ce n’est que notre emploi, notre pouvoir d’achat, nos protections sociales sont embarqués  dans le train fantôme de l’euro et de sa soumission à un secteur bancaire complètement vérolé.

     Il faut comprendre que Ces chiffres interviennent alors que certains craignent un tarissement des sources du crédit au niveau international. Les banques pourraient alors très fortement réduire leurs prêts aux entreprises et aux ménages de façon à rester en conformité avec les nouvelles règles en matière de ratios prudentiels qui entreront en vigueur l’an prochain. On établit une fois de plus des règles conformes à l’ultralibéralisme sans pour autant prétendre maîtriser le crédit et donc son incidence sur l’économie et la croissance. La spéculation va continuer mais le prêt aux ménages et aux entreprises se raréfier.

    Bref dans un tel contexte on voit mal comment la récession pourrait miraculeusement disparaître et l’économie de la zone euro, la France en particulier pourrait aller vers la croissance au printemps 2012.

    Qui dira qu’il faut maîtriser le train fantôme en nationalisant le secteur financier et pas seulement son endettement et que pour cela il faut sortir de l’euro en retrouvant la maîtrise de la Banque de france sur la monnaie abandonnée en 1973 et vendu comme modèle à l’Europe…

    Qui peut faire quoi avec quel résultat voilà la seule vraie question des élections à venir, tout le reste n’est qu’anecdote…

    Danielle Bleitrach"

     

    Publié par histoireetsociete le décembre 19, 2011 dans actualités, Economie, Europe

    Par canaille le rouge  


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