• 500 milliards d'euros pour les banques !

    Quoi qu’on puisse en dire, la prestation de nos acteurs est remarquable. Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et Mario Monti, les trois Pieds Nickelés ont bien appris leur rôle. Par contre, le film est un navet car, en dépit de leurs efforts, le paquebot coule quand même, voulant guérir à tout prix la morsure du serpent par du venin, à savoir, renflouer des financiers qui ont provoqué la tragédie grecque et qui mordront de nouveau. Seraient-ils des Politiques aux pieds et poings liés, de tristes marionnettes sur la scène du monde, les simples jouets de nouveaux dieux  ? Si tel est le cas, ces nouveaux dieux, les « sacro saints marchés », les méprisent et les obligent à se prosterner sur l’autel du grand sacrifice ! Des dieux stoïciens, les voilà dans toute leur splendeur, qui prônent le jeûne et le dénuement à des millions de gens mais  dont l’unique credo est de s’enrichir. Ils forcent les états à les renflouer prétextant des manques de liquidité et prenant les petits épargnants en otage. Les pontes du monde moderne ont établi des passerelles entre les sphères financières et les milieux politiques. En France, 26% de grands patrons ou financiers ont usé leur fond de culotte sur les bancs des services publics avant de se vendre au privé. De nouveau, les classes sociales se reforment. Les oligarchies minoritaires mais dominantes imposent leur règles  aux classes inférieures qu’elles peuvent exploiter en toute impunité puisqu’elles sont à l’origine des lois selon le principe du mélange des pouvoirs.

    Voilà que la Banque Centrale Européenne vient de prêter presque 500 milliards d’euros à 1%, non pas aux Etats pour financer le relance économique, mais aux banques privées qui prêteront aux états à 7%.

    Comment appeler cela sinon un beau « foutage de gueule » ?

     Par Parti Communiste Français section Eu le Tréport


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  • Par Danielle Bleitrach

    Piranèse: les prisons

    Bleitrach 75

    Si Lénine est toujours au purgatoire… Il y a incontestablement un retour à Marx.

     

    Evidemment Lénine a eu le mauvais goût de prendre le pouvoir.. En fait si l’on suit l’analyse de Jameson l’incapacité dans laquelle nous sommes de toute historicité et la barrière qui est mise à l’action rend Lénine hors de portée intellectuelle et de Marx nous ne conservons que l’analyse critique de ce qui est, le diagnostic… Ce n’est pas seulement parce que la classe dominante imposerait une telle limitation du marxisme mais parce que celle-ci reflète l’enfermement dans la machine infernale. Donc parler de l’apport de Frédéric Jameson comme bien des penseurs qui ont opéré un retour à Marx c’est à la fois se maintenir dans les limites du diagnostic et de la critique mais c’est aussi tenter de comprendre pourquoi nous sommes ainsi paralysés.

     

    Il me semble toujours à propos de Lénine et de sa mise au rebut que ce rejet reflète l’impossibilité d’envisager l’action politique qui est tout de même son principal apport. Il y a dans notre pensée une séparation entre le but final et le processus, le mouvement, tout devient « question d’actualité » sans rapport avec aucune évolution d’ensemble, sans lien avec la lutte des classes. Un exemple avec « les révolutions arabes », si elles ont réintroduit sur le devant de la scène  l’acteur historique, non seulement la représentation que nous en avons à gommé l’aspect lutte des prolétaires mais de ce fait nous demeurons incapables de penser qu’il y a là un processus mû par la luttes des classes qui rend tous les moments politiques transitoires, instables.

     

    J’y reviendrai mais un philosophe des Etats-Unis Frédéric Jameson – récemment traduit- parle d’une pathologie de l’histoire, c’est-à-dire la perte du sens du futur, une crise de l’imaginaire lui-même.

     

    Il y a bien sûr la crise à la fois économique et écologique qui bouche l’horizon mais aussi le fait que le capitalisme dont il dit qu’il est à son stade “tardif” apparaît de plus en plus comme une machine infernale dans lequel nous sommes enfermés, nous tous ensemble, 7 milliards d’individus.  C’est de l’ordre de la science-fiction telle qu’un romancier comme Philip K. Dick pouvait la penser dans les années soixante et soixante et dix.  Pour Frédéric Jameson en fait il s’agit de la question politique de l’utopie pour tenter de dépasser cette barrière derrière laquelle l’humanité est sidérée, ce que Marx définissait comme l’idéologie et qu’il appelle l’inconscient politique. S’il substitue ce concept à celui d’idéologie c’est pour dépasser l’idée d’une fausse conscience plus ou moins contenue dans le terme idéologie. Il conserve le lien marxiste entre l’infrastructure capitaliste, l’économie, le travail, les forces productives et la superstructure, la culture, les représentations, les médias, le droit, les arts, la représentation qu’une société donne d’elle-même. Il tente d’articuler cette superstructure avec l’apport de Freud dans la compréhension de la sphère idéelle et celui de Lévi-Strauss qui permet d’intégrer les phénomènes culturels dans des grands systèmes de pensée. Il est à la recherche par-là entre les subjectivités individuelles, les formes d’expérience de chacun avec le réel social et historique qui dans la culture fonctionnerait comme un langage, un inconscient structuré comme un langage.

     

    Un des problèmes de la machine infernale que serait le capitalisme à son stade tardif est que nous sommes incapables de nous représenter le monde dans lequel nous sommes, d’en établir la cartographie pour pouvoir agir individuellement et collectivement, nous n’appréhendons plus ni le passé, ni le présent, ni le futur. Notre historicité est endommagée gravement.

     

    « Nous ne voyons pas d’alternative. Cela nous conduit à un retour à Marx et à son analyse de cette immense machine totalisante qu’est le capital. Nous serions alors amenés à voir que l’effondrement du communisme en Europe de l’Est n’aurait été remplacé ni par un autre socialisme ni par le triomphe du libéralisme, mais au fond par un effondrement financier et écologique du capitalisme, incapable de construire notre avenir ». dit jameson.

     

    Il est clair que l’on a rarement vu un tel niveau de démission. Les espèces de réunions mondiales des puissants paraissent d’une telle vanité avec des politiques soumis à des espèces de pseudos lois de phénomènes incontrôlables autant sur le plan du climat que celui des marchés.

     

    On songe à ce texte de Lénine : « la catastrophe imminente et les moyens de la conjurer ». Ce qui a effectivement caractérisé Lénine c’est alors que plus personne ne savait comment gérer la tempête qu’avait déchaînée la première guerre mondiale, il dit « nous Bolcheviques nous acceptons de prendre le pouvoir » et il a chevauché la tempête sans nécessairement la maîtriser d’ailleurs. Un tel positionnement révolutionnaire aujourd’hui paraît de l’ordre de l’impossible, je ne sais pas s’il est impossible mais il paraît tel.

     

    Danielle Bleitrach

    http://histoireetsociete.wordpress.com/2011/12/18/la-machine-infernale-du-capitalisme-tardif-selon-frederic-jameson/


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    Canaille 112

     

    Le tonneau des Danaïdes

    Dans l'entourage de La Canaille, mais est-il le seul, fusent des mots du type « dette, on y comprend rien, c'est quoi ? Existe-t-elle ? Si oui, d'où vient-elle ? »

     

    Comme nous sommes englués idéologiquement dans une sortes d'obligations morales poussant à payer cette dette (le fameux « qui paie ses dettes s'enrichit » « les dettes ça s'honore » etc.), chacun veut légitimement en savoir plus.

     

    De nombreux économistes, les uns pour enfumer la question, certains beaucoup moins nombreux avec de bonnes intentions, apportent leurs explications. Mais tout le monde, La Canaille en tête, n'est pas « bac + 17.4 ».

     

    Donc, nous allons modestement tenter de donner quelques coups de lumière pour y voir plus clair.


    Comme point d'appuis de départ, deux textes courts, l'un extrait d'un article de Michael Hudson, économiste de Wall Street, et donc pas forcément un bolchevik forcené.

    Et l'autre de ce bon vieux barbu dont la puissance d'analyse montre l'urgence de se replonger dans ses écrits, j'ai nommé mon camarade Karl Marx, économiste et 1er afficheur public avec son pote Fr. Engels de la réalité de la lutte de classe.

     

    Ces deux textes devraient arriver à faire que Canaille le Rouge puisse sans s'engluer aider à éclairer des lanternes qui ne demandent qu'à se ranimer.

     

    Le Texte de M Hudson :

    La dette a été la force motrice de ces évolutions —seules les stratégies changent. La dette clive la richesse en créant une classe de créanciers dont le pouvoir oligarchique est renversé par de nouveaux leaders (« tyrans » dans le vocabulaire d’Aristote) qui obtiennent le soutien populaire en supprimant la dette et en redistribuant les biens ou en gardant les profits que génèrent ces biens pour l’état. 

    Depuis la Renaissance, cependant, les banques se sont mises à soutenir les démocraties. Non pas par souci de liberté ou d’égalité mais bien plutôt pour sécuriser leurs prêts. Comme l’a expliqué James Steuart en 1767, les emprunts royaux restaient des affaires privées plutôt que des
     dettes publiques. Pour qu’une dette souveraine devienne la responsabilité d’un pays tout entier, il fallait que des représentants élus puissent faire passer des augmentations d’impôts pour payer les intérêts. 


    En accordant aux contribuables une voix au gouvernement, les démocraties anglaises et hollandaises ont donné aux créanciers de bien meilleures garanties de remboursement que les rois et les princes dont les dettes s’éteignaient avec eux. Mais à cause des récentes protestations contre la dette, de l’Islande à la Grèce en passant par l’Espagne, les créanciers retirent leur adhésion aux démocraties. Ils exigent l’austérité fiscale et même la privatisation des biens publics.


    La finance internationale est devenue le fer de lance d’un nouveau type de guerre. Son objectif est le même que la conquête militaire d’autrefois : s’approprier la terre et les ressources minières, ainsi que les infrastructures communales et les revenus de l’extraction. En réponse les démocraties exigent des référendums pour choisir de payer ou non les créanciers en vendant le domaine public et en augmentant les impôts, ce qui engendrera du chômage, des baisses de salaire et une récession économique. L’alternative étant de réduire le montant de la dette ou même de l’annuler et de remettre en place des règles pour contrôler le secteur financier.

     

    Celui de K Marx ensuite :

    « Le peuple sait bien, par sa propre expérience et les saignées faite à sa bourse, combien la dette publique pèse sur les impositions ; mais peu de gens savent dans quelles conditions spéciales cette dette a été contractée et existe toujours. L'État, cet instrument commun entre les mains de nobles propriétaires fonciers, et des gens de la finance, a besoin d'argent pour réaliser, à l'intérieur comme à l'extérieur, l'œuvre d'oppression. Il emprunte donc chez les capitalistes et usuriers, et leur remet un bout de papier, par lequel il s'engage à payer, pour 100 livres sterling prêtées, tel chiffre d'intérêt. Les moyens nécessaires à ce paiement, il les tire, sous forme d'impôts, de la poche des classes ouvrières. Si bien que le peuple doit servir de garantie à ses oppresseurs vis-à-vis des gens qui prêtent leur argent pour qu'on lui coupe le cou à lui, peuple. Cette dette figure sous diverses rubriques, suivant que le taux d'intérêt est de 3,3 ½ ou 4 0/0. » ( K. Marx  People's Paper, 16 avril 1853.)

     

    Maintenant, munie de ces deux outils, creusons un peu sur cette fameuse dette.


    Depuis la désindexation de la monnaie sur les cours de l'or et, concernant en particulier la France, le fait que l'émission de monnaie, donc les prêts aux institutions, ne sont plus le privilège des banques centrales (nous la banque de France et cela depuis Pompidou-Giscard), à quoi ressemble le lien entre l'emprunteur (public ou privé) ou la banques prêteuse.

     

    Si mon voisin de palier me prête 100€ pour attendre l'arrivée de ma pension, soit il me donne 100€ en liquide ou bien il me fait un virement de 100€ c'est officieux et dans des conditions réglées de gré à gré. Si c'est mon banquier qui me prête 100€ ou m'accorde un découvert de la même somme, il y adjoint un intérêt de x% à lui régler calculé sur la durée du prêt, intérêts qui sont payés d'abord avant même de rembourser le principal (la cigale et la fourmi, foi d'animal etc. vous vous souvenez ?), notez, c'est important que cet argent est inscrit sur mon compte.

     

    Quand un état emprunte 1 milliards d'Euro pour acheter des avions de chasse, des gaz lacrymogènes, payer les dettes contractées pour régler une facture antérieure, ce milliards n'est pas versé sur le compte du budget il est une autorisation de dépense conditionné à remboursement sur « n » années avec un taux d'intérêt de x% à l'organisme émetteurs qui de ce fait crée de la monnaie à hauteur de ce milliards. Ce sont des prêts obligataires. Ils figurent en négatif sur les comptes publics. Ils structurent le fameux « déficit public ». De l'argent qu'on doit alors qu'on ne l'a pas en compte, qui produit des intérêts bien réels payés par l'impôt et qui doit être utilisé pour ce pourquoi il a été demandé. C'est pour cela que les prêts usuraires accordés à la Grèce vont servir à acheter aux autorités prêteuses des navires de guerre, des tanks et avions et que pour cela Papademos ferme écoles et hôpitaux.


    C'est du crédit révolving au niveau des états sauf que ceux qui empruntent, les gouvernements, ne sont jamais ceux qui remboursent : vous. Sinon vous emprunteriez pour la recherche et feriez un téléthon pour les mirages ou les lacrymos.


    C'est la différence entre un prêt domestique et les salades financières internationales. Deux éléments aliment le jeux de ces dernières : la virtualité des fonds a transformé les sage banquier à l'ancienne dont la prudence proverbiale alimentait le soupçon d'avarisme en traders fous qui ne rêve que de faire banco et tapis pour rafler la mise et aller comme des chiots faire le beau devant les actionnaires qui les dressent pour cela.

     

    Il n'y a plus de transfert de fonds sur le compte de l'emprunteur mais autorisation d'usage du montant prêté contre versement d'un intérêt dont le taux n'est plus défini contractuellement mais arbitré par des agences de notation qui modifie à la hausse les taux que doivent honorer les peuples.

     

    Plus le remboursement paraît risqué, plus le prêteur se couvre par un taux d'intérêt élevé. Pour obliger les peuples à rembourser les gouvernements ont, ensemble à la demande des prêteurs, décidé de ce plafond de 3% de déficit (Maastricht) quand les intérêts sur les sommes « empruntés » au même surfent sur des 4.5 à 8% (G20).

    Canaille 113


    Passer sous l'objectif des 3% de déficit est l'objectif quel que soit le prix à payer pour l'atteindre.

     

    Sachant que pour le gouvernement souscripteur ou le pool bancaire préteur, financer un Avion de chasse ou creuser un tunnel qui désenclavera définitivement une vallée est de même nature (ce qui est faux d'un point de vue strictement comptable) et exige d'être remboursé de la même façon.

     

    Sans que les banques en question n'immobilisent une seule unité de monnaie de leur réserve, elles autorisent donc la dépense publique contre paiement d'intérêt. C'est leurs versements cumulés par les états ou organisme débiteurs qui en créant de l'argent, est censé assurer une solvabilité du créancier qui lui accumule et se rémunère grassement. C'est du Madoff « légal » parce qu'institutionnel.

     

    Les états, pour financer leur politique, essentiellement le remboursement de la dette et les frais que coûte le détachement permanent d'un appareil de coercition pour assurer la continuité du fonctionnement du système (en gros police, armée, justice, administration générale de l'ensemble et encadrement idéologique du tout), recours à l'emprunt et rembourse avec intérêts.

     

    Pour assurer le remboursement, les états ont recours à la fiscalité et à la pression sur les revenus salariaux. Seuls épargnés au nom de l'investissement qui n'existe pas : les revenus du Capital et leur accompagnement idéologique dont les congrégations religieuses-même en France.

     

    C'est ce que dit Marx des moyens du remboursement : « Il les tire, sous forme d'impôts, de la poche des classes ouvrières. Si bien que le peuple doit servir de garantie à ses oppresseurs vis-à-vis des gens qui prêtent leur argent pour qu'on lui coupe le cou à lui, peuple »

     

    Comme la solvabilité des états se réduit tant ils ont recours à des emprunts qui ne vont pas à l'investissement social ou productif, pour se prémunir et surtout gonfler les profits, les prêteurs ont besoin de faire monter les taux d'intérêts. C'est pour cela qu'ils ont inventé, dirige et font monter aux créneaux leurs agences de notation (AdN).

     

    Mais mieux, ou pire, les institutions financières capitaliste pour assurer le taux de profit ont engagé des fonds dans des conditions d'insolvabilité (dettes pourries) qu'ils cherchent à refiler à des gogos ou à sanctuariser moyennant rétributions. Ce sont ces créances pourries et leurs explosions comme des bulles de lave volcanique qui sont responsables de l'odeur sulfureuse de pourriture économique et de l'incendie financier cause du désastre actuel : Le système financier en appelle aux états à qui elles prêtent à x%, les états les garantissant contre un intérêt à (1/2 X)% et les banques ensuite re-prêtent ces fonds contre un intérêt à (2x%) à ceux des états les plus victimes des politiques mises en œuvre pour alimenter les banques.

     

    Canaille 114


    Compliqué ?

    Les états « E », pour « soulager » les banques des conséquences de leur avidité garantissent les banques « B » avec un intérêt de 2%. La banque « B1 » prête ces fonds globalement à 4% aux états « E1 », « E2 » etc., avec une pointe à 6 voire 8% pour les plus vulnérables c'est ce qui se passe avec la Grèce ou le Portugal. Ce sont les notes des AdN qui fixent la posologie de leur potion empoisonnée au travers de ces lettres qui ont pour mission de faire trembler les peuples, le chantage à la perte du « tripleuhâ »

    Pour rembourser ces prêts, les fonds sont mobilisés par les états à partir des richesses produites par les peuples et dont ceux-ci sont privés de jouissance pour aller aux coffres des banques qui les re-prêtent encore plus chers y compris à celui qui, exsangue, vient de les rembourser.

    Comme les états n'arrivent plus à payer tant les exigences fixées par les patrons financiers et industriels des AdN sont inatteignables, ils s'assurent leur capacité de remboursement en bradant le socle politico économico géographique qu'ils ont en charge de gérer.  C'est ce qu'avance de M. Hudson « à cause des récentes protestations contre la dette, de l’Islande à la Grèce en passant par l’Espagne, les créanciers retirent leur adhésion aux démocraties. Ils exigent l’austérité fiscale et même la privatisation des biens publics ».


    La finance internationale est devenue le fer de lance d’un nouveau type de guerre. Son objectif est le même que la conquête militaire d’autrefois : s’approprier la terre et les ressources minières, ainsi que les infrastructures communales et les revenus de l’extraction.

     

    Leur politique leur accorde une pseudo légitimité pour retirer de l'espace public ce que les peuples ont acquis, construit et fait fonctionner pour en les spoliant les soumettre aux critères du privé.

     

    Avec ces deux citations, nous faisons à la fois le tour des causes de la crise des financements publics qui n'est donc pas une crise de la dette. Mais aussi nous éclairons les raisons de la reprise à marche forcée des politiques impérialistes qui visent à asservir TOUS les peuples pour le bénéfice du capital. Ce capital qui, l'actualité le démontre, n'est pas en voie de mondialisation mais est un concept global d'asservissement et donc d'abord un rapport social d'exploitation à subvertir et supprimer.

     

    Cela justifie d'inscrire dans le granit l'objectif de récupérer sans indemnités ces biens public volés et en repoussant le chantage des petits porteurs qui ont eu le choix d'y aller ou pas et qui de toute façon ont touché dividendes à hauteur de leur participation à la rapine.

    Canaille 115

     

    Ensuite, si vous le voulez bien, poussons le raisonnement.

     

    Si les marchés financiers autorisent les états à leur emprunter des lignes de crédits qui n'existent pas. Cela parce que les emprunteurs (gouvernements) leur ont abandonné le droit non pas d'émettre mais d'autoriser l'usage contre rétribution bien réelle, des crédits dont sa solvabilité est assurée par le travail bien réel des peuples et donc devrait leur appartenir, c'est bien la preuve qu'il n'y a pas de dette à rembourser puisqu'il n'y a pas de prêts de la part du financier qui ne donne que se que produit le savetier, lequel est privé des fruits de son travail.

     

    La seule dette existante est celles que ces institutions financières ont puisqu'elles ont capté les richesses produites comme rémunération de capitaux qu'elles n'ont jamais mobilisés.


     

    Les peuples n'ont pas de dettes et donc n'ont rien à payer.

     

    Par contre ceux qui mentent sur cette fausse question de la dette publique ont des comptes à rendre et comme le capital, sont en dette avec leur peuple.

     

    Voilà qui justifie amplement d'exiger et d'imposer la mise sous propriété et gestion publique de l'ensemble du système financier et le démantèlement des ADN comme outil de leur propagandestaffel.

     

    C'est un peu le sens de l'appel des partis communistes mis en ligne sur une page précédente. Réjouissons-nous-en.

     

    Reste qu'un texte pour devenir objectif à concrétiser a besoin d'un outil organisationnel qui le porte. Et ici, il reste à reconstruire.

     

    Boileau là, pour réac qu'il fut n'avait pas tout à fait tort : « les choses simples s'énoncent clairement et les mots pour le dire viennent aisément ! »… Enfin aisément ? A la relecture, même si je publie, on doit encore pouvoir faire mieux.

    Par canaille le rouge


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  • Patrick Le Hyaric

     

    Ce n’est plus la Banque centrale européenne qui aide les Etats, mais les Etats qui avancent des fonds à la Banque centrale européenne, qui, elle-même les reprête aux banques, qui, elles-mêmes ponctionnent les Etats.

     

    Ce vendredi 9 décembre restera comme un jour noir pour les peuples européens. C’est ce jour là, lors d’un seizième sommet européen depuis la crise de 2008 que les chefs d’Etat et de gouvernement ont retouché le traité de Maastricht, signé il y a exactement vingt ans, un 9 décembre aussi, de l’année 1991.

     

    Les modifications ont eu pour objet d’aggraver tous les aspects négatifs de Maastricht, repris dans le traité de Lisbonne, pour construire une organisation européenne, se dotant d’une police politique et économique, au-dessus des peuples, des parlements et peut-être même des gouvernements.

     

    Au moment même où les fameuses agences de notation, qui ne sont que des filiales des marchés financiers, distribuent des notes négatives sur toute entité régionale, entreprises, hôpitaux, les chefs d’Etat et de gouvernement leur donnaient raison. Mieux, les pressions des agences leur servaient pour tenter de faire accepter les purges sociales !


    Ils décident donc que désormais les parlementaires sont dessaisis de la confection du budget de la Nation et de la protection sociale, puisque le gouvernement devra préalablement le présenter à la Commission de Bruxelles, qui… les corrigera. Mieux, ce sont ces instances non élues – Commission de Bruxelles, Banque centrale européenne et fonds monétaire international- qui orienteront les politiques économiques et la régression sociale. Ils veulent limiter, réduire les dépenses sociales et les dépenses d’investissement des Etats avec une arrière pensée. Celle de donner la protection sociale et les retraites aux compagnies d’assurances et aux banques privées et de vendre encore plus de secteurs et de services publics.


    Ces dirigeants européens viennent de faire un incroyable cadeau aux banques.


    Au lieu de créer un dispositif permettant à la Banque centrale européenne de racheter directement tout ou partie des dettes des Etats en difficulté, il est annoncé un financement illimité des banques pour une durée de trois ans aux taux réduit de 1%. Ces mêmes banques prêteront ensuite aux Etats à des taux d’intérêt allant de 2,5% pour l’Allemagne à 3,7% pour la France,  6 à 7% pour l’Italie, 12 à 16% pour la Grèce. Autrement dit, le dispositif acté ainsi, dans un accord intergouvernemental, -ayant la valeur juridique d’un traité-, vise à permettre aux banques de ponctionner encore plus les finances publiques, prendre nos impôts et donc à aggraver la dette au nom de la lutte contre…. la dette !


    C’est au nom de cela que l’austérité sera encore renforcée dans toute l’Union européenne.


    Et dans ce dispositif, ce continent qu’est l’Union européenne sera placé sous la coupe du Fonds monétaire international, qui, telle une sangsue, imposera aussi des dispositions antisociales, antidémocratiques, au côté du Fonds financier de secours européen, qui, pour l’occasion, est passé sous la coupe de la Banque centrale européenne.

    Ainsi, ce n’est plus la Banque centrale européenne qui aide les Etats, mais les Etats qui avancent des fonds à la Banque centrale européenne, qui, elle-même les reprête aux banques, qui, elles-mêmes ponctionnent les Etats.

    Absurde ? Oui ! Mais cela sert les marchés financiers. Voilà pourquoi les choses sont ainsi faites.


    L’heure est à la riposte progressiste contre ces projets. Il ne faut tomber ni dans le piège du duo de la droite Sarkozy-Merkel, ni dans celui du nationalisme capitaliste de l’extrême-droite.

    Un tout autre projet est possible !


    Celui de la justice et du progrès social, des services publics de la protection sociale, d’une autre répartition des richesses.

    Débattons-en !

    Patrick Le Hyaric

     

    Cri du peuple 1871 : http://www.mleray.info/article-la-police-budgetaire-92337969.html


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  • http://www.lequotidien.lu/thumbnail.php?file=/300409expo_756687261.jpg&size=article_medium

    le radeau de la monnaie unique

    Le dimanche, la masse des gens ont autre chose à faire que de lire les pages éco de la presse internationale. Normal. C'est pourtant fort intéressant. "24h00 en Suisse" en fait la démonstration :

    Il publie un texte à décrypter. Il ne s'git pas d'un quelconque papier d'un journaliste en mal de copie, encore moins d'une page d'un écoblogonomiste comme La Canaille mais d'un texte de travail interne à l'Union des Banques Suisses à partir d'un débat sur les hypothèses sur le démembrement de la zone euro.

    Selon une analyse de Capital Economics, même un changement limité de périmètre de la zone euro, où seuls la Grèce puis le Portugal et l’Irlande quitteraient la monnaie unique au cours des deux prochaines années, entraînerait une baisse du PIB de la zone euro de 1% en 2012 et 2,5% en 2013, soit une proportion équivalente à celle de la récession observée en 2008-2009.

    Les banquiers Suisse qui dès qu'il s'agit de comptes et de coffres forts sont tout sauf des aventuriers sont nettement moins affirmatifs et ont déjà fait des simulations que ni Bercy ni le Medef ne mettent à disposition des citoyens :

    Dans une note récente, UBS estimait que, si un pays «faible» comme la Grèce quittait l’euro, il lui en coûterait entre 9500 et 11’500 euros par habitant la première année, puis 2000 à 4000 les années suivantes.

    Combien coute à chaque habitant le maintien dans a zones pour aider le capital grec et par rebond les capitalise dominant dans l'UE

    Si un pays «fort» comme l’Allemagne devait quitter la zone euro, les conséquences ne seraient pas neutres non plus: le coût par habitant serait de 6000 à 8000 euros la première année, soit 20 à 25% du PIB du pays, puis 3500 à 4500 euros les années suivantes, selon cette étude.

    Désordres sociaux

    Le retour aux monnaies nationales se traduirait par des dévaluations pour certaines, une appréciation pour d’autres.

    Selon Jens Nordvig, de Nomura Securities, si l’Allemagne retrouvait le mark, celui-ci s’apprécierait face au dollar, tandis qu’à l’inverse la Grèce verrait la valeur de sa monnaie plonger de 60%, l’Italie, la Belgique ou l’Espagne de 35%.

    En bon français, cela signifie que la sur évaluation de l'Euro par rapport à la valeur économique réelle des différents états membre à pour fonction de masquer le dopage des exportations allemandes

    Dès lors, selon la plupart des analystes, les pays les plus fragiles, soit pour simplifier ceux du sud de l’Europe, devraient restructurer leur dette à un coût beaucoup plus élevé et le système bancaire national risquerait de s’écrouler en raison du peu de confiance accordée à la nouvelle monnaie.

    Les citoyens, face au risque de dévalorisation de leur épargne, seraient en effet tentés de retirer leurs économies, les entreprises peineraient à trouver des capitaux et, au final, l’économie risquerait de ne plus fonctionner, entraînant le risque de désordres sociaux.

    Garder l'€ dans les conditions d'aujourd'hui consiste à empêcher que les peuples spolié par les politiques monétaires exigées par le capital ne viennent demander des compte et imposent une autres issue

    Mais, si c’est un pays comme l’Allemagne qui quittait l’euro, alors l’appréciation de sa monnaie lui ferait perdre des parts de marché à l’exportation.

    Ils sont là à ce moment obligé de cracher le morceau

    C’est d’ailleurs aussi ce qui se passerait dans le cas où le géant d’outre-Rhin conserverait l’euro, accompagnée d’un groupe de pays, tandis que la France ou l’Italie quitteraient la monnaie unique.

    La conséquence en France ne serait pas aussi sismique que l'annonce les tenants de l'Euro, un rééquilibrage des balances commerciales entre l'Allemagne et ses partenaires au bénéfice des seconds certes n'arrangerait pas le capital allemand qui verrait son dynamisme à l'exportation entravé mais soulagerait les autres pays.

    C'est donc bien le poids de l'Allemagne dans le mécanisme en crise qui est au cœur du débat.

    Il ne s'agit pas de germanophobie. Goethe Schiller Heine ou Beethoven n'y sont pour rien. Mais les outils qui ont traversé le soutien au nazisme et reconstitué après guerre grâce à la CECA et le lobbying de tous les collabos de tout poil pour beaucoup.

    Ce ne sont pas Werner Herzog,  Heinrich Böll ou Christa Wolf mais bien les exploiteurs de travail forcée comme Siemens, BMW ou WV etc. directement alimenté en enclaves par le système concentrationnaire, les groupes d'assurances comme Allianz bâtis dès les années 50  sur les richesses des spoliations des peuples dont l'or de la Banque de Grèce qui n'a jamais été rendu à ses propriétaires.

    http://storage.canalblog.com/26/82/273797/11545773.jpg

    Complexe IG Farben à Auschwitz . (I-F se transformera en BASF) 

    Dans ce cas, «il n’est pas certain que le franc serait dévalué par rapport à l’euro», énonce Jacques Cailloux, analyste à la Royal Bank of Scotland, soulignant que l’Allemagne se trouverait fragilisée par le fait que «son système bancaire a une exposition de 200 milliards d’euros aux banques françaises».

    Économies extérieures prétéritées (terme propre à la Suisse qui signifie "léser", "désavantager.")

    De la même manière, la disparition de la zone euro ou sa survie sous une forme amoindrie nuirait aux économies extérieures, ce qui explique les appels pressants des dirigeants américains à ce que les Européens trouvent une solution à la crise de la dette. «L’exposition des banques américaines au système bancaire de la zone euro est de 2000 milliards d’euros», souligne M. Cailloux.

    Dans ce cas la cuisine économique et financière historique des USA qui depuis les accords de Bretton Woods (qui mettrons en place la Banque Mondiale et le FMI) font payer leur déficit en l'exportant au reste de la planète, serait mise en grande difficulté.

    A terme, cependant, le tableau n’est pas forcément aussi noir. «Les perspectives à long terme pour les anciennes économies de la zone euro seront peut-être améliorées par la capacité des anciens Etats membres à mettre en œuvre leurs propres politiques et à permettre à leurs monnaies de fluctuer», écrivent les analystes de Capital Economics. La dévaluation leur permettrait notamment de gagner en compétitivité sans baisser les salaires.

    Tiens donc alors pourquoi la bande à Merkozy maintient-elle le contraire ?

    La disparition éventuelle de la zone euro ou sa réduction à un nombre limité de pays «n’est pas facile à estimer, mais il n’est pas clair que le coût soit immense, ce n’est pas forcément apocalyptique», avance de son côté Jacques Cailloux. Une chose est sûre, selon lui, «tout le monde va devoir travailler sur la question, cela va être le sujet de 2012».

    http://www.mecanopolis.org/wp-content/uploads/2011/09/euro2.png

    Conclusion : on ne dira pas ici que les banquiers suisses sont d'un enthousiasme frénétique à l'idée de voir disparaitre une monnaie qui a eu aussi pour eux le mérite de valoriser leur fond de commerce. Mais moins impliqués dans le bras de fer politico-social du débat, ils mesurent les conséquence à partir d'une approche qui fait le pragmatisme protestan du capital helvète.

    Ils placent la barre sur d'autres poteaux du même sautoir et à une hauteur différente de façon a être sur de la franchir.  Maintenant à toi lecteur de te faire ton opinion et de travailler à faire basculer les dogmes.

    Par canaille le rouge


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  • Quelques problèmes de « l’accord Paris-Berlin » expliqués à des nuls par une nulle par Danielle Bleitrach

     

    Bleitrach 65

    Légende: l’opéra de Wagner, l’or du Rhin


     

    Il est évident que tous les appels à sauver l’euro, toutes les unanimités de la classe politique autour de la nécessaire rigueur et la manière plus ou moins juste à travers laquelle il faudrait plumer la volaille le citoyen de base, sont simples artifices pour nous faire avaler l’injustifiable. Il suffit de réfléchir aux problèmes que posent tous les petits arrangements entre la France et l’Allemagne depuis des mois, leur caractère ubuesque.  Le tout sans aborder le fond à savoir la nature systémique d’une crise qui n’est pas que financière mais qui est lié à l’accumulation du capital devenu mortifère et sénile. Pourtant les mécanismes financiers par lequel on tente de mettre le grand comateux sous oxygène sont intéressants parce qu’ils démontrent à chaque coup leur incapacité à sortir de l’agonie.

     

    1) Comment augmenter les profits bancaires en recommençant les petits arrangements autour de « l’endettement sans douleur ».

     

    Premier point, dès août 2007, il était aisé de comprendre en quoi les manipulations financières non seulement engendraient une véritable thrombose du crédit mais comment celle-ci allait être déplacée vers les Etats. Jusqu’à ce jour la crise avait été déplacée du centre vers la périphérie mais là c’était le cœur du système qui craquait. Si les Etats-Unis bien mal en point tenaient encore le dollar et donc la possibilité d’un certain jeu d’investissement, l’Europe qui n’avait que la ressource des remèdes néo-libéraux constitutionnellement avec l’Allemagne gardien du temple de l’orthodoxie néo-libérale n’avait même plus cette capacité d’action.  C’est dans ce contexte là qu’il faut apprécier tous les “sommets” de sauvetage de l’Euro et les exploits de notre zorro national. Pour cela prenons deux points étroitement liés, le premier est celui de ce qu’est le Fonds de stabilité censé assurer le crédit de l’euro auprès des investisseurs privés, “le marché”, le second étant le rôle de la BCE.

     

    a) Le fonds de stabilité devenu MES

     

    Le fonds de stabilité devenu mécanisme Européen de stabilité MES reste au centre. L’intituler Mécanisme est particulièrement approprié si l’on considère qu’il ne s’agit pas d’un fond réel mais d’un mécanisme de démultiplication du crédit. Un mécanisme qui a pour base : plus d’endettement contre du profit financier. Tous les sommets pour le mettre en place ont toujours abouti à un arrangement  gagnant- gagnant entre banques et Etats. En fait il ne  fait que reproduire tous les vices de la “titrisation” et des usines à gaz par lesquelles a été obtenu un endettement « sans douleur » et un profit financier pourri mais sans contrôle qui nous a mené à cette crise financière.

     

    Premier fait la capacité du fonds est démultiplié comme dans le cas des subprimes, pour une capacité d’intervention réelle disponible de 250 milliards d’euros est reconnu officiellement le chiffre de 440 milliards et on garantit 1000 milliards sur lesquels on recommence à emprunter. Les dettes des pays en difficulté sont alors comme jadis celles des ménages emprunteurs incapables de rembourser titritisées dans l’endettement de ceux que l’on considère comme solvables. Là on entre dans les mécanismes de levage, on va jusqu’à perdre la traçabilité des dettes, avec des SVP intervenant comme rehausseur de crédit, les mécanismes de levage qui financeraient auprès du privé qui revendraient les dettes à la BCE.

     

    b) Manipulations et pyramides

     

    Ce n’est pas loin de la pyramide chère à Madoff et c’est le grand vecteur de la spéculation, avec de plus en plus souvent la menace de l’arrêt de la chaîne et un nouvel appel aux Etats. Mais c’est là que le système est particulièrement tordu. La gestion de ce machin est soumise à l’épée de Damoclès des agences de notation  qui jugent des pays qui garantissent la dotation. Plus les dits pays (dont la France) étendent leur champ d’investissement  (prêts, recapitalisation, rachats de titre) plus leur notation est mise en danger et avec eux la garantie des obligations que le fonds est censé émettre.

     

    Parce qu’on vous raconte que tout cela n’est que jeu quasiment comptable et que l’avantage du système est qu’il ne donne rien tout en sauvant les pays mais le défaut de paiement est toujours bien présent et se traduit en spéculations, rumeurs du marché et augmentation du coût des prêts en fonction des alarmes et des jugements des agences de notation. Est-ce un hasard si SP a recommencé à agiter la menace à la veille du nouveau Conseil ?

     

    c) Nécessité de la souveraineté nationale

     

    Ce qu’il faut bien comprendre c’est que le transfert des dettes privées sur les Etats s’est désormais accompagné du système de manipulation comptable qui a conduit à l’effondrement de la dette privée en 2007-2008. Il suffit de suivre le jargon financier pour retrouver les mêmes termes, « crédits default swaps », « véhicules », « structures ad hoc », tout ce jargon signifiant que l’on recourt aux mêmes méthodes pourrir les conditions de l’endettement global en masquant les remboursements impossibles dans une accroissement général de l’endettement dont le privé est maître. Et pour cela on construit des pyramides financières sur lesquelles on ajoute des échelons de plus.

     

    Il n’ya que deux solutions si l’on veut en finir avec ce système, le premier serait en stricte orthodoxie financière de faire racheter la dette de chaque pays par ses résidents, faire appel à l’épargne nationale. La seconde serait de refuser de continuer à rembourser des dettes conçues dans un tel système. Si la seconde solution à ma préférence, il faut voir que même la première passe par une reconquête de la souveraineté nationale.

     

    2) La logique serait donc de modifier le traité européen dans le sens du respect des souverainetés nationales

     

    C’est exactement le contraire qui est proposé. Depuis des mois une scène de ménage tient lieu de gouvernance, celui qui roule le plus les mécaniques est celui qui cède à tous les coups.

     

    Que veut Sarkozy : l’enjeu pour lui est la possibilité pour la BCE de jouer un plus grand rôle… au Lieu de revendiquer la souveraineté nationale il veut que la BCE joue le rôle que la Banque de France jouait jadis avant les modifications de 1973, c’est-à-dire une capacité à battre monnaie et à avoir au moins les mêmes prérogatives que la FED. Il ne peut même pas en faire état réellement en France parce que cela correspond de fait à une nouvelle perte de souveraineté, résultat il s’est fait le Hérault de l’exigence allemande la règle d’or ou la sanction automatique si le budget dépasse le déficit de 3% prévu par les accords de Maastricht. Ce qui est pour la France et d’autres pays non seulement une perte de souveraineté mais le plus sûr chemin vers la récession, donc l’impossibilité de faire face à la dette.

     

    Pour ce nouvel abandon de souveraineté Sarkozy a déjà lâché des points importants, la révision du traité sans consultation populaire, l’automatisme des sanctions et même sur la cour européenne de justice sans rien avoir obtenu en échange. Et le conseil européen qui se tient aujourd’hui et demain à Bruxelles nous dira si d’abandons en abandons nous sommes encore en république ou si nous sommes passés à un autre système. Sarkozy accepte tout pour un rôle accru de la BCE qui selon lui permettrait de rompre avec le caractère délétère du mécanisme que nous venons d’analyser sur le fonds de stabilité en autorisant la BCE à avoir au moins le même pouvoir que la FED des Etats-Unis. L’Allemagne elle a quelque objectifs sur lesquels elle tient bon, elle veut que l’on poursuive dans l’indépendance de la BCE, elle veut contrôler les déficits des autres pays mais qu’il n’y ait aucun contrôle sur ses excédents, or l’un et l’autre sont liés. Elle veut une zone euro mais sans outil de gouvernance de la dite zone euro autre que le libre renard dans le libre poulailler et elle veut une règle d’or sur les déficits tout en continuant à faire échapper ses excédents à tout contrôle.

     

    Il faut être très attentif à ce qui va encore être lâché au nom de toujours plus d’intégration européenne, par exemple un droit de veto allemand au sein du Fonds de stabilité (devenu Mécanisme Européen de stabilité MES) comparable à celui des Etats-Unis au sein du FMI et contre lequel protestent nombre de pays émergents dont la Chine, et il faut bien voir la perte de souveraineté de tous les pays dont la France pris entre FMI et BCE.

     

    La nulle que je suis est au bord de l’explosion quand elle entends la dramatisation, le ton faux cul de nos élites sur le thème « il faut sauver le soldat euro » et que je sais que tout cela va se terminer par le malheur, le chagrin de millions d’individus à qui on fait avaler n’importe quoi, il me prend l’envie de saisir la fourche de 1793 et d’aller foutre dehors cette bande de faux experts et vrais escrocs…

     

    Danielle Bleitrach


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  • Sarkozy et Merkel veulent un nouveau traité européen

    «Je crois pouvoir dire que l'accord franco-allemand est... (Photo AFP)Photo AFP

    «Je crois pouvoir dire que l'accord franco-allemand est le plus complet», s'est félicité le président français, lors d'une conférence de presse conjointe à l'Élysée, à l'issue de près de deux heures d'entretien avec Mme Merkel.

    Le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel se sont mis d'accord lundi pour élaborer un nouveau traité européen d'ici le mois de mars, entre les Vingt-Sept de l'Union européenne, ou si cela n'est pas possible, au moins entre les 17 de la zone euro.

    «Je crois pouvoir dire que l'accord franco-allemand est le plus complet», s'est félicité le président français, lors d'une conférence de presse conjointe à l'Élysée, à l'issue de près de deux heures d'entretien avec Mme Merkel. Paris et Berlin veulent «que les dérèglements qui ont conduit à la situation de la zone euro aujourd'hui ne puissent en aucun cas se reproduire».

    «Nous souhaitons un nouveau traité pour faire prendre conscience à l'ensemble des peuples européens (...) que les choses ne peuvent plus continuer», a ajouté M. Sarkozy.

    «Notre préférence va vers un traité à 27 (...) mais nous sommes tout à fait prêts à passer par un traité à 17, ouvert à tous les États qui voudraient nous rejoindre», a-t-il ajouté.

    En ce qui concerne le contenu de ce nouveau traité, «nous souhaitons des sanctions automatiques en cas de non-respect de la règle du déficit inférieur à 3%», a déclaré M. Sarkozy, précisant que seule une «majorité qualifiée» -et non une majorité absolue- pourrait s'y opposer.

    France et Allemagne souhaitent aussi «une règle d'or renforcée et harmonisée au niveau européen», qui serait inscrite dans les Constitutions de chaque pays, a-t-il ajouté.

    En ce qui concerne la participation du secteur privé, les deux dirigeants sont tombés d'accord pour dire que «ce qui s'est passé en Grèce ne se reproduira pas», a précisé le président français, en référence au plan de sauvetage du 21 juillet dernier, qui a mis à contribution les créanciers privés du pays.

    «Ce que nous voulons (...) c'est dire aux épargnants du monde entier qu'en Europe, la règle, c'est qu'on rembourse ses dettes», a-t-il précisé.

    France et Allemagne souhaitent également une accélération de la mise en place du mécanisme européen de stabilité, destiné à prendre le relais de l'actuel Fonds européen de stabilité financière. «Nous souhaitons que le mécanisme européen de stabilité soit avancé de 2013 à 2012», a expliqué M. Sarkozy.

    En ce qui concerne la Banque centrale européenne, les deux dirigeants sont restés sur la ligne décidée le 24 novembre à Strasbourg, à savoir le respect de «l'indépendance» de la BCE et l'absence de tout commentaire positif ou négatif à son sujet.

    http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/

    Euro : Sarkozy et Merkel lancent le durcissement des traités

    Le chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy, et la chancelière allemande, Angela Merkel, ont présenté lundi 5 décembre à l’Elysée leurs propositions de réforme des traités européens. Celles-ci seront détaillées mercredi dans une lettre envoyé au président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, ce qui laisse un délais aux deux parties pour fignoler les détails de leur programme. Il sera ensuite procédé à un tour de table, lors du Conseil européen de jeudi et vendredi à Bruxelles.

    En fonction du déroulement de celui-ci, il sera décidé de faire une réforme des traités pour l’ensemble des 27 Etats membres de l’Union européenne, ou d’aller de l’avant à 17 seulement, a indiqué M. Sarkozy. Le chef de l’Etat veut que le texte du traité soit adopté en mars 2012, ce qui ouvre la voie à une ratification en France après les élections présidentielle et législatives. Pendant toute la crise, les chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro se réuniront chaque mois, avec un ordre du jour focalisé sur la croissance.

    PAS UN MOT DE LA BCE

    Dans le détail, il a été décidé de ne pas dire un mot de la Banque centrale européenne (BCE), invitée à faire son devoir, et de rejeter la création d’euro-obligations, censées mutualiser la dette européenne. Le Mécanisme européen de stabilité (MES), successeur du Fonds européen de stabilité financière (FESF), sera créé dès 2012 et le déblocage des fonds se fera à la majorité des 85 % et non plus à l’unanimité. Ce changement permettra d’éviter qu’un petit pays comme la Slovaquie puisse bloquer un plan de sauvetage, mais il laisse un droit de blocage aux grands Etats, comme l’Allemagne et la France.

    Côté sanctions, les pays qui ne respectent pas les critères de Maastricht auront des sanctions automatiques. Ces dernières devront être rejetées à la majorité qualifiée par les ministres des finances de la zone euro pour ne pas être appliquées, alors qu’il fallait jusqu’à présent une majorité positive.

    Visiblement, il est désormais exclu qu'une participation du secteur privé soit exigée lors du sauvetage d'un pays en difficulté. "Ce qui s’est passé en Grèce ne se reproduira pas", a expliqué M. Sarkozy. Il s'agit d'une victoire française qui veut rassurer les marchés en expliquant qu'il n'y aura plus à l'avenir de restructuration de dette européenne.

    RÈGLE D'OR

    Il a été décidé d’introduire une règle d’or qui force les pays à revenir progressivement à l’équilibre, sur le modèle de ce qu’a fait l’Allemagne. Interrogé sur la position du Parti socialiste, M. Sarkozy a noté que M. Hollande était aujourd'hui avec le SPD (sociaux-démocrates allemands) à Berlin, lequel a approuvé cette règle. "Je n’aurai pas besoin de convaincre [le candidat socialiste] puisque les socialistes allemands ont déjà voté la règle d’or. Vérité d’un côté du Rhin, vérité de l’autre", a déclaré M. Sarkozy.

    La Cour de justice européenne n’aura pas à juger des budgets nationaux ont précisé les deux dirigeants, mais de la conformité de la règle d’or avec les règles européennes.

    Mme Merkel a aussi botté en touche sur les propos germanophobes d’une partie des responsables socialistes français. "Ceux qui parlent sont dans l 'opposition, réjouissons-nous d’être aux affaires", a expliqué la chancelière.

    http://elysee.blog.lemonde.fr/


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  • Si l’on La politique se fait à la corbeilleveut comprendre quelque chose aux propositions politiques actuelles, juger des candidats à la présidentielles, des forces politiques, il faut se résigner à s’armer de patience et à suivre avec le même intérêt ce qui se passe au niveau rébarbatif de chiffres que vous le feriez devant les hausses de votre cher carburant. Vous êtes capables peut-être de suivre les évolutions de votre budget alors dites vous que les mécanismes financiers ce n’est pas compliqué quand on veut bien suivre quelques chiffres et faits.

    I. France : 34.400 chômeurs supplémentaires en octobre

    Si l’on veut mesurer les contradictions (apparentes puisqu’en fait elles n’en sont pas selon le prisme du profit et des spéculations) il faut comparer deux séries de chiffre, premièrement l’état de l’emploi en France et la manière dont il indique une récession mais également une transformation de la structure des emplois installant chômage et précarité comme une constante et mettre en regard ces faits avec l’envolée des bourses européennes. De celles-ci non contente de s’envoler en Europe on peut également mesurer qu’elles ont dopé Wall Street.

    Selon les chiffres de la Dares dévoilés lundi, le nombre de demandeurs d’emplois inscrits à Pôle emploi en catégorie A s’établit à 2.814.900 en France métropolitaine. Un niveau en hausse par rapport à fin septembre (de 1,2%), et qui n’avait pas été atteint depuis fin 1999. Depuis 1998, la progression du chômage en France est de 38%.

    Il ne s’agit pas d’une conjoncture défavorable mais d’une tendance qui s’inscrit dans la durée. Fin octobre, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A s’établit à 2.814.900 en France métropolitaine. Un nombre en hausse de 1,2% par rapport à fin septembre, soit 34.400 demandeurs d’emploi supplémentaires. Sur un an, il croît de 4,9%. En ajoutant les demandeurs d’emploi en catégories B et C (qui exercent une activité réduite), le nombre de chômeurs s’établissait à 4.193.000 en métropole, 4.459.400 en incluant les DOM.

    1) Hausse des licenciements économiques

    En France métropolitaine, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A de moins de 25 ans est en hausse de 0,6%, tandis que le nombre de demandeurs d’emploi âgés de 25 à 49 ans est en hausse de 1% au mois d’octobre et celui des demandeurs d’emploi de 50 ans et plus s’accroît de 2,4%. En octobre, si les entrées pour fin de contrat à durée déterminée diminuent (-1,4%), tout comme les fins de missions d’intérim (-6,4 %), les autres licenciements (-6,7%), les entrées pour licenciements économiques augmentent de 7,7%. C’est-à-dire que si les annonces de licenciement dans les grandes entreprises font quelques bruits, celui des licenciements massifs dans les PME s’opère dans des proportions alarmantes et marque l’existence d’une récession.

    2) Baisse des offres d’emploi collectées par Pôle emploi

    Sans surprise dans le contexte de crise, le nombre des offres d’emploi collectées par Pôle emploi diminue de 1,3% au mois d’octobre 2011 en France métropolitaine. Ainsi, toujours sur un mois, les offres collectées d’emplois durables (plus de six mois) et d’emplois temporaires (entre un et six mois) sont en baisse de respectivement 4,9% et 3,8%. Quant aux offres d’emplois occasionnels (moins d’un mois), elles augmentent de 20,1%. Ce dernier chiffre doit être souligné tant il marque de fait une tendance préoccupante du marché de l’emploi en insistant sur la précarité.

    II -LA BOURSE SE PORTE BIEN

    Plusieurs rumeurs sur le front de la crise des dettes souveraines permettent aux indices boursiers de fortement rebondir. A la Bourse de Paris, le CAC 40 s’adjuge plus de 5 % et termine au-dessus des 3.000 points. Face à ce qui est pourtant une récession donc une difficulté de fait à honorer une dette souveraine les marchés poursuivent leur fonctionnement délétère, jouant à la hausse ou à la baisse au rythme de la rumeur qui n’est pas un phénomène étranger à leur fonctionnement mais bien l’indispensable additif à la spéculation.

    1) L’envol boursier

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      CAC40 – Evolution du cours de Bourse

    Ce lundi alors même que tombaient les chiffres du chômage, l’annonce de fait d’une entrée en récession de la France on a assisté à la Bourse de paris à l’envolée du CAC 40. En hausse de près de 1,5% dès les premiers échanges, l’indice phare de la place parisienne n’a eu de cesse d’accroître ses gains au fil de la séance pour finalement terminer sur un fort rebond de 5,46 % à 3.012,93 points. Soit sa plus forte progression en une séance depuis le 27 octobre dernier.A Francfort, le Dax 30 a pris 4,60%, tandis qu’à Londres le FTSE 100 s’adjugeait 2,87%. Sur les marchés du sud du vieux continent, l’Ibex 35 madrilène a avancé de 4,59 % et le FTSE Mib milanais de 4,60%. Reste que ces progressions sont à relativiser. Les volumes d’échanges sont restés faibles. Ainsi, à peine plus de 3 milliards d’euros ont été échangés sur le CAC 40.La progression de ce début de semaine tient en effet à des rumeurs relatives à des décisions pour freiner la crise des dettes souveraines qu’à des annonces concrètes pour l’endiguer. Ainsi, selon le journal « La Stampa », le FMI étudie la possibilité de prêter jusqu’à 600 milliards d’euros à l’Italie à un taux de 4 ou 5% sur 12 à 18 mois afin de lui permettre de respirer face à la pression des marchés. Bien que démentie par un porte-parole du Fonds Monétaire International, cette information a fait renaître l’espoir sur les marchés.

    Le petit jeu se poursuit la troika UE-BCE FMI va continuer sur sa lancée, donner de l’air aux banques en fournissant de l’argent que l’on fait payer aux peuples. Il faut bien comprendre que quand jacques Attali explique que l’euro peut s’effondrer d’un jour à l’autre, il ne fait que dire ce dont sont convaincus la plupart des économistes. Voici pas mal de temps que les Banques ne trouvent plus à emprunter sur les marchés et que les Etats européens sont chargés de pallier cette carence. Il suffirait que l’Allemagne refuse de continuer et reprenne ses billes pour que tout s’effondre et comme dans le même temps la dite Allemagne impose sa vision de ce fait à tous les pays de la zone euro, à savoir une BCE qui prête aux banques et n’aide pas l’investissement productif la récession se poursuit rendant toujours plus vraisemblable l’explosion de la zone euro. Il faut mesurer que l’allemagne a pour elle non seulement le rapport de forces économique mais également la légalité européenne, ce que sont les institutions de la zone euro, un des plus beau licol néo-libéral qui se puisse imaginer.

    Alors pourquoi dans une telle situation qui combine récession et menaces d’explosion de la zone euro, les marchés sont-ils en état d’euphorie et qu’est-ce qui provoque la dite euphorie ?

    2) Un nouveau sommet européen vers le profit et contre la démocratie

    La France et l’Allemagne ont accéléré leurs réflexions sur une redéfinition radicale de la zone euro. Même s’il est officiellement affirmé qu’un « super gouvernement européen » n’est pas à l’ordre du jour de fait l’évolution de crise en crise vise le contrôle plus strict de la politique budgétaire des pays membres. Une proposition du couple franco-allemand sera déposée lors du sommet du 9 décembre et pourrait être adoptée sans passer par une révision des traités européens qui nécessite l’unanimité des Etats et est donc à la fois longue et risquée. Nous sommes nous le voyons en pleine « démocratie ». Et par parenthèse que dire et que faire quand dans un tel contexte nous voyons tous les candidats à la présidentielle y compris le candidat désigné par le PCF s’affirmer à des euros enthousiastes. la palme du crétinisme ou de l’inconscience revenant aux écologistes.

    Autres facteurs de soutien, selon plusieurs rumeurs, le gouvernement allemand serait prêt à autoriser la BCE à jouer un rôle plus important en échange de gages sur la rigueur budgétaire. C’est peu vraisemblable et Nicolas Sarkozy a opéré un retrait qui tient de la débâcle en rase campagne et ce ne sont pas les résultats actuels de la France qui vont lui donner des armes.

    Ces rumeurs, pour la plus part démenties, témoignent seulement de la fébrilité des intervenants à l’approche du sommet européen des 8 et 9 décembre qui réunira les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Européenne. Alors même que chaque sommet depuis quelques années est marqué par le choix de solutions qui s’avèrent insuffisantes et même nocives, sans parler du coût exorbitant de ces réunions au sommet dont rien ne sort si ce n’est une avancée dans le brouillard du néolibéralisme.

    3) Où est comment les valeurs sont-elles dopées ?

    Néanmoins à cause de ces rumeurs sur le marché des changes, la monnaie unique était en forte hausse face au billet vert. A la clôture des marchés européens un euro s’échangeait contre 1,333 (+0,71%). Dans le même temps, les prix du baril de pétrole progressaient. Ainsi, le Brent de la Mer du Nord gagnait 1,74% à 108,25 dollars tandis que le WTI s’échangeait contre 98,26 dollars (+1,54%).

    Si l’on considère le front des valeurs au-delà de la dette souveraine des Etats, celui-ci ne se porte pas mal et il y a encore pour les boursicoteurs pas mal de profit à faire avec les entreprises. Et là nous avons une nouvelle constante du système, la plus forte progression a été Axa (+ 13,11%). BNP Paribas grimpe de 10,33 . Mais en général les banques continuent à progresser. Société générale et crédit agricole grimpent de 9,60% et 8,88% justement parce que les marchés attendent du prochain sommet des mesures qui iront dans le sens de leur solvabilité.

    Mais ce qu’il faut bien voir également c’est que les entreprises qui licencient massivement comme Arcelor-Mittal(+ 7,83), Peugeot (+7,54%) touchent comme d’habitude le salaire des licenciements et de ce fait la confiance des investisseurs.

    Il me semble que c’est clair alors maintenant avant de vous engager dans le soutien à un candidat écoutez bien ce qu’il propose ? De fait de continuer dans l’euro comme le candidat du Front de Gauche ? de donner toujours plus de pouvoir à l’Europe comme les écologistes ? De continuer la rigueur pour les peuples en tentant d’être plus juste mais sans remettre en question l’Europe et la zone euro comme le candidat du PS ? le fait est qu’il faut battre Sarkozy et la droite mais entretenir une quelconque illusion sur les autres est une mauvaise action et une manière d’obtenir l’inertie devant cette situation. C’est mon opinion et c’est pourquoi je m’abstiendrai au premier tour.

    Danielle bleitrach


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  • Les marchés ont unanimement salué la décision annoncée mercredi par les grandes banques centrales d'agir ensemble pour soulager les tensions financières.

    Les marchés ont unanimement salué la décision annoncée mercredi par les grandes banques centrales d'agir ensemble pour soulager les tensions financières. AFP/YOSHIKAZU TSUNO

    Shanghaï, qui avait terminé mercredi en baisse de 3,27 % dans un marché inquiet de l'aggravation de la crise de la dette européenne et du ralentissement de la croissance de l'économie chinoise, a ouvert en hausse de 2,38 %. Tokyo gagnait 2,47 %. L'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes bondissait de 208,32 points à 8 642,93 points, après avoir terminé la séance mercredi en recul de 0,51 %.

    Les marchés ont unanimement salué la décision annoncée mercredi par les grandes banques centrales d'agir ensemble pour soulager les tensions financières alors que la crise de la dette n'a cessé d'empirer et menace désormais tous les pays de la zone euro ainsi que l'économie mondiale. "Cela montre que les banques centrales ont la volonté de travailler ensemble pour traiter la crise de la dette souveraine", notait Stan Shamu, analyste chez IG Markets en Australie. Pour Yoshihiro Okumura, chez Chibagin Asset Management, l'action des banques centrales est une "surprise (qui) illustre l'urgence" dans laquelle se trouve la zone euro, a-t-il dit à Dow Jones Newswires.

    La Banque centrale européenne (BCE), la Réserve fédérale américaine (Fed), la Banque du Canada, la Banque d'Angleterre, la Banque du Japon et la Banque nationale suisse ont notamment convenu de faciliter et étendre jusqu'en février 2013 les échange de devises (swap) entre elles.

    http://www.lemonde.fr/

    Trois questions sur l'union sacrée des banques centrales

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    Une fois de plus, les banques centrales des grandes puissances économiques mondiales ont agréablement surpris les marchés. La BCE, la Réserve fédérale américaine (Fed), la Banque du Canada, la Banque d'Angleterre, la Banque du Japon et la Banque nationale suisse ont annoncé mercredi des mesures concertées pour prévenir tout manque de liquidité dans le système financier international.

    Cette annonce a ravi les places financières européennes. Après un début de séance difficile, le CAC 40 s'est envolé dans l'après-midi pour terminer en hausse de 4,22% mercredi. La Bourse de Milan a elle clôturé sur un bond de 4,38%, la Bourse de Madrid s'est adjugée 3,96%, celle de Francfort 4,98% tandis que la Bourse de Londres a gagné 3,16%. Même la Bourse d'Athènes a fini en hausse (+3,13%).

    Qu'ont annoncé les banques centrales?

    Elles ont convenu d'abaisser d'un demi-point, à compter du 5 décembre, le coût des swaps de liquidité en dollar en cours. En outre, les accords sont prolongés jusqu'au 1er février 2013.Concrètement: la fourniture de dollars par la BCE et d'autres banques centrales aux banques privées se fera désormais à un coût réduit de 0,50% par rapport à aujourd'hui, grâce à un nouveau calcul de leur taux d'intérêt.

    Ces opérations concertées en dollars entre banques centrales avaient déjà été pratiquées pendant la crise financière en 2008 et 2009. Elles ont repris en septembre dernier face aux difficultés des banques européennes. Mais elles n'ont rencontré presque aucun succès. La dernière opération menée par la BCE n'a attiré que deux établissements bancaires de la zone euro, au taux de 1,08%, pour un montant de 352 millions de dollars. A titre de comparaison, la dernière opération hebdomadaire de refinancement en euros pratiquée par la BCE pour les banques européennes a attiré près de 200 établissements pour un volume de 265 milliards d'euros. "Ces opérations en dollars n'ont pas eu de succès car le coût d'emprunt était trop élevé, explique Jean-François Robin, stratégiste chez Natixis. Aujourd'hui, cela devient beaucoup plus intéressant."

    Autre annonce: des accords de swap bilatéraux (échange de devises) seront désormais possibles de façon à ce qu'une banque puisse se refinancer dans sa propre monnaie si nécessaire. La BCE pourra par exemple échanger des euros contre des yens avec la Banque du Japon, et fournir de la monnaie japonaise aux banques européennes qui en auraient besoin.

    A quoi servent ces mesures?

    Les accords de swap bilatéraux n'ont pour le moment pas grand intérêt: il n'y a actuellement pas de besoin d'offrir des liquidités en devises autres que le dollar. C'est surtout une mesure préventive, pour que de telles opérations puissent être mises en place rapidement si le besoin s'en faisait sentir. La baisse du coût auquel les banques peuvent se refinancer en dollar, en revanche, offre une véritable bouffée d'oxygène aux banques européennes. Ces dernières, victimes de la défiance des banques américaines vis-à-vis de la crise de la zone euro, rencontrent depuis plusieurs mois de grandes difficultés à emprunter des dollars sur le marché interbancaire. Or elles sont très exposées au dollar puisqu'une grande partie de leurs activités s'effectue dans la monnaie de l'Oncle Sam (activités d'investissements sur les marchés, prêts aux entreprises pour l'achat de produits comme le pétrole, etc.). La mesure annoncée par les banques centrale a ainsi nettement soulagé la pression qui pesait sur les valeurs du secteur: à la Bourse de Paris, Crédit Agricole s'est adjugé 8,37% mercredi, Société Générale 4,63% et BNP Paribas également 4,63%. L'apaisement a aussi profité au marché interbancaire: l'Euribor à trois mois, principal taux en zone euro, s'est replié à 1,473%, contre 1,477% la veille.

    Cette action résout-elle la crise de la zone euro?

    "L'annonce des banques centrales est un véritable soulagement, cela devrait calmer significativement la panique concernant les banques européennes et empêcher un effondrement du crédit", estime Jean-François Robin. En clair: cela résout la crise de liquidités à laquelle sont confrontées les banques européennes et écarte le risque d'un credit crunch. Mais les craintes sur leur solvabilité restent entières. Car les racines de la crise en zone euro, à savoir des dettes publiques élevées et des perspectives de croissance quasi-nulles, sont elles toujours irrésolues. Il y a donc fort à parier que le soulagement enregistré sur le marché obligataire mercredi n'est que temporaire. En l'absence d'avancées politiques pour résoudre la crise et d'une action plus incisive de la BCE, les tensions sur les taux des pays de la zone euro devraient resurgir.

    Authors: Foxy Trading Club


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