• Doux : « On va mourir à petit feu »

     
    « Ça devient fou ! Doux va garder sa fortune tandis que c'est l'ensemble des salariés va payer. »Trois semaines après le placement en redressement judiciaire, les syndicats CGT, CFDT, CFTC et FO sont unanimes : il est urgent de préserver les sites et les emplois du groupe. Un emploi déjà bien fragilisé à Châteaulin, où les salariés ont appris mardi l'arrêt de l'équipe de nuit, soit la demande de chômage partiel pour 57 personnes, CDI, CDD et cadre confondu.

    À Quimper, l'activité saucisse de Père Dodu a cessé de fonctionner depuis cinq jours maintenant. « On travaille au jour le jour. C'est invivable pour les salariés », alerte Jean-Luc Guillart (CFDT). D'autant plus invivable que « des commissaires priseurs se sont rendus sur tous les sites de Père Dodu pour faire l'inventaire des actifs de Charles Doux ces dernières semaines. »

    La filière avicole menacée

    « Du fait du dépôt de bilan et de l'absence de perspectives financières à terme, les éleveurs exigent désormais d'être rémunérés dès l'arrivée des poussins, comme les fournisseurs exigent d'être réglés à la livraison. Si des garanties rapides ne sont pas trouvées, les poussins prévus pour les éleveurs seront détruits et auront comme conséquence la fin de l'approvisionnement des chaînes d'abattages plongeant à nouveau le groupe dans de nouvelles difficultés », pointe encore la CGT, pour illustrer l'effet « domino » pour toute la filière avicole.

    Bien au-delà des 3 400 salariés du groupe Doux. Pour Nadine Hourmant (FO), rien de moins qu'une « mort à petit feu, car nous n'avons plus de quoi travailler ».

    Samedi, 15 h, manifestation de soutien aux salariés du groupe Doux et à la filière avicole en Bretagne, place de la Résistance à Châteaulin.


    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :