• Double-peine pour les enfants de chômeurs en Haute-Savoie

     

    Double-peine pour les enfants de chômeurs en Haute-Savoie 

    Jean Denais, le maire UMP de Thonon-les-Bains, en Haute-Savoie, a décidé de  "restreindre" à la rentrée prochaine l'accès des enfants de chômeurs aux  cantines scolaires en raison "du manque de place", a dénoncé vendredi  un parent d'élève.

    La cantine scolaire va-t-elle devenir un privilège réservé aux familles riches et de fait, exclure les enfants de familles en difficulté ? Après la décision de la municipalité d'Epône dans les Yvelines de donner la priorité aux familles de parents actifs, c'est au tour de Thonon-Les-Bains de prendre cette même décision bafouant ainsi les principes de l'école laïque.

    "Lorsque j'ai voulu inscrire mon fils de 10 ans à la cantine pour la  rentrée, comme je le fais depuis quatre ans, on m'a rétorqué que quatre  jours par semaine ce n'était pas possible car j'étais au chômage", a  raconté Christophe, demandeur d'emploi depuis le mi-mai. "Il est difficile d'expliquer à un enfant que d'un seul coup, parce que  son père est au chômage, il n'a plus le droit d'aller à la cantine.  C'est une affaire d'adulte qui ne le regarde pas", a souligné le père de  famille.

    Le règlement intérieur, voté par le conseil municipal de  Thonon-les-Bains en avril dernier, exige des demandeurs d'emploi de  fournir à la ville, à partir de septembre 2011, un justificatif de  présence à un entretien d'embauche ou à une formation pour que leur  enfant déjeune à la cantine dans la limite des places disponibles. "On n'a jamais voulu stigmatiser les chômeurs, mais  face à des problèmes de places, nous avons dû établir un critère, qui  nous semble juste, celui de la disponibilité des parents", se défend le maire de Thonon-les-Bains. "Nous ne voulons pas priver les enfants de chômeurs de cantine, mais  donner la priorité aux familles qui travaillent et ne peuvent pas les  garder".

    Dominique Francesconi, présidente de la FCPE d'Epône, rappelle dans le Parisien que "manger à la cantine, c’est un critère d’intégration pour les enfants. La restauration scolaire doit être à la portée de tous, sans distinction sociale. Ce principe est indiscutable."

    "Le planning mensuel de réservation, destiné uniquement aux parents  chômeurs, nous pointe du doigt, alors que nous sommes loin d'être fiers  de la situation dans laquelle nous sommes. En plus dans mon cas,  j'aurais de toute façon payé la cantine au tarif intermédiaire soit 3,81  euros", a déploré Christophe.

     


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