• Déclaration du PC Espagnol pour le 75ème anniversaire de la proclamation du coup d’État franquiste

    Déclaration du PC Espagnol pour le triste 75ème anniversaire de la proclamation du coup d’État franquiste qui mit à fin à l'expérience démocratique de la Seconde République

    EL GENERALISIMO

     

    Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

     

    Aujourd'hui, comme en 1936, les pouvoirs économiques exigent la détérioration des conditions de vie des    citoyens pour conserver leurs privilèges.

     

    La responsable à la mémoire historique du PCE, Gloria Aguilar a rendu publique, aujourd'hui, une déclaration officielle    soulignant que le 18 juillet 1936, il y a soixante-quinze ans, un coup d’État, fruit d'une conspiration soigneusement préparée, mit fin à l'expérience démocratique de la seconde République et    déclencha une guerre civile sanglante. Puis vinrent quarante années d'un régime cruel qui ne s'acheva qu'avec la mort du dictateur.

     

    Cela fait trente-deux ans que la Constitution et la Transition espagnole ont officiellement proclamé la liquidation de cette    période de l'histoire, mais en dépit de cela des échos de cette époque continuent de se faire entendre. Ils n'ont pas éteint les espoirs de régénération de la vie publique espagnole qu'a suscité    le régime républicain. Ils n'ont pas tué les aspirations à la justice sociale qui ont mené des centaines de milliers d'hommes et de femmes à lutter au front pour la République.

     

    Nous n'avons pas voulu ni su soulager les larmes des victimes de la répression. Par ailleurs, face aux souhaits légitimes de    revendiquer cette mémoire et d'enterrer les siens dignement exprimés par nombre de familles, nous avons opposé dans un premier temps le silence et le mépris, puis la négligence ; finalement    il se peut que nous soyons dans le seul pays démocratique au monde qui condamne des juges qui cherchent à enquêter sur les crimes de la dictature tandis que les bourreaux restent impunis.

     

    Soixante-quinze ans après, il est plus que jamais nécessaire de se servir de cette mémoire historique pour tirer de celle-ci    quelques leçons essentielles pour un présent aussi troublé que le notre où les puissants ont de nouveau recours à l' « état de nécessité » pour nier au peuple ses droits et acquis les    plus élémentaires.

     

    Il est difficile d'imaginer que les chars de l'armée espagnole puissent de nouveau envahir les rues pour réprimer ses    concitoyens. Cependant, cela s'est déjà passé pour d'autres peuples dans le monde et le prétexte fut le même que celui invoqué en 1936 : « l'anarchie », le « désordre »,    l' « incompétence » des gouvernants légitimement élus, un prétexte qui, comme en 1936, a eu un prix terrible en vies humaines et a induit un terrible recul pour toute l'humanité.

     

    En Espagne, aujourd'hui, comme en 1936, les pouvoirs économiques exigent la    détérioration des conditions de vie des citoyens pour conserver leurs privilèges. Ils n'ont pas besoin cette fois de lancer une quelconque guerre civile.

     

    Au nom de la « rigueur », de l' « inévitable » et avec l'aide puissante d'une armée qu'ils appellent « le marché », composée de spéculateurs    sans scrupules et de politiciens conciliant vis-à-vis de ses diktats, ils cherchent à réaliser un coup d’État sans effusion de sang mais qui serait fatal aux droits reconnus dans cette    Constitution qu'ils louent avec tant de zèle.

    L'Histoire ne se répète jamais, mais elle nous laisse quelques enseignements et parmi ceux-ci, peut-être celui du 18 juillet    1936 est un des plus importants : le peuple qui se résigne et ne lutte pas pour ses droits légitimes est victime de l'horreur et de l'oubli. Celui qui lutte pour eux, en dépit des défaites,    maintient allumée la flamme de l'égalité et de la justice. Franco a gagné en 1936 mais il n'a pas battu les espagnols. « Le marché » nous combat sur tous les fronts, mais il ne vaincra    pas non plus les espagnols et les européens, si nous savons le combattre.

     

    Alors que l'on se remémore les 75 ans du soulèvement militaire que lançait Franco à Melilla, en tant que PCE, son    secrétaire-général, José Luis Centella « exige une fois de plus que cesse l'injustice historique qui maintient des milliers de démocrates enterrés et non-identifiés dans des fosses    communes contrairement au Dictateur », et il continue en disant « que tandis que la personne qui a déclenché une guerre qui a coûté la vie à plus d'un million de personnes est    enterrée avec tous les honneurs dans un grand mausolée, les victimes continuent d'être enterrées dans les fosses de ce pays ».

     

    Enfin, en tant que PCE on exige justice et réparation par le biais du retrait de la tombe de Franco duValle de los Caidoset    l'élargissement de la loi de Mémoire historique à la juste indemnisation des victimes et de leurs familles.


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