• Déclaration du Parti Communiste Guadeloupéen

    Les voeux du PCG

    "Plus que jamais, le projet communiste de renversement du capitalisme est d’actualité"

    Les communistes guadeloupéens appellent à « un rassemblement des forces patriotiques et à la constitution d’une Autorité Politique »
     

    Déclaration du Parti Communiste Guadeloupéen

    Pointe à Pitre. Mardi 03 janvier 2012.

    Dans une déclaration remise à la presse à l’occasion de la nouvelle année, le Parti Communiste Guadeloupéen s’est exprimé sur la crise du « capitalisme mondialisé » en affirmant que le « projet des communistes d’un renversement du capitalisme restait d’actualité ». Analysant la situation sociale de là Guadeloupe, le PCG prédit qu’en 2012, les difficultés vont s’aggraver et souligne qu’aucun changement n’est possible sans un « véritable pouvoir politique » La conclusion de ce document prend la forme d’un appel au rassemblement des organisations politiques qui luttent contre le colonialisme français. Il faut rappeler que depuis déjà une année, les communistes avaient pris l’initiative de préparer l’organisation des « Assises des organisations anticolonialistes et patriotiques, » Plusieurs de ces organisations patriotiques et nationalistes , et anticolonialistes telles que l’UPLG, le Copagua, le CIPPA, FKNG y travaillent. Selon nos informations , la phase publique et populaire de ces « Assises » est imminente et devrait se dérouler au cours des semaines à venir. On peut déjà penser que ces « Assises » vont déboucher pour la première fois en Guadeloupe, sur la création d’une Autorité Politique en vue de la conquête du pouvoir !

    Nous pourrions faire dans le politiquement correct en formulant des vœux de bonheur et de prospérité à nos concitoyens et en leur prédisant que 2012 sera meilleure que 2011, mais, nous savons que cela ne serait que des vœux pieux tant l’année qui s’annonce sera difficile pour les travailleurs et les peuples du monde confrontés à la férocité d’un système capitaliste en crise généralisée.

    Pour tenter de sauver leur système empêtré dans ses contradictions insurmontables, les institutions de la bourgeoisie capitaliste mondiale, FMI, Banque Mondiale, OCDE, G8, OMC, OTAN et autres instances de la mondialisation capitaliste font payer aux travailleurs, aux couches populaires, aux peuples du monde entier le prix de la crise du capitalisme mondialisé.

    Les gouvernements des États capitalistes notamment des États‐Unis et des pays européens mettent en œuvre à l’encontre de leurs peuples des plans drastiques d’austérité destinés à sauver la mise du capitalisme financier international de ses propres turpitudes (licenciement des travailleurs, compression des salaires, réduction des droits sociaux, privatisation et liquidation des services publics, hausse des impôts et prélèvements, hausse des prix des biens et services de première nécessité...).

    Dans plusieurs régions du monde notamment aux États‐Unis, en Europe, dans les pays arabes et dans les conditions et avec les réalités qui leurs sont propres, les peuples avec en première ligne les travailleurs, les femmes, les jeunes, les étudiants, s’engagent dans des mouvements de masse pour combattre les politiques d’austérité de leurs gouvernements et mettre un terme à l’oppression, à l’exploitation aux injustices qui les frappent. Ces mouvements de contestation et de luttes qui se développent, sont la manifestation et l’expression de la lutte des classes qui se déroule à l’échelle de la planète entre les capitalistes, les États à leur solde et les couches laborieuses et populaires victimes de la domination du capitalisme financier international qui affame les peuples.

    En cette fin d’année 2011, vingt après la chute des régimes socialistes de l’Europe de l’Est, l’exigence de rupture et d’alternative au capitalisme est à l’ordre du jour pour mettre un terme à la misère, à la pauvreté, aux guerres, aux famines, aux catastrophes écologiques qui sont la conséquence du système capitaliste fondé sur l’exploitation des hommes, la domination des peuples et le pillage de leurs matières premières et qui met toute l’humanité en péril pour satisfaire les intérêts d’une minorité.

    Plus que jamais, le projet communiste de renversement du capitalisme est d’actualité pour répondre aux besoins humains, pour un monde de paix, de liberté, de progrès pour tous les hommes et tous les peuples.

    La Guadeloupe et les Guadeloupéens n’échappent pas à la tourmente capitaliste doublée de son supplément colonial, bien au contraire, la situation empire d’année en année sans qu’aucune réponse ne soit portée aux difficultés qui agitent le pays.

    Est‐il besoin pour s’en convaincre de rappeler ici les statistiques qui illustrent la situation de catastrophe économique et sociale dans laquelle se débat le pays et qui traduisent la faillite du système économique et politique en place depuis plus de 60 ans ? Derrière ces statistiques, ces pourcentages, ces chiffres affolants et effarants du chômage (plus de 62000), de la pauvreté, du surendettement, de l’illettrisme, il y a des hommes, des femmes, des jeunes en chair et en os, il y a des Guadeloupéens (dont on ne nous dit pas les ascendances) qui se démènent au quotidien pour survivre.

    En 2012 leurs difficultés vont s’aggraver avec la réduction des moyens budgétaires nécessaires aux politiques publiques dont la Guadeloupe a grand besoin dans de très nombreux domaines, tels la santé, l’éducation, l’environnement, les transports... En 2012, il n’y aura aucun changement porteur de développement économique, de progrès social, pour le peuple guadeloupéen, s’il n’y a pas de rupture avec le système actuel de domination politique et économique, de dépendance et d’assimilation que la France impose à la Guadeloupe.

    Il n’y aura aucun changement en Guadeloupe sans un véritable Pouvoir Politique guadeloupéen établissant de nouveaux rapports politiques avec l’État français et l’Union Européenne

    Il n’y aura aucun changement en Guadeloupe sans un véritable Pouvoir Politique guadeloupéen pour décider de son organisation économique et sociale, de l’aménagement de son territoire, de ses relations de coopération et mettre en œuvre un plan de développement global qui répond aux besoins et aux intérêts du pays et à ceux des masses populaires et laborieuses.

    Il n’y aura aucun changement en Guadeloupe, si les organisations politiques qui luttent contre la domination coloniale et l’exploitation capitaliste, ne se rassemblent pas pour élaborer un projet politique d’émancipation qui mobilise et entraîne l’adhésion de la grande majorité de notre peuple.

    En ce début d’année 2012 c’est à cette tâche que nous devons nous atteler, en réalisant les Assises des forces patriotiques, anticolonialistes et anticapitalistes de Guadeloupe pour constituer une autorité politique ayant en charge de conduire la lutte d’émancipation du peuple guadeloupéen.

    Déclaration du Parti Communiste Guadeloupéen

    Lu sur le site de "l’Info de Guadeloupe, Caraïbes et nations créoles


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