• Débat avec Yves Dimicoli

    Dans le cadre de la campagne de Patrick Lartaut du Parti communiste français, Yves Dimicoli du conseil national du PCF et économiste nous a expliqué la crise dans laquelle nous vivons et répondu aux questions des Autunoises et Autunois présents dans la salle du prieuré à Saint Pantaléon.

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    Comment intervenir sur la crise financière ?.

    La crise financière résulte de formidables gâchis d’argent et de la spéculation. Elle débouche sur une limitation grave du crédit contre l’emploi et la croissance réelle, avec une fragilisation des institutions bancaires. Il faut aider l’intervention populaire sur ces enjeux.
    Ce n’est pas parce que cette crise apparaît aujourd’hui dans toute son ampleur internationale que l’on ne peut pas intervenir, ici et maintenant, pour commencer d’y faire face. On ne saurait se contenter de simples protestations contre la « dérégulation » en réclamant des contrôles au niveau européen, sans mettre en cause la BCE. Et il faut intervenir sans attendre au niveau national et régional. Il y a dans le programme du Parti communiste des idées opérationnelles pour agir immédiatement en ce sens au service des luttes sociales. Le financier, en effet, va du local au national et du national à l’Europe puis au mondial et inversement. Intervenons sur ces différents échelons.

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    Il y a désormais dans les départements, les régions et les villes de nombreux élus communistes et apparentés. C’est une chance pour les citoyens de faire jouer des contre-pouvoirs et d’en construire de nouveaux. Au lieu de faire du saupoudrage d’aides publiques, en entrant dans une concurrence acharnée entre territoires, nous proposons la création de fonds publics régionaux pour l’emploi et la formation. Ils prendraient en charge tout ou partie du taux d’intérêt des crédits pour les investissements des entreprises dans la mesure où ceux-ci programmeraient emplois et formations. Une baisse des taux d’intérêt serait engagée mais conditionnée à ces programmes, excluant tout soutien de la spéculation. En pratique, ce mécanisme contribuerait, à l’appui des luttes, à faire reculer le chômage et la précarité, augmenter le pouvoir d’achat dans les régions car le crédit serait distribué en fonction de l’emploi, des qualifications et de conditions sur les salaires.
    Ce qui est en cause aujourd’hui, c’est le type de réponse apportée à la crise financière et à la récession de 2009.


    La Banque centrale européenne (BCE) et les États ont mobilisé des milliards d’euros. Cela n’a servi qu’à relancer les mêmes pratiques qui ont conduit à l’explosion.
    Pourquoi? ? Parce que ces aides ont été données sans que soient changés les critères du crédit et sans aucune contrepartie de la part des banques. D’où la faible croissance des activités et des emplois, l’insuffisance des recettes publiques et la spéculation en prime.
    Il ne suffit pas de dire, à gauche, qu’il faut un peu moins de cadeaux fiscaux aux riches et un plus de dépenses sociales.
    Ça ne fait pas le compte face à l’ampleur des besoins. Nous proposons de mobiliser un autre type de crédit bancaire en le plaçant au service de l’emploi, de la formation, des salaires et des services publics.
    Sans attendre, après la victoire de la gauche, on peut commencer à le faire au niveau régional en créant des fonds publics régionaux saisissables par les salariés et les élus au service de ces objectifs.
    On peut continuer avec la création, au plan national, d’un pôle financier public et en exigeant, au plan européen, une réorientation de la politique de crédit de la BCE.

     


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