• Dans le Nord Pas de Calais, contre le FN, Mélechon perd, Bocquet (et Candellier!) gagne

    Dans le Nord Pas de Calais, contre le FN, Mélechon perd, Bocquet (et Candellier!) gagne, cherchez l'erreur. Article de l'Huma.

    Dans le Nord, on peut gagner contre le Front National, sur lepcf.fr

    «  l’union du peuple de France pour l’Humain d’abord  »

     

    Il faut tirer les leçons des batailles présidentielles et législatives pour évaluer la stratégie de Front de Gauche choisie majoritairement par les communistes.

    Certains ont choisi le Front de Gauche comme un outil de construction de l’Union du peuple de France, d’autres l’on fait vivre comme une alliance politique de la gauche de la gauche... s’enfermant parfois dans des pratiques politiciennes [1].

    Cet article de l’Humanité est intéressant pour ce qu’il ne dit pas. La campagne de Alain Boquet, campagne de terrain s’adressant à tous les électeurs ne se révèle-t-elle pas plus utile que la bataille médiatique très stigmatisante de Mélenchon à Henin-Beaumont ?

    Et derrière ces styles de campagne, ne faut-il pas poser la question de la stratégie du "paquet", les présidentielles à Mélenchon, les législatives au PCF, dont les résultats sont catastrophiques aux législatives, et revenir à une bataille pour l’union populaire, les alliances électorales n’étant qu’un outil parmi d’autres ?

    Ce sont des questions fortes pour les communistes. A écouter Marie-Georges Buffet tressant des louanges à Mélenchon, on peut craindre que la direction ne referme très vite ce débat...

     


    Arrivé largement en tête du premier tour, le sortant (PCF) Alain Bocquet devrait être réélu sans difficulté face à la candidate du FN arrivée en deuxième position.

    Dans le Nord-Pas-de-Calais, un duel se tiendra bien entre Front de gauche et Front national. Mais c’est dans la 2e circonscription du Nord, autour de Saint-Amand-les-Eaux, qu’il se jouera.

    Pas de suspense dans ce combat  : le sortant, le communiste Alain Bocquet, par ailleurs maire de la principale ville de la circonscription, est arrivé dimanche largement en tête du premier tour avec 46,6 % des suffrages exprimés quand la candidate suivante, la lepéniste Nathalie Betegnies, n’en recueille que 21,7 %. Et celle-ci ne pourra guère compter sur de forts reports de voix  : 17 des 26 maires de la circonscription, de tous bords, ont d’ores et déjà appelé à voter pour Alain Bocquet dimanche prochain.


    Aller au-delà du Front de gauche


    Rassembler «  tous les démocrates et les républicains  » n’a pas posé de grandes difficultés au député. En dehors même des périodes d’élection, c’est, à l’entendre, une priorité. «  Je travaille avec tout le monde sans distinction, explique-t-il, syndicalistes, élus, salariés, entreprises.  » Alors, quand il est parti en campagne, le thème de «  l’union du peuple de France pour l’Humain d’abord  » s’est imposé naturellement  : «  On est allé au-delà du Front de gauche. Face à la crise, face aux politiques libérales, il faut se rassembler, créer des convergences d’intérêts de tous ceux qui font la vie économique et sociale du territoire  », indique-t-il.


    La droite grande perdante


    La grande perdante ici, c’est la droite traditionnelle. Avec seulement 6,6 % des voix, l’UMP et sa candidate, Monique Huon, ont vécu une véritable humiliation. Ses électeurs ont sans doute en partie glissé vers l’extrême droite. Mais, selon Alain Bocquet, ce ne sont pas les seuls. Pour lui, «  on trouve de tout dans l’électorat FN  : les conservateurs représentants de la haute finance, mais aussi le type au RSA qui en a ras le bol, et son voisin parce qu’il en a marre d’avoir un “assisté” à côté de chez lui  ».


    Reconquérir, pas stigmatiser l’électeur FN


    Le vote FN relèverait souvent de «  l’appel au secours  ». Et la gauche n’est pas dispensée de responsabilité  : «  Ils ne se retrouvent pas dans notre combat, et on le mène pour eux. Il ne suffit pas de formuler des propositions générales et généreuses, encore faut-il être entendu et compris. C’est la question de notre lien avec les gens qui est posée.  » Alain Bocquet s’était d’ailleurs opposé au choc frontal entre le Front de gauche et le FN, personnifié dans le combat Mélenchon-Le Pen à Hénin-Beaumont. «  On ne peut pas reconquérir un électeur FN après l’avoir stigmatisé  », estime-t-il. Alors, jusqu’à dimanche, il prévoit de mener campagne avec humilité, «  une des qualités d’un révolutionnaire  », selon lui.

    Adrien Rouchaleou


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