• Ce n'est pas que le RER qui est en panne

     Ce n'est pas que le RER qui est en panne mais la société et son système de fonctionement.

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    A propos d'une panne.

     

    La panne technique de cette semaine à la SNCF, au-delà de la mise en évidence de situations que ne cessent de dénoncer les cheminots devrait conduire toutes les parties prenantes à l'amélioration des conditions de vie et de travail à pousser un peu plus loin leur réflexion, chacune dans ses domaines de compétence... et rassemblées pour travailler à une issue.

     

    Cela leur permettrait de proposer des axes d'actions ouvrant sur d'autres choix politiques de fond à partir d'une analyse plus fouillée de la situation.

     

    Chacun s'accorde à dire que la SNCF (cela vaut aussi pour la RATP pour l'Ile de France) ne dispose pas des moyens pour remplir efficacement ses missions de service public.

     

     

    Responsabilité des tutelles (mis volontairement au pluriel) dans l'accompagnement des choix de l'état, la carence dans l'anticipation. Tout comme la responsabilité des directions régionales et nationale de l'entreprise en matière de contrainte sur ces moyens matériels et humains .

     

    Dit rapidement, l'absence grandissante de moyens pour les entretiens préventifs accélère en nombre, gravité et répartitions techniques et géographiques les conséquences des pannes et usures que ces choix de gestions induisent.

     

    La politique de restructuration des établissements concentrant pour des raisons d'économie les effectifs toujours plus loin des lieux d'intervention rend celles-ci toujours plus problématiques en temps d'intervention et capacités de réactivité.

     

    C'est connu et part des solutions qui sont dans le débat politique le sont tout autant, mais part seulement.

     

    Certaines exigent d'urgence à être mises sur la place publique et les sortir des cartons des chercheurs pour en faire des objets d'affrontement avec le capital.

     

    Faire le bilan d'un demi siècle d'aménagement du territoire qui par ses choix de pôles d'excellence et de rejet concentriques à ses pôles la main d'oeuvre sur des choix d'éloignement proportionnels à leur revenus (politiques salariales des entreprise), critères d'accès au financement public et au crédit pour les politiques de logement, organisation foncière (schéma directeurs d'aménagement du territoire).

     

    Parions que le nombre de cadre sup des grands groupes qui auront subit la dernière panne est inversement proportionnel à la durée habituelle de leur temps de trajet domicile travail et que le plus grand nombre d'entre eux ne résident pas dans les zones de vulnérabilité des réseaux (si toutefois ils les empruntent).

     

    Cette politique de pôles est pilotée par des établissements dit publics (à l'image de l'EPAD de la défense ou autres) mais où le capital bancaire et financier et ses représentants directs ou politiques sont majoritaires et confisquent la maîtrise foncière aux collectivités territoriales. Décideurs qui coordonnent la spéculation foncière et immobilière excluant toute politique de logement social sur site en renvoyant au delà d'une zone maintenant à 70km les salariés à la merci des dysfonctionnement prévisibles et attendus dénoncés plus haut, accentué par la flexibilité la mobilité de l'emploi.

     

    Ces politiques qui tendent à se généraliser autour des communautés urbaine conduisent à chasser l'habitat populaire des centres historique ou des pivots de transports pré existant, de livrer à une nouvelle petite bourgeoisie les parties de fonciers non éligibles au choix des grands groupes mais à des prix permettant l'exclusion populaire et d'alimenter la rente foncière.

     

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    Le phénomène de "boboïsation" de Paris (et d'autres centres ville historiques à travers le pays) montre que ces choix ne sont pas les monopoles de la droite. Au point qu'un couple d'agents de la RATP et hospitalier travaillant en 3x8 logé en HLM dans le 13ème est stigmatisé comme nanti et "ne payant pas assez cher de loyer" au regard des conditions de transport et du coût de l'accès imposé à la propriété au même couple expatrié à marne la vallée. Le tout alimenté par des campagnes menées par ceux qui crèchent dans un rayon de 2 km du pont de Neuilly.

     

    Cela conduit à penser la question autour d'un triptyque "logement et le droit d'en disposer d'un, des transports et de l'emploi" non pas comme des séquences cumulatives produisant ou non de la mal vie ou du bien être mais de projet de société qui doit appeler à des mesures fortes.

     

    Disons le franchement, avec la même volonté politique que la droite et le capital ont cassé l'emploi industriel et regroupé les services tertiaire nécessaires à l'époque pour accumuler le profit, il est indispensable de remodeler physiquement l'organisation économique pour que cesse la transhumance déshumanisée quotidienne de la force de travail.

     

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     Éliminer ce gâchis de temps de créativité et de liberté que ces choix imposés par des règles imprégnées par la logique du capital font peser à 90% d'une population pour la rente de 5% des autres.  C'est aussi le moyens d'un "recalibrage" et d'une réorganisation de tous les services publics dont celui des transports de voyageurs (et des marchandises) pour participer à cette ré harmonisation de la vie urbaine dont le choix doit rester ouvert à tous. Les doter de moyens nécessaires pour toutes les missions et pas seulement que pour servir de pompe à force de travail.

     

    Utopie ? Comme l'est le socialisme, comme l'était il y un siècle les congés payés le logement social ou la sécurité sociale.

     

    Une utopie, ça se construit.

     

    Où en est ce débat public ? Pas brillant.

     

    Même si la vie à conduit à des ruptures il n'en reste pas moins que le citoyens s'informe et lit.

     

    Comment intéresser la masse des habitants de ce pays à une perspective transformatrice si les textes débattus comme outils de projets ne parlent pas ou dans un vocabulaire abscons incompréhensible pour les premiers concernés par ces questions ?

     

    Dans la base de texte alternatif au projet "officiel" proposé aux adhérents du PCF (un texte qui pourtant porte un nombre plus qu'encourageant de retour positif vers des choix communistes), ces questions centrales dans la vie quotidienne dans tous le pays ne sont pas portés au niveau et avec la forme indispensable à leur partage pour créer un mouvement contestataire au capital qui ne peut être subverti qu'à partir d'un mouvement populaire. Et cette question est un des pivots de cette subversion.

     

    Et cela pour ne rien dire du texte officiel du P"c"f ou ces questions sont renvoyées à des commissions experts élus ou gravitant dans les cabinets et cénacles sans que les principaux intéressés soient mis au centre du processus d'élaborations ou de décisions.

     

    Moins à l'abandon sur le terrain revendicatif même si des zones en friches restent à dégager, c'est le désert du côté politique du moins dans le camp de ceux qui postulent à porter les suffrages populaires.

     

    Si notre pays disposait d'organisations politiques réfléchissant sur une base de classe, il serait plus facile de mener ce combat qui participe de la transformation politique et sociale. Moyens pour les services publics, taxation du foncier spéculatif, prise en compte total du cout du trajet domicile travail par les employeurs, gratuité pour les scolaires et étudiants, tarification sociales incitatives pour les retraités dont gratuité pour les plus bas revenus. Ce n'est pas un catalogue mais bien l'expression d'un projet de société construit sur une base libératrice et démocratique.

     

    Autant de propositions liées au pouvoir d'achat, à la politique sociale et culturelle d'un pays, qui poseraient la question des emplois pour y répondre de la formation, qui travailleraient à s'affranchir du capital.

     

    Hélas, au-delà de vœux solennels qui n'engagent à rien et surtout pas à l'action, ce n'est là aussi pas à l'ordre du jour.

    Par canaille le rouge


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