• C’est votre école publique qu’on assassine !

    Jeudi 10 Février 2011 

    Rassemblement Place de Beaune à Chalon à 14h30. Reconstitution d’une classe sauvage et symbolisation des suppressions de postes. 

    Naturellement, quand un prof gueule contre les suppressions de postes dans l’Education Nationale. Il sent ces derniers temps dans la France, qui a élu qui on sait, comme un soupçon de corporatisme, y compris à gauche… y compris chez ceux qui ont pris la crise dans la gueule, c’est à dire les chômeurs. Alors quoi, les profs seraient-ils les seuls à vouloir passer entre les gouttes de la crise ? Regardez, il y a une dette énorme, des chômeurs comme s’il en pleuvait, des pauvres encore plus pauvres et eux ces fonctionnaires nantis, ils défendent leurs intérêts.

    Alors, il faudrait prendre un cas concret, la ville où je vis : Dreux. L’an dernier, la dernière grande industrie a fermé, c’était l’usine Philips. Si vous rencontrez le responsable des restos du cœur, il vous dira, qu’on y connaît un niveau de pauvreté comparable à celui du Nord des ch’tis. Dans le quartier le plus pauvre de cette ville pauvre, où il faut faire une heure de train pour trouver le moindre travail, l’école est encore le seul service public, qui subsiste. C’est encore trop. Et, l’an prochain, après avoir lessivé les postes d’aides ou d’assistants, supprimé les dispositifs de Zone « sensible », le système fait en sorte que les CM se retrouvent à 28. Et ça, c’est le directeur, qui l’a décidé, contraint et forcé avec une enveloppe fixe, il a décidé de privilégier les CP, qui resteront à 20-22 au détriment des autres classes, au nom de l’autonomie. Au nom de l’autonomie des établissements, l’Etat fait faire les coupes sombres par les enseignements eux-mêmes. Ce dispositif est en place en collège, où les profs sont priés de se répartir la pénuries. Le système : soit les élèves ont toutes les heures dues en classe entière ou la moitié des heures en classes dédoublées. Super non ? En lycée professionnel classés anciennement ZEP, Zones sensibles, les groupes d’ateliers passeront de 10 à 15 avec l’abrogation de décret de 1991. Et si d’aventure, ça ne passait pas à cause de la sécurité, ben on devrait charger encore plus les effectifs dans les autres matières. A quand les amphis dans les lycées PRO ? En enseignement général, aucun dédoublement et des classes entières gonflées à bloc.

    Si je résume des parents au chômage et en grande précarités et des enfants en difficultés dans écoles à l’abandon. Tout ça au nom de la DETTE… ILFAUT REMBOURSER LA DETTE… Et on nous dit, que ce n’est pas bien de laisser une dette aussi colossale à la jeunesse. D’accord. Les profs vont payer, c’est sûr et ça peut en réjouir certains… MAIS CE SONT LES JEUNES, QUI VONT PAYER DOUBLEMENT : D’abord avec une formation de merde… Ensuite avec des boulots de merde… Quand ce gouvernement s’attaque à l’école, il s’attaque à la jeunesse. Et ça c’est un scandale encore plus énorme, que l’affaire Bettancourt. Mais il est vrai, qu’à l’instar de la Tunisie, un peuple trop éduqué, ça peut être dangereux. En France, le gouvernement peut dormir sur ses deux oreilles… avec la complicité des medias, qui n’en disent mie.

    De : JR http://bellaciao.org/fr/spip.php?article113021


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :