• Austérité : vous en prendrez bien pour dix ans ?

    Austérité : vous en prendrez bien pour dix ans ?

    "Le bout du tunnel" : Giscard d'Estaing nous l'annonçait avec la crise en 1974. On attend encore.

    C'est désormais Angela Merkel qui nous l'annonce... dans dix ans environ...

    Angela Merkel a vanté hier devant les députés du Bundestag à Berlin, les résultats du sommet européen de la semaine dernière. Selon elle, la zone euro « ne parle plus seulement d'une union budgétaire, mais a commencé à la mettre en place » et « les contours d'une véritable union politique commencent à se dessiner ».

    Tiens ! Une union budgétaire et une union politique ? Quand les français (et les allemands) ont-ils été consultés ?

    Quand un pays change son mode de fonctionnement politique et économique sans consultation de son peuple, peut-on encore parler de démocratie ? C'est vrai que pour nos "élites", les gens du peuple sont des cons. On l'a vu en 2005, lors de la campagne sur le Traité Constitutionnel Européen : les qualificatifs pleuvaient sur ceux qui envisageaint de voter "Non" de la part des partisans du "Oui" (UMP, NC, Verts, PS, Modem, médias,...). La fin de l'Europe devait arriver dès le lendemain du référendum. Avec le recul, on voit bien que ce qui va mener à la fin de l'Europe, c'est la politique des partisans du "Oui", depuis qu'ils ont imposé antidémocratiquement leur traité avec la ratification du traité de Lisbonne par le parlement en 2007. Merci Sarko !

    Et ce sont les mêmes qui veulent intégrer un peu plus notre pays dans ce machin libéral qu'est l'Europe ?

    Si, au moins, c'était pour notre bien ! Pour améliorer notre quotidien !

    Mais non ! Angela Merkel le dit dans son discours d'hier : sortir de la crise de la dette, qui a viré à la « crise de confiance » à l'égard de toute l'Europe, est « un processus qui ne durera pas des semaines, pas des mois mais des années » ! Le processus « sera accompagné de revers, mais, si nous ne nous laissons pas décourager [par ces revers] (...), alors l'Europe va non seulement surmonter la crise mais aussi en sortir plus forte », a-t-elle ajouté.

    En résumé : l'Europe s'est enfoncée dans une crise mais il va falloir continuer la politique actuelle et, après de longues souffrances et certainement quelques revers, tout va aller pour le mieux !

    C'est un discours pour gogos. Merkel en Allemagne et Sarkozy en France tentent de faire croire aux travailleurs que cette crise peut être surmontée uniquement si les travailleurs concèdent des souffrances supplémentaires. Mais, juré ! Demain, cela ira mieux. Un demain de dans dix ans. Ou plus...

    Evidemment, aucune reflexion n'est faite sur les causes de cette crise.

    Oublié le krach financier dû à une spéculation irrationnelle des banques et des spéculateurs ! Oubliés les traders ! Oubliée la "moralisation du capitalisme" qui était vitale en 2008 dans la bouche de Sarkozy ou d'Obama !...

    La peur d'une mobilisation sociale d'ampleur semble s'être éloignée aux yeux de nos dirigeants. Le monde capitaliste peut reprendre son jeu de Monopoly en jouant avec la vie des citoyens et en accumulant des fortunes sur le dos des travailleurs et des nations. Les gouvernements assurent le parfait fonctionnement du jeu et le contrôle des opinions publiques. A coup de matraques s'il le faut, comme en Grèce ou face aux Indignés de Wall-Street.

    Le bout du tunnel ? Nous n'y croyons pas ! Il n'ya pas de route à suivre, de tunnel à traverser.

    De la même façon, cette situation économique que nous connaissons n'est pas une fatalité.

    C'est bien le système économique capitaliste qui l'a provoqué et qui l'entretient de manière à enrichir les banques, qui prêtent aux Etats à des taux plus élevés, et aux actionnaires, qui profitent de la situation pour faire pression sur les coûts du travail, en licenciant, en pressurant les salaires, en délocalisant.

    Ni intégration économique et politique ! Ni austérité permanente ! Il est nécessaire de changer d'époque, de raisonner d'abord par l'Humain, en fonction des besoins de la majorité de la population, de ceux qui travaillent, et de l'environnement dans lequel nous vivons tous.

    Dans les usines, au bureau, dans nos villages et nos quartiers, disons le à ceux qui s'abandonnent à la fatalité : il y a autre chose à faire et le Front de gauche, avec le Parti communiste, s'y attèlent sur un plan politique.

    http://andree-oger-pour-deputee.over-blog.com


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