• «Aurore Martin garde bon espoir que cela se finisse bien»

    «Aurore Martin garde bon espoir que cela se finisse bien»

    Aurore Martin, le 10 décembre 2011, lors d'une manifestation à Bayonne.
    Aurore Martin, le 10 décembre 2011, lors d'une manifestation à Bayonne. (Photo Regis Duvignau. Reuters)

    Interview L'eurodéputée EE-LV Catherine Grèze a rencontré ce vendredi matin la militante basque arrêtée en novembre dans sa prison espagnole.

    Recueilli par MATTHIEU ECOIFFIER

    Catherine Grèze, eurodéputée Europe Ecologie-les Verts, a rencontré Aurore Martin ce vendredi matin à la prison de Soto del Real près de Madrid, avec une délégation d’amis de la   militante du parti basque indépendantiste Batasuna, arretée le 1er novembre et remise aux autorités espagnoles en vertu d’un mandat d’arrêt européen.

     

    Comment avez-vous trouvé Aurore Martin?

    L’idée était de voir comment elle allait au bout de deux mois de détention. L’accueil du centre pénitencier a été très correct. On a pu la voir aussi longtemps qu’on a voulu, pendant plus d’une heure trente au parloir. A la demande de sa mère, je lui ai apporté une méthode Assimil pour apprendre l’espagnol et des romans optimistes de Giono, le Baron perché d’Italo Calvino ou les Piliers de la terre. On l’a trouvée dans un bon état d’esprit, sereine et toujours très forte dans sa tête. Elle est très touchée d’entendre parler du forum à Bayonne ce week-end sur le processus de paix (1). On a évoqué la question de la création d’une collectivité térritoriale basque. Manuel Valls l’a balayé d’une main mais le projet de loi sur la décentralisation que prépare Marylise Lebranchu rendra possible sa création, comme en Alsace.
    Malgré tout ce qui se passe elle est très déterminée dans son engagement en faveur du groupe d’amitié basque. Et appelle les gouvernement français et espagnols au dialogue.

     

    Quelle est sa situation au plan juridique?

    Elle a fait une demande de mise en liberté sous caution il y a trois semaines et attend la réponse. De même, elle attend la notification de son renvoi devant le tribunal, dans lequel il y aura les charges retenues contre elles. Elle garde bon espoir que cela se finisse bien, même si ce n’est pas facile d'être en prison. Elle partage sa cellule avec une autre femme. En Espagne, les conditions de détentions sont différentes de celles de la France: elle passe la journée dans des ateliers, à faire des activités et n'est que deux heures par jour dans sa cellule.

    En veut-elle aux autorités françaises de l’avoir arrêtée et remise à l’Espagne?

    Elle reste persuadée que son arrestation n'était pas fortuite.

    (1) La Faculté de Bayonne accueille samedi un Forum dédié au processus de paix au Pays Basque, auquel participeront des personnalités internationales.

    http://www.liberation.fr


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