• Arcelor Mittal :

    ArcelorMittal hérisse à nouveau les syndicats

    Ils prennent très mal le retrait du projet Ulcos d’un premier appel d’offres. La CFDT de Florange a brièvement occupé les hauts-fourneaux. L’usine de Fos-sur-Mer est bloquée. Celle de Basse-Indre sera en grève lundi.
     

    Le site de Basse-Indre (Loire-Atlantique) en grève lundi

    Les syndicats CGT, FO et CFDT de l'usine ArcelorMittal de Basse-Indre (Loire-Atlantique) ont appelé à une grève d'une journée lundi pour protester contre le transfert d'activités vers Florange (Moselle).

     

    Les sidérurgistes d'Arcelor Florange devant l'Assemblée Nationale, le 28 novembre 2012 © MaxPPP
    © MaxPPP Les sidérurgistes d'Arcelor Florange devant l'Assemblée Nationale, le 28 novembre 2012
     
    "Lors d'une réunion intersyndicale ce (jeudi) matin, nous avons décidé de lancer un appel à la grève complète lundi, toute la journée, pour demander le retrait du plan de transfert du décapage et du laminage vers Florange et le maintien de l'activité complète sur le site de Basse-Indre", a déclaré à l'AFP Mickaël Eveillard, secrétaire syndical CGT de l'établissement.

    Cette grève s'inscrit dans le cadre d'une série de manifestations de protestation avant l'examen de ce projet de transfert d'activité lors d'un CCE extraordinaire à Paris le 13 décembre, indique en outre un communiqué commun des syndicats CGT, CFDT et FO de Basse-Indre.

    Les syndicats du site de Basse-Indre ont été informés lundi par leur direction du projet de transfert d'une partie des activités de leur usine vers le site de
    Florange, dans le cadre d'un vaste plan de réorganisation des activités du groupe en France, en accord avec Matignon, pour sauvegarder l'emploi sur des sites en difficulté comme Florange.

    Dès cette annonce, les syndicats de Basse-Indre ont exprimé leur inquiétude. "On l'a amère. On pense que le deal entre le gouvernement et Florange n'est pas de bon augure pour Basse-Indre", avait ainsi déclaré Frédéric Gautier pour la CGT.

    De son côté, Lionel Bellotti, secrétaire du syndicat FO du site de Basse-Indre avait souligné que leur usine était jusque-là un établissement d'excellence au sein du groupe ArcelorMittal. Pour lui, la décision, qui remet en cause "la cohérence du site" a été guidée par "une logique politique plus qu'une logique industrielle".

    Selon les syndicats, actuellement, l'usine emploie 546 personnes en CDI et 150 sous-traitants, et ce transfert d'activités concernerait 60 personnes qu'il faudra reclasser au sein de l'usine.
    Mittal Ayrault: Ulcos toujours tu m'intéresses

     

    http://img.over-blog.com/600x404/3/02/64/81/jyc/mimine/petitbout/poker/auto/Le-site-d-ArcelorMittal-Florange-en-Moselle-.jpg

    Mittal : la statégie du marteau PILLONS

     

     La Canaille ne pensait pas que cela pourrait aller aussi vite.

    Une journée d'absence et hop, tout le paysage est totalement ... confirmé.

     

    Où en sommes-nous ?

     

    A ceux qui s'en étonneraient, Mittal est un capitaliste, un capitaine d'industrie et à ce titre un flibustier taillé dans le cristal pur des rapace modèle du genre : "Si le pouvoir te sert, surtout ne jamais dire merci, c'est dû et de plus, ne pas le faire serait criminel pour ton taux de profit. Use immédiatement de la position de force pour en demander plus". En cela Mittal au plan industriel se comporte en harmonie avec la délégation patronale lors des discussions que le PS veut voir aboutir pour ne pas porter le chapeau des reculs sociaux qu'il partage comme co-ratifieur du traité de Lisbonne.

     

    Histoire de faire le point, faisons donc un plan fixe sur cette fin de semaine :

    D'abord, notons un silence de plomb sur la question posée par La Canaille sur la spéculation légale de Mittal sur les droits à polluer alimentée par l'arrêt des hauts fourneaux (un paquet cadeau de 202 millions d'Euros en 2010) question à lier à celles d'Ulcos et du CO2.

    Ensuite la discrétion du pouvoir sur le cadeau fiscal d'une trentaine de millions d'Euros au titre de 2012 (part estimé de la ristourne pour Mittal) qu'on voté cette semaine les députés  

    Puis mettre les projecteurs sur le contenu des discussions entre le pouvoir et Mittal : Sur les 180 millions d'investissements envisagés sur cinq ans, seuls 53 millions concernent des investissements stratégiques pour Arcelor-Mittal. (Lequel argumente en disant après "accord avec le gouvernement" être confronté à un marché européen de l'acier "en difficulté avec une baisse de la demande comprise entre 2 à 4% en 2013 selon Moody's"). 53 millions qui risquent de fondre à moins de vingt pour continuer la casse.

    Allez, allez, monsieur Blumollet, encore un p'tit effort et bientôt Moscovici pourra organiser son Mittalton pour recueillir des fond pour un pauvre travailleur immigré dans le désarroi financier.

     

    Les nouvelles d'hier confirment :

    Arcelor-Mittal a retiré son projet Ulcos pour son site de Florange, a annoncé la Commission européenne, jeudi 6 décembre. Ce projet répondait à un appel d'offres de Bruxelles, qui doit attribuer un certain nombre de subventions à des programmes de recherche permettant le captage et le stockage du CO2. L'examen de ces projets était attendu le 13 décembre. 

    Ulcos, qui aurait permis de maintenir en fonctionnement un des deux hauts-fourneaux du site de Florange, est "dans une impasse technologique" estime-t-on à Matignon, et ne pourra pas obtenir, comme espéré, de subventions de la Commission européenne. 

     

    Il faut préciser deux choses qui concomittent* joyeusement au sein de la machine à enfumer :

    Arcelor-Mittal "s'est engagé à poursuivre les travaux" d'Ulcos, a réagi Matignon après l'annonce de la Commission, assurant que l'accord passé avec Mittal sur Florange est "toujours valable".

    "Nous négocions avec Arcelor-Mittal pour que le groupe s'engage sur un certain montant d'investissement dans ce projet", assure de son côté un proche du premier ministre, Jean-Marc Ayrault, pour qui "il n'y a pas d'absence de futur" pour les hauts-fourneaux lorrains.

    "Ulcos pourrait concourir au prochain appel d'offres qui sera lancé l'an prochain", a confirmé jeudi Isaac Valero, porte-parole de la Commissaire en charge du climat, Connie Hedegaard.

     

    L'ex troll élyséen avait Bettencourt et Servier, Blumollet a Mittal. C'est la version socialiste de l'Internationale.

     

    Mittal prétend qu'il est victime d'un contretemps ? Oui mais par contre les finances publiques, elles, sont parfaitement lubrifiées voire ressemblent à des peaux de phoques de hautes technologies : cela amplifie la glisse dans un sens et bloque complètement dans l'autre.

     http://www.humanite.fr/sites/default/files/imagecache/une_article_horizontal/2011-11-18arcelor-florange.jpg 

     

     * Bien sur, "voisiner" aurait été plus français. Mais "concomitter", néologisme issue du clavier de La Canaille, a des redondances sonores qui cadrent bien avec la nature des liens entre la puissance publique et le Maitre des Forges du Monde.

    Par canaille le rouge

     Le père Noël chez Mittal

    Enfin pas pour l'ensemble des salariés bossant pour Arcelor de Florange, mais pour l'affairiste Mittal. L'Assemblée nationale a adopté le pacte de compétitivité et le crédit d'impôt qui va avec. On aurait pu croire que ce cadeau fiscal serait conditionné à l'investissement ou réserver aux PME. Pas du tout, Jean-Marc Zayrault a tranché, avec la bénédiction de l'Elysée, toutes les entreprises en bénéficieront.

    Et un cadeau de plus dans les petits souliers de monsieur Mittal: entre 30 et 40 millions d'euros de ristournes fiscales, l'équivalent du chèque accordé par Sarkozy à Liliane Bettencourt dans le cadre de son bouclier fiscal. C'est dire qu'on prend le même et l'on recommence...

     

    Ce n'est pas moi qui sort la calculette, mais deux socialistes, à savoir l'économiste Karine Berger, secrétaire nationale du PS à l'Economie et le député de l'Essonne Jérôme Guedj, en "régime de croisière", le crédit d'impôt pourrait en effet pousser l'Etat à accorder un allègement d'impôts équivalent à 20 ou 30 millions d'euros pour la société Mittal.

     

    Alors que le contrat entre le gouvernement et Arcelor Mittal était sensé démontrer la politique sociale de François Hollande, le reniement brutal de l'affairiste indien et cette révélation montrent plutôt que c'est un traité de Munich qui fut formalisé.

     

    Pour les plus jeunes, à Munich, en 1938, la France et la Grande-Bretagne, en signant un traité, laissaient les mains libres à Hitler pour dépecer la Tchécoslovaquie et ensuite l'Europe. Aujourd'hui, le gouvernement socialo-écolo agit pareillement avec le capitalisme.

     

    François Hollande sur le site d'ArcelorMittal à Florange

    François Hollande passant le réveillon à Florange. Non, en fait, c'était le candidat à la présidence de la République venu faire peuple avec les sidérurgistes lorrains.

    http://le-blog-de-roger-colombier.over-blog.com


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