Ce nouveau catalogue de bonnes intentions s’inscrit dans la lignée du Grenelle de l’environnementen refusant de mettre en face de ces propositions des moyens budgétaires. Qui peut croire en effet que les 171 millions d’euros, affectés pour cinq ans sur les 230 mesures du plan, puissent avoir un quelconque effet pour réorienter des pans entiers de nos politiques publiques en matière de gestion de l’eau, de gestion forestière, d’infrastructures de transport ou de santé ?

Non seulement le Gouvernement continue de privilégier la communication politique environnementale tout en opérant des coupes sombres dans les moyens et effectifs du service public de l’environnement, mais il contribue avec ce plan à entériner les renoncements répétés dans la lutte contre le changement climatique des dernières conférences internationales, qu’il s’agisse de Copenhague, de Cancun ou de Bonn.

Le but affirmé de ce plan est d’anticiper. Mais l’objectif inavoué est aussi d’accompagner durablement le glissement des politiques publiques de « lutte contre le changement climatique » vers de simples politiques « d’adaptation ».

Il révèle que la France abandonne sa volonté de parvenir à un accord contraignant en matière de limitation des émissions de gaz à effet de serre dans la préparation des futures négociations internationales avec la conférence de Durban prévue en décembre.

ANDRE CHASSAIGNE, député du Puy-de-Dôme