• C'est presque arrivé un 1er avril: retour sur la visite de Benoît XVI à Cuba

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    Article EDT pour http://vivelepcf.over-blog.fr/ et http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

     

    Dans l’avion qui l’y menait, le pape a glissé aux journalistes un message à destination du peuple cubain et du monde: « le marxisme, comme il a été conçu, ne correspond plus à la réalité », « il convient de trouver de nouveaux modèles ».


    Ces propos sont conformes à son engagement réactionnaire personnel de toujours mais ils sont bien atténués.

    Sinon, dans l’île, il a beaucoup prêché pour les intérêts de son église.

     

    Le pape a aussi rencontré officiellement les plus hautes autorités de l’Etat socialiste ainsi que Fidel Castro, son antithèse politique.


    Avant de prendre l’avion du retour, il a explicitement condamné le blocus économique par lequel les Etats-Unis essayent d’étouffer Cuba depuis 50 ans. Il a dénoncé « les mesures restrictives imposés par un pays tiers qui pèsent injustement sur le peuple cubain ».  

     

    Une déclaration dans un sens, une autre dans l’autre ?


    La caricature du dessinateur brésilien Quinho est vraiment bien vue !

     

    Continuellement placé sous une pression injuste et insupportable, au bord de la rupture, le socialisme cubain a résisté et résiste.

     

    Le contexte international a été bouleversé avec la défaite des pays socialistes d’abord puis dans un autre sens avec l’avènement de nouvelles expériences se réclamant du socialisme en Amérique latine malgré leurs différences, leurs limites et leurs contradictions.


    L’influence mondiale de la Chine transformée ne cesse aussi de grandir.


    Vingt temps de « période spéciale », nécessaire pour tenir, ont profondément marqué la société cubaine, entre les restrictions de tous les jours et l’intrusion d’un tourisme occidental de masse.

     

    En 2011, le pouvoir cubain a décidé d’engager une nouvelle vague de réformes structurelles avec comme priorité le développement économique, comprenant un retour à une certaine mixité de la propriété des moyens de production.

     

    Certains anticommunistes et anticastristes, par exemple dans les milieux les plus réactionnaires de Floride, y voient un signal de faiblesse et la possibilité d’en finir avec le socialisme à Cuba en renforçant l’agression internationale menée par les Etats-Unis.

     

    D’autres y voient la possibilité d’une restauration capitaliste progressive, larvée. Le pape serait-il à ranger maintenant dans ceux-là, aux côtés de certains milieux de la gauche européenne ?

     

    Communistes, nous nous plaçons au contraire derrière tous ceux qui s’engagent à Cuba dans la voie de la consolidation, à terme, et de l’approfondissement de l’expérience socialiste.

     

    Cette solidarité politique s’exprime dans le cadre de la lutte idéologique mondiale qui traverse également le mouvement de "gauche".


    Mais solidaires immédiatement avec le peuple cubain, nous faisons une priorité de relayer les campagnes contre le blocus, violation insupportable du droit des peuples. Sa levée est une condition du développement du socialisme.  

     

    Donc rien de ce qui ira dans ce sens, même des positions papales, quelles que soient leurs arrière-pensées, n’est à rejeter…


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  • Par Jesus Arboleya Cervera

     

    Publié 14 août 2011


    Cuba 31

     

     

    « En défendant le socialisme », slogan peint par un Comité de Défense de la Révolution, non loin de la Place de la Révolution à La Havane (photo : Marc Harpon, avril 2011)



    Source: Progreso Weekly/ Progreso Semanal (hebdomadaire bilingue, Miami), 10 Août 2011

     

    Traduit de l’anglais et présenté par Marc Harpon pour Changement de Société

     

    Depuis quelques mois, dans les colonnes de Progreso Semanal, un débat est engagé autour de l’interview de Carlos Saladrigas publiée à La Havane par Palabra Nueva, la revue de l’Eglise Catholique cubaine. Carlos Saladrigas est un entrepreneur cubain-américain, opposé à la Révolution mais qui souhaite vivement contribuer au développement de l’île. Au tout début de ce débat, Jesus Arboleya Cervera, cubain installé dans l’île, avait émis des réserves sur la compatibilité des visées à long terme de Saladrigas avec le projet politique cubain. Face à ces réserves, Ramon de la Cruz Ochoa, de Floride, dans un article daté du 15 Juin, expliquait que le projet politique cubain était nationaliste et « de gauche » mais non pas socialiste, insinuant que « les communistes » auraient voulu l’altérer sans succès. Le débat a donc changé de direction pour porter sur la place et la légitimité du socialisme dans le processus cubain.

     

    Récemment, dans un de mes articles pour Progreso Weekly, j’ai dit que la capacité de résistance montrée durant un demi-siècle confirmait la « volonté populaire » de la majorité des Cubains en faveur du socialisme.


     Je continue de croire que c’est la meilleure preuve. Toutefois, pour certains, ce n’est pas suffisant et ils m’opposent le prétendu manque de démocratie d’un régime qui, d’après eux, ne satisfait pas aux « critères démocratiques » exigés dans le monde.

     

    Clairement, nous partons de prémisses différentes quand nous discutons de la légitimité d’un système politique. Néanmoins, j’ai essayé de m’adapter à leur logique pour leur répondre et j’ai alors découvert que le problème ne réside pas dans les prémisses, mais dans l’utilisation de paramètres différents pour les évaluer.

     

    J’ai alors décidé d’entreprendre l’exercice théorique de comparer les instruments formels de la démocratie à Cuba avec la démocratie observée aux États-Unis, considérée par beaucoup comme la « démocratie parfaite », que les autres nations devraient imiter, de crainte d’être prises en otage.

     

    Pour soutenir le socialisme à Cuba, il y a une Constitution qui a été approuvée par référendum en 1976, par plus de 90% de la population. Pourtant, certains la considèrent moins légitime que la Constitution étasunienne, document aussi sacré que la Bible, bien qu’elle ait été signée par un petit groupe de gens alors que l’esclavage existait encore dans un pays qui n’avait jamais connu de scrutin.


     Je ne dis pas que, pour cette raison, la constitution étasunienne n’est pas légitime. En fait, sa légitimité est confirmée par l’histoire du pays, mais le même fait devrait être reconnu quand nous analysons la Constitution cubaine.


     La même chose arrive avec les élections. Tandis que le maire de Miami Dade a été récemment élu avec moins de 20% de participation, à Cuba, le vote dépasse toujours 80%.

     

    C’est vrai que le suffrage direct pour élire le président de Cuba n’a pas été mis en place, mais cela revient à l’Assemblée Nationale du Pouvoir Populaire, dont les députés sont élus par un vote direct et secret des électeurs. Mais la même chose se passe aux Etats-Unis où le président peut être élu bien que n’ayant pas reçu la majorité des votes populaires. Cela a eu lieu à de nombreuses reprises, mais cela n’a jamais été considéré comme une preuve d’illégitimité.

     

    Pas même les pires détracteurs du système cubain n’ont avancé qu’il y avait des fraudes dans le processus électoral cubain. Toutefois, il est très courant, aux élections étasuniennes, soit localement soit nationalement, que l’une des parties se plaigne d’être victime d’une fraude. Il suffit de rappeler le scandale monumental créé durant l’élection de George Bush, qui devait beaucoup, bien sûr, aux machinations de l’extrême droite Cubaine-Américaine.


     Pourtant, Cuba perd la confrontation, parce que ses détracteurs affirment que les personnes élues sont des « outils du régime », comme si Bush, et plein d’autres, y compris le très populaire Obama, servaient autre chose que les groupes d’intérêts économiques les plus puissants du pays.

     

    Je ne crois pas que le système politique cubain soit libre de défauts, mais ce n’est pas la faute de l’organisation du système électoral, ni de la légitimité des personnes élues. Presque personne ne s’est arrêté pour examiner le fait que, dans ce système, si les opposants avaient eu un soutien populaire, leurs candidats gagneraient dans de nombreuses localités.

     

    Le problème réside dans le fonctionnement du système, où le pouvoir des élus est limité, en particulier à la base, quand il s’agit de répondre aux demandes de leurs électeurs. C’est un problème qu’il faut résoudre, tandis que nous avançons vers une démocratie populaire, avec tout ce qu’implique ce terme. Toutefois, nous ne parlons pas de la démocratie qui caractérise les politiciens américains, une chose si « normale » que personne n’attend d’eux qu’ils tiennent leurs promesses de campagne.

     

    Dans l’esprit des détracteurs, pour légitimer le socialisme à Cuba, nous ne pouvons pas invoquer l’adhésion exprimée dans les manifestations et les référendums, ni même la participation populaire à la défense du pays.

     

    Il s’agit juste de « manipulation » par le gouvernement ou du résultat de pressions, comme si nous, cubains, qui avons en à peine un siècle fait quatre révolutions armées, nous étions des agneaux lâches contrôlés par des dirigeants qui n’ont même pas besoin de nous frapper, comme on voit à la télévision que le font d’autres gouvernements considérés comme parfaitement « légitimes ».

     

    L’argument concernant le développement humain réalisé ne marche pas, parce que l’accès universel à l’éducation, à la santé publique et à la protection sociale, bien qu’ils constituent des aspirations fondamentales des peuples du monde, même dans des pays développés et aux États-Unis mêmes, dans le cas de Cuba sont reconnus comme des « réalisations mineures » du système, pas assez pour expliquer le soutien des cubains pour le socialisme, parce que, apparemment, nous sommes aussi assez stupides.

     

    Parce que ces arguments ne sont pas acceptables pour les fondamentalistes du capitalisme, j’ai choisi d’en utiliser un qui vient d’une source qui me semble irréprochable, parce que c’est le pire ennemi de la Révolution Cubaine, j’ai nommé le gouvernement étasunien lui-même. Il s’agit de la question de savoir pourquoi les États-Unis, qui envahissent n’importe qui, n’ont pas encore décidé d’envahir Cuba.

     

    Une raison en est que les américains sont certains de rencontrer la résistance du peuple cubain, ce qui valide mon principal argument. Mais malgré cela, il est clair que ce n’est pas la capacité militaire de Cuba qui les a dissuadé les forces américaines toujours prêtes et puissantes, mais l’impact politique que la résistance pourrait avoir dans le monde, comme encouragement à la révolution partout.

     

    Ce n’est pas ce que reflète la presse mondiale ni l’opinion de quelques « experts », mais heureusement, les dirigeants étasuniens ne s’appuient pas sur eux pour former leur jugement, et, sur ce point, ils ont été malins, jusqu’ici.


     Comme l’intellectuel mexicain reconnu Pablo Gonzalez Casanova l’a affirmé, le socialisme est un projet dont le but est de se fondre dans le communisme, c’est-à-dire dans une société sans classe. En même temps, c’est un processus social pour réaliser cette tâche, donc les erreurs, les inconsistances et les difficultés dans le processus, ne délégitiment pas qualitativement le projet socialiste.

     

    Bien sûr, ce raisonnement est valide pour analyser tout autre projet social, y compris le capitalisme. C’est pourquoi on assiste à un débat idéologique sur la société idéale à rechercher.

     

    Ici réside la difficulté pour que s’accordent les avocats des deux idéologies, de même que les manipulations pour déformer la pratique de façon à disqualifier la théorie. En particulier quand les acteurs du débat sont des dogmatiques des deux bords, parce que l’idéal devient un acte de foi, ce cela les empêche d’analyser le processus avec l’objectivité requise, comme c’est souvent le cas concernant Cuba.

     

    Pourtant, la solution n’est pas d’abandonner la précision, parce que la légitimité ne se réduit pas à la bonté d’une idée, à une l’histoire d’une lutte, ni même aux réussites obtenues, acceptées avec raison comme des droits acquis, faisant partie du quotidien des gens, toujours plus exigeants.

     

    Ce n’est pas non plus une situation irréversible, mais une situation dialectique, qu’on doit renouveler chaque jour, en avançant sur la voie du développement social et de la construction du consensus populaire, sans lequel le projet socialiste n’est par nature pas soutenable.

     

    Cette voie comporte de nombreux problèmes, mais l’idée d’avancer vers cet idéal est non seulement dans les slogans officiels, souvent contre-productifs, parce qu’ils simplifient le message au point de l’altérer, mais fait aussi partie d’une conscience sociale intégrée à l’identité cubaine.

     

    La culture populaire est aussi un facteur de légitimité du socialisme à Cuba, parce qu’elle le fait vivre dans l’esprit des cubains, même quand certains ne le réalisent pas et quand ‘autres essaient de le nier.

    http://www.pcfbassin.fr


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  •  Le congrès du Parti Communiste de Cuba se tient du 16 au 19 avril à La Havane

     

    VIème congrès du Parti Communiste de Cuba

      

      

     
    VIème congrès du Parti Communiste de Cuba, un congrès historique
    Deux questions seront placées au centre des débats des communistes cubains : l’orientation de l’économie jusqu’en 2015 et le renouvellement des cadres à tous les niveaux.



    "Soit nous changeons de cap, soit nous coulons", a mis en garde en décembre le président Raul Castro. Pas facile à ficeler lorsque pèse encore l’embargo. Mais alors que conseillers en tous ordres, économistes cubain dits « modernes » ou « conservateurs » viennent de confronter leurs positions au cours de 55.000 débats ouverts dans l’ensemble du pays, c’est une « voie cubaine socialiste » qui semble obtenir l’assentiment de la
    majorité.
    "Nous avons le devoir essentiel de corriger les erreurs que nous avons commises au cours de ces cinq décennies de construction du socialisme à Cuba", a expliqué Raul Castro.



    Pour procéder à cette "actualisation" du modèle cubain, le 6e congrès du PCC devrait officiellement entériner une série de réformes économiques lancées en 2010 par le gouvernement.
    
    Redéploiement de près de 20% des effectifs dans la fonction publique, ouverture au secteur privé de 178 petits métiers, création d'un tissu de coopératives urbaines, plus large autonomie des entreprises d'Etat, décentralisation dans l'agro-alimentaire, ouverture aux capitaux étrangers, réduction des subventions et mise en place d'un système fiscal.



    Des milliers de Cubains sont ainsi invités à se mettre à leur compte (cuenta propria) et devenir travailleur indépendant. Quelque 300.000 "cuentapropistas" sont enregistrés, dont la moitié se sont inscrits depuis l'ouverture de nouvelles conditions de travail en octobre.
    Les employés d'Etat rendus disponibles sont également invités à rejoindre des coopératives du
    bâtiment ou des entreprises agricoles:
    40% des terres cultivables sont encore en friche malgré les distributions de terre en usufruit auxquelles le gouvernement a procédé depuis 2008.
    D'ici 2015, la moitié des cinq millions d'emplois publics devraient ainsi passer au secteur privé, espère le gouvernement.



    Plus de sept millions de Cubains ont participé cet hiver aux discussions de quartiers et d'entreprises sur les réformes. L’ouverture au tout capitalisme ont été rejetées par les communistes cubains qui veulent une économie « plus efficace » mêlant l’économie privée à celle de l’Etat : plus de souplesse, plus de rentabilité, plus de formation et de responsabilité.



    Le 6e congrès du PCC devrait aussi élire la centaine de membres de son comité central, qui désigneront ensuite le bureau politique (19 membres aujourd'hui) et son secrétariat (10).
    Fidel Castro devrait abandonner ses dernières fonctions officielles.
    Le temps est venu de procéder aux changements à tous les niveaux du parti et de l’Etat. La nouvelle génération est prête.
    Elle affiche la mixité des sexes et de la couleur de peau, une éducation et une formation de haut niveau et une volonté d’adaptation à la modernité sans renier les acquis révolutionnaires.

    http://www.pcc.cu/
     

    REPRIS DU BLOG DE Nicolas Maury

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  • Portail de l'action des Elus et de la vie citoyenneLe biochimiste argentin Alberto Granado, qui avait accompagné Ernesto Che Guevara pendant une tournée à moto dans plusieurs pays d'Amérique latine dans les années 50, est décédé samedi à La Havane, à l'âge de 88 ans.

    "Ce matin, à l'âge de 88 ans, est mort subitement, à 88 ans, dans notre capitale le camarade Alberto Granado, ami inséparable du Commandant Ernesto Guevara", précise le communiqué lu à la télévision locale. La dépouille de Granado sera exposée pendant deux heures et demie ce samedi dans un crématorium de La Havane puis, conformément à la volonté du défunt, sera incinérée et ses cendres dispersées en Argentine, à Cuba et au Venezuela.

    "Fidèle ami de Cuba, il a contribué à la formation de professionnels de la santé et de spécialistes de la génétique" à Cuba où il s'est installé à partir de mars 1961. "El Petiso" (Le petit), comme l'appelait Guevara, avait accompagné le commandant dans un long voyage à motocyclette du 29 décembre 1951 au 26 juillet 1952, porté à l'écran par le Brésilien Walter Salles dans "Diarios de Motocicleta" (Journal d'un voyage à moto), qui a obtenu un Oscar en 2005.

    Interrogé il y a quelques années sur cette amitié, Granado avait déclaré : "Nous nous entendions bien lorsque nous discutions de politique ou de maladies (...), nous raisonnions presque toujours de manière semblable. Ce en quoi nous nous ressemblions le plus c'était notre réaction aux choses qui nous déplaisaient".


    A consulter: Notre hors-série consacré à Che Guevara


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  • ImageTraduit du rebelion.org du jour : Cable submarino : “Que venga la fiera …” Iroel Sánchez L pupila insomne/ Rebelión http://rebelion.org/noticia.php?id=121018

    Câble sous-marin : « lâchez les fauves ! »

    Ce samedi 22 janvier a commencé la pose du câble sous-marin qui multipliera par 3000 (trois mille) la capacité cubaine d’accès à internet. Le coût de l’investissement est d’environ 70 millions de dollars. La connexion sera opérationnelle en juillet prochain.

    Comme l’ont maintes fois expliqué les autorités cubaines, toutes les communications internationales du pays passent actuellement par satellite bien que, à seulement 37 kms de ses côtes, passe tout un réseau de câbles sous-marins dont le blocus nord-américain interdit l’accès.



    Ce n’est pas le seul effet de la politique US sur les telecommunications cubaines. Les limitations de l’accès aux financements et aux technologies dans ce domaine ont créé de gros problèmes d’infrastructures et en conséquence, la multiplication de la bande passante du fait du câble n’aura pas immédiatement toutes les répercussions escomptées sur l’augmentation du nombre d’accès internet dans l’île que chiffre à un million et demi le viceministre Rafael Linares dans une entrevue au quotidien mexicain La Jornada. Aujourd’hui, Cuba continuera à privilégier l’accès social à Internet, pour les Universités, les institutions scientifiques et les centres sociaux tels les « Joven Club Informatiques » (plus de 600 répartis dans tout le pays). Il faut y ajouter les réseaux spécialisés comme Infomed et Cubarte qui touchent les foyers de dizaines de milliers de médecins et intellectuels.

    C’est sans doute difficile à comprendre pour ceux qui, à partir de concepts individualistes, subordonnent l’accès à la connaissance au marché et aux possibilités financières des bénéficiaires, mais à Cuba, derrière chaque service, il y a généralement de nombreuses personnes et qu’avec un million et demi d’accès, c’est beaucoup plus d’habitants qui sont connectés. Il est évident que tous ces accès vont gagner en qualité à la mise en fonctionnement du câble sous-marin.

    Dans ses déclarations à La Jornada, Linares a bien précisé que le câble n’arrête pas le blocus, que les lois régissant le blocus restent les mêmes. Il a ajouté : « Lorsque l’accès collectif remplira à plein sa fonction (il nous reste beaucoup à faire), les possibilités techniques et financières nous permettront alors de répondre à la demande individuelle qui commencera à s’ouvrir. Il n’y a aucun problème de limitation politique ou d’interdiction de la part des autorités dans notre pays. Mais nous ne ferons pas preuve d’irresponsabilité en ouvrant un nouveau service aux gens, sans pouvoir vraiment l’assurer, il faut que les conditions techniques et économiques soient sûres et permanentes. »

    Le vice ministre a cité comme exemple le service de téléphonie mobile auquel on n’a eu accès individuellement qu’en 2008, année où le nombre de lignes est passé de 331 000 à plus d’un million avec un support technique efficace et stable pour tous.

    Malgré tout, il n’a pas fallu attendre juillet prochain pour que les enjeux des accès internet de Cuba soient une évidence d’une extraordinaire importance : plusieurs agressions contre l’internet cubain ont eu lieu ces derniers jours et démontrent la peur qu’ont les ennemis de la Révolution de la présence actuelle et future des vérités cubaines sur Internet. Le site « cubadebate » a été censuré sur les réseaux sociaux facebook et youtube, le journal El Pais s’en est pris violemment à l’encyclopédie collaborative en ligne cubaine « EcuRed ». Tout cela nous montre bien qui a peur et qui a raison dans cette histoire.

    Pendant ce temps, à Cuba, on attend impatiemment l’arrivée des nouvelles possibilités ouvertes par le cable sous-marin, en reprenant le refrain d’une chanson populaire : « lâchez les fauves, je les attends ! »

    De : alfare
    mardi 25 janvier 2011


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