• Moyen Orient

    Grève massivement suivie des fonctionnaires britanniques contre la contre-réforme des retraites et la politique d'austérité appuyée par l'UE et par le consensus conservateur-travailliste

     

    Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

     

    Ils étaient entre un demi-million et un million de fonctionnaires à avoir répondu ce jeudi 30 mai à l'appel à une journée de grève nationale lancé par quatre syndicats de la fonction publique. 

    A la mi-journée, certains secteurs se révélaient particulièrement touchés par la grève, les administrations comme les services d'immigration, les agences pour l'emploi, les impôts, les tribunaux mais les gares et les aéroports subissaient également de fortes perturbations. 

    Fer de lance du mouvement, puisque trois des quatre syndicats à l'origine de la grève y sont liés, le corps enseignant a répondu massivement à l'appel à la grève. 85% des écoles – soit plus de 11 000 établissements – ont vu leur fonctionnement paralysés tandis que la moitié a même fermé ses portes. 350 lycées et 75 universités ont également été fermées, totalement ou partiellement.

     

    Public-sector-workers-str-007Une contre-réforme des retraites qui force les fonctionnaires à travailler et payer plus pour une retraite plus faible !

     

    Cible numéro un des grévistes : le projet de contre-réforme des retraites des fonctionnaires. 

    En effet, le projet gouvernemental prévoit un changement de l'indice sur lequel est indexé le montant des pensions – des prix de détail aux prix à la consommation – modification déjà expérimentée dans le privé et qui avait abouti à une baisse de 15% du montant des retraites estimées. 

    Ensuite, il prévoit de reculer l'âge de départ à la retraite à 66 ans dans un premier temps, puis à 67 et enfin 68. L'âge de départ à la retraite est actuellement de 65 ans pour les hommes et de 60 pour les femmes. 

    Enfin, la cotisation sociale des salariés sera augmentée de 6,4 à 9,8%, une augmentation qui d'après les syndicats coûterait à chaque enseignant entre 60 et 120£ [entre 65 et 135 euros]. 

    Comme le résument bien les syndicats : les travailleurs britanniques devront travailler plus, payer plus pour une retraite moins élevée à la fin.

     

    « Axe an tax » : Casse de la fonction publique et augmentation des impôts les plus injustes

     

    Ces mesures s'attaquant aux pensions des fonctionnaires s'inscrivent plus globalement dans une offensive visant à casser ce    qu'il reste de service public en Grande-Bretagne – pourtant décimé par les vagues libérales Thatcher et Blair – et dont les deux premières cibles sont les universités et le service national de    santé (NHS), tous deux soumis dans les derniers mois à des plans de privatisation rampante. 

    En juillet 2010, le gouvernement de coalition libéral-conservateur avait dévoilé le budget le plus dur depuis l'après première guerre mondiale. 

    Un budget « axe and tax » où on coupe à la hache dans les dépenses publiques – baisse moyenne de 25% des budgets des administrations, 300 000 emplois supprimés dans la fonction publique – et où on augmente les impôts les plus injustes comme la TVA, de 17,5 à 20%, tout en allégeant les impôts sur le capital,    comme l'impôt sur les sociétés rabaissé de 28 à 24%.

     

    La collaboration active des travaillistes avec le gouvernement de droite pour faire passer le projet

     

    Pour ceux qui avaient encore quelques doutes sur la connivence entre le gouvernement de droite et l'opposition de sa majesté travailliste, l'attitude adoptée par le Labour vis-à-vis de la contre-réforme gouvernementale suffit à les dissiper. 

    Car le rédacteur du livre blanc sur les retraites du secteur public n'est personne d'autre que John Hutton, ancien député et ministre travailliste, proche de Tony Blair et un des hommes forts du tournant libéral du « New Labour ». C'est sur la base de ses suggestions qu'a été élaborée la contre-réforme des    retraites. 

    Toutefois, l'illusion d'un virage à gauche avec le remplacement de Gordon Brown par Ed Miliband a également vécu. En effet, le nouveau leader du Labour a exprimé sa désapprobation publique de la grève et a conseillé aux syndicats de rejoindre la table des négociations pour arriver à un compromis avec le gouvernement. 

    En adoptant cette position de briseur de grève, celui qui était censé incarner un coup de barre à gauche à la tête parti travailliste a sans doute dilapidé le peu de capital-confiance qu'il avait accumulé chez des syndicats espérant après 2010 tourner la page de vingt ans de libéralisme échevelé du « New    Labour ». 

    250px-Hammer and dove.svgLes communistes expriment leur soutien aux grévistes : un point de départ vers une grève généralisée contre l'austérité et les privatisations

     

    Le Parti communiste (CPGB) s'est donc retrouvé seul à gauche à finalement adopter une position de soutien claire et conséquente aux grévistes soulignant, d'après les propos de son secrétaire-général Robert Griffiths « que l'action de masse dans l'unité peut mettre en échec l'offensive actuelle de la classe    dominante contre les services publics, les emplois, les salaires, les retraites et les droits syndicaux ». 

    Le dirigeant communiste a tenu à insister sur la nécessité de contrer l'idéologie dominante qui tente « de monter les travailleurs du public contre ceux du privé ». Or, le problème vient selon lui du « faible taux de syndicalisation (14%) et de grèves dans le secteur privé » qui le    rend plus vulnérable aux offensives patronales matérielles, contre leurs conditions mais aussi idéologiques tendant à pointer du doigt les prétendus privilégiés du public. 

    Pour le Parti communiste, il s'agit de créer les conditions de l'unité entre travailleurs du public et du privé car « la désunion garantira la défaite ». 

    Enfin, cette mobilisation est avant tout un point de départ pour créer les conditions d'un rassemblement plus large, une étape « vers une action de grève généralisée de tous les travailleurs contre ce programme d'austérité et de privatisations gouvernemental, soutenu par l'Union européenne ».

     

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  • Parti Communiste Français

    Des centaines de milliers de salariés du secteur public britannique ont entamé jeudi une grève de 24 heures pour protester contre la réforme des retraites. Ce mouvement s'annonce comme le plus important depuis l'arrivée au pouvoir du conservateur David Cameron.

    Environ 85% des d'écoles en Angleterre et au Pays de Galles pourraient être affectées, selon les estimations, mais aussi des crèches, des collèges, des universités, des tribunaux, des bâtiments gouvernementaux et des centres pour l'emploi.

    Les ports et les aéroports internationaux devraient aussi être touchés en raison de l'arrêt de travail d'une partie du personnel chargé des douanes et des contrôles d'immigration.

    Les premières perturbations se sont faites sentir dès mercredi soir avec l'entrée en grève du personnel gréviste de service la nuit. Les voyageurs se rendant au Royaume-Uni "pourraient subir des retards lors des passages de frontière" en raison de ce mouvement, a prévenu la UK Border Agency, l'organisme chargée de la surveillance des frontières.

    Les syndicats espèrent mobiliser quelque 600'000 employés du secteur public pour cette journée exceptionnelle, qui constitue un défi pour le gouvernement de coalition dirigé par le conservateur David Cameron. Si les fonctionnaires répondent massivement à l'appel, ce mouvement social sera le plus important depuis son arrivée aux affaires en mai 2010.

    A l'origine de cette grève, la réforme des retraites, toujours en discussion. Elle contraindrait les fonctionnaires "à cotiser plus, travailler plus longtemps et recevoir moins une fois à la retraite", selon les syndicats. L'âge de départ à la retraite devrait notamment être repoussé à 66 ans en 2020, contre 60 pour la plupart des enseignants.

    Cette réforme est "essentielle" à cause du vieillissement de la population, sinon "le système des retraites risque de s'effondrer", assure pour sa part le gouvernement.

    http://www.romandie.com/news/n/Grande_Bretagne_le_secteur_public_en_greve300620111006.asp


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  • Théorie marxisteLégislatives au Pays de Galles : les communistes gallois présenteront des candidats partout pour proposer une alternative au « blanc bonnet et bonnet blanc »

     « Votez communiste pour les services publics, des emplois et un Pays de Galles populaire » le 5 mai

    Les communistes Gallois ont lancé leur manifeste à Cardiff ce 15 avril pour les élections à l’Assemblée nationale du Pays de Galles avec une attaque cinglante contre les partis du ’blanc bonnet et bonnet blanc’, les deux partis ayant échoué à faire preuve d’une alternative à la crise économique. Il est possible de lire ici le Manifeste en anglais et en gallois.

    Il exhorte les électeurs à « voter Communiste pour des services publics, des emplois et un Pays de Galles populaire » le 5 mai, alors que le Parti communiste concourant dans toutes les cinq régions Galloises avec un total de 20 canidats.

    Le secrétaire-général du parti, Robert Griffiths, a averti que le secteur privé ne compenserait pas la perte de 100 000 emplois Gallois conséquence des coupes dans les dépenses publiques du gouvernement Conservateur-libéral.

    « L’Assemblée nationale devra utiliser ses nouveaux pouvoirs législatifs pour promouvoir la planification économique, la propriété publique de l’industrie y compris des chemins de fer, le plein-emploi, les logements publics et la réorganisation de l’éducation secondaire ainsi que du secteur audiovisuel afin de répondre aux besoins du peuple Gallois », a insisté M.Griffiths.

    Mais il a également appelé les militants de quartier et syndicaux à protester contre les coupes et à faire tomber ce « gouvernement illégitime à Westminster pour qui personne n’a voté ».

    Le manifeste du Parti communiste gallois appelle à l’augmentation de l’imposition des plus riches et du grand capital pour réduire le déficit financier et investir plus largement dans l’industrie, la science, le logement, les transports publics et les énergies renouvelables.

    « Les quatre grands partis n’ont aucune idée de quoi faire avec les nouveaux pouvoirs de l’Assemblée nationale », a déclaré en conférence de prsse la tête de liste communiste pour le Sud-ouest gallois, John Morrissey.

    « Ils sont blanc bonnet et bonnet blanc, tous effrayés d’utiliser le mot qui commence par un ’F’, comme Financial powers, les pouvoirs financiers dont l’Assemblée nationale aura besoin pour investir dans l’emploi et les services publics », a accusé M.Morrissey.

    La candidate pour la région du Sud gallois, Gwen Griffiths, a promis que la première mesure qu’un député communiste gallois prendrait serait de déposer une motion condamnant ce qu’elle a appelé « la cynique et illégale intervention de l’OTAN en Libye, profitant de la guerre civile pour servir les intérêts impérialistes occidentaux ».

    Traduction AC à partir d’un article du PC de Grande-Bretagne

    http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/article-legislatives-au-pays-de-galles-les-communistes-gallois-presenteront-des-candidats-partout-pour-proposer-une-alternative-au-blanc-bonnet-et-bonnet-blanc-72754393.html


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  • Manifestation record à Londres : 500 000 contre les mesures d’austérité !

    samedi 26 mars 2011 

    Portail de l'action des Elus et de la vie citoyenne

    Un demi-million de Britanniques ont manifesté dans le centre de Londres ce samedi pour protester contre l’austérité. Il s’agit de la plus forte mobilisation sociale en vingt ans.

    «La participation est au-delà de tout ce dont nous avions rêvé. C’est fantastique. C’est la plus grande manifestation depuis une génération à Londres», s’est enthousiasmé le secrétaire général du syndicat Unite, Len McCluskey. «Il y a une colère palpable dans ce pays et des centaines de milliers de personnes sont venues ici pour le dire», a-t-il assuré.

    Aucune estimation officielle du nombre de manifestants dans les artères de la capitale britannique n’était disponible. Mais à en croire l’un des responsables de l’organisation de l’évènement, un demi-millions de Britanniques, venus des quatre coins du pays, sont descendus dans les rues de Londres. Avant la manifestation, la confédération des syndicats britanniques, Trades Union Congress (TUC), prédisait «plus de 100.000 personnes, et sûrement beaucoup plus» et les médias tablaient sur 250.000 à 300.000 personnes. Les syndicats espèrent que ce rassemblement sera le plus important à Londres depuis celui de 2003 contre la guerre en Irak (un million de personnes) et le plus vaste mouvement social depuis deux décennies.

    Environ 4.500 policiers ont été mobilisés dans la crainte de débordements, comme ceux survenus pendant les manifestations étudiantes cet automne. Les syndicats ont aussi prévu un important service d’ordre, pour préserver «l’atmosphère familiale» de cette manifestation, réunissant des gens de tous âges. Les gens sur place sont venus avec enfants et poussettes, sifflets et vuvuzelas, pour ce rassemblement bon enfant qui a transformé en marée de couleurs, bannières et ballons les bords de la Tamise avant le départ. Des orchestres, des choeurs, des danseurs et des artistes de rue égayaient le défilé.

    «Ne cassez pas la Grande-Bretagne !»

    «Ne cassez pas la Grande-Bretagne !», «défendons nos services publics !», proclamaient les pancartes des manifestants. Beaucoup étaient venus en famille, avec des poussettes et des vuvuzelas, ces fameuses cornes utilisées par les supporters au moment de la coupe du monde de football en Afrique du Sud. «Je suis ici parce que le gouvernement nous fait payer pour réparer ce qu’on fait les banquiers. Il est en train de bâtir une société où les riches le sont encore plus et les faibles encore plus démunis», a expliqué Gillian Siddons, un retraité de 60 ans. «Nous voulons montrer au gouvernement ce que nous pensons de sa politique», a renchéri Jim Waters, 62 ans.

    Dans l’après-midi, à Hyde Park, point d’arrivée du défilé parti des rives de la Tamise, Ed Miliband, le chef de file de l’opposition travailliste, a pris la parole devant les manifestants. «Notre combat est de lutter pour protéger, préserver et défendre les services publics que nous chérissons car ils représentent ce que le pays que nous aimons a de meilleur», a-t-il lancé. Dénonçant les choix du gouvernement qui «détruisent le tissu même de nos communautés», il a tout de même récolté quelques sifflets lorsqu’il a admis que «certaines réductions» étaient nécessaires.

    «Nous savons tous que le pays est confronté à des temps difficiles. Mais nous savons aussi qu’il y a une autre voie. Nous tenons à quelques vérités simples : nous avons besoins d’emplois pour réduire le déficit. Le chômage n’est jamais un prix qu’on peut se permettre de pays. Les générations à venir ne devraient jamais voir leurs espoirs sacrifiés sur l’autel d’une réduction dogmatique du déficit», a-t-il ajouté.

    Le gouvernement a décidé d’imposer une cure de rigueur sans précédent au Royaume Uni, avec des coupes budgétaires de plus de 90 milliards d’euros d’ici à 2015.

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/03/26/04016-20110326ARTFIG00414-participation-record-a-la-manifestation-de-londres.php


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  • 26 mars à Londres contre l’austérité, le jour où tout pourrait basculer


    mardi 22 mars 2011 (19h25)

    Tunisie, Égypte, Libye, Yémen, Bahrein, Syrie.. le vent souffle, le vent rugit. La tempête ne se calme pas et s’apprête maintenant à toucher la Grande Bretagne. La première monarchie parlementaire au monde s’apprête à connaître la colère de la rue.. le 26 mars.

    Portail de l'action des Elus et de la vie citoyenne Des milliers de manifestants marchent dans les rues de Londres, samedi 28 mars 2009, pour protester contre la tenue du G20. REUTERS/Toby Melville

    La colère s’étend. Alors que la Syrie connait ses premiers soulèvements en cette fin mars, les Londoniens sont appelés à la révolte samedi 26 mars. L’opposition et les syndicats ont appelé à une grande manifestation à Londres pour s’opposer aux mesures d’austérité imposées par le gouvernement Cameron. Appel qui a sans doute été jugé très insuffisant par un grand nombre d’organisations, notamment des groupes anarchistes ou autonome tel « Resist26″ qui ont décidé d’organiser près de 19 manifestations en simultanée ! Lesquelles seront parsemées de blocages, d’occupations et diverses autres actions coup de poing.

    La journée s’annonce particulièrement tendue pour les autorités alors que les dernières manifestations contre les réformes dans l’éducation avaient été particulièrement virulentes. Les autorités auront à gérer un grand nombre de cortèges au même moment comme le montre la carte suivante :

    Voir la liste et les horaires des manifestations Portail de l'action des Elus et de la vie citoyenne

    Le groupe « Resist26! » qui dit s’opposer au capitalisme, à l’impérialisme ainsi qu’à l’Etat organisera l’occupation de Hyde Park (évènement supprimé par facebook) ainsi que Trafalgar Square contre les lois pour sans abri à venir. Il est difficile d’estimer dans quelle proportion ces actions seront suivies, il reste en revanche probable que la manifestation principale organisée par les syndicats devrait réunir beaucoup de monde.

    L’économie du pays est très affaiblie depuis la crise financière mondiale de 2008. Le chômage des jeunes a fait un bond à plus de 20% et la croissance s’est fortement ralentie. Le taux de chômage moyen à même atteint son plus haut niveau depuis 17 ans avec 8%. Devant ce constat, le gouvernement s’apprête à annoncer un nouveau plan de relance mercredi 23 mars. Toutefois, il prévient que ce plan ne remettra pas en cause les importantes coupes budgétaires (90 milliards d’euros) qui toucheront notamment le public et les hausses d’impôts chiffrées à 30 milliards supplémentaires à l’horizon 2015. 300 000 emplois seront supprimés dans la fonction publique.

    Vers l’explosion sociale ?

    Il est peu probable que la journée du 26 mars mène à une explosion sociale en Grande Bretagne. Le taux de chômage bien qu’élevé, notamment chez les jeunes n’atteint pas encore les niveaux français ou espagnols, lesquels connaissent des mouvements sociaux réguliers mais sans explosion pour le moment. Toutefois, peut être les Britanniques auront à l’esprit que les bénéfices du CAC40 ont encore en 2010 connu un accroissement de 85%..

    Raphaël Rezvanpour

    Source : http://actualutte.info/?p=2882


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