• Importantes manifestations en Espagne avant la grève générale fin mars

    Manifestants à Barcelone, le 11 mars.

    Manifestants à Barcelone, le 11 mars.REUTERS/GUSTAU NACARINO

    Des foules de manifestants ont envahi dimanche les rues de Madrid et de toutes les villes d'Espagne pour protester contre la réforme du travail mise en place par le gouvernement de droite, répétition avant la journée de grève générale annoncée pour le 29 mars.

    "Inutile, inefficace, injuste. Non à la réforme du travail. Grève générale" proclamait une grande banderole accrochée à la Puerta de Alcala, point de ralliement de la manifestation madrilène. Les deux grands syndicats espagnols, UGT et CCOO, avaient convoqué des défilés dans 60 villes, pour dénoncer la réforme du travail visant à lutter contre un chômage de près de 23 %, et pour "la défense des services publics", cibles des mesures d'austérité.

    A Madrid comme à Barcelone, la deuxième ville du pays, les manifestations ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes, selon les journalistes sur place. Les syndicats ont chiffré la participation à 500 000 manifestants à Madrid et 450 000 à Barcelone, la police à 30 000 à Madrid, 17 000 à Barcelone. Des dizaines de milliers de personnes ont défilé dans les autres grandes villes. Elles étaient, selon la police, 15 000 à Séville et autant à Malaga, 9 000 à Grenade, 5 000 à Valence de même qu'à Cordoue, à Almeria et à Cadix.

    MINUTE DE SILENCE

    "Je suis venu parce que je suis convaincu que le néo-libéralisme nous conduit au désastre", expliquait un manifestant madrilène, Antonio Martinez, professeur retraité de 64 ans, qui portait une pancarte avec les mots "pour que nos petits-enfants ne soient pas des esclaves". Agitant des drapeaux rouges, portant des pancartes avec les mots "non à la régression sociale", criant "nous ne paierons pas leur dette avec la santé et l'éducation", les manifestants ont défilé dans le centre de Madrid derrière les représentants de l'UGT et de CCOO. "Avec ces coupes budgétaires, la consommation baisse et le chômage augmente", résumait une petite pancarte dans la foule.

    Rassemblée autour de la Puerta de Alcala, la foule s'est figée dans une minute de silence à la mémoire des victimes des attentats islamistes du 11 mars 2004 à Madrid (191 morts), avant d'écouter les appels à la grève générale. "Nous faisons aujourd'hui un pas de plus vers la grève générale du 29 mars", a lancé le leader de l'UGT, Candido Mendez. "Si le gouvernement ne rectifie pas (la réforme du travail), il y aura un conflit et il ne se terminera pas le 29", a averti Ignacio Fernandez Toxo, secrétaire général de CCOO (Comisiones obreras).

    LICENCIEMENTS FACILITÉS

    Première cible des syndicats, cette nouvelle réforme adoptée le 11 février par le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy pour flexibiliser le marché du travail, incluant la baisse des indemnités de licenciement et des mesures pour stimuler l'emploi des jeunes. L'objectif est de relancer la création d'emplois, dans un pays au taux de chômage de 22,85 %, et de 48,6 % chez les moins de 25 ans. Les syndicats estiment que la mesure va surtout faciliter les licenciements. Le gouvernement lui-même a d'ailleurs déjà prévu une augmentation du chômage, qui atteindrait en 2012 un nouveau sommet à 24,3 %.

    "La réforme ne sert qu'à faire baisser le coût des licenciements. Elle ne va pas aider à créer de l'emploi. Elle ne va qu'empirer les choses", remarquait Iker Rodriguez, un fonctionnaire de 35 ans.
    Outre cette réforme, les syndicats dénoncent plus généralement la politique de rigueur visant à ramener le déficit public de l'Espagne de 8,51 % du PIB fin 2011 à 5,8 % fin 2012. Pour ce faire, Mariano Rajoy doit présenter le 30 mars le budget 2012 du pays, marqué par de sévères mesures d'austérité. Les régions autonomes, qui pèsent très lourd dans le déficit global de l'Espagne, ont été sommées de redoubler d'efforts et ont déjà mis en place des plans de rigueur visant l'éducation et la santé, leurs deux principaux domaines de compétence.

    http://www.lemonde.fr


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  • Réforme du travail en Espagne: une marée humaine envahit les rues

    Des centaines de milliers de manifestants, agitant des drapeaux rouges, ont envahi les villes d'Espagne dimanche pour protester contre la réforme du travail, première réponse de masse au gouvernement qui espère ainsi lutter contre un chômage de près de 23%.

    Les deux principales manifestations ont rassemblé plusieurs centaines de milliers de personnes à Madrid et Barcelone, répondant à l'appel des syndicats pour protester contre cette réforme qui va selon eux "accélérer la destruction d'emplois".

    Des manifestations semblables étaient convoquées dans 57 villes d'Espagne contre la réforme annoncée par le gouvernement conservateur dans le but d'aider le pays à sortir de la crise et d'un chômage de 22,85%, un record parmi les pays industrialisés.

    Les syndicats ont fait état d'une très forte mobilisation, annonçant 500.000 manifestants à Madrid, 400.000 à Barcelone, 150.000 à Valence, 50.000 à Séville. Selon la police, les manifestants étaient 50.000 à Madrid, 30.000 à Barcelone, 25.000 à Valence, 5.000 à Séville.

    A Madrid, les manifestants rassemblés à l'appel de l'UGT et de Comisiones Obreras (CCOO), les deux grands syndicats espagnols, ont envahi les grandes avenues du centre de la capitale en portant des pancartes avec les mots "non à la réforme du travail injuste, inefficace, inutile" ou "non à la réforme et aux coupes budgétaires. Grève générale".

    "Grève, grève, grève" criaient les manifestants, qui ont appelé le gouvernement à ouvrir des négociations sur la réforme du travail.

    "Il faut bouger. Ils commencent comme cela puis ils vont continuer à supprimer nos droits", lançait Victor Ogando, un manifestant de 44 ans portant un chapeau noir orné de l'insigne rouge et blanc de la CCOO, ancien employé dans la construction aujourd'hui au chômage.

    Parmi la foule défilaient aussi des enseignants portant le tee-shirt de la "marée verte", un mouvement de contestation né en septembre contre les coupes budgétaires dans l'éducation dans la région de Madrid, ou des manifestants du mouvement des indignés.

    "Je suis ici contre la réforme du travail mais aussi contre les coupes dans les services publics", lançait Clemencia Alvarado, une enseignante de 54 ans arborant le tee-shirt vert avec le slogan "école publique de tous, pour tous". "L'enseignement n'est pas une dépense, c'est notre avenir", ajoutait-elle.

    Premiers frappés par le chômage, avec 48,6% des 16-24 ans sans emploi, les jeunes étaient aussi au rendez-vous.

    "Je crains que notre génération ait moins de droits que celle de mes parents, que nous ne vivions pas aussi bien. Je sens que l'Espagne et l'Europe retournent en arrière avec ce genre de réformes", confiait Jordi Alsedo, un étudiant ingénieur de 23 ans, vêtu de noir.

    "Banquiers, voleurs, rendez les millions", criaient aussi les manifestants qui défilaient à Barcelone.

    Le gouvernement de Mariano Rajoy a adopté le 11 février une nouvelle réforme pour flexibiliser le marché du travail, incluant la baisse des indemnités de licenciement et des mesures pour stimuler l'emploi des jeunes.

    Répondant aux manifestants, dont certains brandissent la menace d'une grève générale, le chef du gouvernement a défendu une nouvelle fois dimanche sa réforme lors de la clôture du congrès de son parti, le Parti populaire, à Séville.

    "C'est la réforme dont l'Espagne a besoin pour éviter que nous soyons le pays d'Europe qui détruit le plus d'emplois", a lancé M. Rajoy. Cette réforme "nous situe au même niveau que les pays d'Europe les plus avancés, et en finit avec les injustices du marché du travail", a-t-il dit.

    Après la réforme budgétaire visant un déficit zéro en 2020 et celle du secteur bancaire pour le nettoyer de ses mauvais actifs immobiliers, le marché du travail est le troisième grand chantier amorcé par le nouveau gouvernement espagnol pour tenter de redresser l'économie du pays.

    http://tempsreel.nouvelobs.com


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  • Demain La France ? (NDE)

     

    Espagne: La ville ne peut plus payer ses factures, électricité coupée

    Plusieurs installations de la ville d'Albacete, dans le centre de l'Espagne, se sont retrouvées plongées dans le noir après une coupure d'électricité du fournisseur pour des factures impayées, ont indiqué la mairie et la compagnie d'électricité Iberdrola. L'électricité a été coupée mardi dans une piscine "où de nombreux nageurs se trouvaient dans les bassins", dans une bibliotèque et dans un gymnase, a expliqué la directrice de cabinet de la mairie, Irene Soriano. Albacete, une ville de 175.000 habitants, cumule une dette de plus d'un million d'euros vis-à-vis d'Iberdrola, le géant espagnol de l'électricité, pour des factures qui remontent jusqu'à 2009.

    "Ce sont les premières coupures que nous avons eues mais nous en redoutons d'autres", a ajouté Irene Soriano, soulignant que la compagnie avait prévenu de la coupure d'électricité dans quatre "services non essentiels" de la ville. "Ce sont eux qui ont déterminé les services non essentiels, nous ne leur avons pas dit +coupez ici ou ici+", a-t-elle affirmé, ajoutant que la maire de la ville, Carmen Bayod, avait obtenu en dernière minute qu'une crèche ne soit pas inclue dans la liste.

    Une porte-parole d'Iberdrola a confirmé les coupures d'électricité, se refusant à tout commentaire "par respect pour la vie privée" des clients. La compagnie a toutefois assuré, dans un communiqué, qu'"en aucun cas, elle ne procédait à des coupures sans prévenir les abonnés, qui reçoivent jusqu'à une demi-douzaine de lettres les avertissant des conséquences en cas d'impayés". Albacete cumule une dette de plus de 15 millions d'euros avec d'autres fournisseurs et "nous négocions avec tous", a assuré Irene Soriano.

    Depuis l'éclatement de la bulle immobilière qui a plongé l'Espagne dans la crise, les régions et les administrations locales ont accumulé des dettes colossales et se retrouvent dans l'impossibilité de payer certains services comme la santé, les pharmacies ou encore le nettoyage. Dans la région de Castille-La Manche, très endettée, où se trouve Albacete, sept cliniques privées ont suspendu les avortements gratuits pour facture impayée par la région et les pharmacies ont menacé de fermer boutique pour obtenir les 113 millions dus par l'administration.

     

    Le Figaro  

     

    Cri du Peuple 1871 : http://www.mleray.info/article-espagne-la-ville-ne-peut-plus-payer-ses-factures-electricite-coupee-97000916.html


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  • BILBAO : MANIFESTATION GEANTE EN FAVEUR DES PRISONNIERS POLITIQUES. SILENCE ASSOURDISSANT DES MEDIAS ET JOURNALEUX DE LA PRESSE AUX ORDRES

     

    BILBAO : MANIFESTATION GEANTE EN FAVEUR DES PRISONNIERS POLITIQUES

    J'ai rêvé ou il y a eu formidable manif hier à Bilbao?
    Toujours est-il que nous avons eu un mal fou à entrer dans la manif car il y avait sans doute autant de manifestants bloqués sur les trottoirs que cheminant sur la chaussée; Alors 110.000? ou 150.000? disons 100.000? jamais vu ça en 50 ans de militantisme et manifs en tous genres.
    Mais c'est insuffisant pour les carpettes des "merdias qui comptent" qui ont courageusement instauré le black-out sur le sujet.  Imaginez un peu, toutes proportions gardées, une manifestation de 2 millions de personnes à Paris et que personne n'en parle... Par contre, si une cabine téléphonique avait explosé "on" en aurait fait la une, avec témoignage de la concierge la plus proche, interview du technicien de la compagnie téléphonique, du médecin qui aurait pu soigner les blessés s'il y en avait eu, et tout le toutim.

    Ecoeurant! Ces journalistes, leurs patrons et les "nouveaux chiens de garde" (le qualificatif est de Serge Halimi, un journaliste) me font vomir!

    Le film de Serge Halimi et ses amis sortira en salle ce prochain mercredi "Les nouveaux chiens de garde". A voir absolument


     

      Source : XARLO http://jacques.tourtaux.over-blog.com.over-blog.com/


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  • Les-nouveaux-Cortes---Espagne.png

    La droite espagnole a remporté les législatives battant le PS au pouvoir depuis 2004. Trois faits ont marqué ce scrutin : défaite du parti au pouvoir, hausse record de l'abstention et progression des "petits partis", en particulier d'Izquierda Unida. 

     Après l'Irlande, l'Islande, le Portugal, et hors élections, l'Italie et la Grèce, l'Espagne change de gouvernement. Les conservateurs du Parti populaire (PP) ont remporté dimanche les élections législatives dans un pays en pleine crise économique et financière. Emprisonnée dans la crise de l'euro et soumise à une politique de rigueur, l'Espagne, gouvernée par les socialistes, a changé de majorité dimanche. Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), qui a reconnu sa défaite après plus de sept années au pouvoir, réunit moins de 29% des voix et perd une soixantaine d'élus au Congrès, sa pire performance depuis trente ans. Ce phénomène n'est pas nouveau en Europe, puisque les gouvernements qui se sont présentés devant les électeurs ont été battus. En Irlande, au Portugal et au Danemark, les gouvernements sortants ont été battus. En Espagne, le gouvernement socialiste qui proposait une politique de rigueur n'a pas convaincu ses électeurs de le soutenir.

    Record d'abstention . Le Parti populaire, qui a remporté le scrutin, est bien sur satisfait de sa victoire. Mais ce succès a été obtenu, selon les chiffres disponibles, avec moins de voix qu'en 2008 qui avait vu la victoire du gouvernement Zapatero. Explication : moins d'un Espagnol sur deux s'est déplacé pour voter. L'abstention est passée de 26% en 2008 à 53 % en 2011. Un record depuis le retour de la démocratie en Espagne. Appelés à sa prononcer entre la rigueur du PSOE et la rigueur du PP, les électeurs espagnols ne se sont pas mobilisés en masse.
    Troisième leçon de ce scrutin : Le PP et le PSOE (les deux partis majoritaires espagnols) auraient rassemblé à eux deux 73% des suffrages exprimés, contre 83% lors de la précédente consultation législative, soit 10 points de moins qu'en 2008. Résultat, ce sont les petits partis qui ont progressé : la gauche de la gauche (Izquierda Unida , la Gauche unie regroupant notamment le Parti communiste et les Verts) voit son nombre d'élus multiplié par cinq ou six, passant de deux à onze élus. Même progression d'un parti centriste qui passe de un à cinq élus.
    Sur le plan national, ces partis de "second plan" ont réuni 5,2 des 24,5 millions de suffrages exprimés. Au Congrès des députés, ils représenteront désormais 54 des 350 sièges, contre 26 dans la précédente législature. "Dans aucune autre élection depuis 1982 autant d'électeurs étaient passés d'un parti à un autre. C'est la première fois en vingt ans que, dans leur ensemble, les partis minoritaires, qui reculaient jusque là, progressent", relève Narciso Michavila, président de la société de consultants GAD3.


    La percée d'Izquierda Unida. Malgré un système électoral qui privilégie les partis nationalistes régionaux face aux petites formations nationales, les écolos-communistes d’Izquierda Unida occuperont onze sièges contre deux auparavant, au Congrès, la puissante chambre basse du Parlement où elle va constituer un groupe parlementaire. "Nous n'allons pas devenir une institution. Nous allons continuer dans la rue", assurait dimanche Cayo Lara, candidat d’IU à la présidence du gouvernement. Avec 700 000 voix en plus par rapport aux législatives de 2008, Izquierda Unida qui comptait deux députés jusqu'à présent, a ainsi réussi à se frayer un chemin et occupera onze sièges au Congrès. "Vous ne pouvez pas imaginer comme cela fait plaisir que la joie entre, de temps en temps, dans la maison des pauvres", a ajouté Coyo Lara. Une percée qui fait écho au mouvement des Indignados, né il y a six mois en Espagne et sonne comme un avertissement aux grands partis dont la crédibilité s'effrite sous l'effet de la crise. En nombre de voix, Izquierda Unida est la troisième formation espagnole, derrière les socialistes.
    Sous l'effet des nouvelles mesures d'austérité qui se profilent, la mobilisation sociale pourrait gagner en ampleur, alors que le chômage reste à un niveau record (21,52%). "L'axe central du discours de campagne d'IU passait par une opposition frontale aux politiques du gouvernement et aux coupes budgétaires à venir", souligne le politologue Anton Losada. "La période qui s'ouvre va voir les syndicats et les partis politiques de gauche jouer un rôle très actif", ajoute-t-il.  "Après le 20 novembre, la lutte se poursuit dans la rue", annonçait, comme en écho, une grande affiche placardée dimanche soir sur la Puerta del Sol, la place au centre de Madrid qui a vu naître les "indignés" au printemps. "Nous pouvons nous attendre à un grand mouvement social", assure Manolo Nolla, 64 ans, l'une des têtes les plus visibles de la commission économique des "indignés" madrilènes.


    Le vote espagnol vu par les socialistes français. Le responsable de la communication de François Hollande, Manuel Valls a attribué l'échec des socialistes espagnols au fait que José Luis Zapatero, le premier ministre socialiste sortant,  "a menti". "Il a caché la vérité aux Espagnols, à son peuple, sur l'ampleur de la crise il y a deux ans, a affirmé M. Valls. Il est là, le parallèle : Nicolas Sarkozy, François Fillon mentent aussi aux Français sur la situation économique et financière du pays. Ils préparent un nouveau plan de rigueur". Pour le porte-parole du parti socialiste, Benoît Hamon, c''est la "défaite historique et cuisante d'un gouvernement qui est arrivé à ces élections épuisé sur le plan politique et idéologique, étranglé par les politiques d'austérité mises en oeuvre en Espagne", a déclaré M. Hamon. La "leçon qu'il faut retenir", c'est qu'"il faut pouvoir proposer une alternative claire face aux choix qui sont ceux de la droite", a-t-il ajouté.
    Analyse différente pour un autre socialiste : Gérard Filoche (gauche du PS). Ancien inspecteur du travail, soutien de Martine Aubry pendant la primaire PS, très actif sur Twitter, il affirme : "Ce n'est pas un raz de marée vers la droite, mais un raz de marée d'abstentions à gauche". S'agit-il d'un message destiné au candidat François Hollande ?

     

    ... Et par Pierre Laurent (PCF). "La victoire de la droite espagnole qui a remporté une majorité absolue historique au Parlement, est une mauvaise nouvelle pour l'Espagne et pour l'Europe" souligne le secrétaire du Parti communiste français et président du PGE (Parti de la gauche européenne). "les classes populaires, les jeunes abandonnés par le PSOE qui obtient son plus mauvais score depuis le retour de la démocratie, vont être les victimes de cette politique. Voilà le résultat quand la gauche n'est plus la gauche. Quand elle mène des politiques de casse sociale et de soumission aux marchés financiers. Quand elle s'aligne sur Merkel et Sarkozy" explique le leader du PCF qui rélève pourtant le "très bon score" de Izquierda Unida et de l'EUIA (Gauche unie et Alternative en Catalogne). 
    "Une augmentation de 700 000 voix et de 9 députés par rapport à 2008, c'est une magnifique progression lorsque l'on connaît le poids du bipartisme et la règle électorale injuste qui perdurent en Espagne. Le rôle d' Izquierda Unida auprès des populations et leurs combats sont reconnus. Leur dialogue avec le mouvement des indignés et au côté des luttes pour l'Education dans les dernières semaines, a, je crois, porté ses fruits" analyse Pierre Laurent en soulignant que "pour tous les partenaires européens du PGE, pour les européens qui luttent, pour les grecs et les français qui, en 2012, vont eux aussi être confrontés à d'importantes échéances électorales, la progression d'une gauche unie autour de propositions de transformation en Espagne est un formidable espoir."

     

    Escaños totales : 350

    Votos contabilizados :                                                                     24590557     71.69 %

    Abstenciones :                                                                                     9710775     28.31 %

    Votos nulos :                                                                                           317886       1.29 %

    Votos en blanco :                                                                                   333095       1.37 %

     

    Parti Populaire (Droite)                                          186 escaños     10830693    44.62 %

    PSOE (Socialistes)                                                  110                        6973880    28.73 %

    CiU (centre droit de Catalogne)                               16                        1014263      4.17 %

    Izquierda Unida  (communistes et écolo)             11                        1680810      6.92 %

    AMAIUR (Indépendantistes basques - gauche)     7                          333628      1.37 %

    UPyD  (Centre gauche)                                                5                           323517     1.33 %

    ERC                                                                                  3                           256393     1.05 %

     http://pcfbalaruc.over-blog.com/


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  • Un "triomphe historique". Une "droite absolue". "Tout le pouvoir à Rajoy"… L'ensemble de la presse espagnole titrait, lundi 21 novembre, sur la majorité absolue obtenue par le Parti populaire (PP) aux élections, et la victoire sans équivoque du futur chef du gouvernement, Mariano Rajoy, dimanche 20 novembre.

    Le défi pour M. Rajoy va être, désormais, "de sortir l'Espagne de la crise, gagner la confiance des marchés et créer des emplois", résumait le journal conservateur catalan La Vanguardia. Si la couverture des journaux ibériques a fait la part belle à la victoire écrasante de la droite, la presse n'a pas occulté le pendant de cette victoire : l'avenir du parti socialiste PSOE dont José Luis Rodriguez Zapatero est le secrétaire général et Alfredo Pérez Rubalcaba le chef de file.

    La défaite du PSOE pose la question de son avenir et de son positionnement futur alors qu'il s'apprête à passer dans l'opposition après sept ans au pouvoir. Avec 110 députés, le parti socialiste perd 59 sièges et 4,5 millions des 11,3 millions de votants qui s'étaient portés sur ses listes en 2008. Avec 28,35 % des voix, le PSOE a enregistré son plus faible résultat depuis son accession au pouvoir en 1982. Jamais depuis il n'avait obtenu moins de 34 % des suffrages aux élections législatives. Le temps serait donc venu pour le parti au pouvoir d'initier "sa traversée du désert", souligne le quotidien El Pais.

     

    Le parti de M. Zapatero n'est plus en tête que dans deux provinces, celles de Barcelone et de Séville.

    Le parti de M. Zapatero n'est plus en tête que dans deux provinces, celles de Barcelone et de Séville.REUTERS/SUSANA VERA

    Une fois les résultats des élections confirmés, le ministre de l'intérieur, puis vice-président du gouvernement Zapatero et candidat à l'élection, Alfredo Pérez Rubalcaba, est monté à la tribune. Après avoir accompli le rituel qui incombe à tout perdant, félicitant l'adversaire, M. Rubalcaba a recentré son discours autour de ce qui est en passe de devenir le "premier parti d'opposition au Parlement".

    "J'ai transmis au secrétaire général du PSOE mon opinion sur le fait qu'il faille convoquer le plus rapidement possible un congrès du parti", a-t-il déclaré devant cinq cents militants venus soutenir le parti au siège de celui-ci, malgré la défaite. M. Zapatero, président du gouvernement en fonction, peut, théoriquement, occuper le poste jusqu'en juillet. "Mais les analystes sont convaincus qu'il accélérera le processus de succession : un congrès devrait être convoqué début 2012", précise Le Figaro.

    Le parti socialiste va devoir penser sa rénovation en profondeur, indique le quotidien de droite ABC. Les principaux chantiers de réflexion, selon M. Rubalcaba, seront la défense des services publics, les égalités entre hommes et femmes ainsi que la défense des libertés et des droits civils, rapporte le quotidien conservateur El Mundo. Dans la bouche de M. Rubalcaba, le message est clair : le parti doit "initier la route pour récupérer la majorité politique et sociale".

    Mais quid du futur leader du PSOE ? Les instances dirigeantes du parti doivent se réunir au lendemain de la défaite, lundi, pour aborder les raisons de la débâcle et poser les bases du futur congrès qui devra déterminer qui sera le nouvel homme fort du parti pour la durée de la mandature de M. Rajoy, soit quatre années.

    Alfredo Pérez Rubalcaba, porte-parole du gouvernement et proche de M. Zapatero, pourrait être celui qui succédera au chef du gouvernement. Jusqu'à dimanche, M. Rubalcaba évitait soigneusement d'annoncer son avenir personnel en cas de défaite. Mais aujourd'hui, il semble disposé à prendre les rênes du parti, bien qu'il n'en a pas fait mention officiellement, dimanche, note El Mundo.

    Mais M. Rubalcaba n'est pas la seule option. La ministre de la défense, Carme Chacon, semble séduite par l'idée de prendre la tête du parti. "Elle occupe aujourd'hui la première place d'une nouvelle liste : celle des candidats à la succession du tandem Zapatero-Rubalcaba," souligne Le Figaro. La guerre des prétendants a commencé.

    La percée historique d'Izquierda Unida

    Les élections espagnoles

    Malgré un système électoral qui privilégie les partis nationalistes régionaux face aux petites formations nationales, les écolos-communistes d’Izquierda Unida occuperont onze sièges contre deux auparavant, au Congrès, la puissante chambre basse du Parlement où elle va constituer un groupe parlementaire.

    "Nous n'allons pas devenir une institution. Nous allons continuer dans la rue", assurait dimanche Cayo Lara, candidat d’IU à la présidence du gouvernement. Avec 700 000 voix en plus par rapport aux législatives de 2008, Izquierda Unida qui comptait deux députés jusqu'à présent, a ainsi réussi à se frayer un chemin et occupera onze sièges au Congrès. "Vous ne pouvez pas imaginer comme cela fait plaisir que la joie entre, de temps en temps, dans la maison des pauvres", a ajouté Coyo Lara. Une percée qui fait écho au mouvement des Indignados, né il y a six mois en Espagne et sonne comme un avertissement aux grands partis dont la crédibilité s'effrite sous l'effet de la crise.

    Et ce en dépit d'un système électoral complexe, résultant de la forte décentralisation de l'Etat espagnol, qui privilégie les partis nationalistes régionaux face aux petites formations nationales. En nombre de voix, Izquierda Unida est la troisième formation espagnole, derrière les socialistes.

    Sous l'effet des nouvelles mesures d'austérité qui se profilent, la mobilisation sociale pourrait gagner en ampleur, alors que le chômage reste à un niveau record (21,52%). "L'axe central du discours de campagne d'IU passait par une opposition frontale aux politiques du gouvernement et aux coupes budgétaires à venir", souligne le politologue Anton Losada. "La période qui s'ouvre va voir les syndicats et les partis politiques de gauche jouer un rôle très actif", ajoute-t-il.

    "Après le 20 novembre, la lutte se poursuit dans la rue", annonçait, comme en écho, une grande affiche placardée dimanche soir sur la Puerta del Sol, la place au centre de Madrid qui a vu naître les "indignés" au printemps. "Nous pouvons nous attendre à un grand mouvement social", assure Manolo Nolla, 64 ans, l'une des têtes les plus visibles de la commission économique des "indignés" madrilènes.

     




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  • LES INDIGNÉS ESPAGNOLS, LE FLAMENCO ET LA CRISE DE L’EURO

    Par le Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP).

     

    Le 6 septembre 2011.

    Dans plusieurs pays de la zone euro, les initiatives se multiplient contre les symboles de l’Union européenne, de sa monnaie unique (inique !) et du capitalisme. Un exemple à Séville, en Espagne, par un groupe anticapitaliste devant une agence bancaire…
    Ça chauffe…

    Nueva protesta ’flamenca’ contra la banca

    http://www.m-pep.org/spip.php?article2388


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  • MADRID - Le chef du gouvernement socialiste espagnol José Luis Rodriguez Zapatero a proposé mardi une réforme de la Constitution afin d'y inscrire une règle pour garantir la stabilité budgétaire, comme suggéré mi-août par la France et l'Allemagne.

    Cette réforme, qui s'appliquerait tant au déficit structurel qu'à la dette permettrait de renforcer la confiance à moyen et long terme dans l'économie espagnole et pourrait être approuvée de manière immédiate, a déclaré M. Zapatero lors d'un discours au Parlement.

    Le 16 août, la France et l'Allemagne avaient proposé que les 17 pays membres de l'eurogroupe adoptent avant l'été 2012 la règle d'or visant à l'équilibre budgétaire, à l'issue d'une réunion destinée à trouver les moyens de renforcer la gouvernance de la zone euro, empêtrée dans les dettes abyssales de ses membres.

    En Allemagne, le principe de contrôle des déficits a déjà été introduit dans la Loi fondamentale tandis qu'en France la règle d'or donne lieu à un vif débat entre le parti présidentiel et l'opposition de gauche.

    Etant donné qu'il s'agit d'une décision stratégique structurelle et non conjoncturelle, très largement comprise par la société espagnole et ses représentants, nous devrions être en mesure de l'inscrire dans notre Constitution comme le font où envisagent de le faire d'autres grandes économies européennes, a souligné M. Zapatero.

    Le chef de l'opposition conservatrice, Mariano Rajoy, donné favori pour remporter les élections législatives anticipées du 20 novembre, a d'ores et déjà annoncé que son parti soutiendrait cette réforme.

    http://www.romandie.com


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    A la veille de la venue du pape Benoit XVI à Madrid, pour les JMJ, les esprits se sont échauffés dans les rues de la capitale. Les partisans de la laïcité ne voyant pas d’un très bon oeil toutes ces dépenses engendrées par la tenue des festivités catholiques.

     

    La police espagnole (ne faisant pas mentir sa réputation : cogner sur toute personne passant à portée de matraque, surtout si cette personne n’est aucunement menaçante...) s’est donc interposée, mercredi soir, entre les deux "cortèges", laïcs et catholiques. Le bilan fait état de onze blessés et huit interpellations.

     

    NouvelObs - AFP  : " Le pape Benoît XVI est arrivé jeudi midi pour une visite de quatre jours à Madrid, où l’attendent plusieurs centaines de milliers de jeunes catholiques à l’occasion des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ). Le coût d’organisation de cette visite, en pleine crise économique, a fait l’objet de critiques en Espagne.


    Le souverain pontife, dont l’avion en provenance de Rome s’est posé peu avant midi (10h gmt), a été accueilli à son arrivée par le roi Juan Carlos et la reine Sofia. Le déplacement de Benoît XVI, le troisième en Espagne depuis le début de son pontificat en 2005, intervient dans un contexte tendu.

    Mercredi soir, une manifestation a réuni à l’appel de mouvements laïques plusieurs milliers de personnes à Madrid pour protester contre la participation des contribuables espagnols au financement des JMJ et au voyage papal, dont le coût est estimé à 50 millions d’euros.

    La manifestation, qui avait débuté dans le calme, s’est terminée par des affrontements entre manifestants et policiers. Selon la police, il y a eu 11 blessés dont deux policiers et huit arrestations.

    Les organisateurs des JMJ font valoir que la visite du pape ne coûte rien aux contribuables, soulignant que l’argent vient de donations privées, de fidèles et d’entreprises partenaires. Les militants pro-laïcité soulignent de leur côté les coûts induits par le déploiement d’un important dispositif de sécurité, l’ouverture d’infrastructure d’hébergement, les déductions fiscales accordées aux entreprises partenaires des JMJ, ou les réductions tarifaires dans les transports pour les visiteurs. "

     

     

     

     

    http://www.agoravox.tv/actualites/international/article/jmj-laics-et-catholiques-separes-31351


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  • Déclaration du PC Espagnol pour le triste 75ème anniversaire de la proclamation du coup d’État franquiste qui mit à fin à l'expérience démocratique de la Seconde République

    EL GENERALISIMO

     

    Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

     

    Aujourd'hui, comme en 1936, les pouvoirs économiques exigent la détérioration des conditions de vie des    citoyens pour conserver leurs privilèges.

     

    La responsable à la mémoire historique du PCE, Gloria Aguilar a rendu publique, aujourd'hui, une déclaration officielle    soulignant que le 18 juillet 1936, il y a soixante-quinze ans, un coup d’État, fruit d'une conspiration soigneusement préparée, mit fin à l'expérience démocratique de la seconde République et    déclencha une guerre civile sanglante. Puis vinrent quarante années d'un régime cruel qui ne s'acheva qu'avec la mort du dictateur.

     

    Cela fait trente-deux ans que la Constitution et la Transition espagnole ont officiellement proclamé la liquidation de cette    période de l'histoire, mais en dépit de cela des échos de cette époque continuent de se faire entendre. Ils n'ont pas éteint les espoirs de régénération de la vie publique espagnole qu'a suscité    le régime républicain. Ils n'ont pas tué les aspirations à la justice sociale qui ont mené des centaines de milliers d'hommes et de femmes à lutter au front pour la République.

     

    Nous n'avons pas voulu ni su soulager les larmes des victimes de la répression. Par ailleurs, face aux souhaits légitimes de    revendiquer cette mémoire et d'enterrer les siens dignement exprimés par nombre de familles, nous avons opposé dans un premier temps le silence et le mépris, puis la négligence ; finalement    il se peut que nous soyons dans le seul pays démocratique au monde qui condamne des juges qui cherchent à enquêter sur les crimes de la dictature tandis que les bourreaux restent impunis.

     

    Soixante-quinze ans après, il est plus que jamais nécessaire de se servir de cette mémoire historique pour tirer de celle-ci    quelques leçons essentielles pour un présent aussi troublé que le notre où les puissants ont de nouveau recours à l' « état de nécessité » pour nier au peuple ses droits et acquis les    plus élémentaires.

     

    Il est difficile d'imaginer que les chars de l'armée espagnole puissent de nouveau envahir les rues pour réprimer ses    concitoyens. Cependant, cela s'est déjà passé pour d'autres peuples dans le monde et le prétexte fut le même que celui invoqué en 1936 : « l'anarchie », le « désordre »,    l' « incompétence » des gouvernants légitimement élus, un prétexte qui, comme en 1936, a eu un prix terrible en vies humaines et a induit un terrible recul pour toute l'humanité.

     

    En Espagne, aujourd'hui, comme en 1936, les pouvoirs économiques exigent la    détérioration des conditions de vie des citoyens pour conserver leurs privilèges. Ils n'ont pas besoin cette fois de lancer une quelconque guerre civile.

     

    Au nom de la « rigueur », de l' « inévitable » et avec l'aide puissante d'une armée qu'ils appellent « le marché », composée de spéculateurs    sans scrupules et de politiciens conciliant vis-à-vis de ses diktats, ils cherchent à réaliser un coup d’État sans effusion de sang mais qui serait fatal aux droits reconnus dans cette    Constitution qu'ils louent avec tant de zèle.

    L'Histoire ne se répète jamais, mais elle nous laisse quelques enseignements et parmi ceux-ci, peut-être celui du 18 juillet    1936 est un des plus importants : le peuple qui se résigne et ne lutte pas pour ses droits légitimes est victime de l'horreur et de l'oubli. Celui qui lutte pour eux, en dépit des défaites,    maintient allumée la flamme de l'égalité et de la justice. Franco a gagné en 1936 mais il n'a pas battu les espagnols. « Le marché » nous combat sur tous les fronts, mais il ne vaincra    pas non plus les espagnols et les européens, si nous savons le combattre.

     

    Alors que l'on se remémore les 75 ans du soulèvement militaire que lançait Franco à Melilla, en tant que PCE, son    secrétaire-général, José Luis Centella « exige une fois de plus que cesse l'injustice historique qui maintient des milliers de démocrates enterrés et non-identifiés dans des fosses    communes contrairement au Dictateur », et il continue en disant « que tandis que la personne qui a déclenché une guerre qui a coûté la vie à plus d'un million de personnes est    enterrée avec tous les honneurs dans un grand mausolée, les victimes continuent d'être enterrées dans les fosses de ce pays ».

     

    Enfin, en tant que PCE on exige justice et réparation par le biais du retrait de la tombe de Franco duValle de los Caidoset    l'élargissement de la loi de Mémoire historique à la juste indemnisation des victimes et de leurs familles.


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