• Á propos des nouveaux horaires de la SNCF

    Á propos des nouveaux horaires de la SNCFÁ partir de dimanche 11 décembre, 85% des horaires de la SNCF sont modifiés. La presse qui ment, toujours à la pointe de l’information de propagande, nous en « explique » les raisons : mise en service du TGV Rhin-Rhône, cadencement des horaires, travaux de rénovation et nécessité de faire circuler « plus de trains ». Bref, que de la joie !


    Assez bizarrement, les usagers qui s’expriment montrent que les nouveaux horaires sont pires que les anciens !


    La SNCF (qui n’est plus une entreprise nationale, mais est devenue une entreprise privée) a donc nommée une « médiatrice », Nicole Notat, une fanatique de l’ouverture à la concurrence.


    En effet, le problème est simple : ce même dimanche 11 décembre est le jour béni (pour le capital) de l’ouverture à la concurrence. Un premier train inaugural partira de Paris vers Venise, via Dijon. Un train de passagers aux couleurs de Veolia (ex Générale des Eaux, ex Vivendi) et de son homologue italien Trenitalia.


    C’est l’application d’une décision de Bruxelles qui date de 2001, effective pour le fret depuis 2003, et qui atteint maintenant le trafic passagers.


    Les nouveaux horaires SNCF sont donc destinés à ouvrir des « sillons horaires » pour ses concurrents.


    La cible des « concurrents », qui se révèleront bientôt des complices, n’est rien moins que les passagers huppés des grandes lignes chics, comme Paris - Venise.


    La FNAUT (Fédération Nationale des Associations d’Usager des Transports) ne voit que du bien à cette mise en concurrence ! Elle a même la naïveté de croire que les trains visés sont les TER, et que chaque Région « conserverait la maîtrise de la définition de l’offre et de la tarification ». La FNAUT, fine mouche, s’abstient donc de critiques sur ces nouveaux horaires !


    L’AVUC, et son porte-parole Willy Colin, sans faire de critiques particulières de la mise en concurrence, s’élève contre le chaos engendré par la mise en place de ces « sillons ».


    Mais alors, la concurrence, c’est bon ou c’est pas bon ?


    La propagande officielle nous montre que c’est excellent ! Parce que chaque opérateur, pour avoir plus de clients, doit les piquer à l’autre, et « donc » baisser ses tarifs et augmenter ses services ! Et ça, c’est que du bonheur pour l’usager devenu client !


    Pourtant, La Tribune, peu soupçonnable d’anti-européisme, explique que Jean-Claude Gayssot (tiens, il a été communiste celui-là ? Ça doit faire longtemps !) prévoyait que la dérégulation du fret entraînerait un doublement du trafic. C’est le contraire qui s’est produit : il était de 14 % avant, et est tombé à moins de 10% après ! Et au profit de qui ? De la route !


    Normal, la stratégie du trafic étant arrachée des mains (un peu) collectives de l’État pour être confiée aux mains (très) avides du capital, celui-ci choisit la rentabilité immédiate : les routes sont fiscalisées, le rail est à sa charge !


    Toutes les mises en concurrence ont montrées que, contrairement au dogme officiel, elles conduisaient à une augmentation des tarifs et à une dégradation du service. L’électricité, le gaz, la Poste, etc., en sont des exemples plus probants que les démonstrations libérales.


    Il faut comprendre le point de vue du capital : une entreprise nationale ne doit pas faire de gros bénéfices, ça engraisse tout un tas de fainéants. Il faut au contraire lui couper les vivres. Pour ça on dérégule, on démantèle, on répartit entre copains, on se met d’accord, on encaisse, on dépense le moins possible. Les prix montent, le service baisse !

    DR.


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