• 50 000 métallos allemands se mobilisent pour leurs salaires

    Monde - le 3 Mai 2013

    50 000 métallos allemands se mobilisent pour leurs salaires

    Alors qu’Angela Merkel continue son plaidoyer pour l’austérité, près de 50 000 métallos d’outre-Rhin ont pris part à un mouvement de grève, à l’appel du syndicat de la métallurgie IG Metall. Les grévistes réclament une hausse des salaires.

    "Près de 50 000 salariés issus de plus de 100 entreprises ont pris part aux premières actions et grèves d'avertissement", a déclaré le puissant syndicat IG Metall, dans un communiqué. C’est l'Etat régional du Bade-Wurtemberg (sud-ouest) qui a été le plus mobilisé, il représente à lui seul plus de la moitié des grévistes (26 500), parmi eux figurait quelques 9 000 employés du constructeur automobile Daimler.

    "Les personnels ont montré à travers leur importante participation au déclenchement de la grève d'avertissement nationale, ce qu'ils pensent de la proposition des employeurs : ça ne suffit pas !", a estimé jeudi Berthold Huber, le responsable de la première centrale syndicale Allemande. Le mouvement avait commencé dans la nuit de mardi à mercredi, lorsque près de 400 ouvriers du sous-traitant automobile Bentler avaient débrayé leur site.

    Une série de négociations avaient pourtant débuté entre IG Metall, et la fédération patronale Gesamtmetall. Le syndicat souhaitait une augmentation des salaires de 5,5% pour les quelques 3,7 millions de salariés du secteur de la métallurgie, secteur qui comprend entre autre l’automobile, l’électroménager et l’électronique. Lundi 30 avril, le syndicat patronal a fait une proposition de hausse salariale de 2,3% sur 11 mois à compter du 1er juillet. L’offre a été refusée par IG Metall qui a immédiatement appelé à des débrayages d’usines.

    Augmenter les salaires pour relancer la consommation

    Selon les syndicalistes, une hausse des salaires serait bénéfique pour l’économie puisqu’in fine cela conduirait à une hausse de la demande intérieure, autrement dit de la consommation. Avec les politiques d’austérités mises en place partout en Europe, les pays du vieux continent, principal marché de l’Allemagne, absorbent de moins en moins de produits allemands. Or l’économie d’outre-Rhin reposant essentiellement sur les exportations (près de 50% de son PIB), le pays aurait tout intérêt à se reposer d’avantage sur sa consommation intérieure. De son côté la centrale patronale prétend qu’une augmentation des salaires conduirait à une hausse du chômage.

    Dans d’autres secteurs d’activités, certains accords ont débouché sur des hausses de salaires de 6%, de son côté IG Metall souhaite assurer aux metallos allemands une hausse minimum de 3%. "IG Metall attend une proposition qui permette un accord. C'est pourquoi nous allons maintenir la pression", a-t-il ajouté, annonçant "des grèves d'avertissement massives au niveau national pour les prochains jours".


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