• 25 000 MANIFESTANTS À ATHÈNES

    Manifestations violentes en Grèce


    Un homme est mort pendant les manifestations en Grèce. Le militant communiste de 65 ans a été victime d’une insuffisance respiratoire et d’une crise cardiaque.  Selon une source du ministère de la Santé, il ne portait pas de traces de coups.
    Sur twitter, des commentaires critiquaient en revanche le gazage policier subi par les manifestants pendant le défilé.
     
     
    Dans les rues d’Athènes, ils étaient 25 000 manifestants, 17 000 à Salonique, à crier leur désespoir le jour du sommet européen. 
     
     
    La Grèce était paralysée par la grève ce jeudi. Ni ferries, ni métros, ni taxis, ni trains, peu d’avions.  C’est le quatrième débrayage depuis janvier.
    Pour dire à Bruxelles qu’une troisième année consécutive de coupes budgétaires massives sera insupportable.
     
    Si la Grèce ne devait pas être à l’agenda bruxellois, le Premier ministre Antonis Samaras espère recevoir des 27 un signal de soutien pour faire accepter à son opinion le nouveau train de rigueur à venir.

     

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    Un sexagénaire meurt pendant la manifestation contre l'austérité en Grèce


    Deux cocktails molotov envoyés sur les forces de police lors d'une manifestation anti-austérité dans le centre d'Athènes, le 18 octobre. Deux cocktails molotov envoyés sur les forces de police lors d'une manifestation anti-austérité dans le centre d'Athènes, le 18 octobre. | REUTERS/JOHN KOLESIDIS

     

    Un manifestant âgé de 66 ans est mort jeudi 18 octobre à la suite d'une crise cardiaque sur la place Syntagma à Athènes, où se déroulaient des manifestations anti-austérité émaillées de violences entre la police et un groupe de jeunes, selon la radio Skaï. L'homme, un militant communiste selon le site InGr, a été victime d'une insuffisance respiratoire et d'une crise cardiaque alors qu'il se trouvait sur la place, en face du Parlement au milieu d'échauffourées avec la police, a indiqué la radio. Il a été transporté à l'hôpital où il est décédé, selon la même source.

    Déjà sur Twitter, des commentaires critiquaient le "gazage" policier subi par les manifestants lors de ce défilé. L'an dernier, un homme de 53 ans était décédé dans des conditions similaires lors d'une manifestation anti-austérité à Athènes, la police niant toute implication des gaz lacrymogènes dans ce décès.

    Des milliers de gens sont descendus dans la rue pour protester contre l'austérité et tenter de convaincre les dirigeants européens réunis à Bruxelles qu'un nouveau budget d'austérité n'est pas tenable dans un pays en grave récession – le jour où se réunissent à Bruxelles les dirigeants européens, membres de la troïka des bailleurs de fonds de la Grèce. Sous la bannière "FMI-UE dehors, effacement de la dette", des manifestants ont commencé à défiler dans le centre d'Athènes, alors que les services publics et les transports étaient fortement perturbés par le quatrième appel à la grève générale lancé par les syndicats depuis le début de l'année.

    25 000 MANIFESTANTS À ATHÈNES 

     

    La police estime le nombre de manifestants à 25 000 à Athènes et 17 000 à Salonique, dans le nord du pays. Dans la capitale, des affrontements ont opposé la police à de petits groupes de manifestants. Un groupe de jeunes a fait reculer la police, qui bloquait le passage devant les grands hôtels de la place Syntagma, en face du Parlement, et la police a répondu par l'envoi de gaz lacrymogènes. Les policiers se sont massés devant les hôtels pour les protéger, laissant le reste du défilé avancer, pendant que quelques dizaines de jeunes cagoulés et masqués continuaient à harcelerles forces de l'ordre en bas de la place, notamment en lançant des cocktails molotov.

     

    Manifestation anti-austérité devant le Parlement grec à Athènes, le 18 octobre.Manifestation anti-austérité devant le Parlement grec à Athènes, le 18 octobre. | AP/Nikolas Giakoumidis

     

     

    Manifestation anti-austérité le 18 octobre en Grèce. Manifestation anti-austérité le 18 octobre en Grèce. | REUTERS/YORGOS KARAHALIS

     

    GRÈVE GÉNÉRALE

    Aucun train ne roulait, aucun ferry ne partait vers les nombreuses îles du pays, aucun taxi ne circulait, la liaison ferroviaire entre Athènes et l'aéroport était suspendue, seuls le métro et certaines lignes de bus fonctionnaient à Athènes, et deux stations du centre étaient fermées sur ordre de la police.

    "La pauvreté s'étend, les emplois disparaissent et la Grèce coule. La Grèce va mourir si les mesures d'austérité tirées du mémorandum ne s'arrêtent pas", dit Dimitris Sandis, employé d'une société pharmaceutique dans un des cortèges. Plus loin Aliki Vassiloudi, 40 ans, journaliste au chômage, estime que les manifestants veulent avoir "des emplois, une dignité et par dessus tout vivre comme des Grecs et non comme des inférieurs serviles".

    DERNIERS DÉTAILS AVEC LA TROÏKA

    De son côté, le gouvernement de coalition dirigé par le premier ministre conservateur, Antonis Samaras, continue de discuter avec la "troïka" (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) sur les derniers détails du programme d'ajustement économique, passant par de nouvelles coupes budgétaires, à mettre en place en échange d'un prêt de 31,5 milliards d'euros.

    Mercredi, les trois bailleurs de fonds et le gouvernement se sont séparés sans accord total sur le programme d'ajustement économique du pays prévoyant de nouvelles coupes budgétaires d'au moins 11,5 milliards d'euros, à mettre en place en échange d'un prêt de 31,5 milliards d'euros. La Commission européenne a publié un communiqué optimiste, soulignant que les autorités grecques et la troïka "se sont mises d'accord sur les principales mesures nécessaires pour [...] ouvrir la voie à une finalisation de l'examen".

    Lire : Dette grecque : la troïka espère un accord prochain avec Athènes

    SOMMET EUROPÉEN

    Lors du sommet européen jeudi et vendredi, la Grèce ne devait toutefois pas être évoquée, le rapport de la troïka préalable au déblocage des 31,5 milliards d'euros n'étant pas prêt. Antonis Samaras espère néanmoins recevoir du sommet un signal de soutien européen pour faire accepter à son opinion le nouveau train de rigueur, dont le vote au Parlement risque de porter à son comble la tension sociale.

    M. Samaras a estimé que, dans la société grecque, où le taux de chômage atteint désormais 25 %, "les gens ne sont pas des pièces détachées". "Nous devons maintenir la cohésion" a-t-il dit, en promettant que son pays irait de l'avant avec les réformes requises par les partenaires européens et les bailleurs de fonds afin de ne plus être "le maillon le plus faible de l'Union européenne". "D'une tragédie contemporaine, la Grèce deviendra une histoire de succès. Du symbole d'un système qui a échoué, elle deviendra l'exemple d'un retour spectaculaire", a déclaré M. Samaras.

    La Grèce, qui traverse sa cinquième année de récession consécutive, a demandé deux ans supplémentaires à ses partenaires pour mener à bien les réformes et rédurie ses déficits, tandis qu'un débat idéologique pro ou anti-austérité fait rage entre les économistes du monde entier sur la nature des remèdes à apporter à la Grèce et à la zone euro. "L'Espagne et la Grèce sont en dépression, pas en récession. Et cela est dû à l'austérité" a affirmé mercredi à New Delhi, Joseph Stiglitz, Prix Nobel d'économie, ancien conseiller du président américain Bill Clinton, et professeur à Columbia University à New York.

    http://www.lemonde.fr


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