• Passé les bornes il n'y a plus de limites !

     
    Le parlement grec vient de voter une loi autorisant la commercialisation des produits périmés... 
    ... à prix réduit pour nourrir les plus pauvres !!! et accessoirement leur pourrir la santé !
    Voilà enfin un débouché rentable pour les poubelles de nos hypermarchés qui vont pouvoir prendre la route de la péninsule hellénique à pleins camions pour finir d'engraisser le capital, avant le que ce soit le tour des espagnols et des portugais : ça réduira le transport !
    Ce n'est pas pour rien que le capitalisme mondialisé a recyclé à la tête du gouvernement grec un ancien d'une grande banque américaine mise en faillite avec la crise des subprime.
    Recyclage et tri (social) sélectifs...


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  • l-echo

    Couac ?

    La droite, non seulement n’a pas admis ni digéré sa défaite, mais elle est actuellement convaincue que son retour aux affaires, le moment venu, est à sa portée. Elle mise, pour cela, sur les difficultés politiques et économiques dans lesquelles se débat la nouvelle majorité. Elle spécule sur les hésitations et les renoncements face aux fameuses «puissances d’argent». Le caractère mi-chèvre mi-chou des réformes engagées ou annoncées, marqué par une ligne de compromis au rabais avec les féodalités financières européennes, aiguise aussi les appétits et la combativité des dirigeants et actionnaires des grandes entreprises privées. Les oiseaux noirs sont à la manœuvre, dopés par l’adoption du traité Merkel-Sarkozy.
     

     

    Pourquoi faut-il, dans ce contexte de grandes turbulences pour «le changement maintenant», que le Premier ministre en rajoute, pour la plus grande jubilation des ténors de l’UMP ? L’effet produit est désastreux, comme l’illustre le nouveau «couac» à propos des 35 heures. Mais s’agit-il vraiment d’une bévue ? Jean-Marc Ayrault a tout de même déclaré que le débat sur la suppression des 35 heures «n’était pas tabou» et que lui-même n’était pas dogmatique sur la question ! De fait, ses démentis successifs n’ont que peu de crédibilité. Le gouvernement a bel et bien dans sa besace de la «compétitivité», non pas l’éradication des 35 heures mais leur assouplissement et des dérogations d’application. Ce n’est d’ailleurs pas nouveau pour la direction du PS. Demandez-donc à Manuel Valls et à François Hollande...

     

    Ce coup de barre à droite mène à droite. Il est plus que jamais nécessaire de revenir à une boussole de gauche.

    Christian AUDOUIN

    Editorial du quotidien L'ECHO publié à Limoges
    Mercredi 31 octobre 2012

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  • Haïti: le gouvernement décrète l'état d'urgence après l'ouragan Sandy

    Haïti: Après l'ouragan Sandy

    Le gouvernement haïtien a décrété mardi soir l'état d'urgence sur l'ensemble du pays sérieusement affecté par l'ouragan Sandy, a annoncé mercredi le ministère de la communication dans un communiqué. Le dernier bilan faisait état de 51 morts, 19 blessés et plus de 200 000 sinistrés.

    "L'état d'urgence est décrété pour une durée d'un mois sur toute l'étendue du territoire national en fonction de la situation résultant du passage de l'ouragan Sandy", précise le communiqué. "Le bilan est lourd, de nombreuses voies de communication ont été emportées. Les routes et ponts n'ont pas résisté, l'accès à plusieurs villes a été coupé, l'économie a été durement frappée", résume le communiqué gouvernemental.

    Pendant trois jours, Haïti a été balayée par des intempéries qui ont causé inondations, glissements de terrain et destructions de maisons. La région la plus affectée est le département de l'Ouest, incluant Port-au-Prince, qui déplore une vingtaine de morts, dont des familles entières ensevelies dans leurs maisons effondrées. Dans la capitale, les campements de fortune, qui abritent encore 370 000 victimes du séisme de 2010, ont été durement touchés. Dans le sud d'Haïti, on dénombre 18 morts.

    De nombreuses plantations ont été détruites et des routes ont été coupées, isolant des villes dans les départements du Sud et du Sud-Ouest, ont indiqué les autorités. Sandy a laissé 18 000 familles supplémentaires sans abri. Les équipes de la direction de la protection civile d'Haïti, assistées d'experts internationaux, ont tout juste entamé l'évaluation des dégâts causés par les 50 centimètres de pluie enregistrés dans certaines régions du pays. Selon le gouvernement haïtien, plus de 200.000 personnes sont sinistrées.

    Les Nations unies s'inquiètent des conséquences à long terme du passage de l'ouragan, et notamment des risques liés à l'aggravation des conditions sanitaires. Au cours des derniers jours, les organisations humanitaires ont observé une forte augmentation de cas de choléra présumés dans sept départements, dont 86 dans les camps de réfugiés de Port-au-Prince, selon l'Organisation panaméricaine de la santé.

    • Lire aussi :

    Urgence "Ouragan Sandy" : le Secours populaire lance un appel aux dons

     Solidarité avec Cuba : http://pcautunmorvan.eklablog.com/solidarite-avec-cuba-a58326481

    LES MÉDIAS FRANÇAIS NOUS SATURENT D'INFORMATIONS SUR LES EFFETS DE L'OURAGAN "SANDY" A NEW-YORK...

    Alors que les dévastations matérielles et humaines qu'il a provoqué à Haïti, en République dominicaine ou à Cuba n'ont pas eu le droit à la même compassion !

    sandy-10-2012.jpg

     Source : JPD sur Facebook 

     

    Sandy : revue de presse révélatrice

     Une seule image, pas prise au hasard : 

    Haïti: Après l'ouragan Sandy

    Guantanamo après le passage de Sandy.

     Si les éléments déchaînés ne font pas de ségrégations dans leurs coups, ceux qui en rendent compte, oui.

    Ne s'agit-il seulement que de vendre de la copie ou bien de choix plus profonds révélateurs des lignes idéologiques rédactionnelles ?

    Peut-être que le premier critères est siamois du second , ne pensez-vous pas ?

    Regardez pour en avoir un survol probant.

    Il ne s'agit pas ici de hierarchiser le malheur.

    Sandy (la tempête, pas l'une de ces joyeuse demoiselle qui émaillent la toile de leur sourire ) Sandy donc peut-être qualifiée de serial killer (comment dit on au féminin?).

    Mais le terme de "sérial social killer" semble mieux adapté tant la localisation des victimes reflette les disparités sociales liées aux dévelopements et à l'histoire du pillage colonial.

    La question qui fait sursauter (pour ne pas dire plus) La Canaille c'est cette obscène hiérarchie des victimes et ses critères d'évaluation :

    Libé de ce mercredi : "

    Sandy : réseau téléphonique en berne et parade d'Halloween annulée"

     

    Le Monde de même jour

    "Sandy : le bilan s'alourdit, le nord-est des Etats-Unis toujours paralysé"

    et pour faire choc sur le sujet une dégressivité des titres : 

    Sandy peut-il avoir un impact sur la présidentielle américaine ?

    Suivi d'un "ouf" :

    "l'Ouragan Sandy : "le coup de massue est passé"

    En ilustration des portefolios de clichés des USA impressionant d'inondations, la sempiternelle statue de la liberté que Montebourg n'a pas eu le temps d'aller recouvrir d'un Guy Cotten, les sacs de sable devant wall steet et les palmier se courbant comme député de troite devant patron du CAC 40.


    Et enfin, et seulement en bout de chaine, un peu de compassion sur :

    "L'ouragan Sandy précipite Haïti dans la détresse sanitaire et alimentaire" reconnaissons au Monde d'avoir pointé la question 


    Mais la jamaîque, Cuba, et les autres îles dévastée? Le Monde ne connait peu...et Libé pas.

    Le figaro parle des studios Disney qui rachètent Star War, du "mariage gay" stigmatisé par un évèque, avec entre les deux un détour par... New York.


    L'Huma seul mais de façon discrète après avoir sacrifié à la compassion pour les victimes de la côte est des USA informe de l'appel du Secour Populaire pour les sinistrés des Caraïbes (il est le seul média à le faire). 


    La façon de traiter le quotidien et ses sursauts marque le sens des évolutions d'une société.


    Cet épisode est révélateur :

    Pour mesurer les dégats, une échelle de mesure qui vaut ce qu'elle vaut mais éclaire bien le réel de ce 21ème siècle : en quatre jours, la tempête aura fait autant de morts et de dégats que le passage de la Troïka dans le Péloponèse et comme en Grèce, la hierarchie sociale est le marqueur de l'origine des victimes.


    La pente est glissante et les ornières se creusent.

    En quoi une un demi siècle de blocus par Wallstret et ses VRP  est-il moins fort que la mobilisation d'un peuple ?

    Malgré les dégats de sandy et le boycott des média, la vie continue à Cuba.

     

    http://cdn.theguardian.tv/brightcove/poster/2012/10/28/121028Cuba_6836282.jpg

     

    En quoi une tornade de trois jours est-elle plus forte qu'une crise structurelle du capital ?

    La tornade a fait fermer Wallstreet.

    http://img.ibtimes.com/www/data/images/full/2012/10/30/316317-wall-street-sandy.jpg

     

    Ici à Paris,  sur les bords des quais aval de la Seine,  les média s'appitoie sur la bourse du nord en ignorant la vie du sud.

    CQFD

     

    Au fait, au journal ce midi on nous annonçait une baisse des actions des assurances et une hausse de celles des matières premières du BTP.

    Vive l'horizon indépassable du marché. 

    CQFD (bis)

     

    PS : pour la solidarité ;

    Envoyez vos dons au Secours populaire :

    ceux‐ci peuvent être adressés aux structures du SPF à travers toute la France ou à l’adresse suivante :

    Secours populaire français
    Précisez « Ouragan Sandy »
    BP 3303 ‐ 75123 Paris cedex 03

    Ou en ligne : www.secourspopulaire.fr

    Ici l'appel du secour Poulaire

    Par canaille le rouge


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  • europedemoc.jpg« Plus d'Europe, c'est moins de démocratie »

     

    par Mauricio Miguel, membre du secrétariat de la délégation du PCP au Parlement européen

    Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

     

    La crise de l'UE est utilisée par le pouvoir politique pour déclencher une offensive brutale contre la démocratie politique – indissociable de la tentative d'imposer un recul civilisationnel dans les droits et les acquis sociaux des travailleurs et des peuples.

     

    En accentuant le processus de concentration et de centralisation du capital dans l'UE, les grandes puissances et les monopoles capitalistes qui les dominent tentent de détruire les souverainetés nationales et de pervertir de ce qui devrait être un régime démocratique, pour instaurer un régime autoritaire.

     

    Les mesures, actions, tentatives et projets qui prétendent « sauver » l'euro et l'UE visent au transfert du pouvoir politique des organes de souveraineté nationale vers les « institutions européennes », les dépossédant de leurs compétences, éloignant toujours plus les peuples de l'exercice du pouvoir, limitant ou empêchant même sa participation aux processus politiques, pour imposer une politique de plus en plus contraire à ses intérêts et ses aspirations.

     

    La soumission et la mise sous tutelle des États nationaux – dont le Pacte d'agression des troïkas nationales et étrangères n'est qu'un exemple – vise à la destruction des mécanismes de contrôle de l'exercice du pouvoir politique que la lutte des travailleurs et des peuples a arraché dans chaque pays aux bourgeoisies nationales. Elle vise à empêcher la participation directe des peuples aux processus politiques et à les éloigner de plus en plus des mécanismes de contrôle du pouvoir politique – ou même par la destruction des mécanismes existants – pour s'assurer l'impunité.

     

    Ils veulent imposer des modèles politico-institutionnels « fonctionnels » basés sur le détournement des souverainetés nationales et sur des constats de fatalité politique, économique et sociale – jamais confirmés, jamais discutés ni expliqués, au contraire, démentis par la réalité et par les contradictions insolubles qui sont dans la nature même du capitalisme.

     

    Ils veulent imposer un modèle unique qui marginalise ou élimine les oppositions, non par la voie brutale des « bottes » nazies du passé mais par la voie plutôt de l'hégémonie idéologique, qui créera des sorties de secours politiques – ce qu'est l'UE elle-même – pour garantir sa domination de classe.

     

    C'est tout le sens du renforcement du pouvoir des grandes puissances au Conseil européen, au Parlement européen et dans la Commission européenne. C'est le sens du détournement de la politique monétaire en faveur de la Banque centrale européenneet de sa fausse « indépendance » - sans mandat ni contrôle démocratiques. Voilà en quoi réside la tentative d'imposer ses priorités dans les budgets de chaque pays, ôtant aux parlements nationaux cette compétence, imposant de façon directe ses intérêts de classe. Voilà ce qu'il faut chercher derrière la tentative également de discréditer le pouvoir local démocratique, de réduire le nombre de communes et des collectivités locales, limiter sa capacité d'action en étranglant ses finances. Voilà ce qui explique les limitations posées au droit à la grève, à l'action et à l'organisation des travailleurs dans les entreprises.

     

    Un véritable régime de liberté, de démocratie et de participation politique et social est indissociable de l'existence des conditions matérielles et culturelles de son exercice et de l'égalité des droits, des devoirs et des opportunités. La paupérisation et l'exploitation croissante des travailleurs et des couches populaires, les limites posées à l'exercice des droits fondamentaux dans les domaines de la sécurité sociale, de la santé, de l’éducation, du logement, de la cultureont comme conséquences la perte de libertés fondamentales, des limitations à la participation et à l'activité politiques et à la liberté du peuple à décider de son propre sort. Le pouvoir sait bien que l'éloignement et la limitation de la participation populaire à l'exercice du pouvoir est la condition même de la poursuite de ces politiques, pour pousser l'exploitation encore plus loin.

     

    En agissant ainsi, en cherchant à détruire les souverainetés nationales et les régimes démocratiques, il remet en cause leur légitimité. Le pouvoir politique émergeant dans l'Union européenne rentre de plus en plus en conflit avec les intérêts et les aspirations des classes populaires. Il revient aux travailleurs et au peuple portugais de mettre en échec cette perspective et redonner toute la légitimité aux institutions qui doivent effectivement l'avoir.

     

    Les conquêtes de demain seront difficiles à obtenir, mais elles sont possibles et nécessaires. Rien n'a été conquis sans beaucoup de sueur, de sang et de larmes. Cela nous encourage à être du bon côté de la barricade de la lutte de classes : du côté de la classe ouvrière et de tous les travailleurs. Cela nous encourage à développer nos sentiments patriotiques et à porter haut la défense des intérêts et des aspiration de notre peuple. Cela nous encourage à en finir une bonne fois pour toute avec l'exploitation de l'homme par l'homme, sans quoi aucune société véritablement démocratique ne sera possible.


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  • Les salaires, variable d’ajustement. Vous avez dit « baisser les charges » ?
    de : Christine Jakse via Arnold

    Par Christine Jakse sociologue. Auteure de L’Enjeu de la cotisation sociale, Éditions du Croquant, Bellecombe-en-Bauges, 2012, et membre du réseau d’éducation populaire Réseau salariat (www.reseau-salariat.info).

    Les discussions autour du rapport de M. Louis Gallois sur la compétitivité des entreprises françaises mettent l’accent sur la réduction des « charges ». Elles alimentent un débat biaisé. Patronat et gouvernement agissent en effet comme si les cotisations sociales –le vrai nom desdites « charges »– étaient un prélèvement indu qui handicape le développement économique. Or les cotisations constituent d’abord une part du salaire.

    « Nous ne pouvons pas continuellement avoir des charges sociales qui pèsent sur le travail. » Cette conviction exprimée par le ministre socialiste de l’économie et des finances, M. Pierre Moscovici (Le Monde, 17 juillet 2012), compte au nombre des idées ayant survécu sans encombre à l’alternance politique du printemps dernier. Baisser le « coût du travail » en réduisant les « charges » à travers une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) « sociale » : telle était aussi la promesse du candidat de la droite, M. Nicolas Sarkozy. Cet objectif figure également en bonne place sur la liste des conditions énoncées par le Cercle de l’industrie, une association de dirigeants d’entreprise, pour « rebâtir notre industrie » : « En France, affirme-t-il, la part prise sur les charges patronales pour financer la protection sociale est élevée, alors que le consommateur est relativement peu taxé. Un transfert massif des cotisations patronales vers une autre assiette fiscale permettrait à la France de converger avec l’Allemagne et de sortir de cette situation sans issue en initiant le choc de compétitivité attendu. » (1).

    « Coût du travail » au lieu de « salaires » ; « charges » au lieu de « cotisations » : trente années de convergence politique entre la droite et la gauche de gouvernement ont banalisé ces expressions, la vision du monde qu’elles véhiculent, les conséquences sociales qu’elles induisent. Cette métamorphose du langage n’est pas anodine. Aussi sûrement qu’un coût appelle une réduction, la charge qui « pèse » (sur le travail), « écrase » (les chefs d’entreprise) et « étouffe » (la création) suggère l’allégement ou, mieux encore, l’exonération. Ces associations verbales et mentales, élevées par les médias au rang d’évidences, ont accompagné l’accomplissement d’un dessein poursuivi par tous les gouvernements successifs : baisser les salaires au nom de l’emploi. Car la cotisation –réduite pour favoriser l’embauche de travailleurs peu payés, de jeunes ou de chômeurs, supprimée pour les auto-entrepreneurs ou pour les commerçants installés dans une zone franche urbaine, etc.– constitue aussi du salaire : elle figure à ce titre sur la fiche de paie.

    Elle aussi est prélevée directement sur la richesse produite dans l’entreprise ; mais, à la différence du salaire net, versé à la fin du mois sur le compte en banque de l’employé, elle est perçue par les caisses de Sécurité sociale. Lesquelles financent les soins et les salaires des soignants, les pensions des retraités, les indemnités journalières des malades ainsi que les allocations familiales et les allocations chômage. Comme le salaire direct, fixé à l’issue de négociations collectives de branche et adossé à la qualification professionnelle, la cotisation relève d’un barème établi par l’État – ou, pour l’assurance-chômage, négocié entre le patronat, les syndicats et le gouvernement. L’indemnité journalière, le taux de remboursement des médicaments, le barème de prise en charge de l’acte médical ne constituent pas des prix de marché (fixés par la rencontre entre l’offre et la demande), mais découlent de rapports de forces sociaux et d’arbitrages politiques.

    Dans ces conditions, que faut-il comprendre quand Mme Laurence Parisot, présidente du Mouvement des entreprises de France (Medef), enjoint au gouvernement de baisser « les charges patronales et les charges salariales (2) » ? Quel est le projet du ministre du redressement productif Arnaud Montebourg, qui prétend « favoriser la réduction des charges sociales patronales (3) »  ? Que propose M. François Chérèque, secrétaire général de la Confédération française démocratique du travail (CFDT), lorsqu’il souhaite « abaisser le coût du travail en transférant une partie des charges sur la CSG [contribution sociale généralisée] (4) » ? À chaque fois, une même réponse : baisser les salaires. La mise en œuvre de ce projet bénéficie d’un consensus politique de longue date.

    Entre 1982, année du « tournant de la rigueur » effectué par la gauche alors au pouvoir, et 2010, la part des salaires (net et cotisations sociales) dans la richesse produite chaque année en France –la valeur ajoutée– a reculé de huit points. Cette évolution résulte d’une double décision politique. D’une part, durant cette période, l’augmentation des salaires nets a été très limitée. D’autre part, les taux de cotisation sociale ont cessé d’augmenter, alors même que les besoins correspondants continuaient de croître. Le gel de la cotisation patronale vieillesse intervient dès 1979 ; celui de la cotisation patronale santé, en 1984. Puis vient le tour de la cotisation patronale chômage en 1993, de la cotisation salariale au milieu des années 1990 et de la cotisation patronale de retraite complémentaire (Agirc et Arrco) en 2001. Parallèlement, les politiques d’exonération ou de réduction des cotisations sociales se sont développées, passant d’un montant de 1,9 milliard d’euros en 1992 à 30,7 milliards en 2008 (5). C’est l’impôt –et donc le contribuable– qui compense le manque à gagner pour la Sécurité sociale. Comme tout malade, chômeur, parent ou retraité l’aura remarqué, le mouvement entraîne une dégradation des prestations correspondantes, c’est-à-dire de son salaire.

    1 500 milliards d’euros escamotés

    Le résultat : un transfert sans précédent (6). En cumul, depuis 1982, la déformation du partage de la richesse a fait basculer l’équivalent de 1 100 milliards d’euros de salaire brut et 400 milliards d’euros de cotisations patronales des salaires vers les profits. Le sacrifice aurait pu trouver une justification s’il avait alimenté l’investissement, gage supposé de créations d’emplois. Mais ces 1 500 milliards d’euros ont surtout nourri les dividendes (revenus nets distribués aux actionnaires) et l’épargne des entreprises, qui se sont respectivement accrus de six et neuf points entre 1982 et 2010. Dans le domaine de l’emploi, les progrès s’avèrent… moins tangibles.

    Un exemple : mises en place par l’ancien premier ministre François Fillon, les exonérations de cotisations sociales pour les rémunérations inférieures à 1,6 fois le smic –une mesure qui concerne la moitié des salarié – n’ont pas prouvé leur efficacité. Selon les auteurs d’une étude consacrée à la mesure et publiée dans la revue de référence de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), « son effet sur l’emploi total s’avère ambigu (7) ». Une précédente évaluation portant sur la période 1993-2003 (allégement « de Robien » et aide « Aubry I ») laissait les chercheurs tout aussi circonspects : « En moyenne, le coût d’un emploi peu qualifié créé ou sauvegardé par les mesures d’exonération est de 20000 euros par an, soit un montant proche du coût d’un emploi au smic à temps complet (8). »

    Mais voici qu’un nouvel argument justifie désormais l’érosion des rémunérations : la dette. En effet, le recours au crédit influe sur les salaires à trois titres. Tout d’abord, le financement des entreprises par le biais de l’émission d’actions et/ou par le recours à l’emprunt limite mécaniquement la part du chiffre d’affaires dévolue à la masse salariale (et à l’investissement), car il faut verser des dividendes aux actionnaires et/ou rembourser les intérêts du crédit. Ce gel des salaires au profit des actionnaires et des banquiers oblige dans un deuxième temps les ménages à recourir au crédit à la consommation pour subvenir à leurs besoins (un phénomène dont la crise des subprime a ouvert une illustration spectaculaire). Depuis 2007, enfin, l’endettement d’États ayant estimé nécessaire de renflouer leurs banques ou de financer l’économie –l’industrie automobile, par exemple– a justifié la mise en place de plans d’austérité qui pèsent essentiellement sur les salariés et la Sécurité sociale.

    En France, les mesures prévues par l’ancien gouvernement de M. François Fillon pour 2011-2016 pesaient à 80% sur les salaires, la Sécurité sociale et les services publics, et à 20 % sur les plus fortunés et les profits. Élaborée par le nouveau gouvernement socialiste, la loi de finances pour 2013 prévoit d’économiser 10 milliards d’euros grâce à la « stabilisation des effectifs et de la masse salariale de l’État » et de recueillir 25 milliards d’euros de recettes fiscales supplémentaires : 10 milliards prélevés sur les plus fortunés et les revenus du capital, 10 autres milliards issus d’impôts et de taxes modulés selon que l’entreprise investit ou non, et enfin 5 milliards versés par les retraités soumis à l’impôt sur le revenu pour financer la Sécurité sociale et le fonds de solidarité vieillesse. Au total, ces recettes de 35 milliards pèseront à 70% sur les salaires –directement pour les fonctionnaires et les retraités, indirectement pour les consommateurs, car la fiscalité supplémentaire des entreprises sera répercutée sur le prix des marchandises– et à 30 % sur les actionnaires et les grandes fortunes.

    Cette priorité politique de la baisse des salaires n’a pourtant pas toujours été de mise. Jusqu’à la fin des années 1970, les réformes engagées s’inscrivaient dans une perspective progressiste : l’accroissement des cotisations accompagnait l’amélioration des prestations sociales pour une population toujours plus large.

    Mis en place par Ambroise Croizat après la seconde guerre mondiale et directement inspiré par le programme du Conseil national de la Résistance (CNR), le système français de sécurité sociale repose sur des caisses cogérées par l’État, les syndicats de travailleurs et les organisations patronales, et sur le principe de la cotisation sociale inspirée du modèle allemand (par opposition à la fiscalité du système britannique). Jusqu’au gel total des années 1990, la hausse des taux de cotisation constitue à la fois le reflet et l’objet du rapport de forces opposé par le salariat au patronat. Il permettra d’augmenter le niveau des prestations, de les étendre à une population toujours plus large et de marginaliser les assurances privées, l’épargne et la capitalisation.

    Du côté des retraites, le mouvement débute à la fin des années 1960, avec la décision de faire passer l’âge du départ de 65 à 60 ans, sans décote et pour un nombre croissant de citoyens : les déportés ou internés politiques de la Résistance en 1968, les invalides et inaptes au travail en 1971, les anciens combattants et prisonniers de guerre en 1973, les travailleurs manuels occupant un poste pénible en 1975, les mères de famille avec trente sept ans et demi de cotisation et les salariés agricoles en 1977. Cinq ans plus tard, la retraite sans décote à 60 ans est finalement appliquée à tous les salariés. En parallèle, le taux de remplacement – le niveau de la pension par rapport au salaire antérieur – augmente : de 40% à 50% en 1971 pour la retraite de base seule. Si l’on y ajoute les complémentaires, ce taux s’élève à près de 75% du salaire brut. Au même moment, l’assiette passe en outre aux dix meilleures années au lieu des dix dernières années. Enfin, en 1982, l’évolution des retraites est indexée sur celle des salaires moyens, et non plus sur celle des prix, les premiers augmentant plus vite que les seconds. Le gel du taux patronal en 1979 et le retour à une indexation sur les prix en 1987 brisent cet élan progressiste.

    Restreinte lors de sa création, en 1958, à une fraction du salariat, l’indemnité chômage de l’Assedic est étendue par une ordonnance de 1967 à toutes les entreprises et aux travailleurs du secteur public ne bénéficiant pas du statut de fonctionnaire, puis en 1974 aux salariés du secteur agricole et, à la fin de la décennie, aux gens de maison. Parallèlement, en 1974, la durée de cotisation antérieure exigée passe de six à trois mois (dans les douze derniers mois). La durée de versement de 270 jours passe à 300 jours en 1961 et à 365 jours en 1965. Dans l’esprit, le droit doit courir sur la totalité de la durée du chômage, et non être conditionné à la durée antérieure de cotisation, comme c’est le cas aujourd’hui. Par ailleurs, le taux de remplacement du salaire du chômeur passe en 1967 de 35% à 42% ; une somme forfaitaire (ou forfait) s’y ajoute. Il est proche du niveau du salaire perdu grâce au cumul possible, entre 1979 et 1984, de l’indemnité Assedic et de celle du régime public (le forfait). Couplée au durcissement des conditions d’accès avec l’introduction des filières (9) dès 1982, la rupture avec cette logique sera consommée avec –sous la pression du patronat– la scission du système, en 1984, entre ceux qui ont cotisé (assurance-chômage) et les « fins de droits » (régime public). S’ajoutera quatre ans plus tard un troisième niveau pour ceux qui « n’ont pas cotisé » avec le revenu minimum d’insertion (RMI), devenu par la suite revenu de solidarité active (RSA).

    De la cotisation à l’impôt

    Enfin, dans la santé, la généralisation de la cotisation sociale sera fulgurante. Créée en 1945, elle couvre, en 1978, l’ensemble de la population. Dès 1955, afin de reconnaître les longues maladies, on supprime la limitation de la durée de prise en charge, qui était auparavant de six mois. La contribution du patient (le ticket modérateur) est supprimée en 1955 pour les longues maladies, tandis que la revalorisation de l’indemnité journalière s’aligne sur les hausses générales de salaires. Des tarifs plafonnés pour les honoraires des médecins sont fixés en 1960. En 1974, la liste des affections entraînant une suppression du ticket modérateur s’élargit et, trois ans plus tard, le remboursement devient intégral pour les médicaments jugés « irremplaçables ». Le gel du taux de cotisation, en 1984, met un coup d’arrêt à cette marche progressiste et aboutit au remplacement de la cotisation salariale santé par un impôt, la CSG, en 1991. Le danger actuel tient précisément à la volonté du gouvernement de poursuivre la fiscalisation de la Sécurité sociale, c’est-à-dire le passage d’un modèle reposant sur la cotisation à un autre reposant sur l’impôt. Sur le plan comptable, ces deux options ne diffèrent pas vraiment si le volume des recettes est identique. Le débat se situe ailleurs : entre des ressources issues directement de la richesse au moment même de son partage entre profits et salaires – salaire net et cotisations sociales – et des ressources issues de la redistribution, c’est-à-dire de l’impôt collecté par l’État après la répartition entre salaires et profits. La première solution conforte le salaire contre le profit ; la seconde légitime le profit et affaiblit le salaire.

    Source : Le Monde diplomatique N° 704 - Novembre 2012

    (1) Les Échos, Paris, 19 juin 2012.

    (2) « Laurence Parisot : “La situation est gravissime” », Le Figaro, Paris, 14 octobre 2012.

    (3) « Arnaud Montebourg lie baisse des charges et investissement », Reuters, 8 octobre 2012.

    (4) Derek Perrotte, « Chérèque défend Hollande et tacle FO et la CGT », Les Échos, 3 septembre 2012.

    (5) Projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2013, annexe 5.

    (6) Lire François Ruffin, « Partage des richesses, la question taboue », Le Monde diplomatique, janvier 2008.

    (7) Matthieu Bunel, Fabrice Gilles et Yannick L’Horty, « Les effets des allégements de cotisations sociales sur l’emploi et les salaires : une évaluation de la réforme de 2003 », Économie et statistique, n° 429-430, Paris, août 2010.

    (8) Yannick L’Horty, « Dix ans d’évaluation des exonérations sur les bas salaires », Connaissance de l’emploi, n° 24, Noisy-le-Grand, janvier 2006.

    (9) La durée de cotisation antérieure pour calculer la durée d’indemnisation supplante la logique d’indemnisation selon la durée du chômage.

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article131116


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  • Pigeons voyageurs

    Et si les "pigeons" venaient d'Espagne...
    Depuis quelques semaines, les oreilles gouvernementales sont très ouvertes au chant des "Pigeons", cohorte de patrons nostalgiques de l'ère Sarkozy et bien déterminés à conserver leurs privilèges au détriment de celles et ceux qui espéraient le changement MAINTENANT !
    Ils avaient obtenu gain de cause en Espagne avec les mesures prises pour "assouplir le marché du travail" et garantir la "compétitivité" des entreprises !
    Le résultat ne s'est pas fait attendre : 300 000 chômeurs de plus cette année, une progression des licenciements de plus de 50% par rapport à l'année dernière !
    Est-ce bien ce résultat que vise le gouvernement français pour répondre à l'espoir de changement manifesté dans les urnes du printemps dernier ?
    Malheureusement, avec un attelage qui tire à droite il va falloir passer à l'atelier des mouvements sociaux et remédier au plus tôt à ce déréglage politique d'une gauche qui ne tient pas la route de ses promesse, trop sensible au vent de droite.

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  • ELECTROLUX + 19% de bénéfices = 419 suppressions d’emploi : cherchez l’erreur !

    Titre fort justement la CGT.
    En fait il s’agit de 489 emplois puisque aux 419 salariés en CDI il faut rajouter 70 intérimaires…et on ne parle pas de la sous traitance qui, là comme ailleurs, emploie des hommes et des femmes qui se retrouveront eux aussi sur le carreau si le projet de la direction arrive à son terme.

    Et pourtant d’erreur il n’y en a pas pour le fabricant suédois d’électroménager qui a annoncé lundi 22 octobre son intention de fermer l’usine de lave-linge de Revin dans les Ardennes. Il n’y en a pas parce que pour des dirigeants que seul guide le profit il doit y avoir moyen de faire encore plus de profit en fermant une entreprise. Et qu’importe les vies sacrifiées et les dégâts pour toute une région et un département déjà durement touchés comme en témoignent (et encore de façon partielle) les articles de cette rubrique..

    Comme pour FRALIB, Continental Nutrition, Doux et tant d’autres, seul le taux de profit compte !

    Et la CGT d’indiquer : « le groupe Electrolux, numéro 2 mondial du secteur derrière Whirlpool, a enregistré des bénéfices en hausse de 19% au troisième trimestre de cette année grâce à l’augmentation de ses ventes en Amérique latine, Amérique du Nord, Asie du Sud-Est et Chine. Ce sont donc ces régions qu’elle entend privilégier, au détriment de sa production européenne dont elle estime désormais qu’elle lui coûte trop cher. »
    Exactement le même raisonnement que celui tenu par les dirigeants de PSA. Et la CGT de rappeler que « l‘usine de Revin, [a été] une première fois ébranlée en 2010 par la délocalisation de la production de Faure, sous-marque des lave-linge d’Electrolux, vers un autre site du groupe en Pologne. »
    En Pologne ? A côté du site UNILEVER ?

    La colère des salariés

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    Face à cette annonce la réaction des salariés ne s’est pas faite attendre. Dès le 22 octobre l’usine s’est mise en grève "à 100%" et mercredi 24, ce sont 500 ouvriers qui sont descendus manifester au siège du groupe à Senlis.

    La colère est d’autant plus grande que les salariés avaient présenté début septembre au groupe, par l’intermédiaire de leurs élus un « projet viable, qui permettait de faire perdurer notre entreprise et permettait à très court terme de gagner beaucoup d’argent ». Le projet en question consistait à fabriquer, pour le groupe Electrolux, des produits d’électroménager qui sont aujourd’hui vendus par le groupe mais qui ne sont pas fabriqués par lui.

    La direction après avoir fait des « louanges » de ce projet a finalement décidé qu’il « ne rentrait pas dans sa stratégie ». La stratégie on la connait, produire dans des pays à bas coût, réaliser des économies d’échelle en supprimant des unités de production et en plus remplir des camions qui sillonnent le monde et le polluent. La presse [1] rapporte des propos de salariés révoltés et écœurés par la nouvelle. Catherine, : « J’avais les jambes coupées. Je suis dégoûtée, avec un sentiment de peur pour l’avenir. Parce que si Electrolux ferme, la plus grande entreprise de Revin, ce sera Pôle Emploi ».
    Benoît Faure, descendant de Théodore Faure, fondateur de l’usine, avait pressenti le pire depuis quelques semaines déjà : « Je l’avais subodoré lorsque le directeur a été remplacé par la directrice des ressources humaines. C’était cousu de fil blanc. A mon avis, il y a longtemps que la direction savait ».
    Noëlle : « Je pensais bien que ça allait fermer un jour, mais je ne pensais pas que l’annonce se ferait de manière aussi brutale. J’imaginais qu’il ferait partir les salariés par wagons, au fur et à mesure ».
    Sur le marché, l’écœurement et la révolte se retrouvaient dans toutes les discussions. « La vallée verte, maintenant, on va l’avoir ! » pestaient des passants. La perspective de perdre le dernier poumon, pour ne pas dire le cœur de Revin, à savoir l’usine Electrolux, vient plomber davantage le moral des habitants, déjà bien entamé par les fermetures successives d’Ideal Standard (Porcher) et Oxame.

    « On ne les laissera pas nous tuer, tuer l’usine, tuer Revin. C’est notre usine », peut-on entendre parmi les salariés.
    « Tout le monde à Revin et dans la Vallée, voire au-delà a de la famille qui a travaillé chez Arthur Martin ou à Electrolux »,

    + de 3 milliards de chiffre d’affaires

    Il ‘y a pas que le chiffre d’affaire qui est en hausse de 6% d’une année sur l’autre. Il y a aussi le bénéfice qui est en hausse de 19% à 115 millions d’euros, supérieur aux prévisions annonce la direction. Le cynisme à l’état pur.

    Devant une telle décision chacun, élus, dirigeants politiques y va de son commentaire et parle de « catastrophe » ex maire PS de Revin, de « lessivage de la vallée » (Eric Pilardeau président PS de la communauté de communes), fustige les actionnaires (PS Ardennes)… Au passage le président du conseil général des Ardennes, le sénateur UMP Huré en profite pour mettre en cause le « choc de compétitivité » et invoque la nécessité d’ « une diminution rapide et importante du coût du « produire en France ».

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    Grève, manifestations, démarches auprès du pouvoir, les ouvriers font ce qu’ils peuvent, mais la question qui est posée, au-delà des protestations verbales, c’est qu’est-ce que peut faire le politique pour empêcher cela ?

    On est, comme pour FRALIB et tant d’autres, devant une alternative simple.

    Soit le gouvernement se dit qu’il y a des règles qu’il ne faut pas dépasser, un cadre dont il ne peut sortir et il essaie alors tant bien que mal de demander le plus poliment possible au groupe d’être gentil avec les salariés, soit il bouscule les règles et le cadre et il réquisitionne l’entreprise, la donne en gestion aux salariés et protège la production aux frontières du pays afin de prévenir la concurrence déloyale, intra européenne en l’espèce.

    Evidemment dans ce dernier cas il s’attirerait les foudres de Bruxelles (et nous y reviendrons dans un prochain article) mais hormis cela toute recherche annoncée d’un repreneur ou mise en place de projet de revitalisation de site est totalement illusoire…ou mensongère. Ici aussi la bataille de la marque est des volumes va être décisive.


    Bernard Dordonne, journaliste, nous a fait parvenir, avec son accord, les photos d’Angel Garcia photographe. Merci à eux deux

    [1] L’Union de Reims, L’Ardennais…

    http://www.rougemidi.fr/spip.php?article7328


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  • 25 % des grecs et espagnols au chômage mais le FMI et le pouvoir protègent les évadés fiscaux en Suisse

    Un quart des travailleurs sont au chômage en Grèce et en Espagne : une situation qui empire sous les coups répêtés des réformes antisociales exigées par Bruxelles, le FMI et la Banque Centrale Européenne.

    Les chiffres sont froids mais ils expriment le désastre économique de deux pays que pourrait rejoindre la France.

    Chômage de masse et récession économique : le bilan des politiques d'austérité

    En Espagne, 5 778 100 travailleurs sont aujourd'hui au chômage soit 25,02 % des travailleurs du pays : 1 travailleur sur 4. En trois mois, 85 000 espagnols ont perdu leur emploi ! Dix fois PSA Aulnay !

    Chez les jeunes, le taux de chômage dépasse les 50 % (52,34 % !) ce qui veut dire qu'un jeune espagnol de 16 - 24 ans sur deux n'a actuellement pas de travail.

    Le cauchemar social que traverse le peuple espagnol se traduit donc par des familles qui ont toutes un de leur membre au chômage ou quelqu'un de la proche famille.

    Il y a même aujourd'hui 1 737 900 foyers où les deux adultes sont sans emplois ! Plus d'une famille espagnole sur dix !

    En Grèce, ce sont 1 216 400 travailleurs qui se trouvaient sans emploi en juin dernier, 24,4 % des travailleurs ! On est là aussi avec près d'un travailleur sur quatre qui se retrouve sans emploi.

    Entre juin 2011 et juin 2012, ce sont près de 42 % de chômeurs supplémentaires qu'a connu le pays !

    Plus de la moitié (55 %) des jeunes non scolarisés de 15 à 24 ans, et près du tiers (32,1 %) des 25-34 ans sont à la recherche d'un emploi. En Grèce aussi, l'avenir de la jeunesse est sombre, très sombre.

    Ce que les médias français ne nous disent pas, c'est que depuis plus d'un an, les mesures exigées par "la Troïka", l'Union européenne, le FMI et la Banque Centrale Européenne, pour verser des aides au pays se traduisent par des dizaines de milliers de licenciements dans la fonction publique, par des réductions terribles des salaires et pensions de retraite, par des privatisations massives et par des reculs des droits sociaux, notamment en cas de licenciement ou de maladie. Les nouvelles aides que doit versée l'Europe font l'objet d'un nouveau chantage de la Troïka qui demande encore plus de licenciements, encore plus de baisse des salaires et encore plus de dérégulation sociale.

    En Grèce comme en Espagne, toutes ces mesures, on le voit, ne font qu'approfondir la crise économique et sociale que connaissent ces pays : le chômage monte et les économies de ces pays sont en régression.

    Pourquoi continuer ces politiques en échec ?

    Ceux qui prônent ces politiques, l'Union européenne, le FMI et la Banque Centrale Européenne savent bien qu'elles ne bénéficient pas aux travailleurs de ces pays. Là n'est pas le but de l'opération !

    On imagine bien que le fait de faciliter les licenciements de travailleurs ne va pas avoir d'influence sur la dette publique de ces pays !

    Toutes les mesures prises, en Grèce comme en Espagne, mais aussi en Italie ou au Portugal, visent avant tout à assurer aux banques privées le remboursement des crédits qu'elles ont accordés à ces états.

    Or, ce sont bien les banques privées qui sont à l'origine de la crise économique actuelle, crise de l'immobilier et de la spéculation qui a éclaté en 2008 !

    En essayant de nous faire croire que les peuples espagnols et grecs seraient responsables de leur sort, les médias, qui appartiennent tous à des grands groupes privés, industriels et financiers, veulent protéger les vrais responsables de la crise : le système financier capitaliste et l'Union européenne qui a permis le développement du modèle libéral.

    Par là même, on tente aussi d'habituer les travailleurs français, vous comme nous, à l'idée que ce serait aux peuples de rembourser des dettes publiques contractées, en France notamment, pour sauver le système financier en 2008. N'oublions pas que Nicolas Sarkozy et la droite française ont fait exploser la dette publique de l'Etat en injectant 260 milliards d'euros d'argent public pour sauver nos grandes banques, 260 milliards d'euros empruntés... à ces mêmes grandes banques !

    Les banques y gagnent deux fois : la première fois grâce à l'argent versé par les Etats pour les sauver de l'effondrement ; la deuxième fois, en touchant le capital et les intérêts sur cet argent que les Etats leur ont emprunté !

    Les seuls perdants dans cette histoire, ce sont les peuples !

    En pleine crise, le pouvoir grec protège 2 000 riches grecs qui échappent au fisc local

    La preuve que ces politiques ne visent qu'à favoriser les banques et les riches citoyens de ces pays ?

    Actuellement en Grèce, le gouvernement pourchasse les journalistes qui ont publié une liste confidentielle venue du FMI.

    Cette liste comprend environ 2 000 noms de riches grecs qui ont des comptes en Suisse, dans la banque HSBC, et qui échappent ainsi au fisc de leur pays.

    Cette liste avait été fournie aux anciens ministres (socialistes) du Pasok (celui de la Défense, Evangelos Venizelos et celui des Finances, Giorgos Papaconstantinou) par Christine Lagarde lorsqu’elle était ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie en France. Mais cette liste était visiblement vouée à disparaître. L’un des ministres, G. Papanconstantinou, déclarant qu’il ne savait plus à quel fonctionnaire il avait donné le CD contenant les noms, l’autre déclarant avoir perdu la clé USB avec les précieuses informations.

    Depuis, la France se tenait prête à la communiquer si le gouvernement grec la lui demandait. Il n’en fut rien.
    Alors que la Grèce multiplie taxes, privatisations et baisses des salaires et pensions pour renflouer les caisses de l'Etat, la recherche des évadés fiscaux en Suisse ne semble pas être à l'ordre du jour !

    Récemment, le magazine d’investigation Hot Doc a publié les noms, sans indiquer les comptes ni les sommes. Dans cette liste se trouvent des entrepreneurs ayant obtenu des subventions de l’Etat grec, avant la crise, pour ne pas fermer leurs usines (comme la famille Lamaras, magna du textile), des armateurs, des journalistes et trois personnalités politiques. Aussitôt, la police s’est mise à la recherche… de l’éditeur de la liste.

    "La police le recherche. Elle l’accuse de divulguer des informations personnelles", explique Miguel Samotrakis, un des journalistes du magazine Hot Doc joint par téléphone par L'Humanité. "La police est même venue dans les bureaux" insiste le journaliste.

    Poursuivre des journalistes qui mettent en lumière le silence complice des autorités publiques en faveur des très riches citoyens grecs qui fraudent le fisc, en pleine période d'austérité pour le peuple ? La rigueur, ce n'est qu'un argument pour s'attaquer aux ressources des travailleurs !

    Bientôt le tour de la France ?

    Qu'on ne s'y trompe pas ! Ce que connaissent aujourd'hui les peuples espagnols et grecs va finir par nous arriver !

    D'une part, parce que tôt ou tard les baisses de salaires et de protection sociales imposées dans ces pays permettront à nos industriels de délocaliser des productions dans ces pays pour des raisons de "compétitivité".

    D'autre part, parce que c'est déjà ce qui se met en place en France, avec les taxes sur les pensions, le non relèvement des plafonds de l'impôt sur le revenu (qui "délimitent" deux tranches d'imposition), les déremboursements médicaux, l'éventuelle remise en cause des 35 heures et... le vote par la droite et les socialistes d'un traité européen, le TSCG, qui va imposer par la constitution donc par la loi la règle d'or et l'austérité.

    Les fermetures nombreuses d'usines en France actuellement et ces premières mesures ne sont qu'un petit aperçu de ce qui nous attend si nous restons passifs.

    Les combats sociaux et politiques que mènent chez eux les travailleurs grecs, espagnols, portugais, brittaniques ou italiens contre les plans d'austérité que leurs gouvernements tentent de leur imposer, nous concernent directement.

    Mettre en échec, dans un pays, l'austérité et la remise en cause des droits sociaux et des niveaux de rémunération du travail, c'est mettre en échec la stratégie globale de nivellement par le bas des conditions de vie et de travail des salariés en Europe, que mènent conjointement l'Union européenne, la BCE et le FMI pour le compte des grands groupes capitalistes, industriels comme financiers, à la recherche de nouveaux capitaux, durs à trouver en période de croissance faible.

    Aujourd'hui comme hier, nous devons être solidaires des combats que mènent partout en Europe les travailleurs contre les politiques d'austérité imposées par leurs gouvernements.

    Nous devons, en France également, nous mobiliser pour défendre nos emplois, notre pouvoir d'achat, nos services publics et nos droits sociaux. Les combats que nous menons ici sont importants pour les travailleurs du monde entier, en Espagne et en Grèce notamment.

    http://andree-oger-pour-deputee.over-blog.com

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  • Don qui Mélenchoñ et le capitalisme financiers des "bons à rien"

    12-10-30--Manif-patron-du-CAC.jpg  

    Ce superbe dessin comporte une erreur majeure : jamais un patron ne manifestera pour l'abolition du salariat : c'est par son existence que l'accumulation capitaliste est possible. Pas de salaires pour rémunérer toute l'appropriation de la force du travail, pas de salaire pour permettre sa simple reproduction et pas de plus-value capitaliste possible. Pas d'accumulation, adieu veaux vaches cochons et yacht à St Trop, fini les weekends à Chantilly Courchevel ou les Iles privées dans le Pacifique.

    Voila pourquoi les fondateurs et les théoriciens de l'économie de l'émancipation des peuples au premier rangs des quels Marx et Engels porte cette abolition et préconise la libre association des producteurs.C'est en cela qu'ils fondent théoriquement et affirment  ce choix communiste qui alimente en permanence le point de vue de LaCanaille.

    Voila pourquoi Canaille Rouge, et c'est SA digervence avec les orientations de son syndicat, s'oppose à l'idée d'un statut indépassable du travail salarié. Pour qui veut approfondir, lire le précieux ouvrage d'un p'tit jeune pas assez connu nommé Karl Marx et ses productions avec son pote Friedrich Engels (les ex-éditions sociales en produisaient une remarquable version à bon marché) :"travail salarié et Capital, salaire prix et prohit, partie d'un tout qui compose le célèbre "Capital".lien ici pour en obtenir une version électronique qui n'est pas celle des ES)

    Mais avant mêmes de vous laisser vous retourner vers les textes théoriques, de suite une ânerie à battre en brêche et à faire réavaler à son auteur :  

    "98 grands patrons réunis au sein de l’Afep, 98 "bons à rien" selon Mélenchon, font pression sur le gouvernement pour imposer leur propre "pacte" de relance de la compétitivité, c'est à dire 60 milliards d'euros de baisse des charges patronales.

    "Les 98 qui sont là sont 98 bons à rien parce que oser, quand on est patron, demander qu'on retire encore 60 milliards de la finance publique, ce n'est rien comprendre au fonctionnement de l'économie dans notre pays", a expliqué Mélenchon lors de l'émission "Tous politiques" France Inter/Le Monde/AFP."

     

    Voila comment avance le bagage théorique dont veux nous équiper l'Humanité -journal- pour nous focaliser sur l'humain. La bourse peut dormir tranquiille.

     http://lacinemathequedetoulouse.com/system/photothequecinenum/fichiers/119/original/ctnum_precinema_don-quichote_90-3-1774-002.jpg

    Ici, Don qui Mélenchoñ accompagné de son fidelè Sancho Laurent est armé chevalier par le maître de l'hostellerie. 

     

    D'abord dire que ce sont des bons à rien est une stupidité aussi profonde que l'incompétence de l'auteur des propos.

     

    Cela participe à dématérialiser l'affrontement de classe et est à l'amble des termes de la lettre de P Laurent à H. Désir appelant à l'abolition du "capitalisme financier", sous entendant que comme parmi les champignons il y en aurait des comestibles et des vénéneux. Le SG du PGE oubliant que tous sont d'abord des moisissures et que les comestibles représentent moins de 1% de l'espèce (250 sur 1600) si on en croit les experts de la société mycologique de France qui annoncent environ 300 sortes particulièrement toxiques sans parler de ceux du CAC à rentes.

     

    Concernant le capitalisme, tout doucement P"c"f, Fd"G", et la part des coucous de l'ex LCR qui tentent de se glisser dans le nid nous instillent l'idée que si il faut combattre celui financier vicieux il y en resterait dès lors un autre plus vertueux. Et voila comment on en arrive à présenter L. Gallois comme un patron de gauche, et les privatisations comme une respiration.

     

    Rappelons que derrière les 98 spadassins du coffre fort se trouve de la production industrielle, souvent de haut niveau technologique. Le plus souvent financée par l'argent versé aux salariés via les banques en début de chaque mois (le fruit de leur exploitation en salaires) et l'argent public directement (subventions de tout niveau où là les patrons se repaissent du "mille feuilles"). Mais aussi financé par l'assistance d'infrastructure (quand l'état ordonne à la SNCF d'organiser sont réseau dans le Nord Pas de Calais vers la Lorraine pour "restructurer" la sidérurgie pour le plus grand bien de la rente De Wendel, ce ne sont pas des bons à riens qui organisent cela mais des capitaines d'industrie ultra compétent pour leur classe, au service de la rente et de l'accumulation, il en est de même pour Suez, Aréva Airbus, Alsthom et autres pépites).

     

    Donc, là encore, Mélenchon et son fusil à tirer dans les coins, avec ses alliés, montre les limites de leur analyse et surtout parce que l'homme finalement est peut-être incompétent au plan économique mais particulièrement expert quand il s'agit d'emmener les flots de la colère montante se perdre dans les sables du maintien du système.

     

     

    12-10-30--fleuve-perdu-dans-le-sable.JPG

     

     Voila à quoi sert Mélenchon avec son Sancho Pansa de P"c"f sur son âne Piquet, et le mot d'ordre l'humain au centre qui fait totalement abstraction des rapports de classe. Ils participent consciemment à cet enfumage.

     

    Comment des militants armés de pratiques de luttes dans les entreprises, subissant l'exploitation et sachant pour certains en expliquer les mécanismes, peuvent-ils s'aveugler délibérément et accompagner cette mascarade ? C'est la dimension idéologique du combat que le capital et TOUS ses alliés maîtrisent d'autant plus admirablement qu'il ne sont pas (ou plus) combattus sur ce terrain.

    Par canaille le rouge


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  • LE GOUVERNEMENT PRETENDUMENT DE GAUCHE VEUT AIGUILLER LA SNCF ET LES CHEMINOTS SUR UNE VOIE SANS ISSUE

    L'État conforte la SNCF dans sa réforme du rail

    Le président de la SNCF, Guillaume Pepy (à gauche), et son homologue de RFF, Hubert du Mesnil, en décembre dernier, à Paris, lors des Assises du ferroviaire.
    Le président de la SNCF, Guillaume Pepy (à gauche), et son homologue de RFF, Hubert du Mesnil, en décembre dernier, à Paris, lors des Assises du ferroviaire. Crédits photo : Christophe Morin /IP3 PRESS/MAXPPP 

    Le gouvernement va s'inspirer du secteur de l'électricité pour réorganiser les chemins de fer français. RFF sera réintégré dans le giron de la SNCF.

    Guillaume Pepy a remporté la bataille du rail. Demain mardi, jour de la présentation de la réforme ferroviaire, il va la célébrer avec fair-play pour effacer les traces du rouleau compresseur qu'il a passé pendant des mois sur ses opposants, Hubert du Mesnil, le président de RFF (Réseaux ferrés de France) en tête mais aussi Pierre Cardo, le président de l'Araf, l'Autorité de régulation des activités ferroviaires.

    Quatre mois avant la fin de son mandat à la tête du groupe SNCF, le dirigeant peut se féliciter d'avoir convaincu les membres du gouvernement que son groupe était le mieux placé pour reprendre sous son aile le gestionnaire d'infrastructures, RFF, géré de manière indépendante depuis sa création, en 1997.

    Pendant des mois, les dirigeants de l'opérateur ferroviaire et ceux du gestionnaire du réseau se sont livrés à une bataille d'arguments sur la manière de rendre le système ferroviaire plus rationnel et plus vertueux. Guillaume Pepy a «labouré» son message auprès des médias, des parlementaires, des instances européennes. Il a même fini par agacer le nouveau ministre des Transports en lui glissant sa feuille de route sous le nez à son arrivée. Frédéric ­Cuvillier a déclaré en aparté que cette prochaine réforme ne serait pas la «réforme Pepy» mais un projet «à la française». Celui-ci sera pourtant assez proche du schéma de Guillaume Pepy.

    Mardi, selon nos informations de source gouvernementale, le ministre des Transports va annoncer la réintégration de RFF dans un nouveau pôle public unifié dont l'organisation sera calquée sur celle mise en œuvre dans le secteur de l'électricité: EDF SA, la maison mère, possède une filiale, RTE, créée en 2005, qui gère le réseau de transport d'électricité de manière indépendante avec la bénédiction de Bruxelles. C'est aussi une SNCF SA qui pourrait chapeauter une filiale RFF qui réunira les effectifs de la branche infrastructure de la SNCF, ceux de la direction des circulations ferroviaires et ceux de RFF, soit près de 50.000 personnes.

    «Gestionnaire d'infrastructure unifié»

    Cet ensemble donnera tout son sens au concept de «gestionnaire d'infrastructure unifié» qui a fait consensus aussi bien à la SNCF que chez RFF. Jusqu'à présent, le fonctionnement du gestionnaire d'infrastructure était ubuesque: la direction des circulations ­ferroviaires composée de salariés de SNCF, mais gérée de façon indépendante, conçoit les horaires de train et régule leur circulation. Ce sont aussi les salariés de la branche infra de la SNCF qui réalisent les travaux de modernisation du réseau pour le compte de RFF. La rationalisation du système qui va mettre plusieurs mois, voire plusieurs années, à se mettre en place doit permettre de réaliser des millions d'euros d'économies.

    Mais la réforme ne portera pas seulement sur le changement de gouvernance du rail français, il va aussi ouvrir le chantier d'une prochaine convention collective. Les partenaires sociaux vont enfin s'atteler à fixer les modalités de l'arrivée de la concurrence pour éviter des distorsions trop importantes des conditions de travail et de rémunération. La négociation pourrait durer d'un an et demi à deux ans.

    Le statut, un sujet explosif

    Le sujet est potentiellement explosif, mais la plupart des syndicats, pourtant peu favorables à l'ouverture au privé, ont compris qu'il fallait participer à la discussion plutôt que de laisser les concurrents fixer eux-mêmes leurs conditions.

    La réforme qui va animer un débat parlementaire ces prochains mois est aussi suspendue au calendrier européen. La commission va en effet examiner le «quatrième paquet ferroviaire», un ensemble de dispositions réglementaires européennes qui harmonisent les conditions de la libéralisation du rail. Ces prochains mois, Bruxelles va ainsi se prononcer sur la conformité du modèle de gouvernance «intégrée», choisi par la France, avec les règles européennes qui prônent une indépendance du gestionnaire d'infrastructures et de l'opérateur ferroviaire historique pour garantir une égalité de traitement à l'égard des concurrents. Mardi, le ministre des Transports va donc donner le coup d'envoi d'un gigantesque chantier.

    LIRE AUSSI:

    » Le gouvernement veut rénover plus vite le réseau ferré

    » Le chemin de fer français, un modèle de complexité 

    http://syndicats.over-blog.com/article-f-l-etat-conforte-la-sncf-dans-sa-reforme-du-rail-111858429.html

    http://jacques.tourtaux.over-blog.com.over-blog.com


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