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    Révolutions : "Internet a besoin de la télévision pour atteindre la masse critique" 

    Entretien avec Catherine Bertho- Lavenir, historienne et médiologue. Elle revient avec nous sur le lien entre médias, technologie et les révolutions. Du Printemps des Peuples et le télégraphe aux Indignés d’Espagne et Internet, en passant par les révolutions arabes.

    Est-ce-que comparer le Printemps des peuples de 1848 avec ce nouvel outil qu’était le télégraphe, et les révolutions arabes et Internet vous semble pertinent ? 

    C’est effectivement intéressant sur deux points. D’une part il y a la contagion révolutionnaire, d’autre part le débouché politique. Parce qu’on peut décider avec Tweeter ou Facebook de se rassembler, mais ce n’est pas cela qui offre un réel débouché politique et des institutions.

    En 1848, le réseau télégraphique est entre les mains de l’Etat, du ministère de l’Intérieur. Ce qui passe dessus sont donc les messages gouvernementaux et les dépêches des agences de presse, françaises et internationales, qui alimentent les journaux de province. L’information transite donc, mais comme les gouvernements en contrôlent le contenu, il n’y a pas de message républicain. Les socialistes n’ont pas accès à cette innovation et se contentent d’interpréter l’information officielle. Le télégraphe n’a donc pas directement porté le message révolutionnaire. En France en 1848, on est avant tout dans l’oralité, la réunion entre proches et les petits journaux clandestins pour faire passer le message politique.

    C’est l’émeute urbaine qui va déclencher la révolution. Emeute qui se transforme en révolution quand il y a concrétisation politique. Mais c’est vrai que l’arrivée rapide des nouvelles de révoltes en France a poussé au soulèvement d’autres pays. En ce sens, le télégraphe a aidé à la contagion de l’émeute, selon l’idée : s’ils y sont arrivés, pourquoi pas nous. Mais c’est le premier mouvement socialiste et la première internationale qui a permis de passer de l’émeute à la révolution. Même si la situation, au départ comme à l’arrivée, est très différente selon les pays européens.

    Et en ce qui concerne les révoltions arabes ?

    Avant d’arriver au média Internet, revenons à la télévision. C’est ce qui reste le média d’information central pour toucher les masses, même si elle est contrôlée facilement par le pouvoir. Sauf Al Jezeera, captée par internet ou Parabole, qui a été le média le plus important, lorsque la chaîne a décidé de couvrir au jour le jour les évènements. Parce que qui a Internet en Tunisie et en Egypte ? Les jeunes, relativement riches. C’est une avant-garde éclairée. Encore que la situation en 1848 était sensiblement la même, la base de la contestation c’étaient des étudiants, imprimeurs et petits intellectuels.

    Alors lorsqu’on dit que les révolutions arabes ne se seraient pas fait sans Internet, on surestime ce média ?

    Ce que je vois sur les usages d’Internet, c’est que ça fonctionne aujourd’hui en synergie avec les medias traditionnels. Ca rentre en résonnance avec, ça pénètre et inspire les médias classiques. Mais dans le cas des révolutions, il y a besoin du relais de la télévision pour atteindre la masse critique.

    Pourtant à l’origine, les premiers rassemblements se sont organisés sur Internet. C’est encore plus marquant avec le mouvement des Indignés en Espagne.

    Effectivement des individus non organisés, c'est-à-dire qui ne sont pas adhérents d'un parti, d'un syndicat ou d'une association, se retrouvent après un appel sur Tweeter ou Facebook. On reste dans un cadre de la relation d’individu à individu. On se regroupe autour de quelqu’un, sur une logique de partage d’affinités, d’émotions. On rassemble des amis, contacts, ceux qui ont un « profil » proche. Le sentiment d’appartenance, notamment générationnelle est déterminant. Dans un système bloqué comme en Tunisie, ou en Espagne où toute une population se sent sans alternative politique, cet usage d’internet a au moins l’intérêt de remobiliser une population tenue à l’écart du jeu politique traditionnel. Mais pour qu’il se passe quelque chose, il faudrait une concrétisation politique. Peut-être inventer quelque chose de nouveau, mais est-ce qu’on peut vraiment se passer d’un parti traditionnel…

    Démocratie réelle et prise de parole, sont les principales revendications des Indignés. Ne trouvez-vous pas ces mots d’ordres très liés avec cette génération Internet ?

    On a pu croire qu’Internet allait vraiment changer les choses, donner la parole, de manière égalitaire à de nouveaux individus. Pour la gauche, c’était l’espoir de redonner la parole aux minorités. Et pour la droite américaine, ne pas laisser les journalistes confisquer le discours public. En réalité, Internet recrée de l’institution : les blogs influents se fédèrent principalement autour des sites de la presse traditionnelle. On a remarqué qu’Internet reproduit une même logique d’écran, d’intermédiaire entre l’information et son récepteur. C’est vrai qu’Internet autorise la prise de parole de n’importe qui. Ce n’est pas ça qui fera sens dans le débat public, mais rien n’empêche d’essayer.

    Pour revenir aux indignés, je reste convaincue qu’un mouvement qui ne débouche pas sous une forme d’initiative politique organisée, s’il n’y a pas de possibilité d’institutionnalisation, reste une révolte et pas une révolution. Il n’y a pas de réponse technologique à une question qui ne l’est pas. Pour répondre à un problème politique, la réponse doit être politique.

    La technologie peut déstabiliser, détruire, mais ne construira rien de politique. Les grandes difficultés que connaissent actuellement la Tunisie et l’Egypte en sont la preuve.

    Bibliographie, F. Barbier et C. Bertho Lavenir, Histoire des médias, De Diderot à Internet, A. Colin C. Bertho Lavenir, La démocratie et les Médias, A. Colin Vient de paraître (en mai) : C. Bertho Lavenir, Voyages à vélo, Paris-Bibliothèque-Actes Sud.

    Voir aussi, Les Indignés : un mouvement né sur le Web

    Indignés de France : témoignez

    Pierric Marissal

     

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    Manifestation. Le chômage, la précarité, la cherté de la vie poussent aujourd’hui l’ensemble de la jeunesse à se révolter    et à refuser d’être la génération sacrifiée.

        Depuis dimanche soir, et malgré une interdiction décidée par les autorités espagnoles au prétexte de la journée de réflexion précédant les élections locales, des milliers de personnes occupent la    place de la Puerta del Sol, à Madrid (voir rubrique internationale). Une protestation citoyenne impulsée par la jeunesse ibérique qui a très rapidement gagné toutes les classes sociales du pays.    Le cœur de cette révolte est l’indignation contre le système politique espagnol, contre la corruption, contre les récents plans d’austérité du gouvernement Zapatero, contre une politique du FMI    qui écrase les populations. 

    La contestation espagnole commence à gagner toute l’Europe et franchit déjà nos frontières.     Le ras le bol de toute une génération gagne aujourd’hui tout le territoire national. Qui a dit que les jeunes ne s'intéressent pas à la politique? Ils ne s'intéressent peut-être pas à une forme    archaïque de lutte pour le pouvoir par quelques ambitieux qui croient en leur destin personnel comme nous le montre malheureusement l’actualité du moment.     La crise, le chômage, les problèmes sociétaux révèlent aujourd’hui qu'il y a des aspirations nouvelles de la jeunesse. Dans les pays arabes, ce sont les jeunes qui font la révolution, en Espagne    ils s'appellent «les indignés» et revendiquent plus de social et moins d'actionnaires. En France, de nombreuses villes voient des rassemblements spontanés qui commencent à émerger, et à réunir    chaque jour des centaines de personnes.     A Paris, c’est l’occupation de la Concorde, à Montpellier c’est l’esplanade Charles de Gaulle. Cette situation reflète un véritable malaise d’une génération qui refuse d’être sacrifiée sur    l’autel du libéralisme, comme cela est dit très clairement dans leurs communiqués: «Depuis le début de la crise financière en 2008, nos gouvernants ont décidé de mettre à genoux les peuples au    lieu de faire payer les banques. Les démocraties européennes ont été séquestrées par les marchés financiers internationaux. Nous sommes pris à la gorge par les plans d’austérité qui se    multiplient partout en Europe. Le chômage a explosé et plonge dans la précarité et la misère des millions de personnes. La crise touche tout le monde. En France, alors que les profits du CAC 40    ont doublé, le chômage des jeunes atteint 25 %. En Espagne, c’est 40 % des moins de 35 ans qui sont sans emploi». Les «indignés» de Perpignan     La protestation a gagné timidement notre département avec l’occupation de la place de la République par une cinquantaine de personnes. Initié par le mouvement «démocratie réelle maintenant»,    l’objectif affiché était clairement de faire écho aux mobilisations espagnoles de l’autre côté de la chaine des Pyrénées-Orientales. 

        On pouvait constater la présence de nombreuses personnalités, comme Jacqueline Amiel Donat ou encore Jean Boucher pour le NPA mais également des organisations comme celle des jeunes communistes    ou de la CNT. Chaque personne présente pouvait ainsi librement s’exprimer à l’aide d’un mégaphone mis à la disposition de tous. Certains intervenants ont décrit leurs colères, d’autres leurs    galères. Les plus tenaces ont décidé de camper jours et nuits. Hélas, ce fut de courte durée car dès le lendemain, et sous l’injonction de Pierre Parrat, adjoint à la sécurité, les policiers    municipaux ont ordonné la levée du camp. Il faut avouer qu’il est bien difficile d’occuper une place lorsque seulement une poignée reste pour la nuit.     L’initiative cependant perdure et personne ne peut prédire de la réussite ou de l’échec d’un tel rassemblement. Restons optimistes car comme le dit le proverbe, les petits ruisseaux font les    grandes rivières. 

    Auteur: Farid Mellal


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  • Préparation de la conférence nationale PCF des 3,4 et 5 juin

    Jean-Luc Mélenchon battu dans le Rhône

    Etrange huis clos !
     
    Samedi 28 mai, la secrétaire fédérale Danièle Lebail-Coquet a organisé à Vaulx-en-Velin un huis clos lors de l’assemblée départementale des communistes du Rhône.

    Silence, et pour cause : Jean-Luc Mélenchon est battu à plate couture dans le département puisqu’il arrive en 3ème position après André Chassaigne et André Gerin.

    La fédération du Rhône du PCF a voulu à tout prix empêcher la présence de la presse à cette réunion sous peine d’être disqualifiée. C’est pour cela qu’elle n’a rien décidé pour appliquer la ligne décidée en avril 2011 par Pierre Laurent.

    Conclusion : il n’y aura pas de conclusion publique puisque la direction fédérale a décidé de bafouer la souveraineté des communistes.

    Elle continue de défendre coûte-que-coûte la candidature de Jean-Luc Mélenchon, l’ex-dirigeant socialiste, avec des arguments mensongers.

    Nous avons assisté une nouvelle fois aux non-respects les plus élémentaires de la démocratie.

    Les 16, 17 et 18 juin, les adhérents du parti communiste auront le dernier mot.

    Les communistes décideront en leur âme et conscience du choix du candidat. Jean-Luc Mélenchon, dirigeant socialiste, ne sera peut-être pas le candidat des communistes aux élections présidentielles de 2012.

    André GERIN


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  • sortir du nucléaire

     
    La question énergétique est une préoccupation qui dépasse bien les frontières aussi tortueuses que poreuses de l'écologie.
    L'actualité de la catastrophe japonaise a rallumé la mèche du brûlot. Et l'Allemagne vient d'annoncer sa sortie du nucléaire avec l'arrêt de toutes ses centrales à l'horizon d'une dizaine d'années.
    Ne doutons pas que le débat va être ravivé en France par la même occasion, y compris dans le débat de la campagne des présidentielles où les écolos vont devoir occuper le terrain du vote utile au croche-pied à gauche.
    Allemagne et France ne sont pas dans la même situation, la France produisant dans ses centrales thermo nucléaires plus de 70% de son électricité quand l'Allemagne n'en fabrique que 20%. Le rapprochement des deux chiffres suffit à comprendre que les solutions que l'Allemagne trouvera ne seront pas nécessairement adaptée à l'échelle hexagonale.
    Le premier bémol est dans le vent. Quand les éoliennes allemandes manquent d'air, les allemands achètent de l'électricité à la France, et c'est un peu pour ça que la vieille centrale nucléaire de Fessenheim repousse l'âge de sa retraite.
    Si la sortie du nucléaire en Allemagne passe par l'importation d'électricité nucléaire de France ou d'ailleurs... la charge et la nuisance, c'est bon pour le voisin !
     
    Dans ce domaine comme dans beaucoup d'autres la logique capitaliste reste la même : accaparement du bénéfice et l'externalisation du risque. C'est ainsi que les activités de production à bas coût économique et social ont accentué la paupérisation des sociétés occidentales sans sortir les peuples exploités ailleurs de leur misère et que dans les deux univers les classes privilégiées ont fait exploser leur fortune.
    Les domaines du textile et de la sidérurgie en sont deux beaux fleurons.
    Rien à voir avec la "sortie du nucléaire" pensez-vous ?
    Peut-être bien que si. Quand bien même l'énergie fait partie des besoins vitaux des société humaines, elle n'échappe pas à la marchandisation capitaliste. Le secteur industriel de l'énergie subit des contraintes particulières, mais leurs ressorts sont les mêmes que ceux des autres pompes à fric.
    Quand les USA écument les ressources pétrolières du monde en préservant un peu celles de son territoire, on reconnaît la France qui va chercher en Afrique le minerai d'uranium qui lui est indispensable. Dans tous les cas, outre le pillage des terres d'ailleurs se fait au bénéfice de conditions de production moins regardantes sur le respect des hommes et de la nature.
    La sortie du charbon s'est bien faite chez nous. Mais curieusement ce n'est pas l'assèchement de la ressource qui l'a précipitée, mais bien plus la promesse de profits plus juteux avec les produits pétroliers en même temps qu'elle accompagnait l'abandon de la sidérurgie. De coups de grisou en marées noires, de Tchernobyl en Three Miles Island et en Fukushima, les dégâts humains, économiques et écologiques ne connaissent pas plus les frontières que les capitaux qui les ont précipitées.
    L'industrie nucléaire française figure vraisemblablement au fronton des grandes réussites technologiques qui font passer la découverte de l'invention à son usage raisonné. Quand l'usage échappe à l'inventeur et que la découverte devient l'instrument d'autre chose c'est là que le danger se profile.
    La bombe atomique existe. Elle a même été expérimentée depuis longtemps par les américains qui voulaient abréger la phase finale de la victoire contre l'Allemagne nazie et ses alliés pour empêcher les soviétiques de libérer une part plus importante de l'Europe les privant d'un espace de domination qu'ils convoitaient (cf. AMGOT).
    La médecine nucléaire existe aussi et progresse encore aujourd'hui.
    Le retraitement des déchets nucléaires se pose pour tous ses usages civils et tout particulièrement par son aspect massif dans l'industrie électronucléaire.
    Faut-il pour autant en condamner l'usage ?
    Le minimum d'honnêteté qu'on serait en droit d'attendre de nos dirigeants politiques et industriels, ce serait une évaluation des coûts incorporant la charge du traitement des déchets et du démantèlement des installations en fin de vie. Ce serait aller à contre courant de leur logique qui privilégie le profit. 
    De la même façon qu'il est illusoire de penser basculer une part importante du trafic de fret de la route au rail tant que la SNCF sera le gros opérateur de transport routier sans que l'Etat s'en inquiète, il reste assez vain de confiner le débat du nucléaire sur l'arrêt des centrales électro nucléaires existantes ou en projet tant que le quasi monopole sous contrôle politique se sert du nucléaire jusque dans sa politique étrangère. 
    Dassault n'est pas un mirage, et AREVA ne fait rêver personne. 
    Dans ce domaine de l'énergie comme dans tous les autres (transports, communication, santé, éducation, culture, etc) c'est de contrôle citoyen dans une véritable démocratie que doit s'exercer le droit à l'énergie. 
    Ne laissons pas le débat se perdre sous le voile obscurantiste des allumeurs de bougies vertes, pas plus que dans l'obscurité des transactions boursières. Les connaissances ne cessent de
    progresser, les sciences peuvent s'en emparer pour construire un avenir de progrès humain respectueux des hommes comme de la planète qui les abrite.

    C'est une exigence citoyenne qui a échappé aux socialistes dans leur programme qui soigne une formulation ambiguë dont le seul but est de ménager les susceptibilités des anti comme des pro nucléaires. 
    Et après on fait quoi ?
    On pourrait commencer par un petit moratoire pour donner le temps à la puissance publique de se réapproprier la maîtrise totale de l'industrie nucléaire, en interrogeant la production de matière première, en développant un système de sécurité sans faille, en sortant l'énergie de la logique marchande de la mondialisation... les chantiers ne manquent pas, puisqu'on n'a pas encore commencé d'achever le démentèlement de la centrale de Brennilis en Bretagne, arrêtée depuis 1985. Cette première expérience de déconstruction dont l'évaluation initiale du coût a été multipliée par 20 et qui sera -peut-être- achevée en 2020, devrait mettre la puce à l'oreille.
      

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    Alliance au sein du Front de Gauche ou aventure individuelle dans le cadre des deux échéances électorales majeures de 2012, le Parti Communiste a tranché. Ce sera une aventure collective. Les 51 délégués de Saône et Loire du Parti Communiste se sont donnés rendez-vous ce samedi en présence de Michel Laurent du Conseil National du Parti Communiste, à la salle du Clos Bourguignon pour parler stratégie et programme populaire partagé avec pour porteur d'idées Jean-Luc Mélenchon. A quelques jours de la Conférence Nationale, il s'agissait donc d'affiner les détails.

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    Un accord sur les législatives, un préalable incontournable pour un front uni 

    Journée studieuse pour les communistes de Saône et Loire qui se sont retrouvés au Clos Bourguignon (avec une réunion en comité restreint plus tard dans l'après-midi - notre photo) pour parler stratégie 2012. Présidentielle évidemment, d'autant plus que jamais un scrutin n'aura été aussi ouvert. Les communistes seront associés dans l'aventure présidentielle et législative avec leurs amis du Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon et la Gauche Unitaire. A quelques jours de la conférence nationale du Parti Communiste qui se tiendra à Montreuil, les communistes sont en phase de réglage des moindres détails. Accord pour la présidentielle avec une candidature unique sous l'étiquette du candidat Jean-Luc Mélenchon mais également et surtout, accords au sujet des législatives. Tous les départements de France ont réuni ces derniers jours leurs adhérents pour préparer le grand rassemblement national et donc finaliser les accords. Bon nombre de communistes ont d'ores et déjà fait savoir que l'accord portant sur une candidature unique du Front de Gauche devait se faire dans le sens large avec d'ores et déjà un accord portant sur les législatives, et donc une répartition dès maintenant des circonscriptions.  

    Mélenchon ou  Chassaigne 

    A quelques jours de la décision finale, Jean-Luc Mélenchon semble récolter les suffrages au sein des militants communistes même si une frange infime prône pour un candidat issu des rangs du Parti Communiste Français. Entre Mélenchon et Chassaigne, le coeur balance et seul l'accord final sur les législatives aura valeur de sésame pour le leader du Parti de Gauche. André Chassaigne, en lice pour porter les couleurs du Front de Gauche, en lieu et place de Mélenchon, a déjà fait savoir sa volonté de proposer à la conférence nationale, plusieurs noms au vote. Un choix qui aurait valeur de primaire au sein du Parti Communiste. Entre "investir un candidat autoproclamé" à la tête du Front de Gauche et/ou un "ancien dirigeant socialiste", certains militants communistes ont la dent dure... Reste qu'en Saône et Loire, le choix est désormais fait en faveur de Jean-Luc Mélenchon.

    Toutefois, les militants communistes mettent en avant "la fin de la personnalisation du pouvoir" avec une priorité donnée "à un programme populaire partagé, une refonte des institutions, l'instauration d'une VIe république mettant fin au pouvoir surdimensionné du président de la République, l'instauration d'un revenu maximum autorisé (de maximum 20 x sur le salaire minimal), mettre fin au pouvoir de l'argent sur le politique... Citant Saint-Just, Bernard Cois a tout simplement rappelé "que le bonheur redevienne une idée neuve en Europe" en cherchant une voix politique nouvelle. L'exemplarité des mouvements sociaux en Europe et notamment en Espagne donne le vent en poupe aux communistes, et "force est de constater que le Front de Gauche est la 2e force de Gauche et face à la désespérance sociale, il faut reprendre le pouvoir sur nos vies" a conclu Michel Laurent.

    Laurent Guillaumé

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    Bernard Cois du Comité Exécutif Départemental, Michel Laurent du Conseil National et Aurélien Jacques, pour les jeunes communistes

    http://infos-chalon.com/


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  • Parti Communiste Français


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  • « Je veux des suites à ce dossier », avait prévenu la ministre, qui a surpris, début avril, Albane, vendeuse au Printemps de Nancy.

    Nadine Morano au campus UMP d'été à Seignosse (Landes), le 6 septembre 2009 (Audrey Cerdan/Rue89).

     

    Le 9 avril, Nadine Morano, ministre de l'Apprentissage et de la Formation professionnelle, fait des emplettes au Printemps de Nancy (Meurthe-et-Moselle), en compagnie de sa fille et… d'un garde du corps. La présence du cerbère suscite quelques plaisanteries des employées. Plaisanteries qui se soldent par un licenciement pour faute grave, pour l'une d'entre elles.

    Albane, 36 ans, responsable du stand Kookaï, raconte :

    « En plaisantant, un de mes collègues a affirmé qu'il pourrait le mettre en deux temps, trois mouvements par terre.

     

    On arrivait alors devant la porte de service qui mène aux coursives du Printemps. J'ai répondu que pour se mesurer à lui, il fallait d'abord casser la gueule à Mme Morano. »

     

    La ministre se trouvait juste derrière à ce moment-là. Albane et ses collègues restent interdits :

    « On ne l'avait pas vue, elle n'a entendu que la fin de la discussion. Elle s'est énervée et a rétorqué : “Allez-y si vous voulez me casser la gueule, je vous en prie, je suis là.” »

     

    Nadine Morano : « Je n'en ai rien à foutre mademoiselle ! »

    Albane s'est alors vivement excusée. Une version que confirment deux témoins :

    « Elle s'est très largement confondue en excuses. Elle a reconnu que, même en plaisantant, c'était une bêtise. Elle n'a pas du tout fait exprès pour entrer en conflit avec elle. »

     

    Albane, déconcertée :

    « Je m'attendais à ce que Mme Morano prenne un peu de hauteur et me dise : “Faites attention à votre langage.” C'est pourquoi j'ai réitéré mes excuses en disant que je ne voudrais vraiment pas perdre mon travail. »

     

    Selon Albane, la ministre lui a alors répondu, hautaine et avec dédain :

    « Je n'en ai rien à foutre mademoiselle ! Vous n'aviez qu'à mesurer vos propos. Si j'avais été votre employeur vous auriez été licenciée sur-le-champ ! »

     

    « Elle a donné sa carte du ministère »

    Nadine Morano a alors demandé un responsable, puis les coordonnées du directeur du Printemps, absent ce jour-là. « Elle a également donné sa carte du ministère en disant : “Je vous préviens, je veux des suites à ce dossier” », indique Albane.

    Cette dernière a été priée de quitter le magasin afin que la ministre et sa fille terminent leurs achats sans être en contact avec l'employée.

    Jointe par Rue89, la direction du Printemps de Nancy refuse de commenter.

    Albane : « Ils n'ont tenu compte que de la version de la ministre »

    Inquiète pour son travail, Albane a immédiatement contacté la responsable régionale de Kookaï pour lui faire part de sa version des faits.

    « Le lundi [11 avril, ndlr], ils me contactent pour me dire qu'ils vont essayer de me recaser dans un magasin Kookaï.

    Et puis dans la foulée, ils me rappellent pour me dire que je suis mise à pied à titre conservatoire. »

     

    Trois jours après, la jeune femme reçoit un courrier. Elle est convoquée au siège de Kookaï à Paris le 21 avril. Arrivée à l'entretien :

    « Je n'ai même pas pu m'expliquer. D'emblée, la direction m'a dit que mon comportement avait été inadmissible et que j'avais jeté l'opprobre sur le Printemps et la société Kookaï.

    Ils ont seulement tenu compte de la version de Mme Morano et ont précisé que ça n'avait rien à voir avec l'importance de la cliente, ce dont je doute fortement. »

     

    Joint par Rue89, Kookaï aussi refuse de commenter.

    Un témoin : « Il n'y a eu aucune attaque personnelle »

    Le 27 avril, Albane est licenciée pour faute grave. Le courrier mentionne des « insultes et des injures » envers la ministre et stipule que l'employée a invectivé personnellement Nadine Morano depuis son stand Kookaï.

    Télécharger la lettre de licenciement d'Albane.Faux, selon un des témoin :

    « La version rapportée dans la lettre de licenciement est complétement erronée. En aucun cas, il n'y a eu aucune attaque personnelle d'Albane envers Mme Morano. » (Télécharger la lettre)

     

    Par ailleurs, Albane constate qu'aucun des faits rapportés par sa version n'est présent dans le courrier. « Ils ont seulement repris la version de Mme Morano », regrette t-elle.

    « Je ne pensais vraiment pas que ça en arriverait là. Lorsque je suis allé à l'entretien, la déléguée syndicale m'a dit qu'il y avait déjà eu des cas comme ça avec des blâmes ou des avertissements, mais jamais de licenciement. Pour elle, c'était une décision démesurée. »

     

    « Avec ce dossier, comment je vais retrouver du travail ? »

    Albane a un enfant, et des traites à payer. Elle est aujourd'hui au chômage et craint de ne pas pouvoir retrouver un emploi :

    « Quand on est responsable de boutique, le nouvel employeur appelle toujours l'ancien pour une recommandation. Imaginez avec ce dossier, comment je vais retrouver du travail ? »

     

    Un sentiment que doit comprendre Nadine Morano qui déclarait encore, le 5 mai, sur BFM-TV, en apostrophant Jean-Jacques Bourdin :

    « Quand vous êtes victime du chômage, M. Bourdin, vous croyez que c'est pas une source d'angoisse.. » (Voir la vidéo, à la sixième minute)

     

    Avec une lettre d'attestation des deux témoins, Albane a décidé d'attaquer la société Kookaï devant les prudhommes pour licenciement abusif.

    « Profondément choquée par cette interpellation menaçante »

    Le cabinet de Nadine Morano a d'abord indiqué qu'elle ne souhaitait faire « aucun commentaire sur cet événement ».

    Puis dans la soirée la ministre a publié un communiqué où elle raconte qu'au moment de prendre sa pause, la vendeuse aurait crié :

    « Il y a Nadine Morano dans le magasin, si quelqu'un veut aller lui casser la gueule. »

     

    « Profondément choquée par cette interpellation menaçante, insultante et blessante“la ministre précise avoir ‘demandé des excuses à cette vendeuse en rappelant le droit au respect pour tout client, quel que soit son statut’.

    Selon elle, l'employée a ‘reconnu la gravité de ses propos déplacés en présence de la directrice adjointe du Printemps et a fait part de ses excuses’.

    ‘Les faits en sont restés là’, insiste Nadine Morano, en précisant que le licenciement de la vendeuse ‘relève de la seule appréciation et de la seule responsabilité de son employeur’, avec lequel elle n'a eu ‘aucun contact’.

    Une visite privée au Louvre, pour sa fille

    La ministre s'était illustrée au début du mois de mai en exigeant, dans l'heure, une visite privée et accompagnée du Louvre pour sa fille et une amie.

    Une demande pour une visite VIP à 500 euros qui s'était retrouvée dans Le Canard enchaîné (édition du 18 mai), conformément à la prédiction de l'administrateur général du Musée.

    ►Mis à jour le 30 mai à 22h30. Ajout du communiqué de Nadine Morano

     

    Dessin de Baudry

    Photo : Nadine Morano au campus UMP d'été à Seignosse (Landes), le 6 septembre 2009 (Audrey Cerdan/Rue89). Dessin : Baudry.


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  • L'Allemagne dit stop au nucléaire 

    L'Allemagne fermera toutes ses centrales nucléaires d'ici 2022, a  décidé la coalition gouvernementale lors d'une réunion qui s'est achevée  aux premières heures de la journée de lundi.

    Cette décision, prise à la suite de l'accident de Fukushima en  mars au Japon, marque un revirement complet de la part du gouvernement  d'Angela Merkel, qui avait décidé à la fin de l'année dernière de  prolonger la durée de vie des plus anciennes centrales du pays malgré  l'hostilité d'une grande partie de la population à l'énergie nucléaire.

    Lors d'une réunion dimanche soir entre l'Union chrétienne  démocrate (CDU) de la chancelière, son alliée bavaroise de la CSU et les  libéraux du FDP, la coalition gouvernementale a décidé la fermeture  définitive des huit plus vieux réacteurs d'Allemagne, qui en compte 17  au total. Sept de ces réacteurs avaient été provisoirement mis à l'arrêt  après l'accident nucléaire au Japon dû à un séisme et à un tsunami  survenus le 11 mars. Le huitième était arrêté depuis plus longtemps. Six autres réacteurs vont cesser de fonctionner d'ici 2021, a  annoncé le ministre de l'Environnement, Norbert Röttgen, à l'issue de  ces discussions à la chancellerie entre dirigeants conservateurs et  libéraux. Les trois derniers réacteurs, les plus récents, resteront en état  de marche une année de plus au maximum, soit jusqu'en 2022, afin  d'éviter toute pénurie d'électricité durant la période de transition,  a-t-il ajouté. "C'est définitif: la date limite pour les trois derniers  réacteurs nucléaires a été fixée à 2022", a dit Norbert Röttgen. "Il n'y  aura pas de clause de réexamen."

    Certains responsables souhaitaient inclure une clause permettant  de réexaminer la question à l'avenir. Le FDP était défavorable à la  définition d'une date fixe. La coalition gouvernementale a décidé de maintenir l'un des huit  plus vieux réacteurs en état de veille jusqu'en 2013 au cas où les  énergies renouvelables ne permettent pas d'ici là de répondre à la  demande en hiver et que les combustibles fossiles ne permettent pas de  combler cet éventuel déficit. Des responsables de l'opposition, sociaux-démocrates et Verts,  ont participé à cette réunion afin de dégager le consensus le plus  large.

    La décision prise dimanche soir doit être validée par le  parlement. Elle risque d'être vivement contestée par les compagnies RWE, qui exploitent les 17 centrales d'Allemagne,  notamment en raison du maintien envisagé d'une taxe sur le combustible  nucléaire. Cette taxe, qui devait rapporter 2,3 milliards d'euros par an dès  cette année, n'a pas encore été prélevée. Avec l'arrêt immédiat de huit  centrales, elle devrait rapporter moins que prévu.

    De source politique, on déclare que le gouvernement pourrait  renoncer à cette taxe si les quatre exploitants acceptent cette sortie  prématurée du nucléaire et renoncent à toute poursuite contre l'Etat en  raison de ce revirement inattendu. Avant la fermeture provisoire des centrales les plus anciennes en  mars, le nucléaire fournissait à l'Allemagne 23% de son électricité.

    Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté contre le nucléaire ce week-end à travers le pays. 

    L’ Allemagne passe  du nucléaire au charbon 

    Le moratoire sur les centrales nucléaires décidé par Angela Merkel oblige l’Allemagne à importer de l’électricité. D’ici à 2017, trente centrales thermiques entreront en fonction.

    Le 14 mars dernier, la chancelière allemande, Angela Merkel, annonçait un moratoire sur la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires pourtant décidée sous son égide en octobre 2010. Conséquence de la catastrophe de Fukushima, cette décision était aussi dictée, selon les observateurs de la vie politique allemande, par la proximité des élections dans le Land de Bade-Wurtemberg, fief historique de son parti, la CDU. Si c’est le cas, la chancelière aura été mal inspirée. Le 27 mars, la coalition SPD-Verts finit par l’emporter. Mais c’est sans doute là la moindre des conséquences de la décision d’Angela Merkel.

    Les 17 centrales nucléaires allemandes fournissaient jusqu’à présent 22,2 % de la production d’électricité nationale. Dans une note disponible sur Internet (1), l’Institut français des relations internationales (IFRI) estime qu’« avec l’arrêt temporaire, voire définitif (des 7 centrales concernées par le moratoire – NDLR), l’Allemagne produira 6,8 % d’énergie de moins qu’auparavant ». Ce net recul est confirmé par la Fédération allemande de l’énergie et de l’eau (BDEW). Le 4 avril dernier, à l’occasion de la Foire industrielle de Hanovre, l’organisme qui regroupe les industriels du secteur a annoncé que depuis le 17 mars la production allemande d’électricité a reculé de 120 gigawattheures par jour. Dans le même temps, le prix de l’électricité à la Bourse de l’énergie de Leipzig a progressé en moyenne de 12 %. Si la rupture d’approvisionnement a été évitée, c’est grâce un recours accru aux centrales thermiques, mais surtout grâce aux importations qui, selon le BDEW, ont doublé depuis le 17 mars. Entre cette date et le 4 avril, l’Allemagne, qui est d’ordinaire exportatrice nette d’électricité, a importé tous les jours environ 50 gigawattheures de plus qu’elle n’a exporté. Principal fournisseur du pays, la France et ses centrales nucléaires…

    La sortie du nucléaire allemand a été décidée en 2000 par le chancelier SPD, Gerhard Schröder et son gouvernement SPD-Verts. Elle doit s’étaler jusqu’en 2022, date à laquelle est prévu l’arrêt définitif du dernier réacteur. Cette fermeture se veut progressive afin de garantir la sécurité d’approvisionnement du pays et surtout se prémunir d’un renchérissement trop rapide de l’électricité. Elle doit s’accompagner d’un développement des énergies renouvelables, avec pour objectif affiché que celles-ci satisfassent jusqu’à 50 % de la consommation d’énergie en 2050. Néanmoins en 2007, elles n’en assuraient que 4,6 %.

    Pour satisfaire sa demande énergétique, l’Allemagne mise essentiellement sur les énergies fossiles. Pétrole, gaz, charbon et lignite représentent 84 % des sources d’énergie utilisées en Allemagne. Pour ne pas accroître sa dépendance énergétique vis-à-vis du gaz et du pétrole qu’il importe respectivement à 84 et 97 % (dont 40 % de Russie), le pays a décidé de se tourner d’avantage vers le charbon et le lignite, dont son sous-sol contient d’importantes réserves. Jusqu’en 2017, 30 centrales thermiques seront mises en service. Selon différentes estimations, leur production annuelle devrait atteindre entre 200 et 220 térawattheures, contre environ 130 térawattheures pour l’actuel parc nucléaire. « Les Allemands se préparent à sortir du nucléaire grâce au charbon », ironise Sauvons le climat. L’association estime que cette décision augmentera les émissions de gaz à effet de serre du pays de 20 % par rapport leur niveau actuel.

     

    (1) www.ifri.org

    Pierre-Henri Lab

     

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  • "Indignés" : la police évacue la place de la Bastille 

    Le millier de personnes qui s'était rassemblé dimanche place de la  Bastille à Paris pour protester, sur le modèle des "indignés"  espagnols contre "le chômage, la précarité et la corruption", ont été délogé violemment en début de soirée par la police.

    Sous les huées des manifestants, ils ont démonté peu avant 21h30 les  tentes qui y avaient été installées et fait descendre les jeunes qui  s'étaient juchés sur les marches de l'Opéra Bastille.

    Hier, un millier de personnes se sont regroupées, dans ambiance festive, place de la Bastille, à Paris, en soutien aux "indignados" la  Puerta del Sol à Madrid. Alors qu'une grande banderole portant "démocratie  réelle maintenant" était déployée au dessus des marches de  l'Opéra-Bastille, une autre déposée sur le parvis proclame "Paris,  réveille-toi", formant du même coup une sorte de no man's land entouré  par des jeunes écoutant les orateurs.

    "Les Espagnols nous donnent l'exemple, il faut aussi qu'on soit  là  pour les renforcer", a dit une responsable du mouvement au micro,   tandis que retentissait le slogan "Tous ensemble". Des jeunes de  plusieurs pays étaient présents, notamment des  étudiants grecs  brandissant une pancarte disant "Grèce générale" pour  protester contre  le programme d'austérité appliqué dans leur pays très  endetté et des  Britanniques. "Join the green side" ou "Spanish revolution", pouvait-on lire sur des T-shirts.

    Des slogans comme "Paris debout, soulève-toi" ont  été scandés par les quelques 800 manifestants selon les organisateurs,  sous la surveillance discrète des forces de l'ordre à quelques mètres de  la place. Les manifestants brandissaient également des  pancartes invitant la population au soulèvement comme "Mai 1968  demandait l'impossible, mai 2011 réalisera l'impossible" ou encore "Le  peuple uni, jamais il ne sera vaincu".

    "Il faut changer les structures économiques pour un  meilleur partage des ressources mondiales, car si on continue comme ça dans l'injustice et dans la misère, ça risque de mal se terminer", a  averti Chantal Piganau, une enseignante venue manifester pour la "Faim  de vivre en paix". "Le souverain c'est vous, ce n'est pas les élus qui  adoptent les directives européennes sans se poser de questions, encore  moins les dirigeants de la BCE (Banque centrale européenne, ndlr) et du  FMI que personne n'a élus", a lancé sous un tonnerre d'applaudissements  Céline Meneses, venue d'Espagne pour soutenir le mouvement.

    La mobilisation parisienne a débuté le 19 mai  faisant écho au mouvement de contestation spontané, né le 15 mai à la  Puerta del Sol à Madrid, les jeunes Espagnols exprimant leur ras-le-bol  face à la crise économique et au chômage, qui touche près de la moitié  de 25 ans.

    A lire :

    --> Témoignages d'"Indignés" de la première heure

    --> Les « indignés » font des émules

     

     

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  • Communiqué de presse: les Jeunes Communistes 76 portent plainte contre l'Etat !

     

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    Discrimination au plus haut sommet de l’Etat !
              
     Le sommet du G8 se tient du 26 au 27 mai à Deauville. Ce sommet permet aux 8 plus grandes puissances mondiales de définir en catimini la politique de rigueur qui nous sera imposée demain pour sortir d'une crise dont nous ne sommes pas responsables.   
                 
    Des milliers de personnes ont ainsi défilé le samedi 21 mai au Havre pour exiger un autre modèle de société et un véritable débat public. Les Jeunes Communistes ont pris part à cette mobilisation pour faire entendre la voix de la jeunesse, tout en assurant la sécurité et la bonne tenue de cet événement.                    
    Pendant ce temps, les puissants se réunissent sans se soucier de ce qui se passe dans le monde. A cette occasion, des milliers de personnes sont embauchées.                    
    Un adhérent du Mouvement des Jeunes Communistes de Seine Maritime a été embauché en qualité de serveur lors de cet événement. Alors qu’il s’apprêtait à rejoindre Deauville pour honorer son contrat, son employeur l’a contacté pour lui faire savoir que son accès à Deauville lui avait été refusé par l’organisation car il est « un militant communiste ». 
                 
    Ce scandale ne doit pas être laissé impuni !     
              
    Alors que le chômage des jeunes dépasse les 25% des actifs, l’Etat, responsable de cette situation, use de la discrimination politique et oblige un jeune à rester au chômage alors que celui-ci cherche à travailler pour gagner dignement sa vie. On ne demande pas aux salariés de soutenir la politique de leur entreprise mais bien de réaliser leur travail de manière professionnelle, ce que ce jeune aurait fait, car son employeur n'a, à ce jour, rien à lui reprocher professionnellement. C’est donc bien uniquement pour ses idées et son engagement politique qu'il n'a pas été      retenu.                  
    Pire encore, alors que les successifs ministres chargés de la jeunesse se plaignent du manque d’engagement des jeunes dans la vie associative, alors que l’ensemble des spécialistes s’inquiètent du faible nombre de jeunes qui adhèrent à des organisations politiques, alors que les responsables politiques regrettent le faible taux de participation des jeunes aux élections, on punit un jeune pour son engagement. Nous, Jeunes Communistes, refusons ce double langage.                  
    Le Mouvement des Jeunes Communistes de Seine Maritime est scandalisé par cette injustice, par cette interdiction de travailler pour ce jeune à cause de son engagement politique. Nous rappelons qu'il est interdit par la loi de discriminer à l'embauche les personnes sur leur opinions politiques au même titre que leur origine, leur religion leur sexe. Pour cette raison, nous saisirons  la HALDE, Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité et nous contacterons un avocat, dans les plus brefs délais, pour engager des poursuites à l’encontre de l’Etat !                  
    Baptiste Bauza, coordinateur départemental des Jeunes Communistes de Seine Maritime         06.69.95.87.85
            
    mouvementjeunescommunistes76@gmail.com   

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