• 180 000 fonctionnaires dans les rues de Lisbonne

    180 000 fonctionnaires dans les rues de Lisbonne contre la casse du service public, aggravée par le nouveau plan d'austérité, avec comme perspective la grève générale du 24 novembre

     180 000 fonctionnaires dans les rues de Lisbonne

    Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

     

    Ils étaient 180 000 travailleurs de la fonction publique ce samedi 12 novembreà avoir répondu à l'appel du Front commun des syndicats de l'Administration publique pour protester contre la nouvelle mouture du plan d'austérité adoptée au Parlement vendredi dernier, en concertation avec la « troika » BCE-Union européenne-FMI.

     

    Le gouvernement socialiste est à l'origine des quatre premiers plans d'austérité qui ont déjà gelé les salaires et les allocations sociales, augmenté les impôts les plus injustes comme la TVA ou lancé de larges programmes de privatisation touchant notamment l'entreprise nationale d'électricité (EDP), des transports (CP) ou la Poste (Correios).

     

    Pour cette énième version,la nouvelle majorité de droite élue en juin dernier bénéficie naturellement du soutien public du Parti socialiste qui s'est abstenu vendredi.

     

    Ce nouveau plan prévoit la baisse des salaires et des retraites des fonctionnaires avec la suppression des primes de congé et de Noël, l'augmentation du temps de travail d'une demi-heure pour tout le monde, l'augmentation de la TVA sur la plupart des produits de base ou encore la baisse drastique des budgets de l’Éducation et de la santé.

     

    Au-delà du nombre, la réussite de la mobilisation tient à l'unité syndicale réalisée dans l'action entre la CGTP-IN, proche des communistes, et l'UGT, traditionnellement proche des socialistes, et ce sur les positions de la CGTP. Jusqu'à présent, la CGTP se contentait d'appels à l'unité d'action et mobilisait par ses seules forces pour les journées de grève et de mobilisation, l'UGT privilégiant le « dialogue social » avec le pouvoir.

     

    Ce samedi, ce sont plusieurs centaines de milliers travailleurs de la fonction publique qui ont défilé à Lisbonne de la Rotonde du Marquis de Pombal jusqu'à la place des Restaurateurs, toutes catégories confondues : fonctionnaires du pouvoir central et local, jeunes en contrat précaire, professeurs, infirmières, personnel hospitalier. Même les militaires ont participé à la journée de mobilisation, dans un cortège séparé.

     

    Cette journée de mobilisation a constitué une répétition pour la journée de grève générale du 24 novembreconvoquée par la CGTP-IN, et à laquelle s'est ralliée l'UGT pour lutter contre le « pacte d'agression » convenu entre la droite, le PS et l'Union européenne.

     

    Comme l'a souligné samedi Ana Avoila, coordinatrice du Front commun des syndicats de l'Administration publique : « C'est seulement par la lutte organisée que nous pourrons mettre en échec cette offensive. La lutte est inévitable ».

     

    Les communistes qui conservent un lien organique avec le syndicat de la CGTP-IN ont pleinement contribué au succès de cette mobilisation, participant à la construire à partir des lieux de travail.

     

    En tête du cortège du PCP, le secrétaire-général du Parti, Jéronimo de Sousa, a qualifié samedi cette manifestation « de magnifique réponse des travailleurs à l'idéologie de la fatalité, du conformisme et de la résignation, et il s'agit déjà d'une grande démonstration de ce que va être la grande grève générale du 24 novembre ».

     

    Il a ajouté que « les travailleurs de l'Administration publique ont été la cible d'une attaque contre leur dignité, leurs droits mais on ne peut les traiter séparément des travailleurs du privé, car avec son pacte d'agression, ce Gouvernement veut toucher également tous les secteurs qui vivent du revenu de leur travail », exhortant tous les travailleurs à participer à la grève générale.

     

    Comme en Grèce, la mobilisation organisée des travailleurs monte en puissance au Portugal et rassemble des couches de plus en plus larges de la population sur des objectifs clairs : le refus de l'austérité, d'où qu'elle vienne, le rejet de la politique de casse sociale que le consensus européiste dominant veut imposer aux peuples.

     

    En Grèce comme au Portugal, ce sont les communistes qui sont à l'avant-garde du mouvement et contribuent à lui donner une vigueur et une perspective politique qui permettent d'envisager la rupture avec ces politiques de droite, ici et maintenant, dans les luttes !


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